AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 1365 notes
'Klara et le Soleil' est le premier roman de Kazuo Ishiguro que j'ai lu, et je l'ai particulièrement apprécié.

L'histoire se déroule dans un futur qu'on suppose relativement proche. On suit les aventures de Klara, une 'Amie Artificielle' (AA), spécialement conçue afin d'aider et de tenir compagnie aux enfants. Klara est très dévouée à son rôle et elle se liera d'amitié avec Josie, une adolescente malade dont elle finira par devenir l'AA. Ce livre aborde plusieurs thèmes comme l'intelligence artificielle, la conscience et le deuil. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas gâcher votre lecture.

J'ai apprécié plusieurs aspects de ce roman. Tout d'abord, bien que les thèmes abordés soient des thèmes classiques de la SF, je trouve qu'ils sont amenés et discutés de manière subtile, via les observations de Klara qui pose un oeil très neuf et innocent sur le monde. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le personnage de Klara, qui est selon moi le personnage le plus attachant du livre. Enfin, j'ai trouvé l'écriture fluide et agréable.

Si je devais faire quelques critiques je dirais que j'ai toutefois trouvé le rythme un peu lent au début du roman, et que je regrette que l'auteur n'explicite pas certains aspects de son univers (même si j'apprécie paradoxalement qu'il laisse au lecteur le soin d'assembler les indices disséminés dans le livre pour comprendre de quoi il retourne).

En résumé je ne peux que vous conseiller de lire 'Klara et le soleil'!
Commenter  J’apprécie          20
Honnêtement j'ai eu du mal à rentrer dedans, pas convaincue par le style d'écriture que je trouve trop simpliste.
Malgré tout, l'histoire est assez poétique et amène à réfléchir sur la condition humaine et l'empathie qu'on peut éprouver face à des robots.
Commenter  J’apprécie          20
Dans Klara et le soleil, premier roman de Kazuo Ishiguro publié après l'obtention de son prix Nobel, l'écrivain britannique renoue avec ses thèmes de prédilection, l'amour, la filiation, la part d'humanité en chaque être, dans un récit de science-fiction emprunt d'une grande poésie. Narrant l'histoire de Klara, un jeune androïde qui, au service d'une jeune fille, se découvre une conscience et un désir de vivre, Ishiguro questionne l'essence même de l'humanité. Sans jamais dévoiler ni commenter, l'auteur dépeint, tout en suggestion, un futur (très) proche dans lequel les relations sociales s'effritent et la pollution intervient comme un spectre menaçant. Il maîtrise parfaitement son récit en épousant le point de vue de l'androïde Klara, paradoxalement le personnage le plus humain du roman. Ce parti-pris narratif permet de maintenir un suspense constant quant à la destinée de Klara et le monde environnant. Celui-ci n'est dévoilé que progressivement, au fil des pérégrinations du Klara. Cette dernière est plus qu'un simple androïde, elle est une Ami Artificielle (AA) chargée d'accompagner une jeune fille à travers l'enfance. Ce parcours de l'enfance à l'âge adulte de Josie, la jeune fille malade dont s'occupe Klara, devient progressivement celui de Klara qui passe d'une vision étriquée du monde à travers une devanture de magasin à une vision du monde élargie et consciente. En effet, Klara et le soleil n'est autre que le bouleversant récit d'une prise de conscience de soi de la part d'un être censé n'en éprouver aucune.
Commenter  J’apprécie          20
Premier livre d'Ishiguro pour moi avec Klara and the Sun.

J'ai beaucoup aimé l'univers dystopique inventé par l'auteur. Il est à la fois étrange et différent de notre réalité mais on retrouve une certaine familiarité avec la société construite, ce qui permet de ne pas être complètement dérouté durant le récit. En suivant l'histoire de Klara, une intelligence artificielle créée pour répondre aux besoins des enfants, pour devenir leur Ami Artificiel, nous regardons le monde humain à travers un robot qui réfléchit et qui grandit au fil du récit. Et celui-ci nous mène vers des questionnements autour de la nature humaine, ce qui fait une personne, mais aussi vers des problématiques plus éthiques autour de la maladie et du progrès scientifique.
J'ai bien aimé suivre Klara, naïve et attachante par sa naïveté, et toutes les questions qu'elle se pose sur Josie, l'enfant qui l'a choisie, sur sa famille, sur les gens qu'elle rencontre. Sa sincérité et son naturel, surtout concernant la vision qu'elle a du Soleil, en font un personnage agréable à suivre.

