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3,72

sur 1016 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Erlendur, avec casquette et matraque.

Le jeune Erlendur Sveinsson, débutant dans la police de proximité, dame le pion à la Criminelle (qui en est au point mort) : Il est le seul à établir un lien entre le décès d'Hannibal (un SDF) et la disparition au même moment d'une femme nommée Oddny.
Erlendur se donne la mission personnelle de résoudre cette double-affaire, hors de ses attributions.

Ainsi, Erlendur accomplit des patrouilles de nuit avec ses deux collègues, Gardar et Marteinn. À l'occasion il régule la circulation routière, il arrête des automobilistes pour excès de vitesse et consacre un certain temps aux prises de sang et à la rédaction des procès-verbaux. Il lui arrive aussi de courir à toutes jambes derrière un cambrioleur…

J'ai aimé la démarche, la méthode très humaine d'Erlendur, constitués d'enquête de terrain, de dialogue avec les différents protagonistes, de compassion et de compréhension envers le milieu des clochards de Reykjavik.

J'ai aimé aussi la plume de l'auteur, Arnaldur Indridason, directe, sans circonvolutions complexes, sa fluidité, sa clarté.
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1970 Erlendur et ses collègues effectuent des rondes de nuit. Loin des grandes gueules avinées et égocentriques, le jeune sergent se montre d'une nature calme et solitaire avec, en bruit de fond, une lancinante tristesse.
Au cours de ces tournées, il rencontre de nombreux clochards, dont Hannibal, celui dont, tout au début, nous est relatée la mort par noyade
Depuis lors, Erlendur reste soucieux, sans cesse il ressasse les paroles de cet SDF qu'il a plusieurs fois cueilli dans la rue, frigorifié ou blessé, et mis à l'abri. Il se sentait proche de cet homme dont la mort lui paraît suspecte, aussi, en dehors de son service, va -t-il enquêter auprès de ceux qui l'ont connu.
Et l'on voit alors Erlendur, ce grand taiseux, ne pas lâcher la grappe à son interlocuteur et l'interroger encore et encore jusqu'à se faire vertement rembarrer
Ainsi, petit à petit, Erlendur tisse le fil d'une toile plus complexe qu'il n'y paraissait et son enquête progresse tranquillement, comme on se promène le long d'un chemin sous le vent d'une douce nostalgie, d'une compassion discrète et d'un fatalisme poétique
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Premier roman que je lis de cet auteur. J'ai vu par la suite que c'était une saga et que je ne connaissais pas l'historique du personnage principal. Mais bon, je ne crois pas que ce soit trop trop grave.

J'ai eu un peu de mal au début. Mais au final, ce n'était pas si pire. J'ai eu un peu l'impression d'être dans un épisode des experts. On découvre petit à petit comment tout est arrivé.

Pour celles et ceux qui aiment les romans policiers, polars mais sans trop d'hémoglobine, c'est pour vous.
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En 1974, alors que le pays s'apprête à célébrer les 1 100 ans de la colonisation de cette île qui deviendra l'Islande, Erlendur rentre dans la police de Rekjavik. Il est affecté aux patrouilles de nuit qui contrôlent la faune interlope qui hante les bas-fonds de la ville. Accident, échauffourées entre clochards, suicides, et intervention suite à des violences faites aux femmes, la vie la nuit est un monde à part. Alors qu'il est appelé suite à la noyade d'un clochard, Erlendur reconnait cet homme qu'il avait croisé à plusieurs reprises. L'enquête tourne court, qui irait se soucier d'un marginal, parasite rejeté par la société. Mais Erlendur est un intuitif et cette mort l'intrigue. Il va rencontrer la famille d'Hannibal le clochard, et chercher à comprendre, même si cela n'entre pas dans ses attributions. Il faut dire que cette disparition et celle d'une femme disparue à peu près en même temps qu'Hannibal, ravive chez lui le souvenir de son frère disparu.

Tout au long du récit, on retrouve l'étrange caractère de ce flic un personnage atypique, son passé, la disparition de son frère, sa difficile relation avec celle qui deviendra la mère de sa fille (enfin on l'imagine), et ce caractère solitaire et taiseux. Ce roman est aussi prétexte à nous faire découvrir les nuits sombres de la capitale islandaise avec l'analyse d'une société qui n'est pas des plus réjouissantes. Marginaux qui dans le froid les doivent trouver coûte que coûte un abri pour rester en vie et se réchauffent à l'alcool à 70°, prostitution, violences conjugales, aussi réelles là qu'ailleurs, et pas forcément là où on les attend le plus car elles touchent toutes les strates de la société. Enfin, et là c'est plus léger, la passion du collègue d'Erlendur pour ce qui devrait révolutionner la cuisine traditionnelle, l'apparition des premiers fast-foods et des pizzas sur cette ile proche du pole.

