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sur 7956 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Truffé de répétitions, nombreux copiés-collés, vocabulaire pauvre, histoire somme toute très minimaliste, personnages fades et no-crédibles, voici un best-seller qui doit tout à une campagne de pub extravagante ! Ce n'est pas vraiment un roman, ni de la littérature de poulettes, c'est ce qui se rapproche le plus d'un livre porno où les scènes chaudes sont décrites d'une façon clinique, complètement dépourvues d'érotisme, de poésie et de « nuances ». Clairement pas un livre dans lequel je me reconnais et, rien que d'imaginer que ce genre d'histoire peut correspondre aux fantasmes des femmes me fait froid dans le dos. Autant lire un SAS dans lequel le fond est toujours bien documenté et où les passages « hots » donnent quelques frissons dans le ventre. Très contente de l'avoir emprunté!
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Ce livre est une insulte à la littérature. L'équivalent d'un horrible mcdonald's sur papier.
Il n'y a pas de sensibilité dans l'écriture, c'est vulgaire sous couvert d'une histoire à peine bonne pour un scénario de série B. Je crois que même les films érotiques de M6 ont une meilleure intrigue.

L'érotisme littéraire, oui, mais avec plus de finesse. C'est un grand non pour moi.

Néanmoins, si ce livre a permis à quelques personnes de se (re)découvrir une passion pour la lecture, alors c'est au moins ça de pris ! :)
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Bon... Vous connaissez l'expérience de Schrödinger?
1. Prenez un chat
2. Mettez-le dans une boîte opaque
3. Ajoutez-y une fiole de poison qui sera diffusée et tuera le chat dès qu'un certain seuil de radioactivité sera atteint

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Cette expérience a deux points communs avec 50 nuances de grey. Tout d'abord, le penchant pour le sadisme (pauvre bête). Ensuite, le principe de l'expérience: tant que la boîte n'a pas été ouverte, il est impossible de savoir si le chat est vivant ou mort. de la même manière, sans lire ce roman, je ne pouvais pas confirmer l'hypothèse de la daube commerciale.

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J'avais donc mon petit avis quand ce roman est sorti. D'abord, quand on sait qu'il s'agit d'une fanfiction de Twilight, ça ne donne pas envie des masses. Quand on sait en plus que l'erstatz d'Edward, le vampire qui est resté puceau pendant plus d'un siècle, a un penchant pour le cul, on a doucement envie de rire.
Mais j'avais cette collègue qui a aimé, que dis-je, adoré ce bouquin. Notre discussion a donné quelque chose comme ça:
Moi - T'es sérieuse, tu l'as lu ?
Elle - Bah oui, c'était hyper intéressant
Moi - Un bouquin de SM ?
Elle - Nan mais tu comprends pas, le personnage principal est vachement profond
Moi - Elle serait pas plutôt un peu conne ?
Elle - Mais non, elle n'a aucune expérience, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, c'est très bien écrit. Franchement, lis-le!
Après m'avoir survendu cette oeuvre magnifique, elle m'aurait presque convaincue d'acheter le bouquin, mais le doute subsistait, et je me suis donc débrouillée pour mettre la main sur une version PDF.

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Reprenons donc du début, de quoi est-il question?
Une étudiante (Ana) rencontre par le plus grand des hasards un millionnaire (Christian). Pour des raisons qui m'échappent (mais on y viendra), ils sont immédiatement attirés l'un par l'autre et entament une relation SM.

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J'ai donc passé outre ce sysnopsis désastreux et me suis lancée avec conviction dans ce torchon.
Passons donc aux personnages.
Tout d'abord, il y a Christian.

