AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 5406 notes
L'exemplaire a vécu : acheté neuf, il fut lu et relu tant de fois. Trop pour être comptées. L'histoire a quasiment le même âge que la lectrice. Et pourtant… le monde selon Garp de John Irving fait partie de ces compagnons de vie que je relis régulièrement (et que visiblement je prête tout autant même si je n'en ai guère le souvenir).
Choisi à l'époque en raison de sa couverture intrigante, le monde selon Garp servit de déclencheur pour découvrir peu à peu l'ensemble de l'oeuvre de John Irving, mais également une porte d'entrée pour découvrir tout un pan de la littérature américaine qui fait toujours d'intéressants petits.
Mais alors, de quoi parle le monde selon Garp ? de la vie de S.T. Garp (T.S.Garp en VO), américain né en Nouvelle-Angleterre en 1943 de sa conception particulière jusqu'à sa mort. Écrivain, lutteur, fils, père, mari, grande gueule : S.T. Garp endossera tous ces rôles et bien d'autres encore. Résumée ainsi, l'histoire pourrait sembler banale. Et pourtant le sens du baroque de John Irving va se révéler par le biais d'une galerie de personnages plus excentriques les uns que les autres et pourtant tellement réalistes. Que ceux-ci ne croisent que brièvement la vie de Garp, comme le trio de prostituées viennoises ou Mrs Ralph, ou qu'ils y soient plus durablement comme sa mère Jenny Fields, leur amie commune Roberta ou la famille Steering Percy.
Que ce soit dans sa façon de raconter les petites situations du quotidien (la préparation d'une sauce tomate par exemple) ou de raconter les drames et les joies de son héros, John Irving arrive toujours à surprendre son lecteur de page en page et parfois de paragraphe en paragraphe. de plus dans le monde selon Garp, il décrit un moment particulier de l'histoire américaine de la fin de la Seconde Guerre mondiale au début des années 80, juste avant l'apparition du Sida, sans pour autant tomber dans les clichés de la littérature de cette époque. Ainsi, John Irving ne parle pas de la guerre du Vietnam (et pour cause, l'auteur a fui la conscription en s'installant au Canada où il vit toujours actuellement) ni de la période hippie ou du maccarthysme. En revanche, de l'essor économique du pays et des choix de vie non conventionnels de Garp et de sa mère à la montée du féminisme et à ses différents courants, sans oublier les différentes facettes de la concupiscence, John Irving aborde de nombreux thèmes avec lucidité, franchise et toujours énormément d'empathie pour ses personnages, même pour ceux qui sont antipathiques comme Michael Milton. de plus, en entrecoupant son récit avec les écrits de la « plume » de son héros, il peut s'essayer à d'autres styles littéraires.
Le résultat est un joli pavé de près de 600 pages qui se dévore de la première à la dernière ligne quasiment d'une traite. Dans le monde selon Garp, il faut avoir de l'énergie. Dans le monde selon Garp, « nous sommes tous des Incurables ». En finissant le monde selon Garp, même très tôt au petit matin après une nuit blanche, on en ressort heureux et plein d'amour pour l'humanité.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
Commenter  J’apprécie          224
« Dans la plupart des livres, on sait tout de suite qu'y se passera rien [...]. Dans d'autres livres, y se passe quelque chose et on sait tout de suite quoi, ce qui fait que c'est pas la peine de les lires. Mais ce livre, il est si tordu qu'on sait qu'y va s'y passer quelque chose, mais on arrive pas à imaginer quoi. Faudrait être tordu soi-même pour imaginer ce qui se passe dans ce livre. » Cette citation du Monde selon Garp de John Irving, concentre l'essence même du roman. Paru en 1978, cet ouvrage reste sans conteste très actuel en 2015. Il parvient à mettre en avant des faits de société à travers des personnages attachants, aussi authentiques qu'ubuesques. Chaque personnage du roman possède un caractère qui lui est propre et le lecteur se rend très vite compte du travail important de l'auteur pour les créer. C'est en mêlant réalisme et invraisemblance, véracité et cynisme, que John Irving construit un monde surprenant. le lecteur est confronté à des péripéties abracadabrantes desquelles ressortent cependant une réflexion construite et approfondie sur la société. L'humain est au coeur du roman dans sa plus criante vérité. Si le Monde selon Garp peut être noir, blessant et difficile, il est également plein d'humour et certains passages amènent rires et sourires du lecteur. Roman paradoxal, il contraint à la réflexion sur les choses de la vie.
Une originalité très appréciable de ce livre réside dans la lecture des oeuvres de son personnage principal, S.T. Garp. En effet, celui-ci étant romancier, le lecteur est amené à lire tout ou certaines parties de ses oeuvres. Au fil des pages, il est facile de se laisser prendre au jeu et croire en l'existence réelle de Garp, l'impression de lire sa biographie s'impose.
Le lecteur rebondit de surprises en surprises de la première à la dernière page dans un roman rafraichissant par son humour et pourtant sérieux par sa monstruosité. le Monde selon Garp est un excellent ouvrage de littérature contemporaine.
Commenter  J’apprécie          220
L'oeuvre de Dieu, la part du Diable m'avait séduit.
Je suis beaucoup plus mitigé pour le Monde selon Garp essentiellement parce que sa lecture en était souvent laborieuse.
Ce seul critère pour sans doute avouer que ce roman est trop complexe pour moi du point de vue de ce que je peux en tirer intellectuellement et peu entrainant sur le plaisir de lecture de la frivolité d'un page turner.

