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3,58

sur 590 notes
De l'auteur islandais, je connaissais les romans qui ont pour héros le sympathique Erlendur et je dois dire que j'ai une certaine affection pour les polars nordiques. le froid, la pénombre, la nature pas vraiment hostile mais pas très accueillante non plus… le rythme de l'intrigue est souvent lent et j'apprécie que ce ne soit pas gore comme peuvent l'être certains thrillers français ou anglo-saxons.

Bref, débuter un roman d'Arnaldur, même sans Erlendur, c'est savoir qu'on va avoir une petite dose de plaisir – ce qui, en période de confinement et d'anxiété collective, n'est pas négligeable 😊.

Konrad est un flic à la retraite. Veuf et grand-père comblé, il apprécie de vivre sans contrainte. La découverte d'un corps dans un glacier le ramène à une enquête vieille de trente ans – de ces enquêtes non résolues qui empoisonnent les carrières et hantent les nuits. A l'époque de la disparition de Sigurvin, un de ses anciens associés avaient été soupçonné, incarcéré puis relâché faute de preuves. Aujourd'hui, Hjaltalin, bien que mourant, reste le principal suspect. Il demande à parler à Konrad, le seul qui ait nourri quelques doutes au moment de son arrestation.

Konrad hésite peu avant de replonger dans cette enquête. Un peu par ennui, un peu par empathie pour Hjaltalin dont les jours sont comptés, un peu aussi parce qu'une visiteuse un soir va amener de nouveaux éléments, le retraité retrouve ses réflexes, se remet au boulot et va aller de découvertes en découvertes.

L'intrigue policière est étroitement liée aux souvenirs de Konrad qui souffre toujours du décès de sa femme. L'auteur mêle enquête et réflexion sur la maladie et le deuil de façon adroite, ce qui donne une belle humanité au policier à la retraite. Les personnages secondaires sont également soignés, je pense à Hugo, son fils, discret mais présent et soutenant, ou à Marta son ancienne collègue qui mange très épicé en transpirant à grosses gouttes !

C'est un bon roman policier, intelligemment construit.

Challenge ABC 2019-2020
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Inconditionnelle d'Indridasson, je pense avoir lu la presque totalité de ses ouvrages traduits en français, à l'exception du premier, et du dernier. Pour le dernier j'attends sa parution en poche.

Comme beaucoup de lecteurs d'Indridasson j'aurais aimé découvrir une nouvelle aventure d'Erlendur...Mais il faut se raisonner et s''intéresser à son nouveau personnage Konrad dont nous avons fait connaissance dans "le passage des ombres".

Konrad est un policier à la retraite. Sa femme est décédée récemment d'un cancer. Il a un fils et deux petits enfants. Il s'ennuie. il dort mal malgré des somnifères et un excès de vin rouge. Heureusement un fait divers lié à une affaire dont il s'est occupé il y a 30 ans va le sortir de sa torpeur.
Conséquence de la fonte des glaces, le corps d'un homme disparu il y a 30 ans a été trouvé. L'autopsie confirme qu'il a été assassiné. Hjaltalin, son ex-associé, interrogé par Konrad, avait nié son implication. Arrêté de nouveau il souhaite ne parler qu'avec Konrad. Il confirmera qu'il n'est pas le coupable et lui demandera de retrouver l'assassin. Hjaltalin décéde peu après.
Très tard un soir une femme vient chez Konrad. Elle lui demande d'enquêter sur le décès, il y a 7 ans , de son frère. Elle est persuadée qu'il n'est pas décédé lors d'un simple accident de voiture mais qu'il a été renversé volontairement. Il a 30 ans il aurait vu l'assassin. Dans les bars lorsqu'il avait trop bu il avait tendance à s'en vanter.

Notre retraité se sent revivre. Il va s'intéresser à ces deux affaires plus ou moins liées. Marta, son ancienne chef de service au commissariat de Hverfisgata lui permettra officieusement d'enquêter.

C'est avec plaisir que nous retrouvons l'ambiance des livres d'Indridasson : Nous avons un personnage tourmenté qui, d'un côté mène une enquête, recherche des témoins, les interroge, de l'autre se penche sur son passé, la séparation d'avec sa mère et sa soeur, sa vie auprès d'un père violent et escroc, ses erreurs de jeunesse, sa rencontre avec Erna son épouse, une femme dont il a été très amoureux, à ses regrets de lui avoir été infidèle. Un très beau passage sur l'éclipse de lune spectacle auquel Erna lui avait demandé de l'amener.

Un bon roman policier.


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Livre audio

Konrad, policier à la retraite et veuf, s'occupe si nécessaire de ses deux petits-fils de 12 ans et les recherches sur sur le meurtre de son père, jamais élucidé. A la fin de l'été, un groupe de touristes allemand tombe sur un cadavre prisonnier d'un glacier. Il s'agit de Sigurvir, disparu trente ans plus tôt. le principal suspect à l'époque continue de clâmer son innocence alors qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. Konrad décide de reprendre officieusement l'enquête, qui serait liée à la mort d'un homme dans un accident de la route avec délit de fuite.

