Klara et le Soleil

Ce livre a pour lui de faire pénétrer le lecteur dans ce monde semi utopique où les hommes et les robots cohabitent, et cela permet de rentrer dans les relations qui pourraient émerger entre ces univers et les relations complexes qui peuvent en découler.

L'histoire de Josie et son « AA » (pour amie artificielle) s'annonce intéressante au premier abord même si le livre installe l'intrigue un peu trop longuement (à mon goût).

S'ensuit une réflexion sur la vie et la
mort, l'adolescence, la réussite scolaire et le transhumanisme ou comment fusionner l'homme et le robot.

J'ai trouvé le livre un peu pénible à lire, le style un peu lourd (peut être un problème dans la traduction?) et surtout le scénario trop peu fouillé.
On reste sur notre faim sur le fond. le livre
laisse un goût d'inachevé, il y avait beaucoup de choses à
approfondir et cela n'a pas été fait.

Bref de bonne intentions, mais on finit le livre assez frustré sur le fond et la forme.

Encore une fois ISHIGURO m'a surprise, ravie , intriguée , bouleversée avec ce livre sur un sujet que je juge brûlant : les robots humanisés .Sommes-nous si loin de les voir devenir réalité et côtoyer notre quotidien en se rendant indispensables , à la manière de Klara ???? Par ailleurs , n'est-elle pas , et de loin, le personnage le plus " humain " et le plus sain du livre ? Dès les premières pages , je me suis sentie en empathie avec ce personnage artificiel et cependant si sensible , si "femme " , si complexe sous son masque synthétique ...
Longtemps, derrière sa vitrine, ce parfait robot féminin attend l'acheteuse idéale dont elle rêve , avant de s'intégrer dans une famille étrange à laquelle elle va profondément s'attacher , malgré les dysfonctionnements et les paradoxes de ses membres , jusqu'à influer sur le déroulement de leur destin .
L'écriture est claire , limpide , sans fioriture , mais aussi élégante qu'efficace . Comme à son habitude , l'auteur laisse des zones d'ombres, ménage des mystères , joue sur l'ambivalence de certaines scènes que je me garderai bien de dévoiler ici , mais dont j'aimerais discuter les possibles interprétations .
Ainsi , parmi beaucoup d'autres , la maladie de l'enfant , la culpabilité de la mère , la vision " par cases " de Klara ....autant de points mystérieux à mes yeux de lectrice captivée par l'intrigue et ses possibles interprétations . Ces zones d'incertitudes enrichissent le roman et appellent à la réflexion .
Les personnages sont complexes et ambigus, notamment l'enfant , tour à tour bouleversante de fragilité et de douceur , puis inquiétante jusqu'au malaise .
Bref , toutes les qualités d'un roman " romanesque " dont l'intrigue nous embarque dans ses filets , avec toujours l'arrière plan philosophique et humaniste qui baigne l'univers de cet auteur .
Entrez dans le monde de Klara , vous ne le regretterez pas !
Je conseille , après cette lecture , le très beau roman " Une machine comme moi " de Ian Mc EWAN , sur le même sujet , mais avec une vision plus sarcastique et plus satirique .

Très vite décontenancée à la lecture des premiers mots, lorsque l'on se rend compte que l'intrigue se déroule du point de vue de Klara, cet AA pas comme les autres, le roman se poursuit avec en son long des anecdotes pas toujours abouties, ou des détails qui manquent (ex. Santé de la petite fille, rapport au soleil), pour en faire un essai futuriste complet.

Intéressant, on développe rapidement l'envie d'en savoir davantage, de savoir où l'on va mais cette curiosité est déçue par un parcours imposé trop laborieux, avec ça et là des termes vides de sens sans qu'on trouve un fil véritable.
Plutôt déçue par ce livre qui m'a semblé « plat ».

Genre : anticipation

Thèmes abordés : définition de l'identité et de l'humanité de chacun, place de l'humain dans la société, définition et rôle du travail, amitiés adolescentes, construction de la personnalité, égalités des chances, réussite sociale, solitude, sociabilisation, foi.

