Etranges rivages

Nous retrouvons Erlendur après une enquête sans lui, dans sa région natale, au coeur des fjords qui lui ont arraché son frère des années auparavent. Un voyage dans son passé, au sein de la maison de son enfance avec tous les souvenirs qui y sont restés et qui reviennent rapidement en mémoire du commissaire. Erlendur fait ce voyage pour lui-même, parce qu'il a besoin de se retrouver parmi ses vieux démons, parce qu'il a besoin d'essayer de comprendre même s'il est trop tard et parce qu'il a besoin d'essayer de trouver la sérénité. A sa propre quête vient se greffer l'enquête sur la disparition d'une femme, Mathildur, bien des années plutôt.
L'ambiance est glaciale, le froid omniprésent, tout comme la noirceur, et même si j'ai été ravie de retrouver Erlendur et d'en apprendre plus sur son passé, je n'ai pas trouvé l'enquête aussi prenante que d'habitude. Il me tarde de replonger au coeur de Reykjavik avece le trio policier habituel...

Indridason Arnaldur, – "Etranges rivages" - Points Policier, 2014 (ISBN 978-2757843024) – publication originale en islandais, en 2010.

Le commissaire Erlendur est en vacances sur les lieux de son enfance, dans les fjords de l'Est de l'Islande, ce qui lui donne l'occasion de revenir sur deux disparitions non élucidées, celle de son jeune frère et celle d'une jeune femme prénommée Mathildur, tous deux disparus lors de l'une de ces violentes tempêtes de neige imprévisibles qui ravagent cette région parsemée de landes et de failles rocheuses.

L'intérêt de ce livre réside principalement – à mes yeux – dans la mise en scène de l'évocation du passé lointain (la disparition de Mathildur remonte à la fin de la Seconde guerre mondiale) auprès de personnes très âgées qui ont jusque-là observé un mutisme quasi absolu sur ces évènements, mais ne demandent finalement qu'à en causer une dernière fois avant de disparaître...

Roman pas tout à fait policier, mais une enquête sur des disparitions non résolues et traumatisantes.
Livre attachant, bien que l'intrigue se déroule très lentement avec un luxe de détails qui ne servent pas à faire progresser l'enquête.
Mais c'est sympa de faire un peu connaissance avec l'Islande, ses coutumes, ses paysages et la rudesse de son climat.

Bof, bof.
Pas de véritable enquête dans ce roman. On bloque dans un bout de fjord à l'est de l'ISlande à ressasser une disparition vielle d'il y a 40 ans. Cela manque cruellement d'action et de scènes différentes, je suis déçu par rapport aux autres tomes de la série Erlendur.

j'ai eu un peu de mal! je m'attendais à du jo nesbo ou adler olsen... perdu! c'était pas mal mais long au démarrage... qd mm pas transcendant! ou alors je suis passé à côté

[Livre audio lu par Jean-Marc Delhausse]

Sortant il y a peu d'un polar interprété par Hélène Lausseur, j'ai d'emblée trouvé que cette lecture sonnait avec beaucoup moins de finesse et de nuances. Jean-Marc Delhausse est loin d'être mauvais mais cette tonalité “mâle à la voix grave qui va vous emmener vers la noirceur” n'est pas vraiment ma tasse de thé. D'autant plus que le texte ne s'y prête pas vraiment. La musique marque d'ailleurs cette hésitation. Quatre mélodies apparaissent à tour de rôle en fin de chapitres, chacune ayant sa personnalité propre. L'une est franchement orientée “suspens polar”, une autre est un piano mélancolique, les deux dernières sont des jeux de percussions intrigants, les plus adaptées à mon sens. Pourquoi l'une à la fin de tel chapitre, pourquoi l'autre ? On ne sait pas. Comme si l'éditeur n'avait pu se résoudre à donner une atmosphère définie à ce roman et avait préféré jouer sur tous les tableaux.

Le roman, du reste, m'a déçue. Arnaldur Indridason m'avait habituée à mieux. Je n'ai pas assez fréquenté Erlendur pour trouver un intérêt affectif à découvrir son enfance. Au niveau de l'intrigue, on tourne en rond. Erlendur va voir des gens, apprend de minuscules détails qui font avancer sa curiosité, retourne voir d'autres gens, souvent les mêmes. Une suite sans fin de visites à domicile. On a tellement le temps de peser et de pressentir les choses que les révélations n'en sont plus du tout. Seule la lande tire son épingle du jeu.
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