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sur 592 notes
Arnaldur Indridason abandonne ici le commissaire Erlendur Sveinsson pour nous proposer une intrigue menée par un policier retraité, Konrad. Veuf de son épouse Erna, s'occupant à l'occasion de ses deux petits-fils, il meuble le vide de ses journées en fouillant de temps à autre dans les vieux papiers de son père – un malfrat doublé d'une ordure – dont l'assassinat dans les années 50 dans Skuggahverfi, le quartier des Ombres, n'a jamais été élucidé. Des affaires non résolues, Konrad en a aussi connu quelques-unes au cours de sa carrière, comme celle de la disparition de Sigurvin, un patron de pêche à la tête d'une entreprise florissante et qui s'était volatilisé après une dispute avec son ancien associé, Hjaltalin.
Quand le glacier de Langjökull rejette bien des années après le corps de Sigurvin sous les yeux ébahis de touristes allemands, Marta, chef de la Criminelle, demande à Konrad d'entendre encore une fois celui qui avait été le principal suspect de l'affaire, Hjaltalin. Au seuil de la mort, celui-ci continue à clamer son innocence. Par ailleurs, d'autres souvenirs sont remontés à la surface avec la dépouille de Sigurvin et la soeur d'un homme renversé par un chauffard vient voir l'ex-flic. Son jeune frère avait toujours prétendu avoir vu un homme équipé d'un gros 4x4 près des réservoirs d'eau chaude, sur la colline d'Öskjuhlid, là où l'on avait retrouvé la voiture du disparu. Malgré lui, Konrad reprend l'enquête autrefois sabotée par des négligences imputables à un policier alcoolique, Léo.
Il est toujours difficile pour un écrivain d'abandonner le personnage qui a incarné ses histoires pendant longtemps. Konrad n'est pas Erlendur, le premier n'apparaît que comme une doublure un peu pâlote du second. Ils partagent le même spleen islandais, tourmentés chacun par un évènement dramatique de leur passé, vivant dans une solitude mi-contrainte, mi-acceptée, peinant à vivre une existence normale au milieu de leurs congénères. L'intrigue n'est qu'un prétexte pour ausculter encore une fois la société islandaise, avec ses gagnants et ses perdants, et le dénouement apparaît très artificiel.
Arnaldur Indridason n'a pas quitté sa zone de confort et c'est bien dommage, car son héros manque non seulement d'originalité, mais aussi de souffle.
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Les romans d'Arnaldur Indridason sont comme une vieille paire de chaussons : on aime s'y blottir car on est bien dedans mais il n'y a pas de grande surprise. Son dernier polar met en scène Konrad, un inspecteur à la retraite, dans une intrigue qui reprend les thèmes phares de l'auteur : la disparition, le deuil, la nostalgie...l'écriture est plaisante, le récit bien construit, les amateurs d'Arnaldur Indridason s'y retrouveront.
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J'ai presque tout lu de Arnaldur Indridason, l'un de mes auteurs de polars préférés. Si vous aimez surtout les polars de type thriller, au rythme rapide, passez votre chemin, car cet auteur islandais se complaît dans les enquêtes lentes et les cold cases. On a l'impression avec lui, de suivre une rivière aux multiples méandres, et il semble prendre un malin plaisir à nous faire languir, avec des moments où l'on a l'impression de faire du sur-place, et puis enfin, au prochain tournant, les morceaux commencent à se mettre en place.
Dans Ce que savait la nuit, on retrouve Konrad, un policier récemment retraité, que l'on avait rencontré dans le passage des Ombres, où il s'était fait plutôt effacé, alors qu'ici, on apprend à la connaître davantage, ce qui nous le rend plus attachant. On effleure le sujet de l'assassinat de son père, un type plutôt malhonnête, et on comprend que cette partie de la vie de Konrad va nous être dévoilée dans les prochains opus.
Donc, cette histoire débute par la découverte du corps d'un homme disparu depuis longtemps, dans un glacier qui fond, en raison du réchauffement climatique. Ce qui relance une ancienne enquête où Konrad s'était enlisé, sans jamais pouvoir prouver la culpabilité du principal suspect, mais qui avait ruiné la vie de celui-ci, en raison du poids des suspicions. Sortant de sa retraite, Konrad retourne chaque pierre, des langues se délient, et de nouvelles pistes émergent. Indridason sait encore nous surprendre !
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"Ce que savait la nuit" est le premier opus d'une nouvelle série qui met en scène Konrad, un ancien policier désormais à la retraite. Très vite celui-ci va être happé voire même obsédé par son passé : l'assassinat de son père dont il n'a jamais trouvé le commanditaire, le décès de sa femme d'un cancer qui le laisse dans une affreuse solitude, et de plus, une ancienne affaire non résolue qui resurgit.
En effet, le corps de Sigurvin, porté disparu depuis trente ans, est retrouvé sur le glacier de Langjökull, rejeté par la fonte des glaces. Hjaltalin, son associé de l'époque qui avait été inculpé puis blanchi et qui n'a jamais cessé depuis de clamer son innocence, est arrêté de nouveau et du fond de sa cellule, il demande à parler à Konrad. Rien de nouveau ne verra le jour, sauf pour Konrad l'envie de s'y remettre pour résoudre cette mystérieuse affaire. D'autant plus qu'une jeune femme vient le trouver un soir à son domicile, pour lui demander de l'aide. Son frère a été tué un soir de tempête par un chauffard qui ne s'est pas arrêté pour lui porter secours. Elle est persuadée qu'il s'agit d'un assassinat, son frère avait en effet, alors qu'il était un tout jeune garçon, croisé l'assassin présumé de Sigurvin, il en était persuadé et en a parlé autour de lui.
Il n'en faut pas plus pour que Konrad replonge dans cette enquête, aidé par Marta, chef de la Criminelle de Reykjavík, qui sait qu'il peut apporter beaucoup à ses collègues débordés.
De rebondissements en rebondissements, il faudra attendre la toute fin du roman pour trouver le véritable coupable.

