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3,84

sur 947 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu ce livre par une amie et je n'avais jamais lu cet auteur.
Du coup, je ne me doutais pas que celui-ci faisait partie d'une série.
Je dois dire que je me suis ennuyée.
Le rythme est lent, comme dans tous les polars nordiques.
Mais finalement, malgré la lenteur, je me suis prise au jeu de l'enquête.
Par contre, je ne vais pas renouveler l'expérience de cet auteur.
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Je dirais plutôt « sombres rivages » car pour être sombre ce roman l'est. On se demande pourquoi Erlendur se lance dans une enquête sur une disparition vieille de 60 ans, certainement pour le parallèle des circonstances et des lieux dans lesquels son petit frère a disparu . Nous suivons donc Erlendur dans cette quête du passé. le talent de l'auteur parvient tout de même à nous intéresser à ces sombres souvenirs qui se mêlent à une enquête « off »
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Ce n’est pas vraiment une enquête policière. Plutôt une quête personnelle. Plutôt la recherche d’un homme, devenu policier à Reykiavik, qui revient sur son passé et ravive une blessure enfouie mais jamais vraiment guérie.

Erlendur revient à Eskifjördur, les terres de son enfance, dans la ferme où il a vécu enfant, aujourd’hui livrée à l’abandon.
Au cours d’une séance de chasse avec le paysan Boas il évoque deux disparitions qui ont eu lieu dans les fjords de l’Est.
Matthildur, la femme de Jakob, s’est perdue une nuit de tempête de janvier 1942 en allant voir sa mère sur le chemin qui franchit les failles de Hvalfjördur. Cette même nuit, un groupe d’une soixantaine de soldats britanniques empruntait le même chemin en sens inverse pour relier Eskifjördur par les mêmes failles. Victimes d’une tempête ils ont été pris par la montée des eaux des rivières gonflées par la pluie.

Or les soldats n’ont jamais croisé Matthildur. Tous les soldats ont été retrouvés, morts ou vivants, mais le corps de la jeune mariée, jamais.
Mais cette disparition fait écho à une seconde histoire dont la blessure est encore vive dans le souvenir du policier. Une nuit de tempête de neige, alors qu’Erlendur avait dix ans, son père, son frère et lui ont été pris dans le blizzard sans pouvoir se repérer dans la montagne. Erlendur a été rattrapé par les secours, son frère Berggi jamais.
Erlendur va donc rouvrir l’enquête sur la première disparition, sans que rien ne soit officiel, sur des faits qui remontent loin dans le passé.
"L’histoire de Matthildur s’éteindra en même temps que les vieux comme moi," murmure Boas pendant la chasse. Pas sûr compte tenu de l’entêtement du policier.

Au fur et à mesure de ses rencontres – Hrund, la sœur de Matthildur, l’institutrice qui ne s’est jamais résolue à ne pas retrouver le corps de sa sœur, Ezra, le meilleur ami de Jakob le pêcheur, ou les enfants des protagonistes de l’époque –, Erlendur va jouer de finesse pour déterrer des souvenirs qui remontent loin dans le passé. Mais le plus intéressant n’est pas là.

En alternant le récit de l’enquête sur la disparition de Matthildur et le récit douloureux de la nuit de tempête de l’enfance d’Erlendur, Indridason construit un roman qui n’est pas que policier.
Il y donne libre cours à des thèmes qui lui sont chers : les « squelettes vivants », ces disparus qui continuent à nous hanter bien après leur disparition sous terre, la perte et l’abandon que ressentent ceux qui restent, le passage du temps et ses ravages… ou ses effets bénéfiques.

Le présent est un drôle d’animal déclare Hrund dans l’un de ses échanges avec Erlendur. Déterrer des souvenirs et connaître le secret du passé, peut-il consoler les survivants ? C’est toute la question que pose Étranges rivages. Et si Erlendur parviendra en définitive à obtenir la preuve de ce qui s’est passé, ce n’est pas tant cette histoire policière qui nous intéresse que la quête d’un homme qui fouille désespérément dans son passé personnel, qui revit sans arrêt les mêmes cauchemars, un personnage inconsolable de grand-frère qui n’a pas su protéger son petit frère.

