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sur 3270 notes
Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouve un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand et séduisant jeune homme. le mariage ne semble pas les enchanter. Devoir épouser un homme dont elle ignore tout ne la ravi guère. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une "peau d'homme".
En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d'un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais explorer incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais tout ne va pas se passer comme prévu.
Quelles sont les limites de la société, ainsi que la morale de la Renaissance ?

Roman graphique qui dénonce la condition de la femme, le machisme et le poids de la religion sous forme d'un conte philosophique truculent et rythmé en diable !
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Cela faisait bien longtemps que je voulais lire cette bande dessinée et j'ai enfin mis la main dessus à la médiathèque.

Que pourrais-je dire sur cette lecture qui n'a pas déjà été dit ici ? C'était une très bonne lecture, j'ai adoré. Les dessins m'ont plu, ils sont assez différents de ce que je connais mais collent très bien à l'histoire, à l'époque.

C'est évidemment l'histoire que j'ai préféré, ses personnages, jamais trop clichés, sauf peut-être Angelo mais cela va avec les messages véhiculés donc cela ne m'a pas dérangé, et toutes les réflexions autour du genre, de la sexualité, de la condition des femmes, de la morale, du fanatisme religieux, des sujets délicats mais traités de manière très intéressante ici.

C'était donc, vous l'aurez compris, une très belle découverte. Merci Hubert, qui j'espère repose en paix, et Zanzim, pour cette superbe bande dessinée.
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« On dit que le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. Celui de la lucidité prend parfois de curieux détours . »

Bianca sur le point de se marier avec un inconnu, le découvrira grâce à une peau d'homme, secret de famille, qui lui permettra de s'immiscer dans un monde fabuleux et terrifiant. La conscience de sa propre condition sera d'autant plus brutale.

Quand un récit fantasmagorique se fonde sur des problématiques universelles avec talent, on appelle cela un coup de maître.
Les propos comme les dessins sont vifs, sans tabou et délivrent un message de tolérance résolument moderne. Garçon/Fille, les entraves sont nombreuses, les codes et les a-priori pesants. Ne dit-on pas fort comme un homme ou pleurnicher comme une fille? Quant à la liberté sexuelle n'en parlons même pas. Malgré le danger d'une société inquisitrice, Bianca grâce à son double Lorenzo s'affranchira avec violence des limites dressées par les bien-pensants pour enfin vivre ni comme un homme, ni comme une femme mais juste en être humain.

Si seulement le conte pouvait devenir réalité…Un roman graphique vrai et une belle lecture pleine de bon sens.
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Encore une collaboration plus que réussie entre notre regretté Hubert et Zanzim après les excellents La Sirène des Pompiers et Ma Vie posthume !

Ode à la liberté et à la tolérance, Peau d'homme est un récit intelligent et plein d'humour sur des sujets extrêmement contemporains (relations femmes-hommes, question du genre, sexualité féminine). le dynamisme et la finesse des dialogues servis par le trait délicat en font un grand moment de lecture.

Une BD récente à mettre au panthéon des classiques et qui ne manque pas d'intéresser des professeurs d'université qui souhaitent l'ajouter à leurs corpus d'oeuvres (et qui, je l'espère, le feront à l'avenir). Si ce n'est pas un énième gage de qualité...
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A la Renaissance, Bianca doit se marier avec un illustre inconnu. Elle aimerait choisir son époux mais cela ne se fait pas. Pour pallier à cette frustration, sa tante lui permet de revêtir la peau d'homme qui se transmet de générations en générations. Bianca va ainsi pouvoir rencontrer son futur mari et par la même occasion vivre une vie d'homme. Entre histoire fantastique et manifeste féministe, cette bande dessinée est vraiment magnifique à découvrir.
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C'est après avoir lu une belle critique de cette Bande Dessinée que j'ai voulu la découvrir. Aussi, lorsqu'à la médiathèque j'ai vu le livre dans les rayonnages, je me suis précipité pour l'emprunter.

