AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 1760 notes
Roman qui ne présente aucun intérêt. Pourquoi le publier? C'est le premier livre de cet auteur que je lis et ce sera le seul. Les personnages n'existent pas, ne sont pas attachants à cause de leur manque de caractérisation. le style souffre des mêmes défauts. L'idée de départ était intéressante. Si elle avait été développée par un véritable écrivain...
Commenter  J’apprécie          00
Livre lu dans le cadre de mon défi personnel de lectures 2024, avec l'objectif de compléter les collections de mes auteurs préférés et, ici, Arnaldur Indridason.
C'est en effet pour moi le cinquième opus des "Enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson" que je lis (et aussi le 5e dans l'ordre de sa bibliographie) et je ne m'en lasse pas !

Dans cet opus publié en 2002 (et en 2007 pour sa version française), on retrouve Erlendur Sveinsson et son équipe (Sigurdur Oli et Elinborg) aux prises avec un meurtre étrange et glauque. A six jours de Noël, dans l'un des plus grands hôtels de Reykjavik (en Islande), le corps du portier et homme à tout faire de l'hôtel est retrouvé mortellement poignardé dans une espèce de cagibi qui, à la cave, lui servait de chambre, dans une posture pour le moins incongrue : il est assis sur son lit, vêtu d'un costume de Père Noël (il devait participer à un goûter organisé pour les enfants des clients), pantalon et slip sur le bas des jambes, et le sexe encapuchonné d'un préservatif qui a, manifestement, servi. Pas de trace d'effraction, pas d'arme du crime, pas de vol manifeste... Encore un de ces crimes étranges qui se déroulent souvent sur le sol islandais.

Dès lors, la police investira les lieux - en faisant toutefois en sorte de rester la plus discrète possible, fêtes et touristes obligent - pour mener l'enquête. Qui est donc cet homme discret et sans histoire, dont on ne sait quasiment rien, que les membres du personnel ne semblent pas bien connaître ni vraiment apprécier (il travaille pourtant là depuis vingt ans), et dont la mort ne semble concerner personne, y compris le père et la soeur de la victime qui disent ne pas l'avoir vu depuis plus de trente ans ?

Dès lors, Erlendur Sveinsson n'aura de cesse de comprendre ce qui se cache derrière cette indifférence de tous, d'interroger témoins, collègues, clients, famille et d'ouvrir toutes pistes utiles pour faire la lumière sur cet événement. Pour plus de facilité et parce qu'il a du mal à vivre dans son chez lui où personne ne l'attend, le commissaire mènera l'enquête à partir d'une chambre d'hôtel dont on verra qu'elle n'est pas loin de ressembler au cagibi de la cave. Par un effet miroir inversé, on a le sentiment qu'au fur et à mesure que l'individu décédé passe de l'ombre de la cave à la lumière (n'était-il pas à douze ans un enfant-star destiné à une grande carrière lyrique ?) le commissaire, lui, fait tout pour se cacher et de la lumière et se réfugier dans l'ombre protectrice et le froid de sa chambre, pour y retrouver ses démons et ses fantômes (en effet, il n'a jamais fait le deuil de son frère âgé de 8 ans à jamais disparu sans laisser de trace alors même qu'il était sous sa responsabilité).

Torturé par ce vécu et son impossibilité à le dépasser pour mener une vie sociale et affective "normale", Erlendur Sveinsson ne peut que comprendre l'extrême solitude vécue par sa victime et son incapacité manifeste à rebondir, professionnellement, socialement et affectivement, après qu'il eut si fortement déçu son père (qui plaçait en lui tous ses espoirs), comme lui-même a pu le faire après la disparition de son cadet.

En parallèle à cette enquête, on en suivra une autre : Elinborg tient régulièrement son supérieur au courant d'une garde à vue en cours d'un père soupçonné de faits de maltraitance et de violence à l'endroit de son fils qui a dû être hospitalisé. Les faits semblent établis, pourtant le père dément et l'enfant ne veut rien dire. Comment se sortir de cette impasse ?

