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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Conn Iggulden s'est mis à l'écriture après avoir lu le "Légende" de David Gemmell, le maître anglais de l'heroic fantasy. Et c'est après un belle carrière dans le roman historique qu'il se lance dans l'heroic fantasy : la boucle est-elle bouclée ? L'illustration de couverture simple et efficace de Julien Delval est à la fois élégante et original, mais qu'en est-il du contenu...

En rencontrant le pistolero Vic Deeds le chasseur Elias Post dévoile le pouvoir qu'il voulait cacher et le premier comprend comment l'exploiter. Et c'est ainsi que de fil en aiguille Vic et Elias sont missionnés pour tuer le roi par le général Justan Aldan Aeris qui se présente comme un patriote mais qu'il n'est qu'un carriériste. En rencontrant l'artiste martial Tellius l'orphelin Arthur Quick dévoile le pouvoir qu'il voulait cacher et le premier comprend comment l'exploiter. Et c'est ainsi que de fil en aiguille Tellius et Arthur sont missionnés pour protéger le roi par le capitaine d'Estaing qui se présente comme un loyaliste mais qui n'est qu'un opportuniste. En découvrant que Nancy peut absorber la magie, Daw Threefold entraîne cette dernière dans le pillage d'un tombeau magiquement scellé depuis des milliers d'années, mais quand Nancy découvre qu'elle peut restituer la magie absorbée pour créer mais surtout pour détruire il est entraînée par cette dernière dans son Grand Soir personnelle…
L'agent du chaos s'invite violemment dans l'agenda des uns et des autres et en quelques heures l'assassinat devient un coup d'État, et le coup d'État devient une guerre civile ! le roi n'étant qu'une marionnette, les masquent tombent : le Grand Capital représenté par les douze grandes famille de Darien affrontent la Bête Immonde représenté par le général Justan Aldan Aeris qui se pose bien en apprenti maître du monde. La soldatesque entre dans la ville alors que la ploutocratie sonne le ban et l'arrière ban de leurs partisans. Coincée entre le marteau et l'enclume, la population qui assiste à énième un choc des titans de leurs dirigeants est sommée de choisir entre la peste et le choléra, et au coeur de la folie nos personnages ont le plus grand mal à faire le premier pas vers une troisième voie et faire un fuck au TINA reagano-thatchéro-macronien… Sommes-nous dans le Final Countdown ? Il est trop tôt pour le dire, mais nous sommes dans un game of thrones vu et raconté par le prolétariat donc j'imagine que les choses ne vont pas en rester là !

Osons le dire : en multipliant les POVs pour se faire plaisir GRR Martin a fini par raconter son histoire de plein de manières différentes (presque toujours indirectes et carrément toujours aristocratiques mais ceci est une autre histoire), avant de se perdre puis de s'emmêler les pinceaux au point de ne plus savoir comment terminer un récit qui risque fort de finir en eau de boudin... Comme dans "Havrefer" de Richard Ford, Conn Iggulden reprend la structure en POVs de GRR Martin mais en se recentrant sur les unités de lieu, de temps et d'action : ce qu'on perd en ambition on le gagne très largement en concision et le résultat s'avère d'une grande coolitude (d'autant plus qu'on abandonne les us et coutumes du soap nobiliaire pour prendre le parti des « sans dents » à la fois spectateurs, narrateurs et acteurs du récit) !
Le fait d'écrire en un seul tome ce que beaucoup trop d'auteurs auraient déliter en trilogie voire en machinlogie est tout à l'honneur de l'auteur, mais ça va un peu vite quand même et ça nuit sans doute à l'homogénéité de l'ensemble car des trois duos on voit bien qu'il y en a un qui marche moins bien que les autres… Autres soucis, le worldbuilding et le magicbuilding :
- l'univers dans lequel se déroule le récit est très flou… On évoque voire on nomme l'Égypte, Rome, Carthage, la Perse et la Chine : comme dans "La Cité" de Stella Gemmell cela donne l'impression que Darien est à la fois Rome, Constantinople et Londres (car Darien est le pire de tous régimes à l'exception de tous les autres)
- on parle d'un empire magique qui aurait régné sur tout ou partie du monde (l'Empire de Sel), avant que la magie ne se perde et ne soit réservée à un moindre degré à quelques privilégiés… j'ai beau en tant qu'aficionados de fantasy avoir été très attentif à la question, là aussi on reste quand même assez largement dan le flou !