Un roman sur la nostalgie et sur la perte, émouvant, qui, en plus d’être une bonne enquête policière, se révèle un très beau roman sur la solitude humaine.
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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Pour qui suit les enquêtes d'Erlendur, Etranges rivages était un tome attendu. D'abord parce qu'il intervient après deux histoires sans Erlendur, et enfin parce qu'il clôt un chapitre personnel de celui-ci.

Lorsqu'il était enfant, Erlendur s'est égaré dans la montagne pendant une tempête de neige. Il était en compagnie de son père et de son petit-frère. Tous trois devaient se dépêcher de rassembler les moutons avant l'arrivée du mauvais temps. Dans la violence de la tempête, le groupe s'est étiolé et Erlendur a lâché la main de son petit frère. le brouillard, la neige, le froid ont dispersé loin les trois individus. Seuls son père et Erlendur ont été retrouvés et sauvés. Alors depuis quarante ans, Erlendur recherche son frère.

Arnaldur devait bien un jour clore ce sujet, ou du moins y apporter un peu de lumière. Comme à son habitude, il mêle adroitement les histoires passées et présentes au fil de chapitres plus ou moins longs. Il y a aussi l'histoire de Mathildur, jeune femme égarée elle aussi dans les fjords de l'est et disparue à jamais. L'auteur s'amuse et emmêle les intrigues, s'appuyant sur la seule curiosité d'Erlendur comme moteur de sa narration.
De ce point de vue, le livre déçoit un peu. Pour quelle raison des personnes âgées ouvriraient-elles leur intimité à un parfait inconnu qui agit en plus sur des motifs fallacieux (recherche sur les renards, les disparus en mer). Tout ceci ne tient pas trop la route. Malgré ça le roman est très bien construit et la solution que l'on devine semble avancer telle une vague puissante qui menace de submerger le passé. Il y aura tsunami et pour tous ceux qu'on croit.

Une enquête un peu plus faible que les précédentes mais un point essentiel dans la personnalité d'Erlendur, Arnaldur Indridason livre un tome joliment construit mais dont l'intrigue est un peu tirée par les cheveux. A lire absolument pour les fans de la série.
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Flic revient sur les lieux de son passé ou son frère a disparu. Enquête sur femme disparue.
Vieilles histoires de village remontent à la surface.
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Betty du même auteur m'avait agréablement surprise et j'avais hâte de me plonger dans une nouvelle oeuvre écrite par Arnaldur Indridason. Malheureusement l'ennui m'a vite rattrapé… le commissaire Erlendur marche sur les pas de son enfance et de la disparition de son frère en forêt lors d'une tempête qui rappelle étrangement ce qui était arrivé à Mathildur, femme disparue dans les mêmes conditions plusieurs années avant. Malheureusement un manque de rythme se fait vite ressentir et parfois l'enquête sur Mathildur tourne en rond. On pense qu'Arnaldur Indridason ne va pas nous laisser comme ça et va glisser un rebondissement duquel on ne décerne pas encore les contours…. Et non! La fin est attendue, sans surprise. Etranges rivages et l'histoire de Mathildur n'est qu'un prétexte pour que Erlendur puisse faire le deuil de son frère en se réconciliant avec son passé. Ce qui m'a plu est le côté authentique de l'Islande avec ses transformations au cours des années, ses habitants…

Si vous souhaitez découvrir les romans policiers d'Arnaldur Indridason, ne choisissez pas Etranges rivages… Vous risqueriez d'être déçus.

