Vite vite me débarrasser d'une critique à rédiger d'un roman que j'ai vraiment peu apprécié.
Décidément,
Nancy Huston ne me convient guère de ces temps-ci, et «
Instruments des ténèbres » est un roman qui enfonce. Dans le noir, le vide, l'obscurité, la fange. Et là, franchement, je n'ai pas besoin de ça pour le moment ! Ou du moins – car qui a besoin de pourriture – je n'étais pas prête à assumer le propos de cette histoire.
Deux époques : la contemporaine, où une narratrice-auteure de romans converse avec son « daemon » et lui narre son dégoût profond pour la vie, pour le fait de donner la vie.
« La nature, je m'en fous éperdument, le miracle de la vie ne me touche pas, la haine est une de mes grandes et belles spécialités intimes. »
Et puis, intercalée, l'époque du 18e siècle, avec l'histoire de jumeaux orphelins dès la naissance. L'accouchement d'ailleurs y est décrit en long et en large et rien ne nous est épargné. Puis le destin du garçon et de la fille nous est conté, sans nous éviter moults détails très triviaux.
Il y est question de viol, de mort, de torture, de pauvreté crasse, de famine, et j'en passe.
J'ai bien compris que la narratrice moderne voulait montrer que les histoires qu'elle invente servent d'exutoire à toute la violence qui s'est heurtée à sa vie.
Mais voilà, je ne suis pas en état de supporter encore quoi que ce soit de boueux et d'immonde.
C'est très bien écrit, comme
Nancy Huston sait le faire. Mais que c'est noir noir noir.
Peut-être quand même y a-t-il un peu d'espoir…