AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 3949 notes
Ce livre est complexe et ne laisse personne indifférent.
On peut mettre un certain temps à adhérer à Houellebecq qui au premier abord peut apparaître comme le chantre du pisse-froid dépressif et nihiliste obsédé sexuel salissant tout et n'offrant au monde qu'une vision désenchantée.
Maintenant que je le vois comme un génie ultra lucide et visionnaire, d'une intelligence hors norme, j'aborde son oeuvre complètement différemment et y lis tout autre chose.
J'ai donc trouvé en seconde lecture ce roman profond, noir, subtil, souvent puissamment, cyniquement drôle, analysant très justement les travers de la civilisation occidentale, plus proche de l'ouvrage sociologique et philosophique que d'un roman.
Ce qui est sûr, c'est que « Les particules élémentaires » est tout sauf un roman simple.
Commenter  J’apprécie          120
Houellebecq par-ci, Houellebecq par-là, Houellebecq le misogyne, Houellebecq le provocateur… Parfois il faut bien se faire une idée par soi-même. C'est chose faite ! Et quand on part avec une idée négative d'un auteur, l'effet n'en est que positif.
Deux demi-frères, nés d'une mère qui n'éprouve aucun intérêt pour eux, de pères inutiles ou presque, peuvent difficilement avoir un destin glorieux. L'un aura la chance de rencontrer l'amour de sa grand-mère, l'autre non. Leurs chemins se croiseront et leurs histoires sont singulières.
J'ai trouvé l'écriture de Houellebecq vraiment agréable, même s'il m'a perdue dans les explications sur la physique quantique. J'ai par contre très bien compris les passages, très crus, sur les fantasmes sexuels d'un des deux frères…
J'ai hâte de découvrir ses autres romans.
Commenter  J’apprécie          124
A défaut d'une nouvelle philosophie pour aider l'humanité dépourvue de spiritualité et de religion digne, désorientée et profondément malheureuse, Michel Houellebecq fait appel à la science pour la sauver. C'est le coeur et la finalité de cette fiction.
Alors était-il utile pour l'intérêt du livre de créer un demi-frère de par la mère à Michel Djerzinski, chercheur en biologie ? Était-il utile de créer Bruno Clément, ce demi-frère et d'en faire un obsédé sexuel malheureux ? le roman aurait-il été plus court ? Pourquoi pas, le plaisir ne se mesure pas au nombre de pages ? le destin de Michel et ses découvertes sont suffisamment romaneques pour se limiter à cette dimension de l'oeuvre. L'auteur aurait pu davantage exploiter la solitude du chercheur voire sa prison interne et alors l'oeuvre n'aurait rien perdu à son objectif de longueur. de fait on connaît moins bien Michel que Bruno. En revanche, sans Bruno qui est une sorte de parasite du roman, verrue disgracieuse, un OGM pour reprendre les métaphores de Michel Houellebecq du coeur de l'oeuvre, le lecteur y aurait gagné en plaisirs. Sauf à considérer que l'auteur se projette immanquablement dans ses personnages. C'est sans doute vrai ! Mais nous savons déjà tous que l'auteur a une aisance pour décrire le sexe et plus trivialement le cul. A-t-il même une expertise du sujet ? Certes, mais se faisant, il finit par s'épuiser et donc à se répéter, et pour le lecteur à l'ennuyer.
A noter que ce roman a fait l'objet d'un film au même titre, sorti en 2006, qui s'est surtout centré sur le destin des 2 frères, sans succès tant auprès des critiques que des spectateurs.
Commenter  J’apprécie          122
Parce qu'une femme de 55 ans - peut-être plus, après cette lecture, on a tendance à cacher son âge - m'en avait dit le plus grand mal, je me suis attelée à la lecture de ce roman déjà ancien mais dont les thèmes sont universels et restent actuels : la dépression, la vieillesse, la maladie, la décrépitude du corps, l'échec, le suicide, la folie...
On peut comprendre la réaction de certains lecteurs et surtout de certaines lectrices devant tant de noirceur et de désillusion : s'enfuir en courant. Mais il n'y a pas que les femmes d'un certain âge qui en prennent pour leur grade, Houellebecq n'épargne pas non plus les hommes : entre un obsédé par le sexe et l'autre par la recherche scientifique au point de passer à côté de sa vie, le genre masculin est lui aussi mis à rude épreuve. Et c'est ce qui me plaît chez Houellebecq, son légendaire pessimisme n'a d'égal que sa lucidité !
En tout cas, si l'intérêt qu'on porte à un livre est proportionnel au temps passé pour le lire, je crois que ce roman m'a emballée puisque j'ai ingurgité ses 400 pages en un après-midi.
Commenter  J’apprécie          122
Première lecture de Michel Houellebecq... et première déception. Je n'ai du tout accroché à cette histoire, celle de deux-demi frères que tout oppose. L'histoire est entrecoupée de passages incompréhensibles, dont le propos m'a totalement échappé. J'ai même fini par sauter ces passages tant ils m'agaçaient, comme si l'auteur voulait nous montrer l'étendue de sa science à nous, pauvres mortels, en sachant très bien que la majorité d'entre-nous ne comprendraient rien.
Je n'ai pas compris pourquoi il était nécessaire de parler de sexe aussi souvent et de façon aussi vulgaire pour en arriver au simple constat que l'être humain était forcé d'évoluer et de se détacher de toutes ces futilités qui encombrent sa vie et l'empêchent d'être heureux.

