* Tristesse. Nous ne refermons pas tous les livres de la même façon. C'est avec une relative tristesse que j'ai refermé ce livre-ci car j'étais vraiment plongé dans l'histoire avec un vrai plaisir. Ce n'est pas tous les jours ( la dernière fois que j'ai fini un
Harlan Coben, sachant que c'était le dernier j'ai passé la soirée au champagne...).
* Puissance. Je dois dire que j'ai été saisi d'office par la puissance du début du livre. La mort d'un parent vue par une ado. Un passage remarquable. Mais cela m'est arrivé à plusieurs reprises durant le roman de me dire que j'étais en train de lire un moment vraiment fort, non pas par le thème, mais par la façon de raconter, la façon d'écrire.
* Style. le style de l'autrice ne m'est pas apparu particulier. J'aurais bien du mal à l'identifier au bout d'une page et encore moins au bout de quelques lignes. Et pourtant dans ce cas précis cela ne m'est pas apparu comme un handicap. le style, ou tout du moins son originalité, serait-il parfois surévalué comme critère de jugement littéraire ?
* Modèles. Il m'a semblé que l'un des modèles du livre, ce pouvait être la célèbre Saga des Forsythe, d'un écrivain lu puis oublié, puis remis à la mode ( à la suite de la saga des Cazalet ?).
Galsworthy avait pourtant obtenu un prix Nobel de littérature, mais il m'avait également semblé que si cette saga avait une qualité essentielle ce n'était pas non plus son originalité stylistique.
* La vie mode d'emploi. On pourrait reprendre ce titre de George Perec pour caractériser ce qui fait la force du livre : saisir la vie, l''existence, les destins. Et le livre y parvient admirablement. de manière très vive.
* Roman historique. Pour moi pas vraiment, on ne retrouve pas certains défauts liés au genre, volonté de caser sa science sur certains sujets...Un roman tout court donc !
*Femmes. Si les personnages masculins sont parfois très riches, une grande part du livre est consacrée aux femmes et à leurs destins à un moment de bascule de l'histoire. le destin de Louise m'a particulièrement frappé. Certes j'avais déjà lu des histoires de ce genre, mais, sans savoir pourquoi, j'ai vraiment été frappé par ces passages qui m'ont amené à m'interroger.
* Univers. Avec E. J. Howard on est face à un univers vraiment très riche ( il faut parfois revoir à l'arbre généalogique pour ne pas se mélanger les pinceaux, de toute façon il est fait pour cela). Belles sensibilité face aux enfants, mais aussi aux personnages âgées, aux domestiques et aux soldats...Finalement c'est peut-être cette grande humanité (et si subtile) qui frappe le plus, cette capacité à s'intéresser à tous et toutes.
*Angleterre. Justement le livre n'est pas dans la couleur locale à tout prix, on n'est pas dans un produit d'exportation (pas trop donc dans l'esprit Dowtown Abbey quelles que soient ses qualités par ailleurs). Et pourtant les fans de littérature anglaise ne seront pas volés !