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Ma première rencontre avec la plume d'Arnaldur Indridason dans « L'homme du lac » ne s'était pas avérée très concluante, malgré d'indéniables qualités hélas contrebalancées par quelques défauts... Ceci dit, tous les auteurs ont leurs coups de mou et moi, ce qui m'intéresse, c'est avant tout une histoire.
C'est donc sans aucun a priori que j'ai opté pour « Ce que savait la nuit », en compagnie de deux autres livres, comme récompense à l'issue d'un challenge virtuel de marche ayant pour cadre le Laugavegur, célèbre sentier de randonnée islandais. Et comme, contrairement à la plupart, ledit challenge ne proposait pas de streetview, j'ai entamé le livre dès que j'ai eu le droit de poser les mains dessus, histoire de voir un peu plus de l'Islande qu'un inlassable rectangle noir sur mon écran et quelques photos à débloquer au long de la progression.

« Ce que savait la nuit », c'est un polar à l'ancienne, où l'on fait chauffer la matière grise et non les techniques de pointe. Il faut dire que Konrad n'est plus flic. Enfin, chassez le naturel... surtout quand il est également question de chasser l'ennui, et l'occasion de boucler enfin un cold case vieux de trente ans. Très cold, le case, puisque le corps de la victime ressort d'un glacier, parfaitement conservé.
L'enquête de Konrad ne progresse donc qu'à travers interrogatoires (pardon, visites de courtoisie) et témoignages spontanés. Avec le temps, les langues se délient plus facilement et permettent, un nouvel élément après l'autre, de découvrir la vérité. Pas de suspense au rendez-vous, mais il n'y en a pas besoin ici : l'intrigue, très bien construite, se charge de tout. Tout au plus se perd-t-on parfois au milieu du nombre important de personnages liés à l'affaire. Il y a bien en filigrane quelques considérations écologiques ou des problèmes de société, mais sans jamais venir embrouiller le fil du récit. Il en va de même pour la vie personnelle de Konrad, évoquée sans devenir envahissante.

Bien plus convaincant que « L'homme du lac », « Ce que savait la nuit » fait passer un bon moment de lecture et devrait vous plaire, en particulier si vous recherchez un vrai polar à l'ambiance calme et suffisamment bien ficelé pour que l'identité du coupable demeure un mystère jusqu'à la fin.
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L'Islande, ses glaciers, ses aurores boréales et… le cadavre d'un homme d'affaires disparu depuis trente ans ressurgit du glacier Langjökull. L'ambiance est posée, son associé et accusé mais un flic à la retraite, Konrad, doit reprendre du service pour éluder le mystère de ce mort au milieu d'un décor magnifique. L'auteur vend bien son pays, les descriptions de l'Islande sont magnifiques et donnent envie d'aller y faire un tour, une véritable carte postale. le roman est noir mais la plume est colorée, ce cold case pleins de rebondissements m'a beaucoup plu et principalement les interrogatoires.
Arnaldur Indridason propose plus qu'un roman policier, il décrit aussi une société post-crise économique et parle également d'écologie sur le fond, c'était intéressant d'avoir son point de vue sur un pays qui va connaître de lourd changement dans les années à venir et c'est bien que ça fasse partie intégrante du roman, j'ai aimé l'approche de l'auteur.
Globalement c'est un bon roman avec un bon personnage principal même s'il pourrait être plus abouti, l'intrigue est excellente et laisse le lecteur bouche bée tout au long de la lecture, et le décor est magnifique.
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Désormais en retraite, Kónrað, un ancien flic, replonge bien malgré lui dans une affaire qui le hante, celle de la disparition d'un homme dont le Langjökull (un glacier qui avance et qui recule) vient de recracher le cadavre. Concomitamment, une femme lui demande de faire toute la lumière sur la mort étrange de son frère. Deux vieux cold case qui finissent par se percuter...

On suit l'enquête de ce Derrick sous tranquillisant en étouffant quelques bâillements. La lenteur a des vertus mais Indriðason en abuse et les glaciers islandais semblent être plus rapides dans leur douloureuse fonte programmée que le brave Kónrað dans son porte à porte reykjavikois à la recherche d'indices.

On espère que dans les épisodes à venir de cette nouvelle série, l'écrivain va ajouter un peu de Brennivín dans son eau de source.

Un polar léthargique.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Ce livre m'a rendue asociale durant sa lecture.Pas envie d'être dérangée! Jétais bien au chaud dans ces glaciers islandais.Et c'est l'un d'eux, le Langjökull qui recrache un cadavre ,qu' il planquait depuis 30 ans.

Le réchauffement climatique!
Ce cadavre est frais comme un gardon,il n'a pas pris une ride.