PS : contrairement à d'autres je ne m'abaisserais pas à écrire des conneries éculées dans le style « qui ne révolutionne pas le genre » (sous-entendu tout nouveau livre doit absolument révolutionner son genre) ou « qui se lit bien sur la plage » (sous-entendu tout ce qui se lit hors de la plage vaut mieux que ce qui se lit sur la plage)… je ne résiste pas à la tentation d'écrire « suivez monde regard »…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Un tome 1 que j'ai bien aimé. L'auteur nous dépeint un monde moyenâgeux avec une société urbaine corrompue et oisive, une société rurale affamée, des inégalités sociales. Bref le scénario habituel. Petite touche de circonstances : l'épidémie.
L'auteur fait le choix de mettre en avant surtout 6 personnages, 3 duos. La Première partie pose les bases, place les pions de telle manière que le destin de ces 6 personnages se dirige dans une même direction : Darien, la capitale contrôlée par Douze Familles.

J'ai préféré la Première partie à la Deuxième, que j'ai trouvé plus brouillonne. le tout aurait mérité peut-être un peu plus de développement : qui sont les Douze Familles, plus d'instants sur nos personnages afin que l'on s'attache réellement à eux.

C'est donc un tome qui se lit bien mais sans plus. Je lirai la suite cependant.

Pour finir, j'ai particulièrement apprécié la partie remerciement de l'auteur adressé à ses auteurs préférés!

Challenge Bragelonne
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Séries 2020
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Avec Darien, premier tome du cycle Les prodiges de l'empire, Conn Iggulden, recordman de ventes et un des grands auteurs actuels de fiction Historique dans la verte Albion, se lance dans la Fantasy. Vu son profil, on aurait pu croire que nous aurions droit à un roman dans la veine de Guy Gavriel Kay, pointu sur le plan Historique et pauvre en magie. En fait, c'est tout le contraire : son monde secondaire a certes des points communs avec le nôtre, mais l'auteur ne cherche pas à les reproduire de façon pointue, et par contre, les pouvoirs occultes sont omniprésents dans le récit. Roman vigoureusement rythmé, au style fluide et agréable, aux personnages attachants, nuancés et crédibles, au côté épique / pyrotechnique / martial réjouissant et de plus en plus prononcé au fur et à mesure que l'on avance, malgré un fort vernis (grim)dark de départ, Darien constitue sans aucun doute une première incursion réussie dans le genre Fantasy de la part de Conn Iggulden.

Ce qui précède n'est qu'un misérable résumé : vous trouverez la logorrhée que je qualifie de critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Ce premier tome des Prodiges de l'Empire présente trois intrigues différentes en fonction des duos de personnages qu'elles mettent en scène. Toutes ces intrigues semblent dès le début se recouper, alors que les objectifs de tous les personnages est d'exercer une pression politique dans la ville de Darien. le point positif de cette multiplicité des intrigues est d'étoffer l'univers et de présenter des personnages bien dissemblables. L'auteur est plutôt scolaire car il met en place dès le début la motivation de chaque personnage et son objectif, qui sont tous deux répétés à longueur de récit pour bien montrer la rationalité de ces intrigues. Bien heureusement, la répétition des motivations n'est pas de trop. Cependant, étant donné que tous les personnages tendent à effectuer une action, il arrive de temps en temps que ces actions s'entrecoupent et se répètent entre les duos de personnages. Dans leur globalité, toutes les intrigues possèdent un tournant car elles sont construites en deux temps : avant et après le coup d'État.