L'histoire :
En Italie, à la renaissance, Bianca, une jeune fille est en âge de se marier. Comme il est d'usage à l'époque, son père fait un arrangement avec une autre famille et un accord est conclu.
Bianca se révolte contre cette situation de marchandage mais ne peut que subir.
Apres avoir rencontré son futur époux entre deux portes, elle exprime le désir de le connaître un peu plus.
Sa marraine lui fait part d'un secret de famille : elle possède une peau d'homme. Bianca décide de l'enfiler et devient ainsi un homme et pourra rencontrer son futur compagnon dans sa vie quotidienne.
A partir de là, les choses vont s'envenimer…

Mon sentiment :
J'ai aimé ce livre qui aborde beaucoup de problèmes d'actualité : amitié, homosexualité, machisme, féminisme qui réclame simplement pour les femmes la place qui leur revient c'est à dire : égales des hommes, intégrisme, fanatisme. Et aussi l'Amour…
Tous ces sujets sont abordés avec sensibilité pour l'homosexualité, violence dans les propos et les dessins pour le fanatisme et l'intégrisme. Sans fioriture pour le féminisme qui transpire dans tous les propos de Bianca.
Je ne sais si le côté naïf des dessins apporte de l'eau au moulin mais c'est sans doute un choix des auteurs. Ce sera mon bémol.

La lecture est aisée et je suis d'accord à 100% avec tous les propos tenus par Bianca.

À vous de vous faire une idée…
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Tout au long de la lecture de cet album, je n'ai pu me départir d'un sentiment de déjà-vu, et c'est après coup que j'ai compris pourquoi : j'ai trouvé que l'album, dans son dessin autant que dans certains thèmes abordés, semblait bien proche de la Sirène des pompiers, dont les auteurs se sont révélés identiques. Et je dois dire que ça se sentait tout particulièrement, surtout dans les sujets que la BD aborde.

Cela dit, les deux oeuvres sont bien différentes (et je conserve une préférence pour La Sirène des pompiers), puisque "Peau d'homme" prend le détour du conte, bien qu'ancré dans la réalité historique de l'Italie de la Renaissance. L'histoire part de l'idée de femmes se transmettant une peau qui peut les faire paraître homme pour parler de plusieurs sujets sociétaux, aussi bien de politique, de genre et de sexe que de religion ou de famille. C'est bien mené, et j'ai beaucoup apprécié la façon dont Hubert dessine certains sujets sans forcément tomber dans la caricature grossière. En un sens, la BD m'a rappelé le travail de Stéphane Fert sur Morgane et Peau de Mille Bêtes, notamment sur la question des thématiques et les emprunts au conte.

"Peau d'homme" brasse donc plusieurs sujets, et je dirais que le défaut que je lui trouve est d'en aborder un certain nombre sans forcément avoir le temps de développer ensuite. Et j'ai regretté certains choix, notamment dans le long développement d'avant-mariage (environ la moitié du livre) pour accélérer ensuite et ne pas forcément utiliser certaines choses dont j'aurais aimé voir une conclusion, notamment les amies de l'héroïne et leur devenir. Surtout celle qui glisse dans la religion. Et certains autres choix narratifs m'ont frustré, non pas qu'ils soient mauvais, mais parce qu'ils passaient un peu trop vite à mon goût sur ce qui avait été développé en amont.
Mais nonobstant ces considérations personnelles, j'ai beaucoup aimé ma lecture et la fluidité du récit, accentuée par le dessin qui n'hésite pas à rompre le gaufrier traditionnel pour donner des planches de paysages dans laquelle les personnages évoluent sans interruption. le côté conte est retranscrit avec les aplats de couleur, très unies, et la rondeur du trait. L'auteur s'est fait plaisir dans les dessins, parfois presque dans la caricature (je repense aux prêches du frère moralisateur, qui nous indiquent clairement ce que l'auteur pense d'une telle pensée !). Les environnements sont réduits à l'essentiel, le propos restant avant tout centré sur l'humain.

En bref, les auteurs jouent la carte du conte pour parler de sujets qui les intéressent, et c'est assez bien mené. Sans aller avec des gros sabots, on sent leurs idées et leurs propos passer, avec quelques petites considérations qui seront toujours d'actualité. Mais pour autant, il me reste en tête que ça ressemble à quelques autres lectures que j'ai faites récemment et qui m'avaient plus marqué, je pense. Et surtout, je n'arrive pas à me défaire de l'idée qu'on retrouve beaucoup de la Sirène des pompiers, que j'ai vraiment plus apprécié que cette lecture. Donc pas déconseillé, ça c'est sûr, mais pour ma part c'est une lecture agréable mais avec quelques réserves. Je n'en ressors pas déçu et je pense que bon nombre de personnes sauront l'apprécier mieux que moi, j'en suis sûr.
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Quelle femme n'a jamais rêvé d'avoir l'opportunité de vivre la vie d'un homme ? Pour quelques heures, quelques jours, avoir un corps d'homme et être identifié comme masculin dans la société.