Lien : http://mapetitebibliotheque...
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En vacances sur les lieux de l'ancienne ferme de ses parents Erlendur arpente la montagne à la recherche du souvenir de son frère Bergur, disparu dans une tempête de neige à l'âge de 8 ans. Il rencontre un paysan qui lui raconte l'histoire de Matthildur, une jeune femme disparue elle aussi dans une tempête, 60 ans plus tôt. Pourtant Matthildur aurait du croiser un groupe de soldats britannique sur sa route. Comment ont-ils pu se rater ? Matthildur est-elle vraiment sortie dans la tempête ce jour-là ? Erlendur décide de mener l'enquête. Pour cela il lui faut interroger des survivants de cette lointaine époque et remuer des souvenirs que certains auraient préféré garder enfouis.

Pour Erlendur cette enquête personnelle, qui n'a rien d'officiel, est aussi une façon de rester proche de son frère. C'est cela que le roman explore : le traumatisme de la disparition du frère et le sentiment de culpabilité qui travaille le héros et que le lecteur a découvert depuis le début de la série. Il y a donc peu d'action. C'est plutôt un roman introspectif avec un héros qui retourne toujours sur les mêmes lieux, interroge les mêmes personnes, ressasse les mêmes idées, refait le même rêve perturbant. J'ai plutôt apprécié parce qu'avec le temps je me suis attachée à Erlendur, je connais quelqu'une qui s'y est un peu ennuyée.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Me voici de retour en Islande dans le froid et la neige de cet automne où Erlendur retourne dans la ferme de son enfance, pleine d'un souvenir horrible.

Islande, pays fascinant, sauvage où les tempêtes hivernales sur terre et sur mer sont redoutables et redoutées. On dit que des personnes y disparaissent à tout jamais.

Ce cher commissaire Erlendur, que je retrouve avec plaisir, a grandi là dans cette ferme isolée où il campe actuellement. Les souvenirs reviennent….

Il aime cette région, il aime les vieilles histoires de personnes disparues dans la tempête. Pourtant, il y a perdu son petit frère. C'est ainsi qu'il mènera à terme, de façon officieuse, une enquête sur la disparition d'une femme lors d'un soir de grande tempête.

Arnaldur Indridason sait faire parler le vent, sait nous faire écouter cette terre islandaise, les silences, ce que l'on ne dit pas.

Arnaldur Indridason nous parle des deuils rendus impossibles par l'absence des corps, parce qu'il n'y a pas de réponses, ou pas encore, parce que tout est enfoui au fond des êtres humains. Avec une écriture simple, il nous montre la poésie de son Islande, la beauté des décors, l'âpreté de la vie, la fausse tranquillité de ces êtres.

C'est le second livre de cet auteur que je lis (l'autre étant La rivière noire) et j'ai vraiment aimé sa recherche, ses quêtes et, je l'espère, son apaisement. Je crois que je croiserai encore la route de ce commissaire et de son Islande.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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J'ai lu d'autres livres d'Arnaldur Indridason que j'ai plus appréciés. Etranges rivages m'a laissée dubitative. le commissaire Erlandur ne mène pas une enquête à proprement parler. Il retourne en visite sur les lieux de son enfance pour faire le deuil de son frère disparu lors d'une tempête alors qu'ile étaient encore enfant. En parallèle, il veut éclaircir le décès en 1942 d'une femme elle aussi morte dans une tempête. le fin mot de cette histoire se devine bien avant la fin du livre et le dénouement n'est pas réellement une surprise. J'ai trouvé que le récit manquait de rythme et de dynamisme. Je ne suis pas parvenue à accrocher au côté nostalgique et intimiste de l'histoire.
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Le passé d'Erlendur est au centre de cette enquête, qui s'impose au "héros" presque malgré lui. Hanté par la disparition de son frère, thème récurrent dans un certain nombre d'épisodes précédents, Erlendur va enquêter sur la disparition d'une femme plusieurs dizaines d'années auparavant. Les petits mensonges quotidiens, les jalousies, les silences complices, les culpabilités tues, le sens de la vie, l'absence... tous ces thèmes sont évidemment présents dans ce tome, comme chaque fois. L'hiver islandais s'impose encore comme un acteur majeur du drame. L'enquête est dure pour Erlendur car elle le ramène à ses propres angoisses et à sa propre culpabilité.
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