Parce qu'une femme de 55 ans - peut-être plus, après cette lecture, on a tendance à cacher son âge - m'en avait dit le plus grand mal, je me suis attelée à la lecture de ce roman déjà ancien mais dont les thèmes sont universels et restent actuels : la dépression, la vieillesse, la maladie, la décrépitude du corps, l'échec, le suicide, la folie...
On peut comprendre la réaction de certains lecteurs et surtout de certaines lectrices devant tant de noirceur et de désillusion : s'enfuir en courant. Mais il n'y a pas que les femmes d'un certain âge qui en prennent pour leur grade,
Houellebecq n'épargne pas non plus les hommes : entre un obsédé par le sexe et l'autre par la recherche scientifique au point de passer à côté de sa vie, le genre masculin est lui aussi mis à rude épreuve. Et c'est ce qui me plaît chez
Houellebecq, son légendaire pessimisme n'a d'égal que sa lucidité !
En tout cas, si l'intérêt qu'on porte à un livre est proportionnel au temps passé pour le lire, je crois que ce roman m'a emballée puisque j'ai ingurgité ses 400 pages en un après-midi.