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3,85

sur 953 notes
J'ai trouvé ce livre tout en finesse. Malgré le froid qui vous engourdi, les tempêtes meurtrières, les profanations de tombes, l'isolement et la solitude des personnages, l'histoire racontée l'est tout en finesse.
C'est vrai que l'on peut trouver le livre long et lent, et pourtant, pas un instant on ne s'ennuie. On suit les quêtes du personnage principal, le commissaire Erlendur et on a hâte de le voir arriver au bout de ses recherches.
Indridason nous emmène dans son pays natal et, en tout cas pour ma part, me l'a fait découvrir : l'Islande. Une terre qui paraît encore vierge, un climat rude et des paysages à couper le souffle.
Etranges rivages est également une très belle histoire d'amour. Amour, vengeance et souffrance.
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Lyrisme, écriture ciselée, débarrassée de tous détails superflus, voilà l'écriture d'Arnaldur INDRIDASONQ.
Et quand l'intrigue principale, nous invite à mieux découvrir, ou d'ailleurs plutôt à découvrir Erlendur, LE personnage de cet auteur, alors là la magie s'opère : on se retrouve à 3heures du matin, avec une tête de lapin albinos qui aurait abusé de psychotropes...
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Le commissaire Erlendur vient passer quelques jours sur les terres de son enfance. Hanté par la disparition de son petit frère. On lui parle de la disparition d'une jeune mariée pendant une tempête en 1942. Son corps n'a jamais été retrouvé. Petit à petit Erlandur se met en quête de la vérité. C'est le point fort d'Indridason, cette compétence à mêler passé et présent, à montrer qu'on ne se délivre pas du passé, à chercher et à parler de ces êtres prisonniers des questions sans réponse de leur passé. On se laisse happer par cette atmosphère de froid, de fjord, de solitude, de tristesse, de culpabilité. Même la tristesse est délicieuse à la sauce nordique.
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Indridason Arnaldur
Etranges rivages
Livre audio
Le commissaire Erlandur décide de partir en vacances sur les terres de son enfance dans les régions sauvages des fjords de l'est.
Il est hanté par le passé, car enfant, parti avec son père et son jeune frère dans la montagne à la recherche de leurs bêtes, son frère a disparu, le blizzard, la neige, le froid, lui a été sauver, enfoui dans la neige mais pas le petit, cela l'a marqué à vie, il culpabilise. Pourtant ce n'est pas seulement pour cette raison qu'il va dans ces coins sauvages, il y a eu des années auparavant une troupe de soldats anglais qui se sont perdus dans ces montagnes pendant une tempête, tous ne sont pas revenus.
Ici encore l'auteur nous décrit son pays, son climat, la dureté de la vie surtout à l'époque, cette cuisine tout à fait spéciale, la misère aussi la politique comme dans pratiquement tous ses livres, il aime à nous faire découvrir ce pays qui est le sien, sous tous les angles, c'est ce qui est très intéressant outre l'histoire policière qui se trouve derrière
C'est un pays triste que l'on découvre, dur à vivre et surtout isolé et fort convoité par sa position stratégique.
Il souffre de la détérioration de ce pays extraordinaire, de la construction d'usine d'aluminium et autres qui défigurent ce paysage. Comme d'habitude l'auteur nous livre son pays, en bien et en mal, on dirait même que lui aussi souffre des changements.
Comme à son habitude, bien qu'il soit en vacances, Erlendur va s'atteler à soulever un lièvre vieux de tant d'années. Au même moment environ, dans les années de guerre, une jeune femme a disparu sans jamais réapparaitre, curieux comme toujours, il va chercher et chercher pour tenter de découvrir la vérité et surtout tenter de savoir où elle pourrait ou aurait pu se trouver et ce qui lui est arrivé.
Et il va y arriver fatalement. Il ne peut s'empêcher de rouvrir toutes ces vieilles histoires, il est taraudé par elles. On dirait que cela lui permet d'occulter sa souffrance et qui sait de découvrir son frère, du moins on s'en doute, ses restes ou quelque chose, le libérer enfin de cette culpabilité qui le ronge, il s'est perdu, lui petit de dix ans dans ce blizzard, il tenait la main de son petit frère, il n'y voyait plus rien et ne savait plus très bien quelle direction prendre, et tout à coup il ne sent plus la petite main de son frère dans la sienne, et depuis ce jour, il a cette douleur au coeur.
Il va retourner dans cette ferme devenue une masure, mais qui lui rappelle toute son enfance, il fait froid, il dort pratiquement sur le sol, mais les souvenirs font surface, bien que physiquement ce soit difficile, il s'y sent bien, c'était chez lui.
Quant à Mathildur disparue il y a si longtemps, plus beaucoup de survivants de rares, rares petits vieux qui ont du mal à se souvenir.
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Cette plongée dans la psyché obsessionnelle d'Erlendur fût un régal.