De même, on suivra Erlendur dans ses difficiles relations avec sa fille Eva Lind, junkie qui cherche à sortir de la drogue et qui a bien du mal à s'y tenir, encore plus après sa fausse-couche liée à sa consommation. Comment faire le deuil de son enfant ? Comment surmonter la culpabilité ? Comment ne pas succomber à la tentation de replonger ? Telles sont les questions dont elle voudrait bien s'entretenir avec son père qui, accaparé par l'enquête et ses propres soucis, a bien du mal à être à son écoute.

Comme à son habitude, l'auteur offre donc à ses lecteurs un polar bien ficelé à la mode islandaise. L'intensité dramatique et le rythme vont crescendo au fur et à mesure que les jours s'égrènent et que l'on se rapproche de Noël (souvent un passage difficile chez certaines personnes). Mais au-delà du meurtre, de l'enquête et de sa résolution, c'est aussi pour Indridason l'occasion d'évoquer la psychologie de personnages torturés, empêtrés dans leurs contradictions et leurs non-dits et différents thèmes de société auxquels manifestement il s'intéresse ou est sensible.
Ici, est évoquée principalement la question du star-système pour les enfants, s'agit-il d'un vrai choix lié à une passion ou d'une contrainte de loyauté familiale et comment fait-on pour vivre et survivre quand ça s'arrête ? Et accessoirement : la passion des collectionneurs, l'homosexualité, la pédophilie, la prostitution, la drogue et ses conséquences, le rejet familial, la maltraitance familiale.

Mon seul bémol est le suivant : Après cinq romans, j'aimerais tant pouvoir découvrir un autre aspect de la personnalité d'Erlendur. J'aspire à lui voir mettre un terme à son comportement autodestructeur et lui souhaite de parvenir enfin à construire ou à reconstruire des relations sociales (femmes, fille et fils, collègues) empreintes d'amour et de chaleur affective. Ma crainte serait de me lasser de sa sombritude...


Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé ce titre, un des meilleurs de l'auteur selon moi.
Malgré la tristesse sous-jacente, les personnages récurrents sont très intéressants et évoluent à chaque nouveau titre. La relation difficile que vit Erlendur avec sa fille serait-elle due à un traumatisme vécu dans l'enfance ? Petit à petit, l'auteur distille des indices comme un fil rouge qui retient toute l'attention du lecteur.
Ici, c'est l'assasinat d'un homme chargé par un hôtel de se déguiser en Père Noël qui est assassiné. Il y a peu d'indices, le personnel de l'hôtel ne veut rien dire et jusqu'à la fin, on ne découvrira pas la vérité. le suspense est maintenu jusqu'au bout, j'ai apprécié cela.
il y a une enquête parallèle menée par l'adjointe d'Erlandur, Elinborg. Il s'agit ici de vérifier si un papa est violent avec son enfant. Elle réunit des informations, interroge le papa et vient souvent demander conseil à Erlendur.
Un livre riche, émouvant et très intéressant.
Commenter  J’apprécie          30
La voix d'Arnaldur Indridason, présentation
Sa voix est prête à conquérir le monde. Il donne un récital.

Jour 1 : ce sont les fêtes de Noël en Islande. Elinborg attend Oli et Erlendur dans un hôtel. Scène de crime dans un petit local. le portier semble avoir été assassiné.

Avis La voix d'Arnaldur Indridason
Erlendur#8

Quelques mois ont passé depuis la dernière enquête. Eva Lind est sortie du coma et de l'hôpital. Elle a passé sa convalescence chez son père Erlendur. Oli s'est marié et il tente d'avoir un enfant avec sa femme. On est à quelques jours de Noël et l'équipe est appelée dans le deuxième grand hôtel d'Islande où un homme a été retrouvé mort, lacéré de coups de couteau et le pénis découvert. Cet homme était le portier de l'hôtel. Il vivait dans un cagibi au sous-sol. Il faisait également le Père Noël pour les enfants des clients et du personnel. Dans sa pièce, il y avait très peu d'affaires. La police ne doit pas faire de vagues, être la plus discrète possible, ne pas fermer l'hôtel à cause de la grosse affluence des fêtes de Noël. le directeur y tient. Mais tout le personnel doit être interrogé et Erlendur décide de s'installer dans une des chambres pour mener son enquête. Il refuse les invitations d'Oli et d'Elinborg pour passer les fêtes de Noël avec eux.