La première intrigue qui nous est narrée est celle d'Elias Post et Vic Deeds. Rejoints rapidement par d'autres personnages secondaires, ces deux personnages sont créés en opposition. Leur objectif est d'assassiner le roi de Darien pour ensuite installer à la tête du pays le général de l'armée dans laquelle Elias est enrôlé de force. Durant la première partie de leur intrigue, avant d'arriver à Darien, le récit est assez lent mais ne manque pas d'actions pour autant. Ce n'est qu'une fois que leur but est atteint et que le roi est mort que les péripéties deviennent le maître mot de cette intrigue. Et c'est également à partir de ce moment-là que les intentions des deux personnages divergent. Néanmoins, de façon générale, cette première intrigue assez basique et s'étale en longueur, sans réellement évoluer. Je pense que ce phénomène est dû au fait que ce duo de personnages doit attendre l'avancée des deux autres intrigues et que l'auteur ne peut pas se permettre de révéler des informations en avance.

Ensuite, l'auteur nous présente Tellius et Arthur, deux personnages en association. Cette intrigue est d'autant plus différente des deux autres car elle met en scène deux personnages aux âges très différents : d'un côté un vieillard avec Tellius et de l'autre un enfant de dix ans avec Arthur. La singularité de ce deuxième récit est qu'il se déroule uniquement à Darien, et sans prétention politique. En effet, Tellius ne souhaite que se venger d'un autre bretteur qu'il a connu lorsqu'il était encore jeune. C'est pourquoi cette intrigue est beaucoup plus légère que les deux autres alors que paradoxalement c'est celle qui m'a le plus intéressée. Encore une fois, de nombreux personnages secondaires sont utilisés, certains seulement dans la première partie et d'autres dans la seconde. le démarquage entre les deux peut paraître cependant surprenant car le ton y est totalement différent.

Et enfin, la troisième intrigue est celle qui implique Daw Threefold et Nancy. La complémentarité entre les deux personnages est ce qui les distingue des deux autres duos, et c'est également la première fois qu'une femme est impliquée dans le roman en tant que personnage principal. Cette fois-ci, l'intrigue est réellement sans pause, très rythmée alors que les péripéties ne sont pas au centre du récit, mais plutôt la psychologie des deux personnages. Leur objectif est dans un premier temps de s'emparer d'un trésor caché dans le désert, contrairement aux deux premières intrigues qui mettent en scène des personnages souhaitant s'approcher du coeur politique de Darien. Ce n'est que dans la deuxième partie que Daw Threefold et Nancy désirent se retourner à Darien pour se venger. Ainsi, alors que la vengeance est commune aux trois intrigues, cette dernière se distingue des autres en mettant en scène une dynamique différente : les personnages s'échappent de Darien pour ensuite y revenir par choix et non par obligation.

L'univers du roman se déroule dans une époque médiévale mais l'univers n'est pas développé en terme spatial puisque seuls Darien et le village d'Elias sont évoqués. Je sais néanmoins que les prochains tomes mettent en avant une autre ville, ce qui sera le bienvenu pour développer enfin cet univers. Pour l'instant, j'ai davantage l'impression que le livre se plaît dans un espace étriqué et ne cherche pas à s'étaler. Concernant Darien, cette ville est dirigée par douze familles et un roi qui écrasent les populations les plus pauvres. Mais à l'instar du reste de la ville, les douze familles sont à peine effleurées. Seules la plus puissante et la moins puissante sont évoquées avec au moins un personnage nommé. Je suis donc restée sur ma faim alors que je m'attendais à beaucoup de développement et de descriptions venant d'un roman d'heroic fantasy.