Et pourtant il me laisse admiratif par son imagination, son foisonnement et l'inconfort qu'il procure en décrivant la plupart des protagonistes en refusant d'en faire des personnages sympathiques ou monolithiques.

En fait un livre dont je conseillerais la lecture... mais pas pour le plaisir, simplement parce qu'il ne ressemble pas aux autres, pour sortir de sa "zone de confort".


Commenter  J’apprécie          210
Vous présenter ce livre est un défi en soit. Ne pas trop en dire... Mais en dire suffisamment pour vous faire envie. Vous expliquer que ce livre est épouvantable mais également sublime.
Alors je vais vous poser le décor. On commence avec une femme. Une femme qui ne veut pas de mari mais qui veut un enfant. A une époque où l'homme domine la femme et où celle-ci n'a que peu de liberté, cette femme va choisir une autre voie. Une voie qui laissera des traces indélébiles autour d'elle. Elle restera célibataire mais aura un enfant. Cet enfant, c'est Garp.

« Dans ce monde à l'esprit pourri, pensait Jenny, une femme ne saurait être que l'épouse ou la putain d'un homme - du moins ne tarde-t-elle pas à devenir l'une ou l'autre. Si une femme ne correspond à aucune des deux catégories, tout le monde s'efforce alors de lui faire croire qu'elle n'est pas tout à fait normale »

C'est dans ce contexte assez particulier que Garp va naître et grandir. Puis il va se marier, avoir des enfants, devenir écrivain... Et découvrir la complexité de la vie, des relations homme/femme et surtout celle d'élever des enfants.

Irving écrit très bien, dès les premières lignes on constate la fluidité et la musicalité du texte. Elle contraste d'ailleurs avec son aspect torturé. C'est souvent glauque et surtout extrêmement surprenant. Jamais je ne suis arrivé à prévoir où l'auteur voulait en venir. J'ai aimé Garp, puis je l'ai haï et enfin j'ai eu beaucoup de tendresse pour lui. Il est imprévisible et peut être vraiment détestable. Mais il est aussi extrêmement humain et attachant. Il nous fait réfléchir, comme tous les personnages du livre.

La réflexion sur le féminisme et la libération de la femme est pour moi un fil conducteur presque rassurant dans le livre. On y trouve des bons sentiments et leurs ennemis facilement identifiables. Mais ce n'est que la trame de fond d'un spectacle bien plus complexe. Dans ce spectacle, nous assistons à la bataille d'un homme contre lui-même. Il n'est pas plus logique que nous le sommes parfois et cela ne peut que déranger le lecteur. On s'identifie facilement et quand il réagit de façon ignoble, on se sent trahi.

