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La trilogie de Licanius tome 1 sur 2
EAN : 9791097270780
640 pages
Leha (24/09/2021)
3.86/5   94 notes
Résumé :
Vingt ans se sont écoulés depuis la fin de la guerre.
Les Augures dictatoriaux - autrefois considérés comme des dieux - ont été renversés et anéantis pendant le conflit, leurs pouvoirs tant redoutés les ayant mystérieusement abandonnés. Ceux qui avaient régné sous leurs ordres, des hommes et des femmes dotés d'une capacité moindre connue sous le nom de Don, n'ont évité le sort des Augures qu'en se soumettant aux lois de la rébellion. Une représentation de ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 94 notes
L' objet livre en soi, est magnifique. Je suis toujours frappé par la qualité des couvertures et du livre dans son entier que nous propose la fantasy, du moins en grand format. Cependant, ce qui nous intéresse se trouve à l'intérieur car le marketing, ne nous leurrons pas, fait feu de tout bois dans les rayons de l'imaginaire. Beau n'est pas forcément bien...je préfère la surprise du bien qui n'est pas forcément beau... Enfin trêve de divagation.

Ce premier roman introduit la trilogie de Licanius de manière assez classique. L'auteur ne s'en cache pas : il est un grand adepte de la fantasy dite classique ou old school pour les plus jeunes. Par conséquent pas de mensonge, toutes les recettes du genre et la cohorte de références aux auteurs célèbres sont présentes. Ce n'est pas nécessairement inintéressant, toutefois la redite peut être pénible, agaçante. le récit parvient pourtant à se départir de cet écueil par la force, la densité, la complexité de l'univers aux immenses ramifications et mythes fondateurs. C'est là l' intérêt majeur du roman d'autant plus que l'intrigue et les personnages restent, quant à eux, peu originaux.

En effet, les protagonistes sont peu recherchés, marqués et donc peu attachants. Ils semblent subir leurs aventures, leurs relations comme c'est le cas souvent dans la fantasy dite jeunesse. Ce manque de profondeur me fait donc dire que nous sommes en présence d'un roman jeunesse. Dommage, au vu de la qualité et la densité de l'univers.

Aussi , le déroulement de l'intrigue conforte la dimension jeunesse du récit. Afin de ne pas ennuyer et de se défaire de la lenteur, fort prégnante en fantasy, encore plus dans un tome introductif, on assiste à un déferlement continu d'actions, de magie, de renversements, on frôle l' écoeurement ! Pas l'ennui, c'est certain ! Ceci est accentué par le style très sommaire, pauvre et il est vrai, truffé d'erreurs de syntaxe qui peuvent être attribuées à la traduction, du moins, je l'espère.

Enfin et malgré un cortège évident de défauts, ce roman demeure une belle lecture. Je lirai la suite, non pas par obstination, mais parce qu'il est parfois reposant de se laisser porter par une histoire facile, dépaysante, qui évite à nos méninges une activité trop intense et surtout, inutile.
Un excellent divertissement mais à ne pas lire absolument.

En somme, bonne lecture à tous ceux qui ouvriront ce livre et à ceux qui en ouvriront un autre.
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Commençons avec des choses qui fâchent, entre le style (pauvre) de l'auteur et le travail d'édition dans lequel j'engloberai la traduction et la relecture, ne sachant pas où est exactement le problème chez Léha. Il est rare que je me plaigne de ce dernier point mais là, j'ai fréquemment tiqué et failli abandonner le livre après moins de 100 pages. Et si je pinaille sans doute un peu, je serai curieux de lire les retours d'autres lecteurs pour savoir si cela ne vient que de moi…

