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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Café Engel, une nouvelle ère, reprend l'histoire de la famille Koch dans leur café Engel qui se situe en Allemagne à Wiesbaden en 1945. On fait la connaissance d'Else et Heinz ainsi que de leur fille Hilde et également toute une série de clients artistes et personnalités influentes qui viennent passer du bon temps au café.
Puis c'est la guerre et la région subit beaucoup de bombardements, fort heureusement le café tient miraculeusement encore debout après la guerre.
Oups je crois que je ferai mieux de m'arrêter là pour le résumé, parce que j'en ai déjà trop dit enfin soyez rassuré, il reste que le meilleur à lire !

Je referme ce livre avec un pincement au coeur, oui oui vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur tellement j'ai adoré cette histoire.
Mais je dois vous expliquer que je ne connaissais que de nom l'auteur, j'avais entendu parler de ces précédents livres, mais je ne les avais jamais lus.
C'est donc avec cette nouvelle saga familiale que je découvre entièrement l'écrivaine.
Et elle m'a conquise.
Déjà la première de couverture du livre est juste magnifique !
Et puis la plume de l'auteur est d'une facilité, l'histoire se laisse facilement lire. Et ce malgré les un peu moins de 600 pages on lit ce livre comme rien ! Enfin je précise que je n'ai pas voulu lire ce livre trop vite car je tenais à savourer l'histoire et rester le plus longtemps possible avec la famille Koch !
Mais voilà tout bon livre a une fin et c'est triste que je referme ce livre parce que je sais que je vais devoir attendre un petit moment avant de pouvoir lire la suite !

Voilà pour moi ce premier tome est une réussite, un coup de coeur que je conseille fortement aux adeptes du genre et je suis trèèèèès impatiente de lire la suite !
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Wiesbaden, 1945. La guerre est finie, l'Allemagne vit une défaite. le pays tente de se redresser. Les bombardements des forces alliées dont ceux des Américains ont tout détruit aux alentours. le Café Engel, tenu par la famille Koch, est une institution dans cette ville thermale de l'Allemagne de l'Ouest. Artistes, habitants et touristes y ont leurs habitudes. Et il a survécu. C'est un miracle. Alors que Heinz, son père, est au front, la jeune Hilde et sa mère essaient de remettre tout en état afin d'y accueillir du public et faire revivre Wiesbaden. C'est grâce au marché noir, au troc et à la débrouillardise de la jeune femme que l'établissement finit par rouvrir ses portes.
Puis, Heinz, revient, mutilé.
Et une jeune femme fait son apparition. Elle s'appelle Luisa.
Elle est réfugiée de Prusse-Orientale et se présente un beau jour affirmant être la nièce de Heinz qui l'accueille à bras ouverts.

"Café Engel" est un roman sur l'après-guerre en Allemagne dans lequel des personnages se lient et s'entraident afin de se relever de ce désastre.

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture et son colis surprise.

Ce livre est l'un des premiers ouvrages proposés dans la nouvelle collection “Au gré du monde” qui s'annonce prometteuse.

“Une nouvelle ère” est le premier tome du “Café Engel” écrit par Anne Jacobs que j'ai déjà découvert avec plusieurs sagas dont celles de “Swann Hill”, “La villa aux étoffes” et “Les pionnières”.

Cette nouvelle saga s'annonce superbe et ce premier tome m'a déjà complètement captivé. C'est un coup de coeur.

On y rencontre divers personnages entre février et décembre 1945. Cette période sensible signe la capitulation du pays et la fin du IIIème Reich. Les allemands sont livrés à eux-mêmes et font alors face aux occupations russe et américaine. L'objectif est de dénazifier le pays qui sera plus tard découpé.

Tout un pan de l'histoire allemande nous est dévoilé à travers la famille Koch, de leurs amis et des clients du café.

Aux côtés de Hilde et de sa cousine Luisa, nous croisons encore Jean-Jacques, Lucia, Else, Addi, Fritz ou encore Gisela. Ils ont tous une histoire à nous raconter. Et c'est en poussant les portes du Café Engel que le lecteur se laisse charmer par toute cette galerie de personnages attachants et résignés.

Il s'agit d'un roman choral historique abordant la famille, l'amitié, le courage, l'entraide et la résilience dans une période s'ouvrant sur “une nouvelle ère” et offrant une lecture absolument passionnante. Anne Jacobs a su m'emporter grâce à une plume absolument addictive.

