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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me suis lancée dans Peer Gynt parce que :

1- j'adore la musique de Grieg, et notamment la Chanson de Solveig, qui me fait pleurer chaque fois que je l'écoute
2 - j'adore la fantasy, les mythes, les folklore, et une pièce où on rencontre des trolls, forcément, c'était tentant.

Du coup, j'ai dû vraiment m'accrocher pour lire la pièce jusqu'au bout.

Parce que les trolls et le côté un peu fantastique, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt, en fait, un saupoudrage, un prétexte.

Après avoir fait tout et n'importe quoi, Peer Gynt, égoïste vieillissant, décide de redorer un peu son blason pour échapper à l'enfer, et se pique de quelques actes de charité.

De retour au pays, il va rencontrer la mort sous les traits d'un Fondeur de Boutons à différents carrefours, qui lui annonce une bien triste nouvelle : il est destiné à l'anéantissement. S'il avait été plus méchant, il serait allé en enfer, mais là, comme les boutons qui présentent un défaut, la seule solution est de le fondre et d'en faire un autre. Peer Gynt change alors de tactique, et profite du sursis qui lui est accordé pour chercher des témoins qui pourront l'aider à prouver sa méchanceté, lui permettant ainsi d'aller en enfer plutôt que d'être anéanti.

Et c'est ainsi que Peer retrouve Solveig, qu'il avait abandonnée jadis, et désormais aveugle. Mais Solveig, qui aurait toutes les raisons de le blâmer, l'aime toujours et s'avère incapable de se plaindre de lui. le Fondeur de Boutons, les voyant réunis, ému par elle lui chantant sa chanson, décide de laisser un dernier sursis.

La pièce s'achève ainsi, sans qu'on sache vraiment ce qui adviendra de Peer Gynt. Quant au Fondeur de Boutons, on sait qu'enfant, il s'agissait d'une de ses occupations, et que la cuiller qu'il utilisait pour cette tâche est un symbole de sa légende.

La pièce, d'après l'introduction, n'a pas été écrite pour être jouée, ce qui est assez bizarre en soi, et ce qui explique peut-être que les actes ne soient pas sous-découpés en scènes. Les trois premiers actes se lisent facilement et sont assez plaisants. le quatrième est long et ponctué de grands monologues de Peer Gynt. le cinquième traite de son retour au pays, et de sa fin prochaine négociée avec le Fondeur de Boutons.

Une pièce que j'ai trouvée opaque, et ardue à lire. Je pense relire prochainement l'acte IV, car il n'est pas impossible que des éléments importants m'aient échappés : je me suis réellement ennuyée dans cette partie.

Pas une lecture divertissante, donc, et à réserver à un public averti : on n'est pas dans le monde du Roi Arthur, ni dans celui d'Ulysse, de Thor ou de Till l'Espiègle. Malgré les apparences, on est dans un tout autre registre.
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Cette pièce est souvent considérée comme l'oeuvre fondamentale d'Ibsen, écrite à partir de contes norvégiens. Mais c'est une pièce d'aventures avant tout, celles d'un homme, Peer Gynt, à la recherche de sa propre identité.
Ce que j'en ai pensé

Il est difficile de dire exactement ce que j'ai pensé de cette pièce. Pour une fois, dire “je l'ai aimé”, “je ne l'ai pas aimé”, n'aurait pas vraiment de sens. Elle fait partie de cette littérature universelle où l'on se dit “oui c'est vrai”, de celle qui change une vie de lecteur, qui fait voir la vie autrement.

Dans cette histoire fantastique, le personnage principal, Peer Gynt, n'est pas accepté par la société où il se trouve : on se moque de lui, de ses mensonges et de ses extravagances. Certes, son comportement n'arrange pas les choses : il a la mauvaise habitude de raconter ses aventures en réutilisant de vieux mythes qu'inéluctablement ses auditeurs reconnaissent à la fin … Mais on a l'impression qu'il est simplement inadapté à son environnement. C'est un doux rêveur. D'ailleurs il est bien plus à l'aise dans les aventures féériques qu'il vit, ou dit vivre … Cependant, son caractère prétentieux empêche réellement le lecteur d'être peiné pour lui, de s'y attacher. Mais au final, c'est bien de la pitié, et un certain malaise que l'on ressent lorsque l'on prend conscience qu'il a parcouru le monde entier à la recherche de son identité … Une quête qui s'avère vaine, puisqu'il persiste à fuir la réalité et à vivre dans son propre univers, rempli de mensonges.

