Des hommes justes : Du patriarcat aux nouvelles masculinités

J'ai trouvé cette lecture fort intéressante.
Le livre me zieutait à la médiathèque depuis plusieurs semaines et je me suis lancée.
Il s'agit d'une mise en lumière à la fois sociologique et engagée sur le patriarcat et son incidence sur la vie des femmes et des hommes.
L'auteur s'intéresse tout d'abord aux origines de la domination masculine dans la sphère publique et privée puis met en lumière comment cette prévalence d'un genre sur un autre a façonné tout notre mode de vie.

Ce livre constitue d'abord une synthèse historique de la domination patriarcale et des inégalités dont les femmes sont victimes à travers les âges et les géographies. le style qui reste littéraire est plus agréable à lire et à assimiler que l'essai historique classique. La dernière partie de l'ouvrage, la plus intéressante également, propose des pistes d'actions pour la redéfinition des rapports hommes-femmes dans un contexte de justice sociale. L'ouvrage de Jablonka se place du côté des trop rares incursions d'une vision masculine dans le débat féministe. le propos de Jablonka est très mesuré et s'appuie explicitement sur l'héritage des recherches féministes préalables. Un ouvrage utile et dont la lecture devrait être largement conseillée pour prendre conscience des privilèges qui accompagnent encore la masculinité de nos jours (à l'échelle de l'ensemble de la planète).

Très bon livre, très agréable à lire, sur le positionnement des hommes par rapport au féminisme et au patriarcat.
L'auteur présente un historique du patriarcat, de l'évolution du rôle de la femme et des luttes féministes. Il présente les différents courants de pensée des féminismes, et, au travers de tout ça, s'interroge sur la façon dont les hommes peuvent contribuer à renverser le modèle patriarcal.

Même s'il passe un peu rapidement sur certains sujets (ce qui semble inévitable vu l'envergure des sujets qu'il traite), j'ai trouvé ce livre très intéressant et éclairant. Je pense qu'il contribuera à alimenter mes réflexions à l'avenir. À mettre entre toutes les mains, et probablement à relire dans quelques années.

Ivan Jablonka s'intéresse à la place des hommes dans la société, et en contrepoint à celle des femmes. Comment les premiers se sont positionnés dans les sphères publiques, les hautes sphères, et comment ils ont reléguées les femmes à la sphère familiale, privée de l'initiative, de la reconnaissance autre que celle qui passe par la maternité.
En remontant le temps, en interrogeant le fonctionnement des régimes politiques, des religions, Ivan Jablonka livre un ouvrage qui questionne et qui aide à évoluer et à réfléchir sur le rôle qu'on nous octroie, qu'on soit homme ou femme. Certains diront qu'un homme ne peut pas parler de féminisme : je pense au contraire qu'un homme peut se saisir de ce sujet, surtout s'il vient questionner la responsabilité de ses congénères pourvus des attributs du genre masculin.
Un pavé, qui se lit doucement, mais que j'ai pour ma part trouvé extrêmement enrichissant. A mettre entre toutes les mains, surtout de ceux.elles qui pensent encore qu'il est normal qu'une femme reste s'occuper de ses enfants quand l'homme poursuit sa carrière professionnelle, qu'il faut remercier son mari de mettre la main à la pâte à la maison, ou qu'une femme qui refuse d'avoir un enfant passe nécessairement à côté du bonheur.
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Voilà une livre qui ne parle pas seulement de féminisme. Non, non, non ! Il est aussi question des hommes et de leur façon d'aborder leur masculanité. Ivan Jablonka explique très clairement que le féminisme tend vers une forme d'égalité et de liberté universelles, au sens où chacun doit apprendre à se libérer des représentations rattachées à son genre et à son sexe, que l'on soit un homme ou une femme. Il montre combien le patriarcat est délétère, pour les femmes certes, mais pour les hommes aussi. Il défait les arguments virilistes ou misandres portant sur l'inégalité des sexes.
Bref, c'est un ouvrage intéressant parce qu'il apporte un élargissement du champ sur l'étude des inégalités et des représentations de genre.