Ishiguro place dans son histoire de nombreux thèmes mais ne fait que les survoler. On sent qu'il veut nous faire réfléchir ou nous faire repenser notre vision du monde mais il reste trop à la surface des problématiques soulevées, sans vraiment conclure. La société qu'il a créée est à la fois bien explorée et pas assez à mon goût. J'aurais aimé en apprendre plus sur le père et sur la soeur de Josie par exemple. Mais le récit à la première personne, du point de vue de Klara, ne permet pas à l'auteur de raconter ces histoires là.

Cela reste une lecture agréable !
Commenter  J’apprécie          20
Sommes nous remplaçables ? Qu'est ce qu'un être humain? Un être vivant ? C'est ce que semble se demander Kazuo Ishiguro en écrivant son roman du point de vue d'une AA, Amie Artificielle, un de ces robots ultra perfectionnés créés pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. Pourquoi? Nous n'en saurons rien. L'auteur ne cherche absolument pas à expliquer le monde dans lequel il nous plonge à travers les yeux d'une intelligence artificielle. Cela pourra décevoir les amateurs de SF et de Dystopie.

Le roman progresse au rythme de l'apprentissage de la machine par moment perdue dans une vision fragmentée des choses. Fragmentée au sens propre comme un ordinateur range ses informations dans des cases. Et petit à petit pourtant, naissent dans cet esprit artificiel croyances et sentiments...

C'est une lecture intellectuellement intéressante, parfois déconcertante mais où pour ma part le plaisir a manqué, même si vers le dernier quart du livre la machine dramatique accélère un peu, et où cette question fondamentale de notre remplacement par une machine devient palpable. le parti pris de ce point de vue original était il une gageure intenable pour un roman ? La réflexion ouverte est en tout cas passionnante à une époque où les robots quittent les usines pour faire leur premiers pas dans les professions dites intermediaires, voire même leurs premiers diagnostics médicaux...

En résumé il ne faut pas s'attendre à un livre qui ne se lâche pas, mais il fait indéniablement réfléchir.
Commenter  J’apprécie          20
Ishiguro, Klara et le soleil.Gallimard.

Chaque Babeliote a résumé une histoire que j'ai découverte progressivement, malgré les silences de Klara, la « fameuse amie artificielle », ses cachotteries, et tous les éléments qui lui échappent. A vrai dire les bons sentiments » de Klara envers Josie, adolescente victime d'une maladie non précisée, sont d'autant plus méritoires qu'elle n'est pas soutenue par l'entourage de Josie.
A vrai dire, même si j'ai suivi l'histoire jusqu'aux trois quarts du livre, j'ai trouvé la lecture déprimante - mais en voie d'amélioration (rire) : une soeur aînée décédée, un jeune ami souffrant de solitude, d'humeurs ascendantes et descendantes, affligé d'une mère cyclothymique.... enfants sans père, suite à des ruptures mal gérées.
Quant aux mâles adultes, ils ont connu des ennuis professionnels, ou nourrissent des projets censés réparer des décès prévus.
J'ai certainement eu tort d'abandonner l'histoire avant que ne surgisse la note d'espoir, si souvent annoncée - et différée, voire objet de cachotteries délibérées
La meilleure analyse que j'ai trouvée de ce « roman » est une chronique en anglais : Loving What We Don't Understand in Klara and the Sun (allofusbookclub.com). Bonne lecture à vous !
Commenter  J’apprécie          20
Tout du long du livre, l'on suit la perspective d'une Amie Artificielle (AA) chargée d'accompagner Josie, une jeune fille gravement malade.

Il est déroutant de suivre ses observations très sobres et factuelles d'un monde futuriste dont on ne connaît rien, mais qui semble être beaucoup plus évolué technologiquement que le nôtre. On n'arrive pas à en délimiter les contours, à l'image d'un flou artistique rappelant son autre oeuvre "Un Artiste du Monde Flottant".