De la même façon, la magie est très peu développée. Sa place est pourtant centrale dans les trois intrigues à travers des dons ou des espèces humanoïdes telles les golems. Certes, le propre de l'heroic fantasy est de placer la magie au second plan mais j'aurais néanmoins aimé que les dons soient un minimum expliqués car ils ont plus l'air de deus ex machina que d'une magie qui fait réellement partie de l'univers. À la limite, j'aurais trouvé mieux de ne pas faire de magie du tout que d'en donner à seulement deux personnes sans l'expliquer. En revanche, ce problème est beaucoup moins présent avec le golem qu'est Arthur. Son fonctionnement est rappelé à plusieurs reprises et nous avons même un flash-back évoquant la création de ce golem.

Les personnages sont très nombreux dans ce premier tome, en plus des six personnages principaux. En effet, pour contrebalancer et étoffer les intrigues des protagonistes, des personnages secondaires et des antagonistes sont introduits au fur et à mesure du roman. Alors que les camps qui s'opposent sont bien définis, les personnages bienfaisants ou malfaisants sont plus complexes à cerner. En effet, certains des personnages principaux ne sont pas des protagonistes mais sont les antagonistes d'autres personnages principaux, comme c'est le cas avec Deeds et Elias. Mais les personnages opposants comme le roi, les grandes familles et les bretteurs de la garde rapprochée du roi ne sont presque pas présentés. Ainsi, si les personnages ne sont pas principaux, ils deviennent des pions de l'intrigue. Au fur et à mesure du récit, les personnages secondaires et tertiaires se multiplient mais ne sont pas pour autant développés, pour la simple et bonne raison que l'auteur n'en a pas le temps. Étant focalisé sur l'action, les personnages passent au second plan et peuvent perdre le lecteur. Ils n'ont pas tous grand intérêt mais ont néanmoins tous leur moment où le narrateur se focalise sur leurs aventures.

Si nous nous concentrons davantage sur les six personnages principaux, nous pouvons rapidement constater qu'ils sont assez classiques. Leurs psychologies ne sont pas assez développées pour qu'ils deviennent des personnages hors du commun, étant donné que c'est l'action qui prime dans le roman. Néanmoins, chaque personnage a une particularité qui le distingue de tous les autres. Ainsi, Elias est reconnaissable à son amour pour sa famille et sa haine pour Deeds qui l'empêche de la rejoindre, Daw et Nancy à leur jeunesse couplée d'intrépidité, Tellius à son oeil de guerrier exercé et à sa vieillesse, et Arthur à son introversion qui cache son talent. Cependant, ce n'est pas parce qu'ils sont tous différents les uns des autres qu'ils évoluent pour autant. La seule évolution notable est celle d'Elias, dont la haine envers Deeds s'accentue de chapitre en chapitre.

Points positifs :
– intrigues s'imbriquant les unes aux autres
– personnages avec chacun leur personnalité
– intrigue rythmée

Points négatifs :
– univers trop peu développé
– répétition des actions

Lien : https://comptoir-des-connais..
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Elias a un don de chasseur exceptionnel et il se voit acculer pour sauver sa femme et ses deux filles touchées par une épidémie qui ravage la population. Il a déjà du enterrer son jeune fils et lui-même est infecté. Malgré l'argent mis de côté, il ne peut acheter le remède. Il décidé de se rendre en ville pour s'asseoir à une table de poker. Il y croise Deeds, le bras-droit du commandant de l'armée des Immortels. Cette rencontre va bouleverser sa vie. Il va devoir éliminer le roi de la ville de Darien s'il veut récupérer ses filles saines et sauves.

Un début un peu poussif mais une fois l'action enclenchée on est pris dans une succession d'action, de combats, de choix qui mèneront chacun des protagonistes vers la vie ou la mort. La magie joue un rôle important mais les combats à l'épée tout autant.
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J'aime particulièrement les classiques sagas de fantasy mais de temps en temps ça fait du bien de commencer une série non terminée. Ne pas savoir si ce tome 1 aura du succès, une suite ou une adaptation. Avancer dans l'inconnu et découvrir un nouvel auteur. Certes, Conn Iggulden n'est pas un débutant, il a une sacré réputation outre-manche mais Darien est son tout premier roman de fantasy. Il y a déjà deux tomes au Royaume-Uni mais ça je ne le savais pas au moment de ma lecture. J'ai découvert cet auteur sans savoir qu'il avait déjà signer de nombreux best-sellers.