Qui était réellement cet homme, Gudlaugur ? Portier, il avait été licencié et devait quitter les lieux. Les employés n'avaient aucune relation avec lui. La mort de cet homme les laisse indifférent. Au fur et à mesure de l'enquête, des interrogatoires des uns et des autres, l'équipe d'Erlendur se penche sur le passé de Gudlaugur. Ils arrivent à découvrir qu'il avait été un enfant star, un enfant à la voix pure, qui avait enregistré deux disques et qui allait devenir une star internationale, jusqu'au drame d'un concert. Gudlaugur n'a pas eu d'enfance. Il était seul et devait constamment travailler avec son père.

Un roman qui retrace le harcèlement vécu par les enfants qui sont différents des autres. Ils doivent faire face à cette violence quotidienne qu'elle soit physique ou mentale. Une violence même au sein du cercle familial quand un des parents place tous ses espoirs dans son enfant car il a tout pour devenir une star, même si ce n'est que pour quelques mois. Devenu adolescent puis adulte, Gudlauger s'est rebellé contre son père, mais il a toujours voulu que ce dernier lui pardonne.

C'est également un roman qui démontre que l'Islande n'est pas prête à accepter l'homosexualité, cette chose contre nature. Les homosexuels devaient se cacher, ne rien laisser paraître et étaient repoussés au sein du cercle familial. C'est un véritable déshonneur. Une partie est également consacrée à la pédophilie. Surtout lorsqu'un homme tient des propos sur ces petits garçons.

Un roman également sur la cupidité quand il reste quelques exemplaires de disques qui peuvent valoir des millions. Chacun veut sa part du gâteau.

Et dans tout ça, il y a Erlendur et son passé qui se rappelle à lui de plein fouet et auquel il ne peut toujours pas trouver les mots. Il y a toujours cette culpabilité du survivant en lui et se rappelle les heures, les jours, les mois après la disparition de son frère. Erlendur a endossé l'habit du survivant et se demande pourquoi lui. Il se rappelle tout ce qui est arrivé lors de la disparition de son frère de huit ans, qu'il n'a pas su protéger. Il se rappelle les dégâts que cela a causé à son père et également à sa mère. Mais Erlendur était seul pour affronter tout cela alors qu'il n'était qu'un enfant de 10 ans.

Dans ce roman, Eva Lind est de plus en plus présente. Elle tente de s'en sortir, de ne pas replonger dans la drogue et surtout de faire le deuil de la mort de sa petite fille. Mais qu'est-ce que c'est dur pour elle. Même si Erlendur ne sait pas réellement comment lui parler, il se révèlera présent pour elle et s'ouvrira à elle.

Arnaldur Indridason nous offre un bon polar nordique, toujours aussi bien écrit et qui plonge dans le passé des uns et des autres. Arnaldur Indridason détaille son pays l'Islande, un petit pays qui offre beaucoup de choses à ses voyageurs. Mais derrière, il suffit de gratter pour se rendre compte qu'il n'y fait pas si bon vivre. Comme toujours, prostitution et drogue tiennent une grande place dans ce roman. Il a été très long à se mettre en place et La voix a été plus intéressante à lire à partir des 3/4 du roman. Par conséquent, ce n'est pas un coup de coeur. Il m'en reste 7 à lire et j'espère retrouver ce qui m'a plu chez l'auteur.