Ce qui est intéressant avec Indridason, c'est que les personnages méritent d'être connus. L'intrigue en elle-même est celle plutôt classique d'un polar si ce n'est qu'elle se déroule en Islande, un pays magnifique que nous visitons avec grand plaisir en lisant ce roman.
Tous les personnages ont des secrets bien gardés et s'adonnent un peu trop souvent à l'alcool pour oublier les affres de leurs existence, leur pauvreté, leur solitude.
Et si la vie privée de Konrad interfère assez souvent avec l'enquête, cela ne m'a pas ennuyée une seule seconde. Ses souvenirs d'enfance dans le quartier des ombres, son handicap qui lui a valu d'être harcelé et devenir violent...
L'enquête prend son temps pour se mettre en place, mais j'ai pris du plaisir à découvrir ces personnages tous plus humains les uns que les autres, attachants et que l'on est heureux finalement de mettre hors de cause et d'aider à panser leurs plaies ravivées par cette étrange affaire.
Dans tous les romans d'Indridason, le lecteur découvre des êtres meurtris par la disparition d'un être cher. il aime leur faire remonter le passé pour trouver un chemin de guérison.
Ce roman n'a rien à voir avec la série Erlendur que je n'ai d'ailleurs pas lu en entier, mais comme dans toutes les séries écrites par l'auteur, tous les romans peuvent se lire séparément.
On apprend quelques éléments de l'histoire de l'Islande, en particulier le mal occasionné par l'effondrement économique de 2008, qui a plongé des tas de gens dans la misère, mais le centre de l'histoire est basée sur les gens, leur petite vie étriquée, leurs rêves déçus ce qui donne parfois une ambiance triste et froide, comme l'hiver en Islande.