Alors pourquoi on aime ? Tout simplement car cela nous oblige à nous remettre en question. Attention, aucun d'entre nous n'est Garp... Et heureusement !
Mais on a tous quelque chose de Garp en nous...

« Dans le monde selon Garp, nous sommes tous des Incurables. »

Le monde selon Garp vous marquera à jamais. Vous fera probablement faire quelques cauchemars... Vous en sortirez meurtri mais grandi. Un livre incontournable.

Note : 9/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
Commenter  J’apprécie          210
Bien que conquise par tous les romans d'Irving que j'avais lus jusqu'à lors, j'avais laissé celui ci prendre la poussière dans ma bibliothèque depuis un certain temps. On m'en avait dit tellement de bien, et je crois que devant le "mythe", j'avais peur d'être déçue...
Bien sûr que non !
C'est un régal de roman rocambolesque, avec juste ce qu'il faut de loufoquerie pour rendre la vie, malgré ses drames, plus intéressante et plus virevoltante ! le regard que l'auteur porte sur ses personnages est à la fois distancié, moqueur et tendre, sans une once de mélo. Et malgré son asociabilité et son côté "inapte à la vie", Garp sait se faire aimer par le lecteur qui prend fait et cause pour lui, quoi qu'il arrive.
Le récit n'est pas exempt de drames amoureux, familiaux, personnels... Mais quand on referme cette saga, on a le sentiment que rien n'est si grave. C'est juste... la vie.
Commenter  J’apprécie          213
Que dire du roman qui a révélé John Irving en 1978 ? Un roman ou l'auteur va donner toute la puissance de son imagination, de son talent à aborder des thèmes qu'il reprendra dans ses autres livres !
Des pages denses sur la vie de Garp écrivain avec des fragments de récits de ses oeuvres, enchâssées dans le tourbillon de sa quête de la vérité, de la curiosité et aussi dans son approche de la concupiscence !
Jenny Fields, sa mère est une infirmière qui a voulu s'assumer seule, loin du milieu bourgeois et confortable qui lui était offert. Quand , en 1942 elle soigne des blessés militaires à l'Hôpital de Boston, elle va profiter des érections intempestives d'un soldat blessé à mort pour avoir un enfant, tout en restant célibataire et libre ! Elle va élever Garp, son fils comme infirmière au collège de Steering et tout faire pour lui offrir une éducation parfaite. Mais, Garp est un élève moyen qui va se passionner pour la lutte auprès d'Ernie Holm, découvrir les filles, la facilité et peu à peu va s'intèrèsser à l'écriture, puis à la lecture car il est amoureux de la fille de son entraineur : Helen qu'il épousera.
Jenny va publier " sexuellement suspecte ": un récit qui va la rendre célèbre et l'entrainer dans un mouvement féministe qu'elle ne désirait pas.
Garp continue d'écrire, d'autant qu'Helen est devenue enseignante, qu'ils ont 2 fils : Duncan, puis Walt .C'est un papa " poule" qui s'inquiète toujours pour sa famille et, qui devient un père au foyer tenté par des aventures extra conjugales . Ce qui va inciter Helen à batifoler avec un de ses étudiants et admirateur mais, suite à un grave accident de voiture Walt meurt et Garp est gravement blessé ! Ils vont se réconcilier, et suite à la publication de son livre " le monde selon Bensenhaver " et les actions des Ellenjamesiennes qui veulent sa peau , ils partiront à Vienne ou Garp avait vécu avec sa mère puis, au retour : une petite Jenny naîtra !
C'est en famille avec Helen, Ellen James qui les a rejoint, avec Roberta Muldoon ( une lesbienne transgenre et ex joueur ( euse ) de foot US ) qu'ils vont habiter dans la grande maison familiale de sa mère, et prendre, suite à l' assassinat de cette dernière la direction de ses oeuvres mises en place pour aider les femmes victimes des hommes ( et autres ).
Tous les thèmes chers à John Irving sont abordés : l'enfance, la famille, l'abandon, l'adoption, la prostitution, le féminisme et, à eux s'ajoutent le cirque, les saltimbanques, l'ours ( la Pension Grillparzer ), la concupiscence que rejette Jenny, les mouvements de protestation et la violence entre les hommes/femmes ! Un univers tumultueux et contradictoire que John Irving raconte en 716 pages avec des situations, des personnages atypiques et burlesques !
L.C thématique de Novembre 2021: vider sa PAL 2
Commenter  J’apprécie          202
Ce roman incontournable de la littérature américaine raconte la vie d'un écrivain,  T.S. Garp, de sa conception à après sa mort.
Je suis contente d'être venue à bout de ce monument même si j'ai trouvé cette lecture très exigeante.  Hormis son épaisseur,  ce joli pavé est très dense bien au delà de son nombre de pages, aux détails et ramifications abondants.  le ton est à la fois bourré d'humour caustique et grinçant mais aussi très cru, lourd et pesant, les situations dramatiques s'enchaînent rendant le fond du sujet plus qu'émouvant.
Ce roman est une tragi-comédie dont le côté tragique prend finalement le dessus et même si le rocambolesque extravagant est toujours au premier plan, j'ai fini cette lecture complètement sonnée et le moral un peu en berne.
Commenter  J’apprécie          200
J'étais passé à côté de ce roman dit "culte" sorti en 1980 en France. Et même si j'en avais souvent entendu parler et aussi lu les quelques pages pertinentes et enthousiastes que lui avait consacrées le grand Raymond Carver, je ne l'avais jamais lu.