Konrad ,aujourd'hui à la retraite avait galéré des années sur cette enquête; cette disparition sans corps retrouvé.

Ce flic trimballe des casseroles depuis l'enfance mais ce ne sont pas les blessures de caricature dont on affuble souvent nos enquêteurs.

Konrad ,c'est un observateur du genre humain. Il reprend cette enquête.
Il y a un côté Simenonien dans l'analyse scrupuleuse des personnages et des contextes socio culturels et économiques

C'est un livre plaisant, on est bien dedans .Il passait par là ,il ne s'installera pas en mémoire.
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tintinnabuler, résultat issu du dictionnaire pour ce verbe peu utilisé...
Verbe intransitif, usage littéraire ...
Se dit d'une clochette, d'un grelot qui sonne, et par extension de ce qui tinte.
Merci mon cher Eric pour l'apparition surprenante de ce mot dans le texte, il m'a perturbé et j'ai été jeter un oeil sur Mejesaistout....
Toutefois, je ne pense pas l'utiliser très souvent dans mes expressions mais j'ai noté !

Je suis ravie de revenir faire un petit tour en Islande, j'avoue à voir lâchement abandonné la trilogie des ombres, je n'ai pas été conquise par le tournant "espionnage" qui me semblait prendre un peu trop de place dans l'intrigue, même si l'histoire de l'Islande ne peut faire l'impasse sur la part importante que l'espionnite a pu jouer, alors j'ai fait une pose.
La nouveauté d'Arnaldur me permet de recoller au peloton de ses fidèles lecteurs.
J'ai retrouvé le talent de l'auteur (et de son traducteur sans qui rien ne pourrait se passer) avec après Erlandur et ses fantômes, Konrad, nouveau venu, cet ex policier et ses propres fantômes.
C'est ce qui est toujours très agréable avec Arnaldur, c'est qu'en dehors d'une histoire policière qui tient bien la route, il nous emmène agréablement dans un pèlerinage vers le vieux Reykjavik, ses anciens quartiers et nous croisons toujours la route d'individus qui ont une histoire, un vécu toujours émouvant.
Et l'histoire, la grande Histoire de l'Islande est toujours sur notre chemin et l'on en découvre à chaque fois un nouveau petit morceau.
Un petit clin d'oeil familial accompagne une fois encore l'intrigue, papa Arnaldur est cité au travers du texte d'une chanson écrite dans les années 60, "les routes partent dans toutes les directions ".
Me voici revenue en Islande et je rêve d'y revenir rapidement pour comprendre une nouvelle histoire de famille.
À bientôt, Konrad, Arnaldur et Éric !

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L'Islande et ses glaciers attirent nombre de nouveaux visiteurs. Et justement lors d'une excursion, des touristes découvrent le cadavre d'un homme sur le glacier de Langjökull. Un homme disparu depuis trente ans et à l'époque, Konrad officier de police s'était occupé de l'affaire. Les soupçons s'étaient orientés vers l'ancien associé de l'homme mais ce dernier a toujours nié son implication. Et bien que désormais mourant, il clame toujours son innocence.

Alors qu'il a pris sa retraite, la curiosité de Konrad est piquée à vif. Et s'ils étaient passés à côté d'un élément? Et si Hjaltalin disait la vérité? Impossible de le savoir car il est emporté par la maladie. La découverte du cadavre sur le glacier fait la une des journaux et une femme contacte Konrad. Son frère aurait été renversé intentionnellement par une voiture car il avait des informations pour la police.
Konrad commence officieusement à se replonger dans l'enquête et ce sont des pans de sa vie qui remontent à la surface. le décès non élucidé de son père qui n'était pas un enfant de choeur, son couple avec Erna et sa solitude actuelle. Ce personnage en proie avec ses remords doit affronter le passé mais aussi l'accepter tandis que de nouveaux éléments apparaissent dans l'enquête. L'occasion pour Arnaldur Indridason de nous dépeindre sans concession les difficultés sociales et économiques de l'Islande mais aussi de nous plonger dans l'enfance trouble de Konrad.

Un polar efficace où l'auteur ne nous oppresse pas et où comme toujours la dimension humaine est importante. Seul regret de taille, je m'étais prise d'affection pour Erlendur (comme beaucoup de lectrices du club officieux des Erlendurettes) et il me faudra plusieurs enquêtes pour m'attacher à Konrad (plus froid aux premiers abords).
Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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En Islande les cadavres ne gisent pas dans les placards mais dans les glaciers aux noms imprononçables :et quand le glacier fond le cadavre ressort du congélateur tout frais au grand dam des coupables .Quand trente ans après sa disparition le corps de Sigurvin (Ah les patronymes islandais !) réapparaît,Konrad policier à la retraite entreprend de refaire l'enquête . C'est lent , méthodique ,la psychologie de chaque personnage est très travaillée . du travail de pro mais dénué d'action.
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