Un livre très fort, très juste justement. On a là le point de vue d'un historien. Nous avons donc les faits de façon claire, nette, vérifiée. de plus, le point de vue étant masculin, nous ne basculons pas dans la misogynie.
Des éléments que nous ignorons et dont nous avions pas conscience sont mis en lumière.

Bref très enrichissant et à lire absolument!

Coup de coeur pour cet essai d'Ivan Jablonka. Et pourtant, ça n'était pas gagné. Je m'intéresse énormément aux sujets abordés : les féminismes et le patriarcat. J'ai donc déjà lu de nombreux ouvrages en lien avec ces derniers. En voyant cet essai dans la sélection de septembre du jury du Grand Prix des lectrices ELLE, je me suis dit "aïe, je vais être déçue". En effet, j'avais peur que cet essai reste en surface de ces sujets et ne m'apprenne rien de plus que ce que je sais déjà. Erreur. C'est un livre qui creuse, décortique au maximum.
La première partie du livre explique la manière dont le patriarcat s'est imposée dans nos sociétés. La seconde montre en quoi la démocratie a d'abord été pensée par et pour les hommes et rappelle, si besoin est, que rien n'a jamais été donné aux femmes. Tout ce qu'elles ont, elles l'ont pris et l'ont gagné. La troisième partie évoque la manière dont la masculinité a été associée à la domination. La dernière indique, ou rappelle dans mon cas, ce qu'il est possible de mettre en place pour que le patriarcat cesse, on y évoque le consentement, l'éducation, le partage des tâches... Rien de bien renversant, mais de quoi terminer le livre sans fatalisme.
Dès les premières pages, au moment où il distingue sexe et genre, je me suis dit que finalement, il allait sans doute me surprendre. Et ça a été le cas. C'est le fruit d'un travail incroyable, les multiples références en sont la preuve, d'un choix pertinent de documents variés, j'ai été frappée par l'exemple notamment des écritures mésopotamiennes qui montrent la manière dont cette population écrivait femme, homme, roi, et de effort d'organisation tout à fait efficace.
Attention toutefois, il ne faut pas ouvrir ce livre en se disant qu'il faut absorber et retenir toutes les informations. Les dates, cas précis, énumérations sont là pour servir et défendre l'idée annoncée. Pas de panique donc si vous sentez que vous ne retenez pas tout.
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Ivan Jablonka dans son dernier ouvrage Des hommes justes se livre à un véritable plaidoyer pour de nouvelles masculinité. Dans un premier temps, il fait une analyse historiques du système patriarcal, de son extrême longévité et en donne une définition. Quelques failles sont bien apparues mais l'égalité est encore loin.
Ce changement exige un énorme bouleversement, une réinvention du masculin dans le travail, dans la ville, le langage. Il implique aussi de sortir de l'équation masculin = virilité. Ces nouvelles masculinités doivent être compatibles avec non seulement les droits des femmes mais les droits de tous les hommes. Elles sont à construire. Des "Hommes justes" cest-à-dire des hommes qui se posent la question de leurs erreurs, de leur vulnérabilité qui vivent et défendent l'égalité.
Cet essai s'inscrit dans une double démarche : analyse historique et réflexion politique dans le sens d'un modèle de société même si ce changement de mentalité peut paraître utopiste. Ce qui est sûre, c'est que la lecture de cet ouvrage très dense, véritable somme de connaissances ne laisse pas indifférent.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2020.

