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sur 1365 notes
Klara et le soleil. Kazuo Ishiguro.

J'avais lu avec un grand intérêt les vestiges du jour et particulièrement apprécié le style rigoureux, précis, subtil que nous rencontrons de moins en moins en littérature. C'est donc sans hésitation et malgré une PAL épaisse, que j'ai entrepris la lecture du dernier roman de cet écrivain si talentueux et si peu prolifique. Au plaisir de lire s'est ajouté la surprise de l'histoire et du personnage.
Klara est une AA. Les AA sont des amis artificiels. Ce sont des robots d'avant dernière génération achetés par les familles aisées pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. C'est Klara elle-même qui raconte son vécu, depuis le magasin où elle était exposée jusqu'à la fin du roman. Elle décrit avec force détails, son apprentissage et son expérience aux côtés de Josie, l'adolescente malade, de sa mère, et de Rick, voisin et ami d'enfance de Josie. Tous les personnages du livre passent un peu au second plan. Klara nous confie ses perceptions des sentiments humains . Elle promène son regard sur notre humanité, toujours avec sensibilité, compassion et bienveillance. Avec son langage particulier, elle relate la maladie de Josie, les efforts de la mère et de Rick. le soleil occupe une grande place, lui qui fournit le nutriment nécessaire à la survie des AA. Klara va l'invoquer et le supplier pour guérir son amie. Comme faisaient les incas avec Inti, la force divine du soleil.
Le dévouement du robot, rappelle un peu celui de James Stevens, le majordome des vestiges du jour, magistralement interprété par Anthony Hopkins. Comme pour ce précédent roman, Ishiguro, tout en nuances, écrit à la manière du peintre qui réussit le tour de force de combiner la précision des traits et la douceur des contours.
C'est une fiction. Mais si peu. C'est aussi matière à revisiter nos craintes : de l'IA et ses boîtes noires, de la pollution et ses effets, de la société, de la solitude. Mais sous la plume de l'auteur, les menaces sont atténuées, comme le virus dans le vaccin.
Si Gaspard Koenig le philosophe nous laisse partagés entre espoir et inquiétude, Kazuo Ishiguro l'écrivain, nous laisse plus d'espoir que d'inquiétude.
Ce roman profond, exquis et bien traduit va indéniablement combler ceux qui sont à la fois passionnés par la littérature et par l'intelligence artificielle.

Kourde Yacine. 15 septembre 2021.

