Il s'agit du type de livre que l'on prend du plaisir à dévorer à partir du milieu.
Philippe Jaenada enquête avec une persévérance qui force au respect au sujet d'un crime qui fut commis durant la nuit du 24 au 25 octobre 1941, dans le château d'Escoire. Georges et
Amélie Girard, ainsi que leur servante Louise Soudeix, sont retrouvés dans une flaque de sang, battus à mort à coups de serpe.
Rapidement, les soupçons se tournent vers Henri Girard, fils turbulent et excentrique de la famille, qui a découvert les corps le matin, et affirme ne rien avoir entendu pendant la nuit.
L'enquête judiciaire est menée à charge contre Henri Girard, qui parvient cependant à être acquitté en achetant les services d'un ténor du barreau parisien,
Maurice Garçon.
Intrigué par cette histoire, Jaenada retourne sur les traces de la famille Girard, et découvre une enquête bâclée, des témoignages ignorés et des preuves manipulées...
Ce crime sordide et le mystère qui l'entoure attirent l'attention, la contre enquête de Jaenada est passionnante. Mais les démonstrations sont arides, les descriptions redondantes et un certain nombre de passages sont fades. Conscient de cela, l'auteur insère des parenthèses personnelles au court de son récit, où anecdotes personnelles, autodérision et détails attachant nous donnent une furieuse envie de déguster une bière avec lui !