Le deuxième tome est annoncé au printemps 2024.

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ÉPOPÉE FAMILIALE
Weisbaden, 1945. La guerre fait rage en Allemagne et dans le reste de l'Europe.

Hilde, jeune femme juive, rouvre le café Engel miraculeusement sauvé à la fin de la guerre. Elle rêve de redonner à l'entreprise familiale le prestige qu'elle avait autrefois, quand ce café emblématique de la région réunissait artistes et personnalités influentes. Pour cela elle ne peut compter que sur elle-même et sur sa mère, son père et ses frères n'étant pas revenus du front français.

La jeune Luisa se jette dans une fuite éperdue vers l'ouest pour quitter la Prusse orientale et rejoindre le café de son oncle Heinz.

Heinz, soldat allemand et père d'Hilde est fait prisonnier en France et est envoyé en mission de déminage. Contre toute attente, il est libéré et rejoint sa famille et le café Engel.
Maintenant que son père est de retour, Hilde est reléguée à un rôle de serveuse.
C'est le coeur de tous les habitants de l'immeuble et de ceux qui fréquentent le café que Luisa va conquérir. Y compris celui de l'amour de jeunesse de Hilde…
Le monde s'effondre pour Hilde...

Tous ont tout perdu pendant la guerre, tout sauf la fraternité et l'espoir d'une vie meilleure...

Un roman choral captivant alternant la vie des personnages meurtris chacun à leur niveau par la guerre.
Un roman historique très bien documenté qui, a travers la plume fluide, dessine l'espoir d'un renouveau dans la période d'après guerre.
Une épopée familiale captivante.
@doresixtine
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Je vous invite à prendre votre temps, à savourer l'instant présent. Je vous invite au 75 de l'avenue Guillaume dans le Café Engel.

Lors de ma première visite, j'ai entendu des bombardements. J'ai eu peur. Les habitants m'ont aidé, je m'y suis sentie à ma place. Dans cette fin de guerre, en 1945, les habitants se soutiennent, ils cherchent l'espoir.

Chaque jour, j'ai poussé la porte du Café Engel. J'y ai découvert des personnes touchantes. Des personnes que la guerre a marqué. Chacun a son rôle à jouer. Chacun contribue. L'un répare tandis que son voisin soutien. Un autre va au marché noir pendant qu'un dernier coud. Une petite fourmilière qui lutte contre le désespoir.

Je vous invite à pousser la porte de ce café artistique et familial où malgré tout il fait bon vivre !

J'ai hâte d'y retourner prochainement !

Hier, j'ai poussé la porte d'un café Allemand dans le dixième arrondissement parisien pour fêter le lancement de cette belle collection Au gré du monde, soulevée par la pétillante Marine Alata et l'équipe HarperCollins. Je peux vous dire que nous allons voyager, que nous allons savourer chaque histoire. Au gré d'une rencontre. Au gré d'une envie. Au gré du monde. Cette collection lumineuse est forte et vivante !
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Café Engel, d' Anne Jacobs

05.10.2023 &#xNaN Saga familiale &#xNaN

L'histoire :
Wiesbaden, 1945. La guerre semble sur le point de se terminer.
Au café Engel, Hilde et sa mère ont dû faire tourner le café sans Heinz, qui a été appelé au front, ainsi que ses fils.
Sans nouvelles, les femmes doivent prendre la situation en main, dans un pays ravagé par les conflits.
Un miracle que le café soit encore intact, et Hilde et sa mère ne lâcheront rien.
En dépit de tous ces malheurs, l'espoir regagne petit à petit le coeur de tous les habitués du café Engel.
Jusqu'au jour où Luisa , une soi-disant cousine, débarque et chamboule le quotidien bien huilé d'Hilde, qui se sent menacée...

Mon avis:
Remporté grâce à une masse critique privilégiée Babelio, je me suis lancée dans la lecture de ce qui s'annonce être une saga familiale prometteuse !

Je n'ai pas lu les précédents titres de l'auteure, bien que j'en eusse entendu le plus grand bien.

Cette saga se déroule en fin de seconde guerre mondiale, et au moment de la déroute de l'armée allemande.

D'habitude, lire sur cette époque ne m'intéresse absolument pas, mais je me suis motivée, et grand bien m'en a pris!