Style pauvre, donc, disais-je, avec des descriptions le plus souvent laconiques. Si je ne suis pas fan des détails s'étalant sur trois pages à chaque porte ou maison que les personnages voient, j'aime quand même pouvoir en apprendre un minimum sur l'univers de l'auteur. Là, c'est plus que succinct. Exemple : une bibliothèque millénaire dans une cité perdue, voire hantée, et on nous dit quasiment uniquement qu'il y a beaucoup de livres ! Je veux bien que l'Ombre du Savoir Perdu soit un premier roman, mais il faut quand même faire un petit peu d'effort. Les lieux sont génériques, les palais « immenses », les pièces réduites à un peu de mobilier. Niveau style toujours, on trouve des phrases avec des soucis de ponctuation, l'auteur confondant point et virgule pour essayer de donner du rythme et de la nervosité à son récit, sans doute, mais cela cause surtout des enchaînements malheureux (« Wirr ne bougea pas, ne tenta pas d'entrer, habituellement joyeux, il était mal à l'aise et le ventre de Davian se serra »). Il a aussi une fâcheuse manie de mettre des majuscules un peu partout, ce qui donne des phrases comme, j'exagère à peine : « Les Talentés sont soumis aux Préceptes car les Administrateurs se méfient des Augures qui peuvent les Lire en utilisant l'Essence ». Souvent justifié par le contexte, sans doute, mais assez grandiloquent voire pénible avec leur répétition sur des centaines de pages, un peu plus de subtilité aurait été appréciable. James Islington a aussi une forte tendance à décrire les actions en les plaçant dans des parenthèses au milieu des dialogues, je n'en suis pas fan. Ni de l'interjection « Destin ! » utilisée à tour de page. Quant au guerrier dont « le coeur manque un battement » toutes les deux lignes en présence de sa belle, comment dire, il risque de succomber à l'amour avant d'être tué par le moindre ennemi…

Concernant le travail d'édition, j'ai tiqué à de multiples reprises et failli abandonner la lecture plusieurs fois tant elle manque de fluidité. Exemple dès la première page : « Rien n'y poussait, y compris le feuillage […] ». C'est moi, ou un simple « pas même » aurait été préférable ? Bon, disons que je pinaille et allons plus loin avec « il connaissait chaque centimètre des lieux » (hum, j'aurais ajouté un « carré » quelque part, moi). S'il y a ici ou là quelques fautes d'orthographe, ce n'est rien par rapport aux répétitions (le dictionnaire des synonymes devait être en vacances) et aux tournures de phrases qui laissent pantois (« Asha regardait mollement le plafond », « Il marcha vers les portes de l'école dans un silence sidéré et incrédule », « […] avant qu'aucun d'entre eux ne se rende compte de ce qu'il se passait et tout sembla se passer au ralenti […] »). de façon plus anecdotique, quand un mage « libère les gardes » qui protègent une porte, il ne s'agit pas de personnes donc je pense qu'on pourrait y substituer « sceaux » ou « protections » de façon plus heureuse.

Passons, quand même, au fond pour lequel j'ai eu du mal à me motiver à lire tant la forme m'a parue pénible. On découvre une école de magie où les apprentis, pardon les Talentés, suivent des études. L'un d'eux, Davian, est accompagné de son meilleur ami, Wirr et d'une jeune femme qui l'attire, Ashalia. Davian n'est pas doué du tout, il redoute l'épreuve finale, et comme il a vécu un traumatisme dans le passé, qui l'a laissé balafré. Tout ça me rappelle quelque chose, non d'un choixpeau ! Heureusement, avant qu'on ne s'oriente vers un récit young adult poudlardesque de plus, tout le monde est massacré ! Hum, j'exagère, car Davian a décidé de fuir l'épreuve et son pot de colle de copain de Wirr l'accompagne, dans une quête mystérieuse consistant à suivre le chemin tracé par un objet magique, pardon un Réceptacle, en direction du Nord. Une fuite et une quête qui leur ont donc sauvé la vie. A leur insu, Ashalia, elle, a été mystérieusement épargnée mais c'est seulement pour voir ses pouvoirs magiques annulés, la transformant en Ombre, état dégradant témoignant de son ancienne condition.

On découvrira ensuite petit à petit le continent où l'action se situe, et son histoire. Une barrière, le Bord du Monde, retient en effet des monstres issus d'un âge perdu (hum, ça me dit encore quelque chose, nom d'un Stark !) mais elle s'effrite et bien sûr les mages, pardon les Augures, qui l'avaient élevé ont tous été exécutés. C'est ballot, non ? Tandis que les mages de l'époque actuelle, donc les Talentés, détestés par la population, sont strictement surveillés et parfois obligés de porter un Fer, sorte de bracelet qui annule leurs pouvoirs. Davian et Wirr vont finir pour localiser un jeune homme, Caeden, couvert de sang et sans doute coupable du massacre des habitants d'un village. Pour autant, il est amnésique (ce qui est toujours bien pratique) et ne semble pas maléfique.

