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3,69

sur 1108 notes
Rien que pour la personnalité de #philippejaenada qui se dessine au travers de ses livres, je pourrais vous inviter à lire #laserpe
Je pourrais aussi vous parler de l'effet "Pierre Bellemare" quand il écrit sur un crime.

Je pourrais vous reparler de #lapetitefemelle aussi, pour vous convaincre que La serpe n'est pas le seul livre qu'il fô lire.

Mais j'ajouterais une anecdote personnelle : il y a quelques années je prenais un vol de Malaysia Airlines avec mon fils, 7 ans à l'époque (presque 7 ans mais pas encore précisera-t-il certainement). L'hôtesse, habillée en tenue traditionnelle hyper bariolée, lui apporte une box de jeux pour le voyage à peine l'avion décollé.
Puis commence à parcourir l'allée en proposant des "confettis" aux passagers.
Je regarde mon fils d'un air mi-interloqué mi-émerveillé à l'idée de la monstrueuse fête qui se prépare dans cet avion ! Je me dis que cette compagnie est géniale, j'embrasserais presque mes voisins de vol. Si Instagram avait existé à ce moment-là, j'aurais boomerangué l'événement, c'est dire !

Elle s'arrête à notre rang, nous propose des confettis, nous allons pouvoir fêter je ne sais quel miracle de la vie, le décollage de l'avion peut-être ?
En fait, elle ne parle pas français mais continue 1 ou 2 fois à me proposer des confettis devant mon air perplexe, car elle n'a pas de sachets de toutes les couleurs sur son plateau : elle me propose de me servir du coffee ou du tea ? Coffee-tea. Confettis !

Je me suis sentie moins seule en lisant la Serpe mais je ne vous dirai pas pourquoi, à vous de le découvrir 😬
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Philippe Jaenada a décidé de jouer au détective et de mener l'enquête sur le triple meurtre du château d'Escoire. C'était en 1941, le père et la tante d'Henri Girard ainsi qu'une domestique ont été assassinés, une nuit d'octobre, à coup de serpe. Henri Girard, le fils de la maison, a d'abord été accusé de parricide et de meurtre avant d'être acquitté après plusieurs mois passés en prison et un procès retentissant.
Pourquoi est-ce que l'auteur s'est intéressé à cette histoire? Parce qu'Henri Girard, tout le monde le connait sous le pseudonyme de Georges Arnaud, l'auteur du Salaire de la Peur. Et parce que le petit-fils de celui-ci a demandé à Philippe Jaenada de se pencher sur ce mystère familial car aujourd'hui, personne ne sait qui est vraiment l'auteur de cette boucherie.

L'auteur nous retrace dans la première partie de ce pavé de plus de 600 pages la vie d'Henri Girard/Georges Arnaud et de sa famille. Ensuite, place à l'enquête, menée en partie sur le terrain, dans la région de Périgueux, au récit du procès et des plaidoiries, ainsi qu'aux réflexions et hypothèses.

Le style de Philippe Jaenada peut en énerver certains. Parce qu'il digresse l'ami; il profite que la plume lui appartient pour parfois nous raconter sa vie, pour nous rappeler qu'il a déjà écrit au moins un livre avant celui là, pour nous dire que le pneu de sa Meriva se dégonfle sur l'autoroute, pour nous narrer ses petites mésaventures avec les périgourdins,... Et donc, pour certains, son roman enquête est imbuvable.
Pour ma part, je pense que ces interludes étaient soit salutaires pour le lecteur, telles quelques bouffées d'oxygène dans une ambiance oppressante et complexe; soit permettaient de mieux comprendre la suite du cheminement de la réflexion de l'auteur.
Et j'avoue que j'aime cette gymnastique intellectuelle que pratique Jaenada en retournant dans tous les sens les éléments mis à sa disposition pour tenter de conclure par l'absurde certaines hypothèses. Il finira par nous livrer une conclusion... personne ne saura jamais dire à quel point il a tort ou raison, mais ça tient la route.

La Serpe ne laissera donc personne indifférent, soit vous allez aimer, soit vous allez détester !
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Je viens de terminer La Serpe de Philippe Jaenada, un livre dont, naturellement, j'avais beaucoup entendu parler avec enthousiasme dans les divers groupes de lecteurs que je fréquente où encore sur les réseaux sociaux où je sévis…
Philippe Jaenada s'est penché sur une sordide affaire de meurtre datant des années 1940, élucidée et jugée en son temps et sur l'histoire familiale du protagoniste principal, accusé et finalement acquitté, mais que l'aura sulfureuse de ces évènements poursuivra toute sa vie et même au-delà. Il s'agit donc d'une histoire vraie, celle d'Henri Girard, alias le célèbre écrivain Georges Arnaud, et de ses proches.