Si j'ai parfois trouvé quelques longueurs, l'écoute de ce roman en version audio a cependant été vraiment très agréable. L'avantage c'est aussi que pour la première fois j'ai entendu ces noms imprononçables dont je me rends compte qu'à aucun moment dans mes nombreuses autres lectures de cet auteur je ne les avais prononcés, même pas en silence !

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/03/18/les-nuits-de-reykjavik-arnaldur-indridason/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La plume d'Arnaldur Indridason est toujours (encore une fois) claire, précise tout en étant concise, et j'ai lu Les Nuits de Reykjavik avec plaisir. Découvrir Erlendur jeune et à ses débuts était une bonne motivation. Avait-il toujours été le grincheux désabusé mais doué ?
Il ressort de cette lecture que Indridason ne doit pas être très apprécié par les professionnels du tourisme islandais, car la description de Reykjavik est tellement glauque que cela donne que l'envie d'aller voir ailleurs.
Par ailleurs l'intrigue (même si on sait que ce n'est pas l'essentiel chez cet écrivain) a subi un régime allégé.
Après avoir lu La Voix et Betty, (parmi d'autres), je suis restée sur ma faim.
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Comme quasiment la moitié de l'humanité en ce moment, je suis chez moi. de ma petite terrasse, je vois et entends la mer, je contemple les feuilles des palmiers se laisser tranquillement ballotter par la brise. Et j'en profite pour essayer de me souvenir de livres lus il y a bien longtemps et voir ce que je pourrai en écrire d'intéressant. Me souvenir du contexte de la lecture, de l'instant, des événements qui peuvent y être associés, personnels ou historiques, etc...
Souvenir de Reykjavík. D'avoir lu le livre d'Indridason avant d'y aller. Par une magnifique soirée d'un mois de juin, attendant l'arrivée de mes compagnons pour faire le tour de cette magnifique île qu'est l'Islande. A peine quelques minutes de nuit claire , le soleil disparaissant sous la ligne de l'horizon pour aussitôt se relever. Les nuits blanches ! Souvent le commissaire Erlendur est en contemplation devant la nature et la beauté de son île. Cela renforce certainement sa mélancolie mais lui donne également la force de mener ses enquêtes et supporter ses déboires familiaux, ses déconvenues avec sa fille notamment. Dans ce roman, on remonte à ses débuts dans la police. Il n'est encore qu'inspecteur si je me souviens bien. C'est la sombre histoire d'une disparition de clochards à laquelle il se confronte. On parcours les rues de la capitale, ses bas-fonds, sans relâche la recherche de la vérité. Déjà, on sent la pugnacité du personnage, son envie de mettre de l'ordre dans cette intrigue. J'adore les polars d'Indridason. Celui-ci n'est peut-être pas le meilleur mais le dernier que j'ai lu et celui dont je me souviens le mieux.
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Cet épisode concerne les débuts d'Erlendur dans la police, il n'est pas encore commissaire mais un simple policier qui patrouille la nuit dans les rues de Reykjavik.
Un clochard, Hannibal, a été retrouvé noyé dans les tourbières non loin d'un pipeline où il avait trouvé refuge. L'enquête est vite faite, elle conclue à un accident et l'affaire est classée. Mais la mort d'Hannibal obsède Erlendur. Lors de ses rondes de nuits, il l'avait croisé plusieurs fois et une fois, ce dernier avait même laissé entendre que quelqu'un avait tenté d'incendier la cave où il habitait. Erlendur ne veut pas croire à un simple accident, il décide officieusement de mener sa propre enquête... le lecteur découvre non seulement cette première enquête d'Erlendur, mais aussi le quotidien de ces simples flics avec les accidents de circulation, les bagarres, les états d'ivresse et les violences conjugales...
Je ne me suis pas rendue compte tout de suite qu'Erlendur n'avait qu'une vingtaine d'année, il est déjà aux prises avec ses démons et ses fantômes... Son caractère et ses intuitions sont déjà plein de promesses. Ce voyage au coeur de Reykjavik est réussi malgré des nuits froides et sombres.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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C'est une atmosphère plus qu'une histoire qui est importante dans ce roman, mais ça donne envie de suivre les affaires de Erlendur.
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Il ne faut pas bien longtemps pour comprendre pourquoi les livres d'Indridason plaisent : ils sont limpides, directs, avec juste ce qu'il faut de cruauté. C'est essentiellement l'écriture de l'islandais qui nous invite à parler de "limpidité". Celle-ci est claire et concise, et ne s'enfonce dans aucune élucubration ou longueur non désirée. le style et l'intrigue sont directs, francs et rien n'est laissé de côté. Un chemin est précisé dès le départ, un style est mis en place et les choses se déroulent par la suite de la manière prévue, sans déviations. La cruauté quant à elle s'insère implicitement dans l'enquête du policier Erlendur. Mais paradoxalement, ce n'est pas une impression de limpidité ni de franchise ni de cruauté qui permet de bien définir ce livre, mais bien plutôt une impression d'implicite. Car l'implicite est au coeur de cette première enquête d'Erlendur.