Ici, on ne pourrait pas parler de films d actions si ce roman était un (télé)film et pourtant, il se passe quelque chose de nouveau et de dynamique à chaque chapitre ou avancée de notre flic islandais au caractère "taciturne" qu'on apprend etre celui de son père.

Erlendur est dans les fjords de l est, dans le village de son enfance, là où s'est produit une tragédie : la disparition de son petit frère lors d une tempête violente.

Beggi, le petit frère, n est pas un cas isolé. d'autres ont disparu, peri ou ont été secourus dans des tempêtes à flanc de montagne.
C est le cas de soldats britanniques et de Matthildur en 1942.

Alors que son besoin de découvrir la vérité amène Erlendur à rencontrer des personnages authentiques auxquels il faudra tirer les vers du nez, il se remémore ses souvenirs d enfance sur la pénible période de la disparition de son frère.

Grâce à cet opus, on en apprend plus sur les tourments profonds, le caractère de notre flic.
On découvre la différence entre Justice et droit. On découvre que l'amour peut-être source d afflictions et mener tant à la vengeance qu'à la blessure d ego.

En enquêtant sur la disparition de Mathildur, erlendur cherche à apaiser les survivants tout autant que de répondre à un mystère.

J ai tout simplement été "emballée" par ma lecture.
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« Etranges rivages » n'est pas une enquête policière à proprement parler. le commissaire Erlendur est venu passer ses vacances dans la région de sa prime enfance. Bien des décennies après les évènements, il cherche toujours à retrouver son petit frère porté disparu dans une tempête de neige dont lui-même et son père ont réchappé de justesse. A la page 165, le lecteur découvre ce qui semble être le sens de cette quête : sur son lit de mort, sa mère, veuve, lui a demandé s'il avait retrouvé son frère et « … si tu le trouves…… arrange-toi pour qu'il repose à nos côtés ». Une lourde tâche que cette injonction maternelle mais qui permettrait peut-être à tous, morts ou vivants, de trouver le repos.
En parallèle, il s'intéresse à des évènements datant d'avant son drame personnel : une jeune femme s'est perdue dans la montagne un jour de tempête alors qu'en même temps, une soixantaine de jeunes soldats britanniques se sont également égarés. le corps de la jeune Matthildur n'a jamais été retrouvé, contrairement aux soldats qui ont tous été retrouvés, morts ou vifs. Etrange, non ?
Ce roman nous fait donc davantage part d'une quête personnelle et de la souffrance du commissaire. Les affaires non résolues ont de toute façon peu de chances d'être rouvertes, soixante ans après les faits. Si ma mémoire est bonne, ce n'est pas la première fois que le commissaire « déterre » des affaires très anciennes, dans lesquelles il a le sentiment que les victimes – et leurs familles – ne trouveront le repos que si justice leur est rendue.
Le point commun entre la mort du petit frère d'Erlendur et celle de Matthildur, c'est le poids du remords et du sentiment de culpabilité. Il se sent lié à cette affaire, même s'il y a prescription.
J'ai été touchée par cette histoire qui semble sortie tout droit de la mythologie islandaise par son côté onirique dans cette région sauvage et nappée de brouillard. Les gens prétendent que Matthildur est revenue hanter sa maison et a fait chavirer la barque de son mari.
J'ai aimé l'opiniâtreté d'Erlendur : ce qu'il cherche à atteindre lorsqu'il mène une enquête, c'est simplement la vérité, c'est de trouver les réponses aux questions qu'il se pose, et (page 271) « de découvrir ce qui s'était perdu, avait été oublié et que personne avant lui n'avait jamais trouvé ». Bref l'écho de sa propre quête.
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Parti en congés se ressourcer sur les terres de son enfance à la quête du frère disparu, Erlendur se met également en quête de vérité sur une femme disparue dans les fjords de l'Est.
Dans cet opus, ce n'est pas tant le polar mais le psychologique du personnage d'Erlendur qui est aussi captivant.
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J'aime lire Indridason , j'aime retrouver Erlendur , autant dire que ce fut une lecture agréable !