Contexte :
On comprend au fil du récit que l'on se situe dans un futur proche, où la technologie s'est développée, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle. le mode de vie des gens et leurs rapports entre eux ont évolué, ils vivent plus isolés. Certains ont perdu leur emploi, remplacés par des IA. Les enfants ne vont plus à l'école, mais suivent des cours à distance. de plus, si leurs parents en ont les moyens, les enfants sont accompagnés au quotidien par des AA (Amis Artificiels), à savoir des robots doués d'intelligence artificielle.

Le pitch :
Klara, une AA particulièrement curieuse et observatrice, nous raconte son existence depuis sa mise en vente dans une boutique spécialisée. Avide de découvrir l'extérieur et surtout de faire la connaissance de sa famille d'adoption, elle va rapidement être choisie par Josie, une enfant à la santé fragile, qui vit seule avec sa mère. Plongée dans un monde nouveau dont elle ne connaît pas les codes, Klara va devoir faire face à des obstacles pour protéger Josie, et s'adapter aux différentes facettes des relations humaines.

Mon avis :
Je suis globalement mitigée sur ce roman, qui m'a enthousiasmée sur certains points, mais m'a laissé un goût d'inachevé. J'ai l'impression d'avoir surfé sur une agréable et délicate vague, avec de trop rares incursions en profondeur, celles-ci se révélant toutefois constituer des prémisses à des réflexions passionnantes.

L'intrigue est classique et sans surprise : les révélations n'en sont pas vraiment, car elles sont clairement annoncées par des indices multiples et évidents.

La particularité est que l'auteur nous place dans la tête d'une AA. Cela se reflète dans son écriture, simple et neutre, et dans les observations de Klara sur le monde extérieur. Elle est constamment en train de relever des informations, afin de recueillir le plus de données possible pour améliorer ses connaissances. de ce fait, le roman contient des descriptions de scènes banales, de détails anecdotiques. Ces éléments, s'ils permettent en effet une parfaite immersion dans la façon de voir de Klara, restent par nature assez ennuyeux, et, ajoutés au ton très neutre de l'écriture, ils amènent une certaine platitude à la lecture. de plus, ces petits riens prennent au final beaucoup de place dans le livre, au détriment peut-être de développements plus profonds.

Le thème principal, lié aux impacts des avancées de l'intelligence artificielle, n'est pas particulièrement original mais toujours intéressant : un être humain est-il vraiment irremplaçable ? Qu'est-ce qui fait d'une personne un être à part entière, qu'est-ce qui la définit ? L'auteur utilise l'intelligence artificielle pour pousser l'humanité dans ses retranchements, et remettre en cause son utilité, sa singularité. le questionnement sur ce qui définit l'être humain et sa valeur est déployé sur plusieurs plans : les relations familiales et amicales, le travail, la réussite sociale. Ce sont justement ces réflexions sur des thèmes connexes, brièvement exposées, que j'ai particulièrement appréciées.

De plus, le roman contient très peu d'éléments de contexte sur les évolutions qu'a connues notre société, sur les technologies développées et les réactions de la population. On comprend bien que la description de ces phénomènes n'est pas le but de l'auteur, qui se concentre sur les personnages. Il n'en reste pas moins que le manque d'informations et d'explications peut être frustrant.

Dans mon souvenir, Kazuo Ishiguro est coutumier des atmosphères brumeuses qui laissent les lecteurs dans l'incertitude, en tout cas c'est ce que j'avais trouvé dans les deux autres romans que j'ai lus (Auprès de moi toujours et Lumière pâle sur les collines). Mais ici, cela a moins bien fonctionné pour moi, car il n'y a pas de grand mystère qui plane, pas de grande révélation finale où tout s'imbrique.

L'atmosphère du roman reste toutefois agréable et attirante : il y a une délicatesse, une gracieuse mélancolie qui transpire du récit et qui ne laisse pas indifférent. Les évènements sont exposés avec pudeur et une certaine distance affectueuse, ce qui enveloppe le tout de douceur amère, et nous plonge dans un état d'esprit méditatif.

Points forts du roman : une immersion dans la vision du monde de Klara, des pistes de réflexions sur les relations humaines et la place de l'humain dans la société.

Ce que j'ai moins aimé : des réflexions développées trop brièvement, l'arc narratif relatif au soleil, une intrigue secondaire superflue, une absence d'explications parfois proche de la facilité scénaristique.

Pour une analyse détaillée, rendez-vous sur curiosites-litteraires.fr
Lien : https://curiosites-litterair..

