Joli roman, qui ne raconte… rien. C'est un roman qui ne raconte rien, il ne se passe rien. Contemplatif, il se porte sur le cheminement intérieur de la narratrice, qui fait le point après des années d'une vie qu'elle interroge, qu'elle remet en question. Elle va alors suivre son almanach des 24 saisons pour redécouvrir les plaisirs simples de la vie, et se caler sur le rythme de la nature.
Le gros point fort de ce roman est son récit, espèce de journal intime qui crée un sentiment d'immédiateté très fort. On suit les traces de la narratrice, comme son ombre, on respire les parfums de la forêt avec elle. Et on est témoin de l'exploration sensorielle qu'elle mène : tout est parfum, son, sensation tactile, décor à contempler. Cette expérience se teinte de sensualité extrême, quand la narratrice se fond dans la nature, avec un plaisir qui la surprend.
Ce récit est celui d'une quête, des choses vraies de la vie, mais aussi de soi-même, et la narration chemine, entre passé et présent, comme un balancement constant, comme le mouvement de la mer. C'est une écriture très fine, très aérienne, qui met très bien en valeur le chemin de la narratrice.
C'est donc un roman intéressant dans sa structure, dans ses couleurs, ses parfums, ses sons, et comme la narratrice, on finit par être bercé par le rythme langoureux du récit. Pas mal du tout, donc, agréablement surprise par cette lecture, qui n'est pas trop mon genre habituellement (dans les thématiques abordées). J'ai passé un bon moment de lecture, en tout cas.
Lien :
https://zoeprendlaplume.fr/m..