Deuxième tome de la série "Lancelot". Les jumeaux Lionel et Bohort de Gaunes (jumeaux qui ne se ressemblent absolument pas !) sont retenus en otage par l'enchanteur Iweret dans sa forteresse de Behforêt. Il espère ainsi attirer à lui et tuer Lancelot, le jeune protégé de Viviane la Dame du Lac. Mais c'est plutôt son ancien allié Claudas des Terres Désertes qui se présente avec toute son armée au pied de sa forteresse et y met le feu.
Lancelot, lui, fait sa crise d'adolescence et, s'estimant assez entraîné, quitte le Val sans Retour et Viviane en proclamant qu'il n'a ni dieu ni maître. Comme espéré par Iweret, il se dirige effectivement vers Behforêt pour délivrer les frères de Gaunes.
Pour moi, Lancelot c'est l'archétype du chevalier moyenâgeux qui se consume d'amour pour Guenièvre l'épouse de son roi et qui, ne supportant pas cette situation, parcourt le monde et accomplit ses exploits en solitaire. Accessoirement, sur une tromperie de Morgane, il devient le géniteur de Galaad.
Ici, après deux albums, point de tout cela. On est loin de la légende arthurienne. Lancelot, nommé Galaad, est un petit con prétentieux et arrogant n'attirant pas ma sympathie. Je ne sais pas combien de tomes composent la série, mais après 96 planches
Istin a à peine entamé la vie de Lancelot !
J'ai découvert que le sentiment étrange qui m'avait envahi en lisant le premier tome provenait de l'ambiance générale causée par les dessins d'Alexe. J'ai l'impression de lire un Thorgal. Bonne série mais graphiquement datée. Mêmes dessins, même fouillis des arrière-plans, même ambiance sombre, même hésitation à chaque case pour se demander si c'est ce que vit le personnage ou une vision ou une illusion...
C'est bien la première fois que je suis déçu par une série de
Soleil Productions et je mets trois étoiles car c'est justement parce que c'est une bande dessinée de chez Soleil et que la couverture est quand même vachement belle !