J'ai trouvé l'écriture de l'auteur extrêmement fluide. Plongée dans son univers, j'ai été marqué par son univers empreint de nostalgie et de tristesse. le personnage AA de Klara est véritablement attachant. L'histoire est touchante et reste marquante.

Ce livre me fait penser à la série Humans, interrogation sur ce qui fait l'humanité. Un thème déjà beaucoup traité en science-fiction, entre autre par Asimov. Mais là j'ai été touchée par la façon dont Klara se dessine progressivement, se construit, s'affine, en se frottant aux humains. Paradoxalement, dans un roman où tout est fantastique mais si construit, si justement agencé, j'ai été déroutée par la partie "miraculeuse". La fin m'a aussi abasourdie.

On suit Klara, une amie artificielle AA, sorte de robot créé pour tenir compagnie aux adolescents, depuis sa commercialisation en magasin puis ensuite au sein de sa famille d'adoption auprès de Josie, une adolescente malade.

Si le synopsis n'est pas particulièrement original, l'écriture du point de vue du robot est intéressante. Malheureusement, elle limite également beaucoup la découverte du monde ébauché par Ishiguro, que j'ai l'impression d'avoir survolé. Beaucoup de questions restent sans réponse, ce qui est frustrant.
Par exemple, certains enfants sont "relevés", a priori après décision de leurs parents, on ne sait pas comment ni quelles capacités supplémentaires ils sont censés acquérir, le père de Josie a été "substitué" à son travail et vit à présent dans une communauté partisane d'un autre mode de fonctionnement, on ne sait pas pourquoi, etc.

Le rythme du livre est assez lent. le début du livre, où Klara est dans le magasin, est presque un peu ennuyeux (mais probablement à l'image des journées d'un robot attendant qu'on l'achète). Par la suite, il y a peu d'action et quelques descriptions campagnardes peu palpitantes, mais suffisamment d'interrogations soulevées pour que l'on ait envie de poursuivre sa lecture. le style est fluide, c'est bien écrit.

L'intérêt du livre réside dans les thèmes abordés : les rapports sociaux et leur construction, la mort et le deuil, l'éthique, l'altruisme.
L'histoire est bien construite et la fin est bien pensée.

Ce roman est bien dans la tradition littéraire japonaise qui introduit subtilement le fantastique dans un récit contemporain, bien que son auteur soit considéré comme totalement britannique. J'ai pensé à l'éléphant s'évapore de H. MURAKAMI. Dommage, le titre, banal et mal choisi souvent du à l'éditeur, ne reflète pas la teneur du roman. La vision robotique de Klara illustre bien ce mélange de réalité (difficultés à analyser les situations contrastées et géométriques dues aux traitements informatiques des données) où s'immisce le fantastique (vision par boites lorsque les émotions perturbent). Les descriptions minutieuses sont entrées en résonance avec mon esprit plutôt analytique, mais cela pourra en agacer certain, pour ma part j'ai passé un très bon moment avec l'AA Klara.

Dans Klara et le Soleil, il s'agit d'abord d'intelligence artificielle : Klara, une « AA », une Amie Artificielle, attend dans la vitrine d'un magasin d'être choisie. Elle observe les passants et guette le soleil qui lui apporte ses nutriments essentiels. Jusqu'au jour où une jeune fille la remarque en vitrine et lui promet de revenir la chercher, bien que sa mère paraisse dubitative : elle préfèrerait pour sa fille un modèle plus récent, plus sophistiqué. La promesse est toutefois tenue, et Klara va accompagner dans sa vie quotidienne Josie, cette jeune fille maladivement fragile.

Klara n'est pas vraiment décrite, son apparence est laissée à l'imagination du lecteur. En revanche elle se révèle sensible au point d'entreprendre une action étrange avec l'aide de l'ami de Josie, Rick, afin que Josie guérisse.

Dans Klara et le Soleil, il est question de relation mère-fille, de l'emprise de la mère qui fomente un étrange projet, il y a des non-dits, notamment sur la mort de la grande soeur de Josie ; sont abordés également l'amitié, le dévouement, le pouvoir : l'Amie Artificielle, qui se tient toujours à disposition des humains, légèrement en retrait, ne demeure-t-elle pas un objet que l'on manipule à sa guise ?

Klara et le Soleil est une histoire magnifique empreinte d'émotion et d'une beauté un peu magique.
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