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Konrad est le nouveau héros des livres d'Indridason. Un policier retraité, mais pas un retraité heureux de pouvoir disposer, enfin, de ses journées comme il l'entend. Non, il vient de perdre sa femme, alors tout ce temps libre à occuper, seul, ça lui fait plutôt peur.
Mais cela va changer : on vient de retrouver Sigurvin. Sigurvin, disparu il y a trente ans. On l'avait pensé mort, bien sûr, assassiné, évidement. On avait soupçonné son associé qu'on avait incarcéré mais pas pu condamner faute de preuves et de cadavre..Et pourtant on avait cru chercher partout...
Et voila qu'un groupe de touristes allemands qui circulait sur le Langjokül a eu la surprise de voir son visage les regarder à travers la glace...
Cela ne concerne pas Konrad, il n'est plus policier, cela ne l'intéresse pas. C'est ce qu'il dit et répète à ses amis, sa famille qui lui posent la question. C'est ce qu'il se dit et se répète....
Mais...Hjaltalin, l'associé, en prison à nouveau, ne veut parler qu' à lui. Lui, qui il y a trente ans était le seul à ne pas être absolument persuadé de sa culpabilité.
Mais...Une femme Herdis vient le voir, un soir, Il y a trente ans son frère et tous les gamins du quartier jouaient le soir dans la zone industrielle désaffectée où on a retrouvé la voiture de Sigurvin. Et le soir de sa disparition un homme l'avait menacé, effrayé même pour le chasser Un homme, son frère en était sur qui n'était pas Hjaltalin. Et il y avait là une voiture avec de très gros pneus, comme celle qui aurait pu transporter le mort sur un glacier...
Mais son frère est mort, depuis. Renversé par une voiture dont le conducteur s'est enfui. Cela a-t-il un rapport ? Maintenant elle veut savoir et elle demande à Konrad de chercher.
Alors, par ennui, par curiosité, parce qu'on l'envoie rencontrer Hjaltalin, parce que Herdis insiste...Konrad va résoudre deux énigmes vieilles de trente et de vingt ans...
C'est vrai, le rythme est lent, il faut que chacun prenne le temps de se souvenir...Mais ça ne m'a pas gênée.
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Les glaces du Langjökull viennent de libérer le corps d'un homme disparu il y a plus de trente ans, un cold case, c'est le cas de le dire, qui ne manque pas d'attirer l'attention de l'inspecteur Konrad, un personnage apparu précédemment dans Passage des ombres; maintenant à la retraite, il n'a jamais pu se défaire de cette enquête manquée, qui a continué, quelque part en lui, de le préoccuper. le suspect principal de l'époque, qui avait été le partenaire d'affaires du disparu, demande à le voir; menteur notoire, il continue de clamer son innocence. Parallèlement à cela, un homme renversé par une voiture, et sa soeur qui sollicite l'aide de Konrad pour découvrir ce qui a pu se passer : les deux affaires seraient-elles reliées ? L'intrigue, bien écrite, sans être inintéressante, n'est au départ guère palpitante. C'est sans compter l'art d'Indridason d'instiller des informations qui ajoutent, couche après couche, une épaisseur à ses personnages, en particulier Konrad que l'on découvre davantage, et aux enjeux de l'Islande. Ce que savait la nuit est inspiré des conséquences du réchauffement climatique sur les glaciers islandais, sur fond d'effondrement économique.
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Dans la série des Konrad, j'avais fini il y a quelques mois "La pierre du remords", et j'en avais conclu qu'il me faudrait lire une autre enquête pour me faire une idée plus précise de cette série.

C'est chose faite, sans véritable logique puisque, après avoir découvert le troisième opus, je viens de finir... le premier. En tout cas, ceci me conforte dans mon opinion : d'une part, si l'enquête n'est pas déplaisante (la mort d'un homme dont on vient de retrouver le cadavre sur un glacier ... trente ans après sa disparition), il faut quand même s'accrocher, parce que le rythme est quand même particulièrement lent. D'autre part, on ne peut dire que Konrad, flic à la retraite, est un personnage avec beaucoup d'envergure, de personnalité, malgré une histoire personnelle compliquée. Finalement, ce qui est au centre de ces enquêtes, c'est plutôt l'Islande, un pays fascinant à mes yeux, à la nature rude et sauvage, que j'ai tant hâte de découvrir.

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Le corps d'un homme disparu 30 ans plus tôt est découvert dans un glacier. Konrad, inspecteur à la retraite qui avait travaillé sur l'affaire, collabore avec ses anciens collègues pour mener l'enquête.