Le petit groupe qui se constitue voyage en direction d'une capitale et d'une académie de magie, en compagnie de personnages plus ou moins fiables, jusqu'à ce que Davian disparaisse. Islington le projette à une autre époque, dans un environnement mystérieux afin d'affiner ses pouvoirs mais on peut alors se demander si le jeune homme est vraiment le héros du récit puisque Wirr dévoile ses secrets et monte en puissance, de même que Caeden. Et Ashalia est prise entre deux factions ennemies, qui jouent un jeu diplomatique dangereux. Tout le monde se rejoindra pour une bataille finale face à l'Armée aveugle, ainsi nommée à cause de ses guerriers aux casques sans visière, qui plus est dotés d'armures qui résistent aussi bien aux épées qu'à la magie. le tout a souvent des airs de Fort-le-Cor, avec des vagues d'ennemis inarrêtables et des défenseurs vite submergés. Heureusement, Ashalia veille et trouve des renforts magiques. Les origines de Caeden sont ensuite partiellement dévoilées et on découvre tout un pan de son caractère qui jure avec ce qu'on a pu lire précédemment, et qui sera sans aucun doute exploré dans les tomes suivants. de même qu'on en saura plus sur le ou la fameuse Licanius, dont c'est quand même la trilogie (sic) et dont on apprend l'existence, surprenante, dans les derniers chapitres. La fin de la bataille souffre par contre d'une brièveté étonnante et aurait gagnée à être un peu plus détaillée.

Je conseillerai de lire l'Ombre du Savoir Perdu d'une traite, sans trop faire de pauses car l'auteur a en effet multiplié les personnages secondaires et brouillé les pistes pour que le lecteur ne sache pas en qui les héros peuvent avoir confiance. C'est sans doute un peu trop confus par moment et, si le procédé sonne artificiel, il est du coup plutôt efficace car le doute règne. Plusieurs renversements de situation, quelques allusions à des évènements passés ou à des pouvoirs supérieurs, ponctuent la fin de ce premier tome et peuvent donner envie de lire les deux suivants.

Mélange de dark fantasy, avec quelques louchées de magie épique par moments, ce premier tome de la trilogie de Licanius, s'il manque a priori sensiblement d'originalité, laisse entrevoir un autre aspect dans ses dernières dizaines de pages, pouvant donner envie d'en savoir plus et de découvrir si l'auteur, James Islington, a pu s'affranchir de ses modèles pour bâtir un univers plus personnel.

Chronique complète sur mon blog !
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Tout d'abord, ce qui fâche ! le travail de traduction et/ou de relecture est une honte. Parfois, j'avais l'impression de lire un texte provenant d'un traducteur automatique. Je trouve que pour une maison d'édition comme Léha, c'est assez scandaleux.
Concernant le récit en lui-même, il s'agit de Fantasy classique (très classique).
Je regrette le manque de développement du worldbuilding. On sait qu'une barrière censée être infranchissable est devenue poreuse, ce qui permet à des créatures d'attaquer le royaume de nos héros. On ne sait rien de plus et c'est vraiment dommage.
Les personnages sont tous caricaturaux (le héros prophétique, la princesse...).
Le système de magie n'est pas trop mal même si encore une fois il n'est pas très approfondi. On sent l'influence de la Roue du Temps mais j'aurais aimé un peu plus d'explications.
Enfin bref, pas le roman de qualité tant attendu.
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J'ai connu les éditions Leha avec leur parution du mythique Livre des Martyrs de Steven Erikson et je m'étais arrêtée là. Grave erreur ! Je découvre depuis quelques temps le reste de leur catalogue et celui-ci regorge de petites pépites, que ce soit la découverte d'un genre que j'ignorais, la fantasy à poudre avec Poudremages, ou des retrouvailles avec un genre plus classique que j'affectionne la high fantasy avec élu et prophétie comme c'est le cas avec La Trilogie de Licanius ici présente.


J'ai d'abord découvert le titre chez mes amis blogueurs qui saluaient souvent la densité de l'univers élaboré par James Islington, mais je dois avouer que ce sont les couvertures signées Dominick Saponaro avec cette illustration phare toute en nuances de gris ressortissant à chaque fois sur une couleur vive et tranchante qui ont parachevé de me convaincre. Je suis toujours faible face aux beaux objets.