Lu dans le cadre du grand prix des Lectrices Elle.
Ivan Jablonka définit lui même son ouvrage comme un essai de sciences sociales et manifeste politique.
Il va effectivement établir des constats sociaux, historiques et également déclarer sa position et proposer afin de définir le bonheur. C'est un texte d'espoir de voir, je cite :
« nos fils devenir des hommes justes et nos filles des femmes libres ».
Cet homme influencé par le féminisme des femmes, ayant côtoyé Simone Veil, va établir un cheminement générationnel, se questionner dans sa vie d'homme et établir des constats pour en souligner toutes les contradictions.
Cet ouvrage se compose de quatre parties qui se reposent sur des évènements historiques sur une documentation détaillée et précise.
La question qui prédomine cet ouvrage c'est l'interrogation pertinente d'Olympe de Gouge « Homme, es-tu capable d'être juste ? ».
Les valeurs qu'a instauré la révolution française et notamment l'abolition des privilèges la nuit du 4 août est la colonne vertébrale de sa démarche.
Ainsi les mots liberté, égalité ne cessent de jalonner le texte de Jablonka.
Avant de parler de féminisme, ce livre, et ce qui me le fait hautement apprécié, parle du masculin.
Car le féminisme a besoin des hommes ! Et cette certitude I. Jablonka le souligne.
Ils ne sont pas l'ennemi de la femme ni leur modèle.
Et cet essai n'est pas une déclaration de guerre entre les deux sexes.
Notre auteur est un homme qui revendique le droit de parler des hommes, de parler du féminisme et de la justice de genre.
Mais qui sont ces justes ?
Afin d'y répondre, il mène une réflexion sur le comportement masculin, sur la nécessaire participation des hommes pour accéder au bonheur.
Dans sa démarche, Jablonka va définir le masculin, soulever les privilèges de genre et démontrer que la solution est dans le combat contre la hiérarchie patriarcale, l'ordre du genre faisant partie intégrante de notre système de société.
Aujourd'hui l'inégalité n'est plus légitime. Il y a une prise de conscience.
Cet essai est une analyse sur la liberté et la protection des individus contre toute forme de domination notamment dans le domaine du genre.
En redéfinissant le masculin, la femme n'est plus objet, le consentement est nécessaire, la peur, la violence, le mépris n'est plus, les rapports de séduction sont autre.
La liberté de l'autre et l'égalité sont reconnues.
Il souligne ainsi la nécessité absolue des règles de réciprocité, d'impartialité et de réflexivité.
Cet homme juste est donc solidaire, il respecte et reconnaît la liberté des autres, notamment des femmes. Et surtout cet homme juste se désolidarise du patriarcat.
Cet ouvrage est extrêmement bien mené, pertinent, passionnant et j'ai savouré l'angle par lequel est passé notre auteur. Car le bonheur ne peut exister que par la participation conjointe et égalitaire de l'homme et la femme.

Voici un livre attendu par des milliers, pour ne pas dire des millions de femmes. Il devrait être lu en priorité par les hommes. Ivan Jablonka ne considère pas les femmes comme des Marie-Torchon, des Marie-Marmiton ou des Marie couche toi ! Il prône l'égalité entre les hommes et les femmes et tord le cou à toutes les inepties écrites et colportées sur le sexe dit faible depuis l'Antiquité.
C'est une étude très approfondie de la condition féminine. Beaucoup d'humilité, d'humanité, Il y a là un énorme travail de recherche, une bonne iconographie et un très bon chix dans la documentation.
Par le mariage, même dans le code Napoléonien, la femme cesse de s'appartenir. Son statut la renvoi à sa situation matrimoniale.. Ivan désire la fin du patriarcat. Il y a un long chemin à parcourir avant d'obtenir l'égalité dans tous les domaines, tant politique, social, culturel, scientifique , littéraire. Cela implique l'émancipation féminine et la reconnaissance des actions menées et suivies d'effets. Ce phénomène s'est un peu accéléré suit eà l'industrialisation et les progrès qui ont suivi. En temps de guerre les femmes ont remplacé les hommes dans les usines et à la campagne suppléé les hommes pour les gros travaux.
Tous les pays sont visités par l'auteur et les références bibliographiques l'attestent. J'ai beaucoup aimé avoir les références au bas de chaque page; Cela facilite la lecture et le suivi , la compréhension des textes. C'est l'oeuvre d'un historien. Ses réflexions sont étayées par des exemples concrets. j'ai découvert cet auteur avec "En camping-car", roman que j'ai bien aimé. Belle écriture. merci beaucoup pour cette approche de la condition féminine.

Lien : https://lucette.dutour@orang..