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4,17

sur 5406 notes
Fort sympathique ! Les idées et les principes de la mère du héros sont très proches des miens, et je pense bien que c'est la première fois que je les trouve exposés dans un livre. Il y a aussi une dose raisonnable de trash et de descriptions un peu dégeux pour que j'accroche définitivement.

Alors, oui, les personnages sont complexes et attachants, mais au final, je n'ai pas eu l'impression de lire une fiction. J'ai juste eu la sensation d'avoir lu un article de journal de 600 pages, qui me racontait les faits divers. On a la description de la vie, en long et en large, du héros. Et ça s'arrête là.

Quand je lis une fiction, j'aime découvrir des lieux, des époques et une intrigue. Mais lire une histoire de quelqu'un qui vit dans la même époque que moi, qui vit la même vie que beaucoup d'autres et où les situations sont banales… Bof. Cette vie-là, je la vis moi-même, et je m'y ennuie déjà suffisamment pour ne pas en plus la lire pendant les moment où je suis sensée rêvasser à mieux.
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Durant la Deuxième Guerre mondiale, Jenny, la mère du héros désire un enfant sans s'encombrer du géniteur à plein temps. Infirmière dans un hôpital, elle "sollicite" donc un grand blessé pour concevoir Garp.

Puis Jenny devient auteure à succès et une voix respectée du féminisme grâce à son livre "Sexuellement suspecte", dont le fondement consiste à affirmer qu'une femme n'a pas d'alternative, sinon celle d'être épouse ou prostituée d'un homme.

Aspirant écrivain, Garp ne connaît pas le même succès littéraire que sa mère, mais fonde une famille.

Un roman désopilant et triste. Une double satire d'une Amérique à la fois puritaine et progressiste : critique au vitriol des extrémistes féministes, lesbiennes et transsexuelles, dur quotidien des mères célibataires, démon de midi touchant les personnes mariées, brutalité des hommes envers les femmes, vicissitudes du marketing éditorial...

Bref, un must.









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Très lu et encensé depuis des années, le Monde selon Garp m'attendait depuis des années. Jenny Fields, femme de tête, veut un enfant sans mariage, aussi rencontre-t'elle dans un hôpital où il se meurt, le mitrailleur de queue Garp qui lui donnera un fils. le jeune TS Garp grandit auprès de cette femme indépendante qui devient une icône du féminisme en écrivant un livre inattendu, tandis que Garp, en grandissant, comprend qu'il veut être écrivain et le devient pour quelques années, puisqu'il meurt à l'âge de 33 ans. Il y a toujours chez Irving une galerie de personnages surprenants : le doyen de l'université, le professeur de lutte, Helen, la femme de Garp, Roberta le transexuel et bien sûr Jenny et les Ellen-jamesiennes...A ce titre, ce roman foisonnant très lié aux années soixante-dix, est une réussite car il surprend toujours. Les liens d'amour qui unissent Jenny à Garp, Garp à Helen et Garp à ses enfants sont complexes et bouleversants. Ecrivain observateur d'un monde sur lequel il pose un regard très particulier, Garp n'est pas épargné par la vie et connaît une mort violente...Toutefois, j'ai aimé bien davantage L'Oeuvre de Dieu, la part du Diable ou encore Une Prière pour Owen. Mais tout de même, quelle plume ! D'autant que comme pour d'autres romans de cet auteur, le contenu est si riche qu'une nouvelle lecture n'est pas superflue...
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J'avais lu que "le monde selon Garp" de John Irving était un livre qui ne ressemblait à aucun autre. Pourtant, lorsque j'en ai commencé la lecture il y a quelques semaines, je l'ai trouvé plutôt quelconque, enfin surtout très américain, dans son contenu et dans ses personnages. Mais j'ai persévéré, et la magie a opéré : ce livre est vraiment bien singulier...
Garp nait d'une mère féministe avant l'heure et d'un père blessé de guerre (plutôt tendance légume). Il grandit dans une infirmerie, frequente les vieilles prostituées viennoises, devient écrivain-entraîneur de lutte, se marie avec une prof d'anglais, a pour meilleure amie un transexuel, et est détesté par les féministes. Bon, dis comme ça, ce n'est pas top vendeur, mais c'est sans compter le talent de scénariste de son auteur, qui construit son livre comme un film : on voit littéralement les scènes. Même les plus terribles, et il y en a d'ailleurs une qui est sacrément traumatisante, nous laissant dans un profond état de consternation quelques pages plus loin... Bref, original, singulier, mais quelques fois un peu énervant quand même.
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Une oeuvre majeure dans la bibliographie de John Irving. Mais pour moi, simple lecteur, bien que ce livre soit d'une immense qualité, il n'atteint pas la hauteur d'émotion que "L'Oeuvre de Dieu, la part du diable".