Cette rencontre avec James Islington s'annonçait donc sous de bons auspices et fut vite confirmée dès les premiers chapitres. J'ai aimé me retrouver propulsée dans un monde fantasy riche et dense, un peu complexe, avec de nombreux concepts et noms à assimiler. Ça m'a donné l'impression d'être dans La Roue du Temps de Robert Jordan, une de mes sagas phare, dont j'ai retrouvé certains marqueurs ici, pour ne pas dire des influences ou clins d'oeil évidents, ce qui m'a de suite mise en confiance. Ainsi en dépit de l'absence d'un glossaire pour faciliter la compréhension et la mémorisation des nombreux concepts et noms croisés, j'ai beaucoup aimé cette immersion.

Nous sommes pourtant dans un récit on ne peut plus classique où l'on suit un groupe de héros qui va se découvrir des particularités propices à lutter contre une menace ancestrale mal connue venant du nord. L'auteur va nous faire voyager à travers leur royaume et dans les couloirs de leur palais afin de leur faire percer des secrets mais aussi pour leur permettre de grandir, s'affirmer, découvrir et apprendre à maîtriser leurs pouvoirs et les artefacts qui parfois les accompagnent. L'univers est assez manichéen dans un premier temps et les quelques nuances que l'on découvre le sont de manière assez prévisible. Pourtant étrangement malgré tout ça, ça prend et ça prend même très bien. Il faut dire que j'ai eu l'impression d'être dans mes chaussons tout du long.

Cet engouement est d'autant plus surprenant que la plume de James Islington (ou sa traduction) est assez faible, quelconque, voire maladroite car il y a nombres phrases alambiquées et pas toujours très compréhensibles. J'ai également eu le sentiment d'un vrai souci avec l'écriture des personnages, à savoir un manque d'attachement envers eux, alors que pourtant leurs aventures et leurs trajectoires m'ont beaucoup intéressée. C'est l'aventure, l'univers, la politique, les systèmes de magie, les mystères qui m'ont vraiment passionnée.

J'ai aimé découvrir ce monde où les Talentés, ceux pouvant utiliser la magie en puisant dans l'Essence étaient marqués et limités par leurs anciennes victimes grâce à un Pacte que ces derniers avaient écrit et contrôlaient. J'ai aimé suivre plusieurs d'entre eux, qui allaient dépasser ses limitations pour se transcender et lutter pour leur pays en proie à la menace d'une vieille entité mystérieuse. C'était plaisant de voir la diversité des profils : de l'élu presque divin avec son statut d'Augure, à celle transformée en Ombre parce que gênante, sans parler de celui qui Talenté est pourtant destiné à réécrire le Pacte. On les suit sur les routes en pleine quête, dans de sombres couloirs à jouer les espions ou agents doubles. On côtoie avec d'ancien renégat Talenté, un mystérieux Talenté amnésique, une Administration qui fait tout pour les limiter encore plus et une Royauté en proie à bien de l'agitation. Chaque personnage a un rôle intéressant et fait bouger les choses. Chacun cache également quelque chose et va révéler un brin de ce mystère au fil des pages mais jamais trop, ce qui rend la lecture diablement prenante.

L'intrigue est faite de quête, de mystères, de trahisons, de secrets, de renversements de situations, d'années d'école, de road-trip, de rencontres clés, de cités étranges, de palais remplis de secrets et complots, de magie à libérer, de plans terribles et de révélations chocs ! Impossible de s'ennuyer, surtout avec un rythme aussi soutenu qui connaît de belles accélérations lors des scènes plus stressantes. Tout est en général très bien mis en scène et on a l'impression de vivre ces aventures à leurs côtés au plus près d'eux. Comme en plus, cela m'a rappelé ma saga chouchou, notamment dans l'utilisation des magies, la présence non pas d'un héros mais de trois avec chacun des choses à offrir, - dont une femme ! -, cela parlait totalement à mon coeur. Il y a bien sûr quelques facilités, pour ne pas dire des deus ex machina parfois incongrus et maladroits qui peuvent faire grincer des dents. Cela manque globalement de sentiments et on a ainsi du mal à saisir pourquoi leurs actes sont si importants pour les héros. On est plus sur de grands idéaux donc ça finit quand même par nous parler.

