Après ce mini gang-bang canin, j'interrompis mon visionnage, j'étais écoeuré mais surtout pour les chiens, en même temps je ne pouvais pas me dissimuler que pour une Japonaise (d'après tout ce que j'avais pu observer de la mentalité de ce peuple), coucher avec un Occidental, c'est déjà presque copuler avec un animal.
p.55
je détestais Paris , cette ville infestée de bourgeois écoresponsables me répugnait, je n'étais pas écoresponsable, je roulais en 4x4 diesel - je n'aurais peut-être pas fait grand chose de bien dans ma vie, mais au moins j'aurais contribué à détruire la planète - et je sabotais systématiquement le programme de tri sélectif mis en oeuvre par le syndic de l'immeuble en balançant les bouteilles de vin vides dans la poubelle réservée aux papiers et emballages, les déchets périssables dans le bac de collecte du verre. Je m'enorgueillissais quelque peu de mon absence de civisme mais aussi je tirais une mesquine vengeance du montant indécent du loyer et des charges - une fois que j'avais payé le loyer et les charges, versé à Yuzu l'allocation mensuelle qu'elle m'avait demandée pour "subvenir aux besoins du ménage" (pour l'essentiel commander des sushis), j'avais dépensé exactement 90% de mon salaire mensuel, en somme ma vie d'adulte se résumait à grignoter lentement l'héritage de mon père, mon père n'avait pas mérité ça, il était décidément temps que je mette un terme à ces bêtises.
pp.48-49
... une rapide recherche internet m'apprit que la peine moyenne, pour un crime passionnel commis dans un cadre conjugal, était de dix-sept ans de prison ; certaines féministes souhaitaient aller plus loin, permettre le prononcé de peines plus lourdes en introduisant la notion de "féminicide" dans le Code pénal, ce que je trouvais plutôt amusant, ça faisait penser à insecticide ou à raticide. Quand même, dix-sept ans, ça me paraissait beaucoup.
page 56
la Parisienne « chic et sexy » n'était plus qu'un mythe sans consistance
dans le cas où une personne portée disparue était contrôlée par la police ou la gendarmerie, il était interdit à la police ou à la gendarmerie de communiquer sa nouvelle adresse sans son consentement
Les chiffres étaient impressionnants : plus de douze mille personnes, en France, chaque année, choisissaient de disparaître, d’abandonner leur famille et de refaire leur vie, parfois à l’autre bout du monde
Demeurait la Thaïlande, mais je sentais que je n’y arriverais pas, plusieurs collègues m’en avaient parlé c’étaient des filles adorables mais elles avaient quand même une certaine fierté professionnelle, et un client qui ne bandait pas elles n’aimaient pas trop ça, elles se sentaient remises en cause, enfin je ne voulais pas créer d’incident.