On sent tout de suite que l'auteur a de l'expérience, avec sa plume, il a su capter mon attention. le vocabulaire est recherché sans tomber dans une complexité qui nuirait au récit. Les chapitres sont ni trop longs ni trop courts. Les premiers alternent entre les points de vues des différents protagonistes afin de faire connaissance avec eux et découvrir leurs buts et ce qui les animes dans la vie. Tandis qu'on entreaperçoit à quel moment leurs destins pourraient se croiser, les chapitres sont composés de tous les points de vues ou presque pour obtenir un rythme effréné.

L'histoire de chacun des personnages m'a intéressé, j'avais envie d'en savoir plus, de les voir se rencontrer, s'affronter ou collaborer. J'avais hâte de les voir tous se retrouver à Darien, comme c'est précisé dans le synopsis, d'être témoin de ces événements décrits comme étant explosifs. Paradoxalement, c'est a ce moment là que la flamme a commencé a s'étioler. Comme si le point culminant choisi par l'auteur n'était pas aussi impressionnant et captivant que le chemin pour y arriver. le gros point fort du récit ce sont ses personnages et leurs capacités qui font d'eux des prodiges, pas vraiment l'univers. Alors quand leurs histoires ne m'ont plus autant passionné qu'au début du roman, mon intérêt a décru. La fin ne m'a pas laissé insensible mais je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages.

Pour un premier livre de fantasy, Iggulden montre toute l'étendue de son talent avec sa plume aiguisée.
Lien : https://lesinstantsvolesalav..
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Conn Iggulden est un auteur britannique connu pour ses romans historiques. Les Prodiges de l'Empire est sa première incursion en Fantasy. Je m'attendais à lire un roman de la même veine que ceux de Guy Gavriel Kay, mais que nenni, pas grand chose ici ne nous rattache à une région connue, ni même à une période de l'Histoire avec un grand H. Mais peu importe, se laisser porter par une plume reconnue et saluée est déjà un gage de plaisir de lecture.

D'ailleurs, je parlais d'univers, mais ce premier tome se concentre uniquement sur une ville, Darien, du volume éponyme. C'est une cité gérée par douze Grandes Familles de nobles, et un roi issu d'une de ces douze familles. Un jeune roi fantoche qui n'a guère de pouvoir et dont le seul soucis est sa sécurité, ayant été traumatisé par l'assassinat de son père alors qu'il était enfant. Ces douze familles imposent leur autorité grâce à leurs soldats et leurs possessions d'artefacts magiques, dans un monde où la magie ressemble plus à un art perdu.

Nous allons suivre trois paires de personnages qui chacun pris à part, n'ont rien en commun. le destin va les réunir par paires et les faire converger indépendamment vers un même lieu dans Darien.

Elias Post est un chasseur dont la famille subit de plein fouet l'épidémie qui décime la région. Il a déjà perdu son plus jeune fils et est prêt à tout pour sauver sa femme et ses deux filles. Il va accepter le marché que lui propose Vic Deeds, bras droit du Général Justan de la Légion des Immortels, l'armée régulière de l'Empire. Vic a repéré le don caché d'Elias et compte bien le mettre à profit pour le coup d'état que fomente son mentor.

Tellius est un vieux maître bretteur immigré des pays de l'Est, qui chapote et forme des gamins des rues à son art basé essentiellement sur une danse physique appelée le Pas de Mazer. Ses recrues sont donc aiguisées pour chaparder le bourgeois, éviter la maréchaussée et lui rapporter les gains en échange du gite et du couvert. Sa dernière recrue, Arthur, montre des talents exceptionnels.