Bianca, grâce à la peau d'homme que se transmettent les femmes de sa famille a l'opportunité de vivre cette expérience folle : être Lorenzo, l'homme qu'elle devient quand elle enfile sa peau.

Promise en mariage à un homme dont elle ne sait rien, elle va se servir de Lorenzo pour faire la connaissance de son futur mari.

Ce roman graphique se lit d'une traite.
Les dessins sont beaux, les couleurs également. J'aime beaucoup les personnages qui, hormis Bianca, ont nez ou des mentons assez proéminents. C'est assez drôle, ça les rend attachants.

Ce livre explore de nombreux sujets : l'inégalité entre les femmes et les hommes dans cette Italie médiévale, la sexualité, la religion, la tolérance.

Je trouve l'angle du livre tellement bien choisit que je suis presque déçue que les auteurs ne soient pas allés un peu plus loin.
Être dans la peau d'un homme, c'est aussi ne pas avoir forcément peur quand on passe dans une ruelle mal éclairée, c'est avoir la possibilité de s'emporter, de dire les choses sans passer pour une hystérique…
Ce sont ces détails qui m'ont manqués, cette perception du monde différente et cette approche de l'autre sans aucune appréhension qui auraient pu être relatées.

Cela n'enlève aucunement le charme de ce joli roman graphique que je vous recommande chaudement.
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J'ai enfin lu peau d'homme...
Toujours accaparée par d'autres livres, on reporte et bien finalement 2 ans après son succès à Angoulême le voici enfin sur ma table de nuit.

L'histoire est tout à fait originale, une idée géniale et un fantasme absolu celui d'entrer dans la peau d'un homme. Mais, si moi, je m'imaginais plutôt me réveiller un matin en homme comme dans une comédie américaine, Hubert, lui a eu cette idée fantastique de créer un peau d'homme, une seconde peau, sorte de déguisement. Et rien de tel qu'un univers moyenâgeux, sans réelle datation, en somme un conte, pour la mettre en scène.

L'histoire

Nous voici donc, dans un royaume inconnu, et la jeune Bianca, à l'aube de ses 18 ans s'apprête à rencontrer son futur époux. Ce mariage dûment négocier fera la fierté de sa famille, et la présentation des fiancés devant leurs familles respectives un rite de passage où il est plus question d'honneur que d'amour.
Tout le monde est aux anges. Tout le monde ? Non ! Bianca s'inquiète, Bianca est frustrée. Elle aimerait connaître un peu son fiancé avant le mariage. Tout ceci est bien difficile pour une toute jeune fille et on l'envoie quelques jours chez sa tante pour prendre un peu l'air. Mais sa tante, telle une bonne fée, lui fait un cadeau extraordinaire, un objet fort rare, un secret de famille légué de mère en fille, un peau d'homme surnommée Lorenzo.
" Ainsi tu pourras voyager incognito dans le monde des hommes"

La suite est très surprenante, vous verrez.

Le visuel

Cette bande dessinée aux couleurs chatoyantes a un petit quelque chose de déjà vu, une impression de souvenir d'enfance, comme si elle avait toujours existé. Les couleurs sont magnifiques. L'ensemble est parfait et met bien en relief cette histoire peu commune.

Le scénario

C'est très original et très malin. La condition de la femme, le fanatisme, l'homosexualité, l'égalité des sexes, ... Beaucoup de thèmes sont abordés ici et la forme de ce texte, sorte de conte ou de fable, nous amène à une réflexion sur notre propre société. Bianca, sorte de peau d'âne, à peau d'homme, ( ni voir aucune ressemblance) , ne fuit pas sa condition mais désire l'améliorer. Il y a une réflexion profonde sur la place des femmes et des hommes dans la société, leur droit au bonheur, à la liberté.

Sous couvert d'un joli conte, pour adultes tout de même, très plaisant, et très agréable à lire, qui vous embarque dans une aventure rocambolesque et inattendue, Hubert nous invite à une réflexion beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît, sur la condition féminine et surtout sur l'homosexualité. A chacun de trouver la morale de cette histoire...
Une pensée pour notre regretté Hubert
A lire et à relire...


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Je ne m'attendais pas à cette bd et c'est une agréable surprise ! J'aime beaucoup comment la question du genre est traité, ainsi que tous les dessins et l'univers style Renaissance. La bd n'apporte pas tant de réponses mais soulève beaucoup de question sur la question de l'identité de genre.
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