C'était mon premier Indridason! J'avais beaucoup entendu parler de cet auteur et j'étais curieuse de le découvrir. Je ne sais pas si j'ai commencé par le mauvais titre pour ça, ceci dit, parce que je n'ai pas été spécialement emballée: c'était très lent, je n'ai pas trouvé le personnage principal particulièrement attachant ou intéressant et, ce qui m'a le plus gênée, l'auteur ne donnait pas assez d'éléments pour que je puisse cogiter par moi-même. C'est le genre de roman policier où il faut se laisser porter, il est impossible de découvrir le fin mot de l'histoire avant les personnages.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs et le contexte islandais n'était pas assez développé pour que j'aie au moins l'impression de découvrir un peu le pays. Globalement décevant pour moi, parce que je n'y ai pas trouvé ce que j'apprécie dans un roman policier, mais ça n'en fait pas un mauvais livre pour autant, l'enquête est plutôt bien ficelée. Vous l'apprécierez plus que moi si vous avez d'autres attentes que celles que j'avais.
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Encore un très bon Indridason !

C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je me plonge dans l'univers d'Indridason et de ses enquêteurs. Ici c'est Konrad, pourtant à la retraite qui reprend du service pour une enquête vieille de 30 ans restée sans suite.

Le changement climatique et la fonte des glaciers font ressurgir le corps d'un homme disparu 30 ans plus tôt.
A l'époque, sans cadavre, l'enquête avait vite stagné. Un des associés de Sigurvin a pourtant été accusé et sérieusement malmené par les enquêteurs. Leur dispute la veille de sa disparition faisait de lui le coupable idéal. Sa vie en a été profondément marquée.
Konrad quant à lui a lutté contre la culpabilité de ne pas être en capacité de résoudre cette enquête. Arrivé à la retraite, cette enquête inachevée est toujours très présente dans sa mémoire.

Voilà qu'à peine le cadavre sorti des glaces, la police arrête de nouveau l'associé pour l'accuser de meurtre. Celui-ci demandera à voir Konrad le sachant pourtant à la retraite pour clamer à nouveau son innocence et lui demander de faire la lumière sur cette énigme.

Konrad n'est pas officiellement autorisé à enquêter.
L'ennui qui pèse sur ces journées depuis qu'il a pris sa retraite, sa ténacité et sa volonté farouche de résoudre cette affaire font progressivement le mener sur des pistes ignorées par les flics en charge de l'enquête. Des flics qui se contenteraient bien du 1er suspect venu, c'est à dire l'associé.

Konrad va donc fouiller, questionner, remuer l'environnement de Sigurvin et se mettre à dos ses ex-collègues.

Une énigme bien menée, une ambiance nordique envoutante, des personnages attachants et complexes en proie à l'introspection.

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Une guide et ses touristes allemands découvrent le corps congelé d'un homme lors d'une randonnée sur un glacier. La médecin-légiste identifie le corps, il s'agit de Sigurvin un homme d'affaires disparu trente ans plus tôt. Elle contacte Konrad, un policier en retraie, qui dirigeait à l'époque l'enquête. de façon non officielle il reprends l'enquête et une nouvelle piste celle d'un accident suspect d'un homme fauché par une voiture, s'ouvre à lui. L'homme enfant avait sur les lieux où a été retrouvé la voiture de Sigurvin, vu un homme aux cheveux longs, portant une boucle d'oreille et possédant un gros 4X4.

L'enquête est bien maîtrisée, mais comme dans la majorité des polars nordiques elle se développe très lentement. En parallèle l'auteur s'attarde quelque peu sur les problèmes rencontré par la population Islandaise suite à la crise économique qui avait frappé le pays quelques années auparavant.

L'auteur prend également son temps pour dépeindre son nouveau personnage de premier plan. A l'instar de son personnage fétiche, Konrad, son nouveau personnage, est marqué par son passé, d'une part par cette affaire qu'il n'a pu à l'époque résoudre, et d'autre part par la perte de son épouse morte d'un cancer. Mais aussi par une enfance difficile auprès d'une crapule de père dont l'assassinat n'a toujours pas été résolu.
Les personnages secondaires sont peu développés.

La plume de l'auteur est simple, la dynamique de lecture s'avère lente car les rebondissements sont quasi-inexistants comme il est souvent de coutume dans les policiers venus du froid.

Un bon policier au final au suspense présent du début à la fin pour une enquête tout ce qu'il y a de plus classique, et dont le final laisse présager d'autre cold-case à venir.
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