C'est toujours un grand plaisir de retrouver le commissaire Erlendur.
Erlendur toujours aux prises avec sa culpabilité suite à la disparition de son frère dans la lande islandaise alors qu'ils étaient âgés d'une dizaine d'année et inquiet pour sa fille qui tente de sortir de son addiction et qu'il ne sait pas comment aider.
Dans
La voix, Erlendur va enquêter sur le meurtre de Gudlaugur, un vieil homme portier d'un hôtel de Reykjavik retrouvé poignardé dans le sous-sol de l'hôtel à quelques jours de Noël.
Toujours accompagné des 2 inspecteurs Sigurdur Oli et Elinborg, Erlendur va s'imprégner de l'environnement de la victime et pour cela prendra une chambre dans cet hôtel durant le temps de l'enquête sans réellement comprendre pourquoi il n'a guère envie de rentrer chez lui en cette période de fête.
Peu à peu il découvrira la vie de Gudlaugur : son passé "d'enfant vedette" , le drame qui survient alors que la réussite allait enfin récompensée des années de travail et de privation, la rupture avec son père et sa soeur.
Des personnages complexes et qui ont tous une part d'ombre. Un directeur d'hôtel gras, sexiste et qui ne s'embarrasse ni d'empathie ni d'éthique dans la gestion de son établissement.
La soeur et le père de la victime antipathiques au possible.
Un collectionneur qui s'avère être un personnage assez infâme !
Au fil de l'enquête sont assemblés les thèmes de l'homosexualité, de la pédophilie, de la maltraitance des enfants, de la drogue, et du deuil.
En parallèle de cette enquête principale, Elinborg va également enquêter sur une autre affaire et être confrontée à un enfant battu qui ne veut décrire ni son agression ni son agresseur.
Un très bon moment de lecture pour ce polar en presque huit clos.