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Christian n'est pas beau, il est la réplique vivante du dieu Apollon. Christian n'a pas de succès dans sa vie professionnelle, non: il est multi-millionnaire à 27 ans, dirige avec maîtrise et professionnalisme plusieurs milliers d'employés, mais trouve un parfait équilibre avec sa vie privée puisqu'il a le temps d'aller fesser des étudiantes dans les ascenseurs et de s'absenter quand il le souhaite pour faire du parapente ou de l'hélico. Christian n'est pas charismatique, il est LE charisme. Tout le monde est suspendu à ses lèvres (qui sont magnifiques et sexys, si vous avez bien suivi) dès qu'il prononce un mot, ses pêts sentent la rose, et sa seule présence fait mouiller leur culotte aux femmes dans un rayon de 3 kilomètres. Christien est aussi désagréable, mais étrangement, c'est une caractéristique que j'ai perçue uniquement en jugeant ses paroles et ses actes, sans que l'auteur me le dise explicitement.

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Christian verra en Ana une partenaire potentielle à fouetter et la poursuivra de ses assiduités en mettant en avant ses qualités de mâle alpha (mais on y reviendra).
Ana ... Ana est une jeune vierge effarouchée qui ne s'intéresse qu'à la littérature. Loin de moi l'idée de mépriser les jeunes, les vierges, les effarouchées, ou les passionnées de littérature. Ce que je souligne ici, c'est que le personnage de Ana ne sort JAMAIS de son cliché. Elle n'a strictement aucune caractéristique à mentionner à l'exception de celles-ci. Elle n'a rien d'intéressant, rien pour la faire sortir de son stéréotype, et elle est un peu conne.
A l'image de Bella (on se rappelle, fan fiction de Twilight), c'est une brune coincée dont tout le monde tombe amoureux sans qu'elle ne s'en aperçoive (même quand l'un de ses collègue essaie de lui fourrer la langue dans la bouche, elle ne tilte pas). Contrairement à Bella cependant, son seul défaut consiste à se torcher la gueule quand elle n'est pas contente, une situation parfaite pour re-créer le fantasme du chevalier servant qui volera à son secours.

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Certaines questions étaient donc restées en suspens. La première était: pourquoi s'attirent-ils ?
D'accord, Christian est beau, on a compris. Mais il est intimidant. Vous êtes déjà tombées amoureuses de quelqu'un qui vous intimidait tellement que vous vous êtes humiliée devant lui ? Pas moi. Mais admettons.
Pourquoi Christian tombe-t-il amoureux de Ana ? Déjà, je ne suis pas certaine qu'il le soit, et je pense plutôt qu'il a vu en elle un petit objet à manipuler, qui en tout cas ne dirait pas non à une paire de fessées (pas parce qu'elle aime, mais parce qu'elle n'ose pas dire non). Apparemment, les indices portent à croire qu'il tombe vraiment amoureux d'elle ensuite, encore qu'on peut confondre ça avec une obsession malsaine, mais une fois de plus, inexpliquée.

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La deuxième question était: comment la poursuit-il de ses assiduités ?
Eh bien pour commencer, en allant acheter de la corde dans le magasin où elle travaille, et en expliquant implicitement (elle ne comprendra pas, tu m'étonnes!) ce qu'il compte en faire, le tout dans une touche d'humour qui ne doit faire rire que lui.
Ensuite, en surveillant ses faits et gestes (et d'ailleurs, ça continue une fois qu'ils sont ensemble) et en lui dictant sa conduite. Certes, Ana est d'une débilité à toute épreuve. Elle le prouve par exemple en se torchant la gueule à une soirée avant d'appeler Christian pour lui dire que d'abord, elle fait ce qu'elle veut parce qu'elle est grande et que si Christian veut avoir son mot à dire il ne devrait pas la traiter comme un caca (déjà, c'est discutable, même s'ils étaient ensemble, il ne devrait pas avoir ce droit), et donne donc l'opportunité à ce malade de la localiser pour venir la récupérer de force et la ramener chez lui plutôt que chez elle.