Lien : https://blogdeyacine.wordpre..
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Bon.. la narratrice est un robot, les impressions, sentiments, pensées, visions etc..sont les sien(ne)s. D' où un malaise certain en ce qui me concerne. Car en tant qu' être humain impossible, même si on le comprend, d' adhérer à son point de vue. Ensuite l' espèce humaine, étudiée par cette machine perfectionnée (O ironie!) reste pleine de zones d' ombres (de toute évidence). Et décevante, malgré ses qualités, quant à l' utilisation de l' AA, qu' on veut substituer à un être humain pour l' abandonne comme une vieille machine rouillée lorsqu' on n' en a plus besoin. Oui, c'est en est une, mais le lecteur (enfin moi du moins) compatit avec le robot... Donc très malin de la part de l' auteur...
Bref, un roman intelligent malgré des longueurs mais qui me laisse un goût étrangement désagréable. Etait-ce en partie le but??
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Une étrangère intelligente fait tout son possible pour s'intégrer à la société dans laquelle elle est plongée, et dont elle n'a pas les codes. Cette être étrange, qui est une sorte d'ange, n'a aucun projet personnel, donc aucun égoïsme ; son but unique est de remplir au mieux sa mission de service. Elle a une capacité d'observation extraordinaire, qu'elle utilise pour décrypter les intentions, les humeurs des humains qui l'entourent, et ce faisant, elle commence à développer sa propre personnalité, ses propres sentiments, tout en restant totalement, inhumainement altruiste, bienveillante, généreuse, et totalement candide. Elle perçoit le monde – au sens de l'univers - comme un enfant totalement confiant, le croit mené par un dieu bon. Cette étrangère, cette extraterrestre est une IA, un robot extrêmement sophistiqué. Au bout de quelques pages, je me suis mise à penser à 3CPO, un C3PO très doux.
Dans ce roman de Kazuo Ishiguro, auteur que je lis pour la deuxième fois, je retrouve la même attention soutenue aux attitudes humaines. L'action est surtout intérieure, elle se situe dans les détails, dans les mouvements infimes qui agitent les protagonistes. Subtilement, les intentions, et donc l'histoire, se dessinent, se dévoilent.
C'est Klara qui raconte l'histoire. Mais Klara a été construite pour se mettre au service des humains. Quelle confiance pouvons-nous accorder à ce qu'elle dit ? Est-ce pure imitation ? Klara est-elle une sainte (au sens fantasmé) ? Question : une relation avec un autre être conscient, fabriqué, est-elle possible. ? Cette relation est-elle saine ? Qu'en est-il de l'intimité ? Les humains se sentent libres, ou quasiment libres, de traiter Klara en suivant uniquement leurs propres impulsions, dans l'égoïsme le plus total, voire un narcissisme laissé libre.
Kazuo Ishiguro est un auteur plein de délicatesse. Il parvient à se mettre à la place de l'étranger total. Ce roman aussi est empreint de mélancolie, et peut-être même de tristesse… J'aime qu'il s'attarde sur la gentillesse, la bonté, ces qualités si dévaluées.
J'ai décidé d'arrêter d'étoiler les livres que je lis.
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« Klara et le soleil » de Kazuo Ishiguro, prix Nobel de littérature 2017, est une dystopie.
Klara est une AA, Amie Artificielle, autrement dit un robot intelligent, compagnon des adolescents qui ne vont plus à l'école.
Klara a été choisie par Josie, jeune fille souffrant d'une étrange maladie.
Elle découvre la vie des humains et de sa nouvelle famille, et leurs petits secrets…
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Je suis tombé sur ce livre, la couv et le titre m'on interpellés, le résumé de l'histoire était prometteur et m'a convaincue… je voulais changer de style par rapport à ce que j'aime lire…
Mais quelle déception! Je referme à l'instant le roman avec une certaine frustration et un sentiment d'inachevé.
L'histoire avait pourtant bien commencée et promettait une belle intrigue avec des questionnements pertinents à l'heure où l'intelligence artificielle se développe dans notre monde…
Mais l'intrigue a été plate tout du long, l'histoire n'a jamais vraiment décollé, les personnages ne m'ont as convaincue probablement car tout est survolé.
D'ailleurs je n'ai pas compris l'écriture de l'auteur et l'univers dans lequel il nous embarquait. Absence de détails dans son récit qui fait que je n'ai pas réussi à visualiser les personnages, les lieux, les scènes comme j'aime le faire pendant les lectures. Certains trouveront son style poétique mais ce n'est pas mon cas.
400 pages de récit pour un dénouement qui tient en littéralement 4 pages et qui semble - à mon sens- précipité…
Il a fallut que je m'accroche sur presque la deuxième moitié du roman, et je suis arrivée à la fin non pas captivée mais parce que j'avais envie d'être sûre que je ne ratais pas un élément important de l'histoire.
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Cette histoire ma mis mal à l aise longtemps après avoir refermé le livre. Je l ai trouvé à la fois ennuyeuse , malsaine parfois dans les ressorts psychologiques des personnages des parents et avec des longueurs de descriptions qui m ont paru insignifiantes. l'histoire démarre réellement au bout de 80 à 100 pages.
Je suis allée au bout de la lecture car point positif, je ne savais pas vers quoi l auteur m emmènerait avec ces divers chemins et sous entendus inexplorés. J ai trouvé la fin fade et légèrement amère comme le reste du livre que je veux vite oublier.
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Klara et le Soleil m'a été chaudement recommandé, aussi ai-je commencé ma lecture avec un esprit plutôt positif, mais je n'ai finalement pas réussi à m'en imprégner.