Les idées étaient là mais je n'ai pas du tout adhéré à la façon de les traiter.
Commenter  J’apprécie          120
C'est le deuxième roman de Michel Houellebecq. il raconte l'existence de deux demi-frères, Michel et Bruno, aux personnalités radicalement opposées. Michel, chercheur en biologie, mène une vie morose et sans relief. Bruno apparaît comme un être frustré et désespéré, en quête d'un hypothétique bonheur.
La trajectoire de ces deux personnages si contrastés est un prétexte à une réflexion sur l'ensemble des préoccupations de la civilisation occidentale. Houellebecq dresse un bilan de la seconde moitié du XXème siècle. Il interroge le malaise de notre société, à travers la recherche effrénée du plaisir; l'ennui, le désarroi devant les découvertes scientifiques.
Un ton grinçant et provocateur qui a scandalisé certains.
Une belle dénonciation des frustrations de notre société et de l'absence d'idéal. Les attaques contre la famille, le féminisme ou la libération des moeurs ont été vues comme une provocation.
Un livre qui fait beaucoup, beaucoup, réfléchir...
Commenter  J’apprécie          120
Chef d'oeuvre.
La dimension polémique de l'ouvrage aura sans douté joué. En effet, le livre n'hésite pas à aborder quelques sujets tabous avec une lucidité et un cynisme parfois glacials. Une caractéristique qui aurait tout aussi bien pu lui attirer un parfait rejet du lectorat (ce qui a tout de même été le cas bien entendu avec une scission entre les pro et les anti-Houellebecq). Mais surtout la force de l'auteur est d'avoir su développer de nouveaux angles d'approche de différents problèmes de société, en tissant des parallèles inédits entre le système économique, sexuel, scientifique ou encore religieux… Sa vision sans concessions n'hésite pas à s'attaquer à quelques tabous. Et pourtant derrière le cynisme à toute épreuve de l'auteur voire la provocation idéologique, « Les particules élémentaires » cache une grande sensibilité et même un grand romantisme…
Commenter  J’apprécie          110
Le roman d'une génération.

Deux demi-frères ayant eu une génitrice aux meurs libérés et peu concernée par ses devoirs de mère, ont vécu deux destinées différentes dans leur déroulement mais assez similaires dans leur finalité. L'aîné, Bruno, a eu une enfance très difficile et humiliante dans un internat; la quarantaine arrivée il travaille dans l'éducation; père divorcé et alcoolique, il mène une quête obsessionnelle et cahotante du plaisir sexuel. Michel a connu les soins et l'amour dévouée d'une grand mère; il est chercheur en biophysique moléculaire. Sa vie affective s'apparente elle aussi à un désastre. Leur vie est à l'image du déclin d'une civilisation.

Michel Houellebecq retrace les mutations sociologiques, morales, éthiques des Trente Glorieuses : révolution des moeurs, triomphe du consumérisme, renversement des valeurs, quête de nouvelles spiritualités, développement personnel acharné, culte du corps et de la jeunesse et poursuit jusqu'à ces dernières extrémités la logique du courant de pensée libertaire et individualiste. La quête du plaisir et la recherche du bonheur entraînent une insatisfaction foncière bien douloureuse. L'oeuvre frappe par les différences de tonalité qui la parcours, on oscille entre passage franchement drôles, épisodes graves voire tragiques, puis le récit se fait parfois très érudits voire complexe. La lecture n'en demeure pas moins assez jubilatoire et on est naturellement enclin à pénétrer plus avant dans l'oeuvre d'un des auteurs francophones les plus traduits dans le monde.
Commenter  J’apprécie          110
Si j'avais fait la connaissance de Houellebecq par "Les Particules Élémentaires", je n'aurais pas osé ouvrir "La carte et le territoire" que j'ai apprécié.
Ici, le style est approximatif, très inégal, Houllebecq se cherche et cherche une construction pour son bouquin. Il est emmerdant, glauque, déprimant, dévastant même. Ah, ça, il est très efficace pour vous foutre le bourdon. Chapeau !
Il crache dans la soupe de la vie. Je n'en veux pas de sa soupe. Je me fais la mienne où la vie est belle et ne se termine pas à quarante ans (je ne serais plus là pour le lire).
Commenter  J’apprécie          110
Détestation du monde contemporain marqué par la décadence des relations amoureuses et plus généralement sociales. Il n'y a pas d'échappatoire si ce n'est l'apparition d'une nouvelle espèce d'homme. le roman est sombre et à la façon d'Houelllebecq provocateur. La critique de notre société est féroce mais intéressante.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (10890) Voir plus



Quiz Voir plus

Roman : les particules élémentaires

Qui est l'auteur du livre : Les particules élémentaires ?

Michel Bussi
Michel Houellebecq
Michel Rostain

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Les particules élémentaires de Michel HouellebecqCréer un quiz sur ce livre

{* *}