J'ai adoré le fait que l'histoire se déroule en Allemagne, avec cet aspect du côté allemand, avec le point de vue du peuple qui a aussi subi les dégâts de la guerre,sans n'avoir rien demandé, et c'est vrai que ça change.

J'ai adoré le personnage de Hilde, une femme forte, entreprenante et qui a su affronter l'adversité à une époque où ce n'était pas si simple pour les femmes. Et en même temps, elle sait aussi être touchante.
Et j'ai aussi eu un coup de coeur pour le personnage de Jean-Jacques, qui se retrouve tiraillé entre la raison et le coeur.

Il y a un certain nombre de personnages, mais tous attachants, à leurs manières. Et même s'ils sont nombreux, on arrive à suivre parfaitement car ils ont chacun plus ou moins leur "chapitre".
En effet, chaque chapitre commence par le nom du personnage qui devient narrateur le temps de ce chapitre.

Ce roman est à priori un 1er tome et clairement, il m'a donné envie de continuer à suivre les aventures des habitués du café Engel.

Qui connaît ? Qui a lu ses précédents romans ?
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Lorsque notre histoire débute, en janvier 1945, les chansons sont rangées, les tables alignées contre le mur, et les placards parviennent tout juste à assurer la subsistance des différents habitants de l'immeuble de l'avenue Guillaume. Ils sont nombreux, ce qui fait qu'il m'aura fallu quelques mois pour m'habituer à eux, mais une fois le premier trimestre passé, j'étais complètement happée par leur récit. Je vibrais d'émotion, je tournais frénétiquement les pages pour en savoir plus, je bouillonnais de rage quant aux réflexions que se prenait Julia... tous nos protagonistes sont humains, avec leurs qualités et aussi leurs failles. Il est arrivé un point où je leur parlais, ouvertement, depuis mon canapé ! le deuxième semestre s'est lu de lui-même, et arrivée à Noël, j'avais le coeur emplit d'amour pour cette grande famille. Une nouvelle saga familiale historique à découvrir dans la collection Au gré du monde des éditions Harper Collins.
Lien : https://sorbetkiwi.fr/index...
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Je suis ravie de vous partager mon avis sur un roman choral historique, situé fin 1945, dans le quotidien des civils allemands.

Ce roman, il est 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐞́ 𝐞𝐧 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 au fil des pages !

Qui dit 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧 𝐜𝐡𝐨𝐫𝐚𝐥, dit une multitude de points de vue qui s'alternent grâce aux chapitres. Pour tout vous dire, il m'a fallu une petite centaine de pages pour bien situer chaque personnage et les éventuels liens entre eux.

Passé ce cap, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les histoires de chacun, j'avais cette envie permanente de découvrir ce qui leur était réservé.

La fin de la guerre sonne tout juste au début du roman. Nous sommes partagés entre : les habitants restés en ville qui espéraient après chaque alerte aux bombardements que leur logement soit encore là, ceux qui cachent leurs amis juifs, les habitants en fuite et sans logement, les civils partis à la guerre et faits prisonnier… Vous l'avez compris, c'est un roman assez riche en événements du quotidien et sur la 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐯𝐢𝐞 des civils.

Grand miracle dans les atrocités de la guerre : le Café Engel et son immeuble sont encore debout au coeur d'un quartier dévasté.
Un 𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐥 où l'on imagine aisément les temps joyeux avant la guerre et où on admire les propriétaires d'essayer de lui redonner sa gloire d'antan malgré la présence des américains, les rationnements et les dégâts causés par la guerre.

Ce roman est 𝐫𝐮𝐝𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐥𝐞𝐢𝐧 𝐝'𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫. Rude, puisque certains personnages vont vivre des moments terribles ou rencontrer des personnes malveillantes. Plein d'espoir, puisqu'il essaie de reconstruire la vie après la guerre, certains reviennent, d'autres non et pourtant l'humanité reprend le dessus.

Très belle découverte qui confirme que je serais au rendez-vous pour la suite !
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Pour commencer, je ne faillirai pas au rituel, mais cette fois c'est avec un vrai bonheur : je remercie sincèrement Babelio et les éditions Harper Collins de m'avoir fait connaître ce livre à l'occasion d'une Masse critique privilégiée !

