Voilà bien un album un peu fou de Jacobs. À peine tiré d'affaire de la météo déréglée par le savant fou Miloch, le fougueux professeur Mortimer se jette tête baissée dans le chronoscaphe, machine à voyager dans le temps, malgré les recommandations du capitaine Blake. Mortimer se trouve piégé une fois de plus par feu Miloch, dans des pérégrinations spatio-temporelles dignes de Valérian & Laureline. De la préhistoire au moyen-âge, et dans un futur lointain où un dictateur sème la terreur, notre professeur aura bien des difficultés à revenir au vingtième siècle, se jurant bien de ne pas s'y faire reprendre ! Mais qui connaît l'avenir, à moins d'y avoir été ?
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Un excelent récit de Blake et Mortimer. Dans cette histoire , le professeur Mortimer hérite d' une maison de campagne dans laquelle il découvre une pièce secrète , où se trouve une étrange machine. Cette machine se révele être une machine à remonter le temps . Il est en fait victime d' un piège diabolique qu' il va devoir faire face..
Les textes sont bien écrits.
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Suite directe au tome précédent, le professeur Miloch lègue par testament sa dernière invention. Curiosité scientifique oblige, le professeur Mortimer est propulsé à travers le temps, dans une quête désespérée du présent.
Le plaisir se maintient dans cette épopée temporelle exclusivement centrée sur Mortimer. Les trois grandes étapes historiques sont classiques : préhistoire, Moyen-Âge et futur apocalyptique mais servent parfaitement le récit.
La préhistoire introduit la réalité du voyage dans le temps à coup de mastodontes dominants la chaîne alimentaire. le Moyen-Âge ancre une réalité historique faisant écho au présent et le choix de la Roche-Guyon n'est pas dénué de charme tant le dessin est fidèle dans sa transcription du donjon en ligne claire. Enfin, le futur lointain achève un périple de longue haleine, avec cette liberté de choisir le destin de l'humanité.
Il semble que toutes les conditions sont réunies pour que je poursuive positivement ma découverte des aventures de Blake & Mortimer. Et peut-être qu'enfin je bouclerais au moins celles signées d'Edgar P. Jacob.
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Désireux de faire communiquer sa peur d'un écroulement potentiel de la civilisation, Jacobs décide de traiter en même temps un autre thème de science fiction qui ne manque pas d'intéresser la galerie, le voyage dans le temps. Et il faut dire que ça ne s'est pas trop mal passé. Alors que les deux premiers voyages (préhistoire et Moyen Âge) dans le temps suscitent l'amusement et l'admiration pour la précision biologique et historique, le troisième, qui se déroule en 5060, me fait un petit peu tiquer. Mortimer rentre dans un labyrinthe bourré d'épaves et dans une centrale nucléaire ravagée - moi qui adore le nucléaire, me voilà servi! - rencontre une orthographe idiote qui laisse penser à l'abrutissement de l'être humain, ça ça fait peur, et l'ambiance est en général vraiment morose. D'un oeil contemporain, ce qui fait rire, c'est la technologie dans ce monde du LI ème siècle. Bien que je ne sache pas ce qui se tramera en 5060, la grandeur des super-gros ordinateurs et les petits gadgets que Mortimer et Focas ont à leurs poignets font vraiment penser aux gros films de science fiction des années 50, où l'on décrivait déjà les années 2000 avec des voitures volantes, des aéro-fauteuils, des immeubles géants et des bases lunaires et toute le reste. C'est plutôt drôle de voir comment ils nous imaginaient à l'époque. Par contre, ce qui est moins drôle, ce sont les explications scientifiques. Contrairement à celles que l'on trouvait dans le Secret de l'Espadon, La Marque Jaune et SOS Météores, les explications sur le Chronoscaphe ne m'ont pas convaincu. Celles du début sont assez claires, mais je n'ai pas tout à fait compris celles concernant les couleurs blanches du spectographe et l'histoire des trois circuits des vitesses dans le levier de départ, alors que pour Mortimer, c'est tout simplement "enfantin!". Néanmoins, on sent que le souci scientifique y est présent, comme toujours. Ce que j'ai aussi apprécié de l'aventure, c'est l'absence d'Olrik (ça fait du bien pour une fois), et surtout, l'excellente morale que l'on tire à la fin: "Ne nous plaignons pas outre mesure de notre damnée époque, car elle a de bons côtés!", semblable à ce que disait Blake (tiens, oui, il était bien absent aussi, lui! C'est plutôt les aventures de Mortimer tout court...) au début de l'aventure. Très bon album, qui, tout en nous amusant, nous fait réfléchir.
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