Au début, j'ai adhéré au pacte de lecture, appréciant la manière dont l'auteur se mettait en scène dans son récit et son travail minutieux d'enquêteur. J'ai relevé l'humour, les clins d'yeux et l'univers référentiel (ah ! le Club des cinq…) et puis, progressivement, j'ai lâché l'affaire, me suis ennuyée, perdant le fil, noyée sous un flot continu de détails et de digressions, ne parvenant à m'attacher à aucun personnage.
De plus, le narrateur lui-même me devenait insupportable, trop présent, ramenant tout à sa personne, souvent prétentieux, excessif là où j'aurais préféré un peu plus de distance ou de second degré.
J'avais choisi la version audio du livre, lue par Hervé Carrasco… Habituellement, avec les livres audio, si je suis dérangée ou si je m'endors en écoutant, je retourne en arrière pour revenir sur les passages que j'ai manqués ; il peut aussi m'arriver de réécouter des épisodes importants ou particulièrement complexes… Ici, ce fut tout le contraire : ce livre était comme un fond sonore et peu m'importe ce que j'ai pu manquer. J'avais l'impression, et cela vient sans doute du format du livre, d'écouter ou de visionner l'une de ses émissions de radio ou de télévision qui reviennent sur des faits criminels élucidés ou non, genre d'émissions qui m'horripilent au plus au point à cause d'un contexte que je juge voyeur ou trop à sensations…

Je salue cependant le travail de recherche et d'enquête et la peinture d'une époque sur fond d'occupation allemande et suis touchée par la démarche de l'auteur qui a un mot gentil, dans ses remerciements, pour les lectrices et les lecteurs qui sont allés jusqu'au bout de ce pensum…
Mais, force est de constater de d'avouer que je suis à contre-courant des nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire ici et là. Mon intérêt pour les fresques familiales s'est heurté ici à une manière de traiter le sujet dénuée d'humanité, soporifique et ennuyeuse.

https://www.facebook.com/piratedespal/
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Dans les 300 premières pages le personnage est un homme violent, cynique, fourbe et j'en passe, et dans les 300 dernières il devient - quasiment - un ange sur terre. Un peu manichéen tout ça. Et puis toutes ces digressions inutiles sur des pneus sous/sur gonflés, sur le fils, sur les romans précédemment écrits (Pauline Dubuisson par exemple) un peu ça va mais bon. Bref. Je n'ai pas été jusqu'au bout, j'ai commencé à m'énerver (m'indigner) au récit de la plaidoirie de Maurice Garçon, et quand est arrivée la deuxième partie (le type formidable, altruiste, délicat, attentionné ...) j'ai décroché.
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Prix Fémina 2017.Enquête policière minutieuse sur une tuerie de 3 personnes au château d'escoire. l ‘accusé principal, Henri Girard (alias Georges Pernaud) est l'auteur du salaire de la peur adapté au cinéma par Georges Clouzot.Précisions et détails remarquables, mais un peu long à digérer. du même auteur j'ai nettement préféré « la petite femelle «  histoire de Pauline Buisson, à laquelle il est d'ailleurs fait référence dans «  la serpe »
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Bien construit mais pas spécialement bien écrit. de plus, un auteur qui se trouve drôle, ça devient lassant. Cette lecture qui avait bien commencé a donc fini par devenir un supplice auquel je mets fin à la page 361.

Certains considèrent que c'est de l'humour. Moi, ça m'énerve :
Même si tant pis, je vais avoir l'air d'un pouilleux au Garden Ice (Parisien bohème!) et partout les jours suivants - je n'ai qu'une veste et mon deuxième pantalon est trop serré, j'ai un peu pris ces derniers temps, mais ça, voue ne pouviez pas le savoir.) p.229