Je ne savais pas du tout à quoi à m'attendre, mais j'avais lu quelques mois plus tôt le tome 1 de « La villa aux étoffes », que j'avais beaucoup apprécié. Or, je précise d'emblée : si je n'ai pas lu les tomes suivants de ladite saga, c'est uniquement à cause d'une PAL trop imposante, trop d'envies de lectures qui ne suivent jamais de logique bien établie, sans oublier les constantes tentations de ma bibliothèque préférée, si bien que je repousse toujours la suite à « plus tard » ; dès lors, me replonger dans un livre de cette auteure en ouvrant une autre porte, pourquoi pas ?

Et une nouvelle fois, j'ai été agréablement surprise, peut-être plus encore que par ma première lecture de cette autrice, sans doute parce que le contexte historique dans lequel se déroule ce nouveau roman est une période à laquelle je m'intéresse particulièrement : la Deuxième Guerre Mondiale, avec la particularité, si l'on peut dire, qu'on se trouve ici complètement immergés dans un point de vue allemand (malgré quelques incursions en France à cause de l'un des personnages, mais sans pour autant déraper sur le point de vue français).
J'ai envie de dire : il fallait oser ! Certes, l'autrice est allemande, c'est donc normal qu'elle s'adresse en premier lieu à un lectorat « de chez elle » ; le sujet n'en reste pas moins sensible. On sait que, dans les écrits sur l'une ou l'autre guerre, et certainement les plus récentes, c'est (presque) toujours la parole des vainqueurs qui est écoutée, qui fait foi, qui paraît comme seule recevable et digne d'intérêt – et, en ce qui concerne WWII, j'ajouterais même : tant mieux ! Je n'ose imaginer ce que serait notre Europe, notre monde, si les nazis avaient vaincu ! (on voit déjà assez bien ce qu'ils continuent de faire en groupuscules haineux ici et là…)

Mais ainsi, parler des misères du peuple allemand (qui a, faut-il le rappeler, élu Hitler démocratiquement), en ces derniers mois de la guerre où tout le monde avait compris que l'Allemagne allait perdre, mais s'accrochait malgré tout, lançant ses dernières forces notamment dans le terrible front de l'Est – pendant que les forces alliées bombardaient sans relâche, en représailles qu'on estimait bien méritées, les villes allemandes (sans souci des civils, on ne parlait alors plus du tout de « guerre propre » !) ; bref, parler des misères du peuple allemand alors qu'à la même époque les civils de nos pays alliés étaient tout autant dans la misère, ça a quelque chose d'indécent.
Il est vrai que toute une génération de lecteurs actuels est sans doute moins sensible à ce genre de choses, par « ignorance » - et je dis cela sans jugement, c'est plutôt que pour beaucoup désormais, WWII est devenu un événement que l'on étudie en cours d'histoire, dont on souligne l'horreur (l'Holocauste notamment, et tant d'épisodes de barbarie locale), mais qui appartient désormais bel et bien au passé ; alors que, dans mon cas en tout cas, WWII, ce sont aussi des récits bien vivants entendus et réentendus de la bouche de mes parents, car ils l'ont vécue, encore enfants certes, ce qui donne des anecdotes plus inattendues mais tout autant vivaces ; en outre, ils ont connu un grand frère résistant, une grande soeur prisonnière de guerre, et tout de suite ça prend une autre dimension…

Pour autant, j'ai déjà lu des livres qui abordent le point de vue allemand de la guerre. Je citerai par exemple « Promesses aveugles » d'Audrey Magee (autrice irlandaise), dont plus d'un passage fait froid dans le dos, ou « Nous, les Allemands » d'Alexander Starritt (auteur britannique), qui opte pour un ton plus détaché presque académique malgré une touche très personnelle, puisqu'il s'agit de l'histoire même de son grand-père.
Or, ici, non seulement l'autrice est allemande (je sais, je me répète), mais en plus elle opte pour un point de vue résolument centré sur le peuple allemand, à travers quelques figures très typées et très réalistes. Ce sont surtout des femmes, fortes chacune à leur manière, et quelques hommes qui les entourent, souvent dépassés par les événements, prenant rarement les bonnes décisions – on pourrait presque dire que ça a quelque chose de « sexiste à l'envers », même si on ressent un grand respect pour chacun des personnages… avec une place résolument plus belle pour les femmes ; je ne vais pas m'en plaindre !