“Sais-tu ce que c'est de vivre ? [...] C'est se laisser porter par le fleuve du Temps sans se mouiller les pieds, et sans se perdre soi-même.”

Je ne vous dévoilerai pas la fin, mais je peux vous dire qu'elle m'a profondément bouleversée et m'a poussé à relire ce texte … Un classique à découvrir.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Personnage peu recommandable, véritable tête à claques, menteur, violent, peu ami avec la morale (il n'hésite pas à séduire une future mariée la veille de son mariage, jeune femme à la morale peu rigide elle aussi puisqu'elle ne dit pas non) visiblement détaché des réalités du monde, ayant certainement hérité cette fantaisie d'un père disparu après avoir dilapidé la fortune de la famille; élevé par une mère qui l'adore (heureusement) mais dont il se moque gentiment. Il est jeune, bien bâti, plutôt joli garçon. Au début. Coureur de filles donc hâbleur, ce monsieur Gynt fabule, pille les traditions orales pour s'approprier les faits ou les inventions tout aussi illusoires des anciennes légendes sans même se rendre compte qu'il n'est pas le seul à les connaître. Tente-t-il d'injecter dans la réalité terne des bigots de son temps un peu de merveilleux ou mérite-t-il qu'on lui taille sur mesure une camisole de force ? Sa mythomanie irrite ses contemporains qui sont toujours à deux doigts (et souvent moins encore) de le bastonner ou de le rosser. Véritable extraterrestre dans ce milieu campagnard ( fond sonore entre Pierre Vassiliu : "Complètement toqué, ce mec-là, complètement gaga" et Jacques Brell : " Et c'est en sortant vers minuit, Monsieur le Commissaire - Que tous les soirs, de chez la Montalant - de jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière - En nous chantant..."), il se pose comme l'image d'une jeunesse inconsciente et pleine de vie, menant une drôle de barque entre des illusions enthousiastes et une réalité désespérément vide d'espoir . Son voyage sous la montagne est-il un pur délire ou un rêve éveillé ? le vrai et le faux se mélangent ou plutôt s'inversent dans cette première partie de la pièce. Pour que le spectateur ne se trompe pas sur la chose, le fait est souligné par la femme en vert : "Eh bien, il y a une chose qu'il faut te rappeler. Telle est la coutume des gens des Rondane. Tout ce que nous possédons a un double aspect. Si tu viens au domaine de mon père, il peut se faire facilement que tu sois tenté de croire que tu te trouves dans le plus affreux des tas de pierres." Je pencherais pour le rêve tout court car ce sont les cloches qui le sauvent des projets sadiques (il est question de couper, de trancher, de remodeler le corps à grands coups de couteau) du roi des trolls en le réveillant . Dans ce rêve, voie royale de l'inconscient selon Freud, il se présente lui-même comme prince, discute avec un roi et, d'un simple regard de désir, rend grosse la femme en vert, fille du vieux de Drove, donc princesse trolls qui lui apparaît sous la forme d'une vache; la zoophilie n'est pas loin. Peer Gynt, serait-il un pervers polymorphe ? Là s'achève la partie vraiment débridée de la pièce. Dans la seconde, le personnage soliloque souvent quand il n'est pas en train d'échanger quelques banalités avec des personnage symboliques (un français, un allemand, un anglais qui se sont gentiment partagés le monde et lui voleront son bateau en le laissant sur une plage), une femme issue du monde musulman mais assez terne (à la description peu ragoutante une fois que le costume des mille et une nuits est tombé, ceci dit) prétendument sans âme et préférant des bijoux ("diamonds are the best girl's friends") à l'éventualité d'être dotée de cette condition indispensable (avoir une âme donc) à la considération divine. Tantôt d'une naïveté désarmante, tantôt citant à la manière de Sancho Panza des chapelets de proverbe et des lieux communs à n'en plus finir, sa vie de marchand d'esclave, d'esclavagiste même, de pourvoyeur d'idole (il ne fait qu'en parler), en font un héros (ou plutôt un antihéros) ayant dépassé la force de l'âge mais bien ennuyeux. La dernière partie renoue avec les songes et les mythes mais le personnage reste toujours aussi médiocre et misérable. Naufragé, devant la mort, seule compte la survie. Ainsi souhaite-il la disparition de cet autre qui s'est accroché aux restes de l'épave du navire. Entre lui et le cuisinier, seuls rescapés, qui prétend avoir femme et enfants, il n'y a que des mots. Ces mots qui depuis le début de l'ouvrage ne font que mentir. C'est leur principales fonction, semble-t-il. Les mots qui rapportent les faits du temps jadis le sont tout autant : Peer Gynt revenu dans sa patrie se découvre poète dans le souvenir de ceux qui parlent encore de lui. Les perspectives ont bien changé. de même les péchés d'autrefois ne sont plus grand chose au regard de la mort qui approche encore une fois (le fondeur de bouton).