Comme une sorte de pré-quel aux enquêtes ultérieures du policier, ce livre nous projette dans les rues nocturnes de la capitale islandaise, petite mais plutôt bien garnie en divers crimes et violences. Nous y retrouvons l'enquêteur clé de la fiction policière islandaise : Erlendur. Mais cet Erlendur là est encore bien jeune et arpente les rues de Reykjavík au volant d'une voiture de la police de proximité, pas de la Criminelle. le bonhomme est plutôt taciturne, renfermé et solitaire. L'enquête qu'il va mener lui convient donc plutôt bien : elle se fera en douce, sans l'aide de coéquipiers, et portera sur la mort suspecte d'un clochard de la ville (Hannibal).
L'enquête est bien menée et comporte ce qu'il faut de rebondissements et de personnages suspects pour qu'on désire ardemment connaître le coupable avant de reposer le livre sur la commode de nuit. Evidemment, nous n'avons pas affaire ici à un grand chef-d'oeuvre de la littérature. Néanmoins, le livre se lit avec une rapidité extraordinaire, l'écriture est limpide, les personnages bien trouvés, et l'intrigue captivante. Et puis, ce qui retient notre attention reste cet "implicite", logé au creux des mots et des pages de ce bouquin.

Parce que dans le fond, il n'y a pas grand chose qui est dit. Qui est dit clairement. Les mots sont là, mais le sens reste dans le fond des lettres, en deçà de ce que l'on peut lire. Il y a d'abord et surtout, pour illustrer mon propos, l'histoire et le personnage d'Hannibal. Ce clochard, mort depuis une année au moment de l'enquête, est le personnage énigmatique de l'enquête : on ne sait pas qui il était, la raison de sa mort, les circonstances, son histoire. C'est essentiellement pour répondre à ces questions que le livre trouve sa justification. S'il n'y avait pas le caractère envoûtant de l'enquêteur Erlendur, Hannibal serait le personnage principal de ce livre. Et puis, en dehors même de l'histoire fictive de ce clochard, c'est bien l'histoire -imaginée- des clochards reykjavikois qui est contée ici. Voire même des clochards du monde entier. Des gens qui se sont perdus en chemin, pour des raisons étranges, coupables de leur sort ou innocents, pour des raisons incroyables ou mêmes complètement banales. Et contre toute attente (car les bons sentiments, non vraiment, normalement c'est pas vraiment mon truc), l'histoire de ce clochard-ci est touchante. Et des autres aussi. L'histoire de Thuri, que l'on devine mais que l'on ne connaît pas vraiment, -donc implicite-, nous intrigue également. Comme celle de son amant, dont le rôle pourrait bien être celui du meurtrier passionnel. Parce que oui, les clochards aussi ont droit à leur histoires de passion, de jalousie et de concurrence -et puis d'alcool beaucoup. Pourtant, cela est dit sans moralisation. Ce n'est que des thèmes que le livre fait surgir de temps en temps à côté de l'intrigue principale.

Cet implicite n'est donc qu'une ébauche, une tentative de l'auteur pour parler sans lourdeur, en deçà de l'histoire du roman policier, des faiblesses et des douleurs de la société islandaise contemporaine.
Lien : https://jusdereglisse.blogsp..
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Nouveau roman policier d'Arnaldur Indridason, il met en scène son personnage fétiche, Erlendur, policier de Reykjavik.
Dans cette nouvelle histoire, l'auteur à la bonne idée de nous écrire un préquel. En effet, l'action se passe pendant les premiers pas du jeune policier Erlendur. Nous découvrons au fil des pages comment le personnage fétiche de l'auteur va faire ces premières armes.
Sa première enquête va donc le mener à essayer d'élucider la noyade d'un clochard nommé Hannibal trouvé par des jeunes de la ville.. Accident ou meurtre ? Une affaire qui va dans un premier temps resté sans suite. mais Erlendur va persévérer dans sa recherche et enquêter pour savoir ce qu'il est arrivé à Hannibal, homme avec qui il a fait connaissance peu avant sa mort. une enquête où il va aller de surprises en informations surprenantes.
Ce roman est bien écrit et très bien menée même si je suis un peu resté sur ma faim (fin).. Elle nous traine dans l'univers des laissés pour compte, des alcooliques et des trafiquants.
Très intéressante l'idée de rajeunir ce héros taciturne afin de connaitre ses blessures et son sens du détail qu'il avait déjà étant jeune.
A lire avec bonheur pour les passionnés du genre
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