C'est peu de dire que je l'ai vraiment adoré, ce roman. Que de choses on pourrait en dire!
Il y a d'abord le fait que ce roman, comme peu d'autres, mêle le burlesque (à certaines pages, on rit comme devant un film de Charlot ou de Buster Keaton) au tragique qui vous étreint (la mort n'est jamais loin). Il y a la satire facétieuse mais sans-pitié d'une certaine forme de féminisme extrémiste, mais aussi la condamnation sans appel (et toujours d'actualité malheureusement!) de la tyrannie des hommes sur les femmes. Garp est, sans conteste du côté de la cause des femmes. Et d'ailleurs, c'est presque tout le temps un homme au foyer qui fait les courses, la cuisine, le ménage!

On est touché aussi par les terreurs de Garp, car, en tant que père ou mère, cette peur qu'il arrive quelque chose à vos enfants vous parle au plus profond de vous-même.

Et on est émerveillé par cette galerie de personnages parfois improbables (Roberta Muldon, Ellen James et les "ellenjamesiennes", le sergent Garp, géniteur involontaire de Garp...) et par toutes ces situations rocambolesques.

Il y a aussi le thème ironique sur la concupiscence, et ces descriptions à la fois explicites et crues, mais aussi empreintes soit d'humour soit de terreur, des affaires de sexe.

Et même l'épilogue qui relate le parcours des protagonistes après la mort de Garp, est encore, je trouve, un clin d'oeil ironique et un peu cruel (car tout y conduit à la mort) au "mélo" des romans "populaires".

Il y a enfin, en arrière plan, la réflexion sur la fiction littéraire, souveraine en tout, qui parcourt tout le roman: par exemple, la réponse de Garp: "je n'ai jamais compris pourquoi "sérieux" et "drôle" passent pour être incompatibles" aux critiques acerbes d'une lectrice qui l'accuse de se moquer des malheurs des gens; les pages merveilleuses ( une démonstration magnifique de la magie de la fiction) où Garp raconte l'histoire du chien et du chat à son fils Walt, puis raconte, mais en plusieurs versions successives, ce qui s'est réellement passé à son épouse Hélène, jusqu'à ce celle-ci songe que "cette histoire pouvait tout aussi bien pure invention que les versions antérieures"; son opposition farouche à une certaine critique littéraire qui cherche à tout prix des références autobiographiques dans ses romans etc... Et enfin, il y a "la mise en abime" que constitue l'insertion dans le texte de nouvelles ou fragment de romans écrits par Garp.