Erlendur , ce flic islandais si taciturne ,revient sur son passé .... Profitant des vacances il retourne camper dans une maison isolée et abandonnée qui fut celle de sa famille , là où il a perdu, au cours d'une tempête , son petit frère .

Le corps jamais retrouvé, les paroles jamais prononcées , font vivre Erlendur dans la culpabilité depuis bien longtemps.

Au cours de ce séjour , il va s'intéresser à d'autres disparitions qui ont eu lieu dans la région au cours de grosses tempêtes . La disparition d'une femme va particulièrement retenir son attention , et peu à peu, il va remonter le fil du temps et des secrets . Parallèlement , il cherche toujours où peuvent être les traces de son frère.....

Ce roman signe le retour d'Erlendur et nous dévoile l'intériorité du personnage , le tout dans un décor islandais tourmenté , sans doute pas trépidant d'un point de vue thriller ,mais c'est le charme des nordiques et j'ai apprécié de découvrir Erlendur vu "du dedans"
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Simenon ne renierait pas une certaine filiation entre son Maigret et l'exceptionnel Erlendur. Arnaldur Indridason confirme ici son talent d'auteur d'ambiance, Erlendur, poursuivi et hanté par la disparition tragique de son jeune frère, dont on n'a jamais trouvé le corps, lorsqu'il était enfant, va s'attacher à retrouver un témoignage, une preuve de cette tragédie en s'attaquant à une autre affaire de disparition mystérieuse de la belle Mathildur en 1942.

Pas de poursuite échevelée, de cavalcades, d'hémoglobine, de troupes entières d'enquéteurs ici, non seulement de l'opiniatreté, de la déduction et un art de s'attacher aux témoins survivants de la disparition de Mathildur ; sa soeur mais aussi son amant. Par un subtil jeu de questionnement auprès de personnalités, particulièrement silencieuses et ténébreuses, Erlendur va renouer les fils de cette histoire de triangle amoureux, assembler pièces par pièces le puzzle jusqu'à tout dérouler et résoudre l'affaire, jusque là non résolue.

On retrouve un style de qualité, des dialogues, le monologue intérieur, les fantômes du passé et tout cela dans un huit clos fort mais jamais ennuyeux. Merci encore M Arnaldur Indridason et courage Erlendur.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Ce roman marque le retour de notre célèbre et très cher commissaire Erlendur. Il est encore en vacances mais retourne sur les lieux de son enfance, ici même où une soixantaine d'années en arrière, son petit frère avait disparu dans la tempête. Erlendur depuis cette mésaventure, est rongée par la culpabilité.
A la même époque, des soldats se sont perdus dans la montagne et une jeune femme a disparu. Les soldats ont pour la plupart été retrouvés vivants, d'autres morts. Mais point de trace de la jeune femme.
Erlendur va donc se mettre en quête de retrouver la trace de cette femme, persuadé qu'il est, qu'elle a été assassinée. En même temps, cette quête va le réconcilier avec son passé...

Comment ne pas s'attacher à ce commissaire au fil de la lecture. le roman nous montre une facette de ce personnage rempli de nostalgie, de tristesse et d'amertume. Il se reproche encore la mort de son frère alors qu'il n'était lui-même qu'un enfant, On ne peut s'empêcher de frissonner en imaginant Erlendur reclus dans la maison de ses parents ouverte à tout vent, comme pour se punir...
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