En tout cas, moi je me suis passionnée par ce riche univers au worldbuilding dense à défaut d'être complexe, qui mélange bien magie, politique, ségrégation et montée d'une nouvelle génération sur fond de mystères mystérieux faciles à percer mais avec probablement plusieurs niveaux à découvrir par la suite. Les personnages manquent un peu d'âme mais leurs aventures sont passionnantes grâce à une jolie mythologie, une magie et des artefacts qui m'ont rappelé une de mes sagas préférées. Cela m'a bien fait voyager et je compte remettre cela très vite avec l'arrivée de la conclusion d'ici quelques mois. J'ai hâte !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Nous voici au début d'une grande saga de fantasy, particulièrement épique. C'est le premier tome traduit en français, d'une trilogie. C'est un ouvrage massif, de plus de 600 pages, qui vont de rebondissements en rebondissements en passant par des coups de théâtre.
On part de loin avec un héros, jeune, inexpérimenté, qui ne maîtrise pas ses pouvoirs magiques, dans un monde où ceux-ci sont considérés avec suspicion. Il risque d'être vidé de son pouvoir s'il échoue aux épreuves, transformé en une ombre de lui-même.
Mais qu'à cela ne tienne, les drames qui vont se dérouler vont aller bien au delà de ses propres craintes. L'auteur, James Islington, détruit son univers au fur et à mesure que nous l'appréhendons. Nous sommes clairement à une période charnière.
Jeune héros, puissance maléfique qui cherche à sortir de son emprisonnement, magie, on est dans les registres habituels de la fantasy. Sauf que... sauf que tout est bouleversé, l'intrigue se déroule à un rythme haletant, les personnages sont déroutés et n'ont de choix que de fuir en avant... Sauf qu'au premier tiers de l'ouvrage, un nouveau coup de théatre introduit encore plus d'inconnu : pertes de mémoire, pouvoirs immenses mais oubliés, voyage dans le temps, les héros sont sans cesse séparés, réunis, mis dans des situations plus dangereuses les unes que les autres. C'est presque trop, notamment au rythme des révélations qui semblent de plus en plus mystérieuses. Et puis quand le lecteur est sur le point de passer le point de non retour du "presque trop" à "trop", on commence à recoller les morceaux. La deuxième moitié du roman est une montée en puissance, et des héros, et des révélations. On n'a plus de jeunes héros naïfs, mais de puissants protagonistes, conscients de leur rôle et décidés à en découdre. ça se tient : vu les épreuves qu'ils ont traversé, on peut gagner sa maturité assez vite.
En fait c'est une hybridation réussie entre un thriller, un monde à la Mathieu Gaborit avec des secrets détonnants dans les secrets étonnants, et de la fantasy bien classique pour le fonds…
Oui c'est vraiment une fantastique épopée. Je n'ai pas spolié l'intrigue, mais j'espère avoir donné un avant-gout de l'avalanche d'événements magiques, mystérieux, surnaturels qui vous attend entre ces pages. C'est de la fantasy épique, chorale aussi avec beaucoup de protagonistes, chacun oeuvrant de son côté d'un chapitre à l'autre. Mais il y a une vraie cohérence à l'arrivée. Je suis séduit.
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critiques presse (1)
Actualitte
13 juillet 2021
Ça commence comme une quête initiatique à la Eddings, ça continue comme une guerre ultime à la Gemmel, mélangée à une véritable lutte des classes autour de la peur de la magie, c’est riche, foisonnant, fascinant et intelligent.
Sara Doke, traductrice
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce que je voulais, je l'ai reçu
Tout ce dont je rêvais, je l'ai réalisé
Tout ce qui me faisais peur, je l'ai conquis
Tout ce que je haïssais, je l'ai détruit
Tout ce que j'aimais, je l'ai sauvé
C'est ainsi que je me couche, fatigué de désespoir
Car tout ce dont j'avais besoin, je l'ai perdu.
(p102)
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La mort brise le lien déclara une Breshada impatiente en voyant l'expression de Davian. Elle les regarda d'un air fatigué. Ne m'attaquez pas et n'utilisez pas vos pouvoirs sinon une armée d'administrateurs va débarquer en quelques minutes.
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Ceux comme Raden mènent des vies pitoyables et pourtant se comportent comme s'ils ne méritaient pas mieux. On dirait que la manière dont on les traite, comme s'ils n'avaient aucune valeur, les définit.
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De tous les choix qui se présentent, l'ivresse est sans doute la chose la plus morale à faire pour avoir l'air pieux.
(p185)
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Tout homme qui tient une épée a le meurtre dans le cœur.
(p242)
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