Néanmoins, ce n'est pas tant l'analyse de l'environnement qui est intéressante que celle de l'humanité, thème cher à Kazuo Ishiguro. C'est son caractère unique et propre qui est interrogé ici par le biais de l'analyse méticuleuse et décortiquée de l'AA qui cherche à devenir une extension de Josie pour mieux l'accompagner et la protéger.

Klara et le soleil est nimbé de la singularité de l'être humain qu'aucune technologie ne pourra assimiler ou copier.

Commenter  J’apprécie          20
On retrouve dans ce roman dystopique d'Ishiguro l'atmosphère d'Auprès de moi toujours, avec une certaine lenteur voire lourdeur dans l'écriture. Mais cette froideur du style est aussi due au fait que la narratrice est une androïde, (que le lecteur ne perçoit d'ailleurs pas comme telle), avec des distorsions par rapport aux perceptions humaines.
La réflexion sur ce qui fait l'humanité est donc portée par Klara, une AA : une amie artificielle, celle de la jeune Josie. Pourquoi les être humains sont-ils si compliqués à déchiffrer pour une AA ? Peut-on remplacer un être cher par un robot humanisé ? Y a-t-il un mystère indéchiffrable de l'humanité, ou bien peut-on explorer toutes les pièces, si nombreuses soient-elles, qui construisent la demeure de l'âme humaine ? Quel est ce futur proche où on peut "relever" les enfants (mystère à découvrir) ? A quel prix ? Que deviennent les exclus, ceux qui n'ont pas été "relevés" ? Pourquoi seule Klara est-elle porteuse du religieux, d'une foi (dans le Soleil )? Josie et son ami Rick, ainsi que leurs parents respectifs, apportent des éclairages différents sur ces questions.
C'est un roman troublant, un peu longuet par moments, une peu dilué, un peu attendu aussi. Rien de nouveau sous le soleil de la SF mais malgré tout un étrange objet à lire qui imprime des images frappantes : l'Homme au Chien, la femme Tasse à Café, la cruauté bienveillante des mères, le restaurant en forme de part de tarte, l'effrayant taureau tellurique, la terrible (in)constance de l'amour.
P.S.
A propos du style, la traduction n'aide pas, notamment en raison des ambiguïtés de référent, par exemple des déterminants possessifs ("il posa la main sur son bras" : à lui ou à elle ? "his" ou "her" ?) ; ou à cause de maladresses : "Maman, il faut vraiment qu'on parle de ça maintenant ? Rick n'en pas besoin" ( = "n'a pas besoin de ça" serait plus approprié)
Commenter  J’apprécie          20
J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans le roman à cause d'une certaine lenteur dans la première partie. Mais à partir de la rencontre de Klara avec Rick, le petit ami de Josie, l'intrigue se densifie : de quelle maladie souffre Josie ? Klara pourra-t-elle la guérir ? Où est le père de Josie ? Que deviendra Rick ? Une belle histoire d'amitié, d'amour, une Amie Artificielle très humaine prête à se sacrifier. Une réflexion sur la technologie, son utilisation, ses limites, la douleur de la perte d'un être aimé, l'humanité, la part d'irremplaçable en chaque être humain. Un beau roman qui m'a un peu déroutée car il ne dévoile pas totalement l'organisation de la société qui semble régie par une forme de sélection sociale, et des interventions sur la génétique. Déroutant également le culte que voué Klara au soleil, sa source d'énergie
Commenter  J’apprécie          20
Ishiguro explore l'humain à travers des récits qu'on pourrait qualifier d'anticipation. Dans ce cas, il centre son histoire sur un robot "Klara", un robot qui a été conçu pour accompagner des adolescents. Ishiguro ne nous assomme pas des descriptions techniques compliquées. Il fait appel à l'imagination de ses lecteurs pour cela. C'est Klara qui parle dans le récit et à travers ce qu'elle nous dit, on peut deviner, ou même comprendre les limites de cette intelligence artificielle. On peut deviner aussi une société pas très éloignée de la nôtre, où le 'distanciel' a pris le pas sur les rapports directs, où les humains (comme les robots) sont "jetés" quand ils ne sont plus performants. Caricature de ce vers quoi nous allons ou certains veulent aller. Mais au delà, Ishiguro s'intéresse aux humains, aux émotions, aux rapports entre les humains, à l'amour, à l'amitié. Et c'est beau, et c'est l'espoir!
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (2906) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4959 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}