Alors que je remonte sur le ponton vers le rivage, je songe à Hannah Arendt, elle avait raison : le mal est d'une banalité incompréhensible. Les existentialistes sont allés plus loin : il est également absurde, à sa manière terrifiante. ( p 280 )
Ce qui nous définit, c'est la façon dont nous réagissons.
Les tempêtes viendront toujours et les hommes feront toujours mal dans l'ombre d'un autre mot.
Et j'ai appris il y a bien longtemps que si on attend de la justice dans ce monde, il se peut qu'on l'attende encore dans la tombe.
... peu importe ce que la loi mettait en œuvre pour les décourager, les gens continueraient à se droguer, à jouer et à baiser des putes (hommes comme femmes). N'importe quel gouvernement sensé aurait légaliser ces trois pratique des décennies plus tôt et récupéré les criminels. Mais, bienheureusement, les vestiges de la morale religieuse américaine avaient empêché que cela se produise...
On passe notre vie à franchir laborieusement, aveuglément, la porte de l’abattoir entre le passé et le futur. Chaque seconde est annihilation : la mort de cet instant, la naissance de cet instant. Il n’existe pas d’instant suivant.
Le gamin avait même parlé avec le sénateur au téléphone quelques jours plus tôt. Frank Knox croyait que si Revels était violemment assassiné, Kennedy serait incapable de résister à la tentation de venir dans le Mississippi pour assister à son enterrement.
Le but de l’homme est la connaissance, mais il est une chose qu’il ne peut pas savoir. Il ne peut pas savoir si la connaissance le sauvera ou le tuera.
ROBERT PENN WARREN.