En fait, je suis un peu déçu de la lecture de cette pièce qui était présentée comme flamboyante. Sur une scène de théâtre avec les décors et les jeux d'espace, le ton des acteurs il doit se passer quelque chose de plus dynamique qui m'a échappé dans le texte brut. Autre déception, la figure de Solveig qui croise le triste personnage au tout début de sa vie et passe tout le reste à l'attendre. Un signe d'espoir pour les pauvres types mais peu reluisant pour cette malheureuse enfant qui n'aura vécu qu'au travers d'une illusion qui en fin de compte ne profite qu'au pseudo héros de l'histoire. Ben, c'est pas juste. Allez, je réajuste ma coquille de Caliméro mal embouché et je me penche sur une autre lecture.
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C'est dans la saga Les sept soeurs, de Lucinda Riley, que j'ai entendu parler de cet illustre auteur norvégien, Henrik Ibsen, et surtout de son oeuvre dramatique Peer Gynt, dont le compositeur Edvard Grieg composa l'accompagnement orchestral connu dans le monde entier. Naturellement j'ai donc eu envie de lire cette oeuvre de 1867. On y suit les aventures de Peer Gynt, un jeune norvégien voyou et prétentieux qui parcourra le monde, pour fuir ses ennemis et chercher le sens de sa vie, et qui reviendra en Norvège à la fin de sa vie, plus conscient de ce qu'il est. Je n'ai pas du tout accroché à ce récit fantastique où se côtoient manants, princes, trolls, marins, esclaves et bien d'autres créatures. Cela doit être le genre d'oeuvre qu'on ne lit pas pour se divertir mais pour entamer une réflexion sur la nature humaine. Ce n'est pas ma tasse de thé.
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Je mettrais un gros bémol à cette édition en raison de la traduction de Régis Boyer que je trouve parfois maladroite. Il se permet très souvent des traductions littérales qui ne passent vraiment pas en français, et le pire c'est qu'il met souvent une note pour donner une meilleure traduction (il aurait fallu faire l'inverse!), et qui commence souvent par "la traduction est très difficile" (ben ouais mec c'est le principe même de ton métier...). Exemple avec cette phrase qui revient en leitmotiv "sois à toi-même assez" (tout le monde conviendra que c'est très très moche); note: "Ou: suffis-toi à toi même, contente-toi de ce que tu es, la traduction est très difficile". Les termes désignant des monstres locaux sont aussi très mal traduits ("berserker" traduit "guerrier-fauve"...etc). J'adore particulièrement la note 75 qui dit "passage intraduisible". Je ne mets pas en question les compétences littéraires ni même linguistiques de M. Boyer, mais j'ai été vraiment heurté plus d'une fois par l'incongruité du texte en français.
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Peer Gynt est un jeune homme à l'esprit fantasque et hâbleur qui ne sait pas vivre dans la réalité et qui crée un monde parallèle et imaginaire qui le mène à vivre une vie insensée dans différentes parties du monde.
Je n'ai pas apprécié la personnalité du personnage, surtout son côté mauvais garçon, capricieux et irréfléchi, ce qui m'a privé du goût de la lecture.
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un incontournable ! qui ne se reconnait pas dans ce portrait peu flatteur de nos travers : orgueuil , mensonges, demi-verites ,... ce melange de conte et farces met en scene un personnage, peer gynt, en quete de gloire et d'identite (voudrait y parvenir sans trop travailler? ) mais comme Barry Lindon , le sort s'acharne à le mener dans toutes sortes d'aventures qui souvent se soldent par d'eprouvantes desillusions . Sa personnalite agace et fascine en meme temps .....la fin est un peu digne de Disney : seul l'Amour sauve! (un peu tard quand meme...).Le personnage de Solveig peut decevoir car elle gache sa vie à attendre un type qui est decevant (ah les personnage feminins qui se sacrifient pour sauver les autres : nobles mais ...patriarcaux?). La pauvre mere souffre car elle s'aperçoit que la maternite ne lui apporte pas que des joies....a lire avec distance peut etre ? un destin plus tragique que grandiose.......
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