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C'est après une (énième) rediffusion à la télé du film "Le salaire de la peur" et la lecture d'une critique dudit film que je me suis avisé de la présence, dans ma pile à lire, du livre-enquête de Philippe Jaenada. le film de Clouzot est une adaptation du roman de Georges Arnaud, nom de plume d'Henri Girard, qui s'était, lui, inspiré d'un récent épisode sud-américain de son propre parcours. Or, c'est ce même Henri Girard qui, près de dix ans plus tôt, en 1941-1943, accusé d'avoir assassiné (au moyen d'une serpe, donc) son père, sa tante et une domestique dans le château familial en Dordogne, avait passé dix-neuf mois en prison, avant d'être acquitté, contre toute attente.
Le gros livre de Jaenada narre dans une première partie la vie hautement romanesque de ce fils de famille révolté que sa longue détention va marquer pour le restant de ses jours (c'est compréhensible), revient en détail, dans une deuxième partie, sur les meurtres, l'instruction et le procès, et s'attache enfin à démontrer que l'auteur des homicides n'était pas Henri Girard mais plutôt le fils du couple de gardiens du château. En dépit d'une instruction presque totalement à charge, Girard a été acquitté, grâce aux talents professionnels de son avocat Maurice Garçon, certes, mais aussi, probablement, pour d'obscures raisons liées à la période de l'Occupation et des débuts de la Résistance.
L'auteur a abattu un travail de documentation considérable et ne s'est pas "contenté" de lire, à distance, tous les ouvrages consacrés à cette affaire : il s'est rendu sur place (à la même époque de l'année que celle des crimes), a parcouru la campagne périgourdine dans une voiture de location, a dépouillé des milliers de pages d'archives et s'est même livré à des expériences destinées à vérifier la vraisemblance d'un témoignage (comme de laisser tomber dans l'herbe, un soir, près du château, un foulard de soie de sa femme pour savoir s'il serait imbibé de rosée le lendemain matin...). Ce récit au jour le jour de son enquête constitue l'un des attraits du livre ; en revanche, les digressions et les incises (et les parenthèses dans les digressions) pourront en dérouter plus d'un ou d'une.
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Ce livre m'avait été offert à sa sortie et ce n'est que cette année que je l'ai finalement ouvert. Heureusement d'ailleurs, car j'ai vraiment beaucoup aimé cette "enquête" menée par Philippe Jaenada, qui revient sur le triple meurtre qui a eu lieu au château d'Escoire en 1941. Henri Girard (qui deviendra plus tard Georges Arnaud), seul survivant, est de suite considéré comme le coupable. Il sera pourtant acquitté au terme du procès en 1943.
Le livre peut être divisé en deux parties : au départ l'auteur revient sur l'enfance d'Henri et reprend toutes les constatations que l'on a pu faire : le fils Girard est colérique, dépensier, un peu fou, entretient des relations houleuses avec son père et sa tante et cela ne serait pas étonnant qu'il les ait tués pour hériter d'une somme d'argent considérable. Dans un second temps, nous découvrons le travail de recherche de Philippe Jaenada. Avec minutie, il reprend toutes les pièces de ce dossier complexe, jamais réellement élucidé, il explore toutes les pistes, met en lumière des incohérences, et nous montre, au fil des pages, sa vérité.
Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre au départ, je m'y suis ensuite totalement plongée tant le travail de l'auteur est bien mené : aussi bien dans ses recherches que dans son écriture, toujours agréable à lire et parsemée ça et là de petits apartés toujours drôles.
Un roman dense mais une lecture tout à fait passionnante donc.
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On pourrait qualifier ce livre de récit journalistique. le style est vraiment particulier, grinçant, avec beaucoup (trop) de digressions, ce qui rend la lecture désagréable. Pourtant l'histoire me semblait intéressante mais j'ai abandonné au 1/3 du livre...
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Il est des livres qu'on ne peut pas lâcher (malgré leur poids, celui-ci dépasse le demi-kilo) et LA SERPE prend une bonne place dans cette catégorie.
Jaenada revient sur le triple meurtre du Château d'Escoire et reprend l'enquête à zéro avec ses maladresses, son humour (irrésistible !), mais surtout son bon sens qui vont l'amener à reconsidérer la culpabilité d'Henri Girard, personnage à la fois truculent et inquiétant, auteur du SALAIRE DE LA PEUR. La précision du travail, l'esprit singulier du narrateur et la plume pleine de vigueur (bien qu'inégale - je me permets ces parenthèses qui sont l'un des traits caractéristiques du commentaire de Jaenada justement) de l'auteur entraînent le lecteur dans une véritable addiction qui raccourcit nos nuits et pèse sur le réveil du matin.
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