En résumé, pour moi, un roman très riche, dont d'autres facettes m'apparaîtront probablement dans l'avenir (il y aura sans nul doute pour moi un monde après "Le monde selon Garp"). Et aussi un roman qui donne envie de lire d'autres productions de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          202
Curieusement, en repensant à ce roman que j'ai tout particulièrement apprécié, je ne parviens pas à mettre exactement le doigt sur le sujet de celui-ci. Est-ce la famille, la vie, l'art, la littérature, le féminisme, tout ça à la fois ou simplement la vision du monde selon le personnage de Garp ? Je ne sais pas vraiment, c'est dur à dire et c'est ce qui fait une des grandes forces de ce récit.

Il n'est pas étonnant d'entendre parler de ce livre maintes et maintes fois, autant en conseil de lecture que dans des échanges passionnées entre deux grand(e)s lecteur(rice)s. Car le monde selon Garp est un livre qui contient un peu de tout et beaucoup de choses à la fois. le tout est enrobé dans l'histoire de Garp, de sa conception à la fin de sa vie. Ce roman est étonnant dans tout les sens du terme : je ne m'attendais (et ne pouvait m'attendre) pas du tout au déroulement de l'histoire et les différentes scènes clés qui ponctuent l'oeuvre. Mais je ne m'attendais pas non plus au ton de l'auteur qui manie aussi bien le sérieux et la philosophie que la dérision et l'ironie. John Irving explorera bien des thématiques enrobées dans une histoire prenante mais qui sait également se faire violence. J'ai vraiment apprécié la découverte de ce T. S. Garp, personnage qui n'est ni un héros ni un saint, juste un homme. Mais tout ceux qui gravitent autour de lui ont également cet accent de vérité criant, tout comme ce qui va se passer autour de lui : dérive extrémiste, famille ordinaire, apparition du féminisme, envie d'écrire, joie du sport, on trouve un peu de tout dans un mélange qui se conclue sur une phrase bien énigmatique au final. Car quelle idée se cache derrière tout ça ? Peut-on résumer l'intégralité de cette oeuvre à sa bien étrange conclusion ?

Personnellement je suis un très grand fan de ce livre, que je continue de garder en tête lors de petits moments de réflexion qui me donnent à penser. le monde selon Garp n'est pas si loin du notre, bien sûr, mais en même temps il reste une fiction qui donne envie de réfléchir. Une réussite magistrale que ce roman.
Commenter  J’apprécie          200
Comment définir ce roman ?
Quand une amie m'a demandée "De quoi parle ton livre ?", j'ai eu un long moment de bug, pour finalement lui répondre :
C'est l'histoire d'un écrivain, de sa vie jusqu'à sa mort, et de l'histoire de ses proches avec différents thèmes dont le féminisme, la monoparentalité, l'homosexualité et la famille, la peur de perdre ses proches, et une critique du monde de l'édition.
C'est un peu un roman dans un roman.

Garp est né d'une manière pour le moins originale, et aura forcément un destin à cette image.
Sa mère, Jenny, une infirmière qui voulait un enfant sans avoir de mari, sera donc une mère solo qui inculquera à son fils la persévérance, de croire en ses rêves et de se battre pour sa famille et ses idées.
Garp sera un père de famille ultra-protecteur, voire trop, constamment inquiet pour ses enfants, et sera un mari passionné, jaloux mais parfois infidèle.
Durant le récit, John Irving a inclus les textes écrits par Garp.
C'est ce qui fait l'originalité du récit.
On n'a pas l'impression d'être un simple lecteur, mais aussi de faire partie de son entourage et donc de sa vie, et de la vivre en même temps que lui avec ses joies, ses souffrances, ses désillusions, ses traumatismes.
Car le Monde selon Garp, c'est tout ça à la fois : un mélange de sentiments, de sensations, de révoltes et de bonheurs, une philosophie de la vie et de la mort.
Commenter  J’apprécie          192




Lecteurs (17079) Voir plus



Quiz Voir plus

Complétez ces titres de John Irving

"Liberté pour ...

faire les courses'
les nounours'
les ours'
Florence Cassez'

12 questions
412 lecteurs ont répondu
Thème : John IrvingCréer un quiz sur ce livre

{* *}