John Irving nous la relate dans "Le monde selon Garp", la vie de ce Garp, justement. Conçu par une mère omniprésente avec un soldat blessé, en fin de vie, il grandira auprès de sa mère au sein d'un établissement scolaire.

Le monde de Garp est peuplé d'anecdotes, de rencontres, de douleurs mais assez peu de joie malgré tout... Adulte, Garp n'arrive pas à garder le moindre bonheur qui lui arrive...tandis que sa mère, quant à elle devient une icône du féminisme et semble avoir atteint le paroxysme du bonheur avec ses protégées....

Garp devient écrivain... il fait un chef d'oeuvre, une nouvelle qui connait un succès ; puis connait une traversée du désert, cherchant sans vraiment trouver une nouvelle inspiration.

Il embrasse le siècle qui l'a vu naître et enlace à bout de bras le monde dans lequel il vit.... il s'enivre d'une vie facile et se perd.. Un monde selon Garp.

La vie de Garp s'achèvera avant même qu'il finisse le dernier chapitre de sa vie...
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Je sais que ce livre est considéré comme culte et a même été brandi comme le livre phare d'une génération, celle de la fin des années soixante-dix et pour moi c'est bien là le "problème". J'ai adoré la première partie de ce livre, celle qui décrit l'origine et l'enfance de Garp. Par contre je n'adhère pas trop, pour ne pas dire pas du tout, à Garp adulte qui apparaît totalement obsédé par le contrôle, à tous les niveaux. Si c'est cela la caractéristique de la génération de la fin des années soixante-dix, ce n'est guère enthousiasmant. Je ne dis pas que l'auteur a tort car notre société actuelle, née de cette génération, se big-brotherise de plus en plus mais, pour cette raison, toute la partie du livre dépeignant l'âge adulte de Garp m'a déprimée alors que la première partie m'avait enchantée...
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Une oeuvre en tout point excellente ! C'est la première fois que je m'attaque à John Irving et j'avoue ne pas être déçu. Je commence directement par le seul petit reproche : l'écriture n'est pas très riche. Est-ce un problème de traduction ? J'en doute.


C'est bien le seul point noir que j'attribue à ce roman très bien ficelé, à l'histoire prenante et au déroulement haletant. La galerie de personnages est très bien trouvée et l'on se prend à s'intéresser à tous ces destins croisés, jusqu'aux personnages les plus secondaires.


Plusieurs thèmes sont présents dans l'ouvrage : la transmission ; la peur de la perte d'un être cher ; la condition des femmes et des minorités sexuelles. L'humour, quant à lui, n'est jamais absent. On sourit à de nombreuses reprises, on enrage à d'autres... bref, on est pris au jeu et la palette d'émotions ressenties confirme que l'on est en train de lire un très bon roman. Je le recommande chaudement. Je vais essayer le film maintenant...
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J'ai réussi à traîner Loesha pour cette lecture commune que nous projetions depuis quelques temps déjà. Sauf que nous avions été toutes les deux passablement refroidies par une lecture précédente de John Irving : pour moi, L'oeuvre de Dieu, la part du Diable trouvé passablement long et ennuyeux malgré des passages vraiment intéressants sur la condition féminine et le droit à l'avortement ; pour Loesha, c'était L'hôtel New Hampshire qui ne lui avait vraiment pas plu. Sauf que, d'un je ne me voyais pas passer à côté de la lecture de ce livre culte et de deux, je suis tombée l'été dernier sur l'adaptation cinématographique avec Robin Williams et Glenn Close et j'ai adoré cette histoire. Alors, en insistant bien, j'ai décidé ma comparse à tenter l'aventure.

Et autant vous dire que c'est avec entrain que j'ai entamé cette lecture. Au final, si je continue à adorer cette histoire, je ferai le même reproche à ce roman qu'au précédent que j'ai pu lire : il y a des passages vraiment longuets. Je pense spontanément, par exemple, au voyage à Vienne de Garp et de sa mère, qui à mon sens n'apporte pas grand chose (à l'exception peut être de la naissance d'un écrivain, mais il y avait moyen de faire plus court dans ce cas). Pour certains lecteurs, peu habitués à ce genre de roman, il faudra accepter d'entrer dans l'univers un peu loufoque, en tout cas au début, que l'auteur nous propose, et cela sans a priori.