Avec ça, l'autrice ne nous emmène pas dans le coeur des combats, ou à peine, mais bien sûr on « entend » leur bruit et leur fureur à travers le quotidien des personnages : ce sont ces fameux bombardements que je citais plus haut, et qui semblent presque plus horribles ici qu'ailleurs, car on est dans une ville où il faisait bon vivre « avant », et en particulier dans un café qui avait la tradition d'accueillir des artistes, les chanteurs et autres acteurs du théâtre tout proche – or, qu'y a-t-il de plus opposé à une guerre, dans l'inconscient collectif, que l'Art et la Beauté en général ?
Un café qui, bien évidemment, tient debout, alors que (presque) tout le quartier bombardé est désormais en ruines… Ce sont aussi ces relations naissantes, sous diverses formes, entre les (jeunes) femmes allemandes et les soldats et autres officiers des forces alliées américaines qui, après la défaite de l'Allemagne nazie, occupent désormais la ville ; des relations comme on peut les imaginer, même si certaines semblent déboucher sur un véritable amour, et qui sont au moins aussi mal vues par la population allemande qui se veut malgré tout bien-pensante (on n'est qu'en 1945, après tout !) ; bref, des relations au moins aussi mal vues que ne l'étaient les relations qui ont pu exister, chez nous, entre nos femmes et l'occupant allemand au début de la guerre, et tout ce que cela implique comme conflits plus ou moins importants dans le secret des familles.

À travers ces quelques exemples, j'arrive enfin à ce que je voulais dire depuis le début - mais, vu le sujet, je ne peux m'empêcher de digresser : si l'autrice aborde bel et bien les horreurs de la guerre, d'un point de vue résolument allemand et plutôt féministe, elle propose le tout comme à travers un prisme qui pare de couleurs le quotidien pourtant bien sombre de nos protagonistes. Ce sont des couleurs pas follement aveuglantes, plutôt pastel et parfois plongeant vers le gris quand même, mais bien présentes quoi qu'il arrive ; ce sont les couleurs de l'espoir, de la volonté de vivre, de l'optimisme malgré tout, et de l'amour bien sûr ! Cela ne donne pas pour autant un goût édulcoré à l'ensemble, je l'ai dit : on est en toute fin de guerre puis dans la directe après-guerre du côté allemand essentiellement, et l'autrice ne minimise en aucune façon les difficultés du quotidien, mais ce que j'appelle ce « prisme », cette façon qu'elle a choisie d'aborder les choses, à travers la romance au sens très large, les rendent quelque peu plus légères, plus acceptables et, comme je disais plus haut, toujours porteuses d'un espoir parfois fragile, mais toujours présent ou au moins sous-jacent.

Pour terminer, si je ne donne pas tout à fait 5 étoiles à ce livre, c'est parce que j'y ai décelé quelques toutes petites faiblesses, ou pour le moins, trois points qui m'embêtent un petit peu sur l'ensemble.
En premier lieu, c'est pour moi le moins grave mais quand même, l'autrice se perd avec l'un de ses personnages en France, dans une histoire qui n'a que peu d'intérêt par rapport au reste, qui semble tout à coup bien éloigné du contexte de la guerre et de la lente reconstruction (où que ce soit en Europe), au profit d'une querelle familiale assez peu intéressante, tout à fait intemporelle et, surtout, qui n'apporte pas grand-chose à l'histoire. J'ai lu ces quelques passages-là comme du remplissage inutilement dramatique, alors qu'on avait déjà compris (ou espéré ?) depuis longtemps à quoi ça conduirait…

Ensuite, l'autrice mentionne à plus d'une reprise la peur des gens qui vivaient alors plus à l'Est de l'Allemagne, de l'avancée des Russes… Ah ! les méchants Russes ! Certes, ce livre a été publié en Allemagne en 2019, donc avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie de Poutine. Cependant, en traduction française, il a été publié en 2023, alors que cette guerre à nos frontières (européennes) fait encore et toujours rage, et dans laquelle les Russes sont les ennemis tout désignés (et pour cause !). Dès lors, un certain amalgame est quasi-inévitable… mais, dans le contexte de ce livre, c'est assez désolant.
En effet, « les Russes » que craignaient tant les Allemands de l'époque ne sont pas ceux de Poutine, mais l'autrice se garde bien de rappeler un minimum du contexte historique ! Or, si on sait souvent que la « campagne de l'Est » voulue par Hitler et amplifiée en fin de guerre, alors que tout allait mal pour l'Allemagne nazie (et que leur Führer s'enlisait dans sa folie), on oublie que ça a surtout été l'une des campagnes les plus immondes, les plus barbares de l'histoire contemporaine, les soldats allemands (certes à la limite de leurs propres capacités, mais cela n'excuse rien) ayant commis les pires atrocités auprès des populations civiles russes. Dès lors, il n'était pas trop étonnant que les soldats russes, désormais en marche vers la victoire et vers l'Allemagne en perdition, aient été eux aussi brutaux envers les civils de ce pays qui avait détruit le leur… À nouveau, cela n'excuse rien, mais surtout, ce n'est expliqué en aucune façon, et je trouve cela dommage.