Le sujet traité est assez banal : celui des IA, de leur comportement en communauté, des éventuelles dérives d'une société où domine la technologie. Toutefois, l'auteur apporte un regard neuf dans son approche du sujet, en faisant du narrateur l'IA nommée Klara.

Si le début du roman m'a intéressée en raison de cet aspect plutôt novateur et des questions qu'il soulève (jusqu'où une IA peut-elle apprendre du monde extérieur ? quelles sont les limites de son paramétrage ? une IA peut-elle vraiment ressentir des émotions, ou est-elle simplement programmée pour les identifier et les reproduire au moment adapté ?), une fois Klara adoptée par sa nouvelle famille, j'ai perdu tout intérêt pour ce livre.

En effet, beaucoup d'éléments concernant le contexte social dans lequel s'inscrit l'histoire sont à peine évoqués, sans toutefois être développés. Les contours de cette société sont flous, on peine à savoir jusqu'où est poussée l'immoralité et l'indécence de ce monde mal dépeint, et ainsi, on perd le potentiel qu'aurait pu avoir ce roman.

Au-delà, la croyance presque religieuse du robot envers le Soleil m'a paru peu cohérente avec le concept même d'une IA, et a ainsi joué dans mon désintérêt pour cette lecture.

Je compte toutefois m'essayer aux autres romans du même auteur, pour ne pas rester sur cette note en demi-teinte !
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Lorsque j'ai choisi de lire Klara et le Soleil c'était parce que j'étais très intriguée et attirée par cette histoire. Mais je n'ai pas réussi à rentrer dans l'univers de l'auteur et la fin m'a totalement déçue. Cependant je reconnais que l'histoire est particulièrement bien écrite et que je me suis comme même attachée au personnage de Klara avec qui l'on évolue au fil du livre.
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Klara est un petit robot de classe AA, à l'apparence humaine, elle marche, parle, pense, elle est intelligente et capable d'émotions, mais elle n'est pas faite de chair et d'os, et son énergie, elle la tire du rayonnement solaire. Comme ses compagnons robots, elle attend dans la vitrine d'un magasin qu'un humain s'intéresse à elle. Finalement, une petite fille maladive va la prendre pour compagne dans sa maison. Klara qui aime sa petite maîtresse, va tout faire pour la sauver jusqu'à invoquer le soleil, et abandonner une partie de son liquide vital … Et ça marche !
Auteur japonais que je ne connaissais pas (j'apprécie la littérature japonaise) et prix Nobel, j'ai acheté le livre en me régalant par avance de sa lecture. Hélas quelle déception ! J'ai trouvé cette histoire d'une grande miévrerie. Par ailleurs on ne sait rien de ce robot, personnage principal et narrateur, ni sa constitution, ni comment il fonctionne, ce que l'on sait c'est qu'il a tout du comportement humain, tant par les attitudes que par les sentiments et les émotions ; l'auteur aurait pu tout aussi bien faire assurer ce rôle par un humain, l'histoire n'en aurait pas été changé, sauf en son tout début.
L'écriture est assez commune, les dialogues entre les personnages sont omniprésents, ce qui étouffe toute possibilité d'expression littéraire.
Rien ne m'a passionné dans ce livre et je dois dire que sa lecture m'a fortement ennuyé.
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Entre deux chaises…

Lu en anglais. C'est mon premier Ishiguro, et visiblement on m'a indiqué que ça n'était pas le meilleur ! L'histoire est véritablement bien, réfléchie et intelligente. Je trouve juste que le récit a du mal à trouver son ton, entre contemplation, tristesse, et drame.
J'aurais préféré un choix plus tranché, car ce déséquilibre constant dans le ton du récit nous met mal à l'aise du début à la fin (ce qui est aussi une de ses qualités)
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