Lien : https://livresaprofusion.wor..
Commenter  J’apprécie          50
𝓡𝓮𝓼𝓾𝓶𝓮 :
1 semaine avant Noël, le Père Noël d'un hôtel luxueux, est retrouvé mort dans un cagibi dans les sous sols de l'hôtel. Cagibi qui visiblement lui servait de logement de fortune. Cet homme qui en plus de ses attributions de père-noël faisait aussi office de portier, d'homme à tout faire, semblait être un homme sans histoires. Mais le commissaire Erlendur pense tout autrement.
Après quelques jours d'enquête, celui-ci découvre que la victime était un enfant star qui a une époque avait énormément de succès et avait amassé une grosse fortune mais subitement sa carrière s'était arrêté. Quelques années plus tard il quittait sa famille et rompait les liens.
Erlendur va donc s'installer pour toute la semaine dans l'hôtel afin de pouvoir interroger et surveiller tout le personnel et comprendre qui était cet homme et qu'elle était son histoire pour le moins surprenante.
𝓜𝓸𝓷 𝓪𝓿𝓲𝓼 :
Huis clos dans cet hôtel de luxe où tout tourne autour du passé de la victime qui semble être rempli de secrets et de non-dits. le passé d'Erlendur est ici également mis en lumière par les souvenirs qui affluent au rythme de l'enquête. On en apprend beaucoup sur son enfance au sein de sa famille et je suis persuadé que cela aura un impact majeur sur la suite de ses aventures. Inutile de vous dire que j'ai une fois de plus beaucoup aimé ce cinquième tome et les suivants m'attendent déjà dans ma pal…
Commenter  J’apprécie          60
Très bon polar, qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Pas une seconde d'ennui à la lecture de ce livre.
Critique réalisée dans le cadre du club de lecture de la bibliothèque de Tubize. Ce club s'est déroulé le 12 janvier 2024, le livre a été présenté par Evelyne.
Commenter  J’apprécie          10
Dans un hôtel de luxe en plein mois de décembre, le père Noël ou plutôt Gulli est retrouvé assassiné. Une nouvelle enquête pour le commissaire Erlendur Sveinsson.
Une seule victime et une enquête qui a presque lieu à huis-clos dans l'hôtel.
Un livre traduit de l'islandais mais facile à lire. Plus de suspens et de rebondissements aurait pu enrichir ce polar qui est déjà très bien.
Commenter  J’apprécie          00
Indridason nous entraîne dans un huis clos orchestré par le commissaire Erlendur Sveinsson. C'est le policier qui est le maître du temps et des lieux dans ce livre où la psychologie des personnages est extrêmement fouillée.

Mauvaise publicité pour l'hôtel de luxe envahi par les touristes! le pantalon sur les chevilles, le Père Noël est retrouvé assassiné dans un sordide cagibi juste avant les fêtes.
La direction souhaite la plus grande discrétion, mais le commissaire Erlendur ne trouve rien de mieux que de s'installer dans une des chambres pour résoudre cette enquête.

Indridason nous fait sentir le temps qui passe, les souvenirs reviennent en force pendant ces fêtes de Noël qui sont souvent des moments de mélancolie. Dans ce roman, l'enfance est le déclencheur du meilleur et du pire. Peut-être pas mon préféré de ses ouvrages mais très utile pour comprendre le commissaire et le reste de la série.
Commenter  J’apprécie          273
Traduit de l'islandais par Eric Boury

« Alors il commença à chanter de cette magnifique voix limpide que son père disait céleste »
C'est de saison, mais je ne l'ai vraiment pas fait exprès.
C'est la période de Noël et, pas de bol, le père Noël se fait assassiner juste avant un spectacle pour enfant. Mais qui peut bien en vouloir à ce pauvre homme, qui fût jadis un enfant prodige à la voix exceptionnelle, et qui n'est plus aujourd'hui qu'un portier, un homme à tout faire, dans un hôtel luxueux ?
Erlendur, fidèle à lui-même, c'est-à-dire dépressif mais pugnace, mène l'enquête avec ses acolytes habituels. Nul doute qu'il résoudra l'affaire, à sa manière un peu borderline.
Un roman à suspense, donc, mais aussi un roman sur la cruauté de la vie à travers le destin de Gulli, l'enfant, le portier, le père Noël.
Un peu triste... comme la vie, parfois.
Commenter  J’apprécie          382
Je suis une inconditionnelle de Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oïl. Je les retrouve donc avec plaisir dans cette nouvelle enquête où la victime est retrouvée dans un cagibi d'un grand hôtel de la capitale et porte un costume de Père Noël, a son pantalon baissé et une capote sur son sexe, bref, une position très peu avantageuse pour rendre son dernier soupir...
Erlendur n'est pas au mieux de sa forme, quoique, car la période de Noël ne semble pas avoir sur lui une quelconque influence magique de bonheur. Sa fille Eva Lind traverse elle aussi une période compliquée et il ne sait pas trop comment être avec elle.
Cette enquête va faire ressurgie des souvenirs douloureux pour Erlendur et en même temps va montrer la face sombre de l'être humain dans des situations où une certaine bonté est attendue.
C'est tendre, drôle, cynique à souhait et des personnages pittoresques mais qui tiennent la route et donnent de l'épaisseur à l'enquête.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (5342) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}