Ce roman est fortement autobiographique et on y retrouve bon nombre de sujets de prédilection de l'auteur : la Nouvelle Angleterre, où Irving a fait ses études ; la lutte, qu'il a pratiqué à l'université ; Vienne, où il est lui-même allé ; il est également question de prostituées, de parent absent, d'ours (je me demande tout de même quel est le problème d'Irving avec ces bêtes-là !) et bien sûr, le plus intéressant, la condition féminine.

Car si ce roman propose au lecteur de suivre, de sa conception à sa mort, la vie de l'écrivain ST Garp, ce sont surtout les femmes qui l'entourent qui sont intéressantes, à commencer par sa mère qui a voulu un enfant sans s'engager auprès d'un homme de quelque façon que ce soit. Elle profite donc d'un sergent technicien revenu de la guerre à l'état de légume pour obtenir un enfant, qu'elle élève seule, selon des principes un peu bizarres, mais en l'entourant néanmoins d'affection. Elle devient plus tard, un peu contre son gré, une égérie du mouvement féministe. Sa nature profonde l'amenant à aider son prochain, c'est assez naturellement qu'elle se retrouve à diriger un refuge pour les femmes en perdition. Tout en affirmant que la femme doit être maîtresse de son corps et de sa destinée, Irving n'hésite pas à dénoncer les extrémismes du féminisme en créant les ellen-jamesiennes.

Le tout n'est pas dénué d'humour, bien au contraire. Garp est un personnage vraiment attachant, et les énergumènes dont il est entouré sont forts, que ce soit sa mère, Roberta (dont j'ai adoré les répliques), les ellen-jamesiennes qui questionnent tant Garp et le lecteur... Il y a beaucoup de drames également, ce qui en fait bien le récit d'une vie telle qu'elle est dans la réalité. Les frontières entre le réel et la fiction deviennent plus floues. On aborde alors le questionnement sur le métier de l'écrivain, la source d'inspiration, le souffle qui nourrit l'auteur pendant la création. Un auteur écrit-il pure fiction qui doit sembler réel ou s'inspire-t-il de la réalité pour la transformer en fiction ? John Irving intercale d'ailleurs dans son récit les histoires que Garp écrit, mais cette mise en abîme provoque elle aussi des longueurs dispensables à mon sens.

Au final, et comme le montrait le film, c'est bien davantage le personnage de la mère qui m'aura marquée dans cette lecture que Garp et ses interrogations. J'ai vraiment adoré tout ce qui touchait à Jenny Fields et à l'évolution de la condition de la femme. Un roman sur la liberté de chacun donc, qui m'aura quelque peu réconciliée avec l'auteur, même si je ne pense pas devenir une inconditionnelle. Ceci dit, A moi seul bien des personnages, son dernier roman, m'intrigue maintenant :-)
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Je viens de relire "Le Monde selon Garp", après avoir englouti avec bonheur "A moi seul bien des personnages" ! Jenny Field, Icone du féminisme et mère extraordinaire, droite, juste et ne se permettant aucune dérogation à la bienséance, élève, seule, son fils S.T. Garp.
Le voyage en Europe, mère et fils,est particulièrement initiatique pour Garp. Les pages du début de son roman "La pension Grillparzer" montrent, outre l'histoire complètement déjantée de la famille au complet qui part en tournée des hôtels pour les espionner, le père travaillant à l'office du tourisme autrichien ; montrent donc ce don de John Irving à faire s'emboîter les situations les plus rocambolesques possibles et ça c'est formidable !
Relisez John Irving, c'est un pur moment de bonheur !
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Comment ai-je pu attendre aussi longtemps avant de me plonger dans les aventures de ce célèbre Garp?
John Irving raconte la vie tumultueuse de S.T Garp, écrivain américain à succès : de sa conception à sa mort. Il décrit l'enfance, l'adolescence, puis l'amour et la souffrance mais aussi, tout au long du roman, la passion pour l'écriture et le processus de création littéraire. Les personnages sont inoubliables, et loin des stéréotypes, notamment le personnage de sa mère, Jenny Fields.
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