Daw est un voleur spécialisé dans les objets magiques généralement détenus par les Grandes Familles, mais son rève est de pénétrer dans un ancien tombeau présent au milieu du désert noir. Or celui-ci est protégé depuis des millénaires par d'énormes défenses magiques sur lesquelles plus d'un se sont cassés les dents faits brûler vifs. Nancy, sa dernière conquête ne croit que ce qu'elle voit, et de la magie, elle n'en a jamais vu... Elle sera peut-être la solution de Daw.

Chacun d'eux, anonymes et insignifiants, va devenir un des acteurs majeurs de la crise qui va secouer la ville de Darien. Vengeance, soif de pouvoir, appât du gain ou désir de protection des siens, leurs moteurs seront différents.

Si la première moitié de ce roman avance doucement, l'auteur alternant sur ses trois paires de personnages, la seconde moitié accélère nettement. Les événements s'enchaînent, les conséquences suivent et la tension est bien présente. Les affrontements magiques fusent et la bataille finale est captivante. Les personnages sont intéressants même si je n'ai pas ressenti d'engouement pour eux : leurs liens, leurs sentiments sont peu creusés, bref ils m'ont semblé bien lisses. Néanmoins la fluidité et la sûreté de l'écriture de CF Iggulden rendent ce moment de lecture agréable et je serai au rendez-vous pour découvrir la suite de cette série. Je ne peux finir cette chronique sans parler de l'objet livre lui-même qui est somptueux. Une couverture mate couleur parchemin qui met fort bien en valeur l'illustration de Julien Delval rappelant une gravure moyenâgeuse, j'adore !
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Mélange d'Histoire, d'aventures et de magie, ce roman se lit tout seul. Les personnages sont attachants. Même si chaque personnage a son histoire, le tout est bien amené et on ne s'y perd pas.
On ne sait pas trop à quelle époque se situe l'histoire ni dans quel endroit, c'est ce qui fait le côté fiction, la magie est présente mais pas trop. Bref, une bonne lecture qui va m'amener tout droit au deuxième volume.
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Ce roman, c'est l'histoire de destins qui se croisent, se mélangent, se dévient. C'est plusieurs histoires qui ne veulent n'en raconter qu'une seule : celle de la ville de Darien. L'auteur nous parle de ces différents personnages, de leurs aventures, leurs objectifs. Ils sont si différents qu'on en vient à se demander ce qui les lie les uns aux autres.
J'ai bien aimé ma lecture même si elle m'a semblé "légère". La plume de l'auteur est froide et reste purement factuelle. Elle permet de donner un rythme soutenu à l'histoire. Mais j'aurais aimé que l'on puisse plus s'attarder sur certaines situations plutôt que de simplement les énoncer. Mais ce rythme m'a plus dans la deuxième partie, plus consacrée à l'action (on pourrait même parler de chaos).
En conclusion, c'était une lecture très plaisante, avec un univers certes simple mais qui fonctionne très bien.
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Un livre que je ne saurais pas bien classer, mais je dirais fantasy, roman historique aussi un peu, bref, sympa. Tentant. Proposition random d'un site et j'ai craqué. Ici, des chasseurs, des tireurs (ah! les premières armes à feu), des sorcières, des mages, et des centurions. Et de la magie en veux-tu, en voilà. Un univers étrange, presque opaque, mais captivant au point que, alors qu'on commence pas "oui bon c'est pas tout ça mais...", on continue par "je veux plus lâcher ce bouquin !" Ensorcelant. Plus une suite de scènes qu'une vraie toile qui entortille notre esprit, mais quand même assez de petites piqûres pour toujours y revenir. Ça manque un peu de femmes, soit dit en passant, quoique les trois présences ne manquent pas de panache. Je veux lire la suite. Je veux savoir. Roi, rébellion, colonnes en marche rangée, douze familles, royaumes de l'est et de l'ouest, on ne peut pas en rester là. Surtout quand, au détour d'un pas de Mazer, je retrouve ma capoeira adorée.
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