Enfin, petit dernier point qui n'est pas du fait de l'autrice, mais que j'ai trouvé très dommageable : je me suis gardée tout au long de ce (long) commentaire de faire le moindre résumé, car celui proposé par l'éditeur me semble déjà tellement divulgâchant, que je n'ai pas eu envie d'en donner une quelconque version de ma plume ! le retour du père de Hilde après une libération inespérée ou l'arrivée de la cousine Luisa, par exemple, sont des éléments qui auraient amplement mérité d'être tus dans le synopsis proposé par l'éditeur, afin de conserver leur juste valeur : celle de la découverte enchantée par le lecteur ! Bref, si vous ne voulez pas être déçus, ne lisez surtout pas le résumé proposé en 4e de couverture !

Il n'en reste pas moins que je garde une image générale très enthousiaste de ce livre, qui raconte la grande Histoire par le biais de la petite histoire d'une famille (élargie) qui gravite autour d'un café emblématique ; qui ose s'aventurer dans la misère du peuple allemand au tournant de la 2e guerre mondiale, tout en le présentant à travers le prisme de l'espoir, de la fureur de vivre et de l'amour. Une très belle réussite, et j'attends la traduction française du deuxième volet avec impatience !
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Le froid, la faim, l'effroi des bombardements, l'horreur du front, les familles séparées et qui tentent de se retrouver, la perte, l'espoir, la solidarité et l'amour. Voilà de quoi est fait ce roman qui nous fait voyager en Allemagne à une autre époque.

Les chapitres de ce roman historique alternent avec différents personnages comme Hilde, son père Heinz, Luisa, Jean-Jacques, ou encore Julia une femme juive protégée par tous. Nous avons donc un point de vue sur la guerre et l'après guerre de chacun, un accès à leur ressenti, leurs émotions.

Cette histoire est extrêmement bien contée, la lecture est fluide. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, pourtant je ne suis pas particulièrement fan de cette période mais le Café Engel et ses habitants ont su conquérir mon coeur.

L'ambiance au café, qui apparait tel un refuge, est si bien décrite avec ses odeurs, ses gâteaux, ses personnages, on aimerait y être.
Hilde est une jeune femme ambitieuse, intelligente avec un caractère bien trempée. J'ai beaucoup aimé son personnage.

Ce que j'ai trouvé le plus intéressant avec cette histoire c'est que nous sommes du côté allemand.
On peut voir comment les habitants ont vécu la guerre eux aussi, on ne les voit pas comme les méchants, on leur laisse leur part d'humanité. Certes il y a le parti nazi, mais il y a aussi ceux qui aident les juifs comme Addi avec Julia au risque de leur vie. J'ai aimé le fait qu'on ressente la solidarité peu importe les origines, avec les événements actuels c'est une lecture qui fait réellement du bien.
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J'avais hâte de découvrir la nouvelle saga historique de cette auteure. Et j'ai adoré ce premier tome. Ce roman chorale est un vrai bijou, nous suivons la vie de 3 jeunes femmes après la guerre. Elles vont tout faire pour s'en sortir. Leur personnalité est vivante, dynamique et elle sont très attendrissantes. le café Engel est le point central de se livre, ont y rencontre beaucoup de personnages attachants et vrais. L'histoire peut être dure à certains moment mais fait preuve d'un grand réalisme. J'ai aimé l'ambiance de village et de l'après guerre. J'ai également apprécié que le roman se passe en Allemagne, ça nous permet de nous donner un autre point de vue de cette terrible guerre.
Cette saga familiale donne envie de connaître la suite. J'ai déjà hâte !
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