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J'ai bien conscience que la description que je fais de Christian n'est pas ragoûtante. Je regrette: Ana est bien pire. Chaque page est un supplice d'hésitations libidineuses. Parce qu'au final, elle dit pas non à tout ce qu'il lui inflige: est-ce que c'est humiliant ? Oui. Est-ce qu'elle trouve ça humiliant ? Oui. Est-ce qu'elle aime ? Oh que oui.
Alors certes, son cerveau connecte parfois deux neurones pour lui dire que tout de même, la situation n'est pas normale, mais dans l'ensemble, tout va très bien pour elle.

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Et puisque Christian est un tel magnat des affaires, prenons le temps de nous pencher sur la différence entre les contrats de travail ordinaires et celui qu'il fait signer à Ana:
CDD = Contrat à Durée Déterminée. Donc l'employé fait son travail pendant X temps, et il est payé en contrepartie. Lorsque c'est fini, l'employé et l'employeur peuvent décider de remettre ça.
CDI = Contrat à Durée Indéterminée. Même chose, mais ce contrat ne prend fin que lorsque l'employé le désire, ou lorsque l'employeur le désire (et prouve qu'il a une bonne raison de le faire).
Jusque là tout va bien, et les gens préfèrent généralement un CDI, probablement parce que leur travail ne consiste pas à fournir des relations sexuelles.
Maintenant, le contrat d'Ana: c'est aussi un CDI, à ceci près qu'il s'agit plutôt d'un Consentement à Durée Indéterminée. En d'autre termes, l'auteur essaie de nous faire croire que c'est OK pour signer un bout de papier qui autorise Christian à sauter Ana quand/où/comme il veut.
Apparemment, c'est sexy (non).
Personnellement, je trouve ça carrément problématique.

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On résume ?
Des personnages clichés et agaçants.
Un style discutable.
Une histoire que je ne peux pas juger dans son intégralité, n'ayant pas fini, mais d'une telle prévisibilité que ce n'est pas nécessaire.
Une auteure qui n'a pas l'air de comprendre que ce qu'elle décrit n'a absolument rien de sexy ou d'enviable.

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Lorsqu'on arrive à un stade où les actions teeeeeeellement incohérentes des personnages sont prévisibles, on a un problème.
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J'avoue que j'ai lu ce livre après en avoir beaucoup entendu parler, en bien et en mal. Je voulais me faire ma propre opinion en faisant abstraction de toutes ces rumeurs. Et bien voilà, je n'ai pas pu le terminer ce fameux roman. J'ai tout d'abord été déçue par les personnage, Anastasia, jeune fille de 21 ans sans aucune expérience amoureuse et Christian jeune patron de 27 ans. Je m'attendais à un homme mûr, avec tout le charme qui va avec.
Je peux avouer que j'ai été accroché jusqu'à la première scène un peu "chaude" et ensuite plus rien, de l'ennui pur et simple. Dommage , l'histoire aurait pu être accrocheuse.
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C'est l'histoire d'un homme à qui un peintre offre le portrait. Et fait incroyable, c'est ce portrait qui vieillit à sa place... Ah non, mille excuses, ça c'est un autre Gray. Mais c'est parce que je rêvais littérature...
Or ces Cinquante nuances de Grey ce n'est pas de la littérature.
Le style est plus que médiocre, et c'est trop long.
Il est assez consternant de penser que tant de gens s'excitent sur/avec/grâce à un livre aussi mauvais.
Mais bon, après, comme il s'agit d'amour et d'une histoire qui ne fonctionne pas, où la compatibilité ne se trouve pas, ça peut toucher, toucher quiconque a pu se trouver dans ce type d'échec. On se quitte alors qu'on s'aime... On n'y est pas arrivé, on a coulé.
Bien dommage d'avoir fait une suite. Parce que dans la vie il n'y a pas toujours de suite à une cruelle désillusion, on souffre. On est abîmé. Point.
Je ne lirai évidemment pas le tome 2. Je voulais voir/lire par moi-même. C'est fait.
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On nous a "filé" le "roman" "Cinquante nuances de Grey" écrit par E.L. James.
Nous sommes deux à tenir ce compte "Babelio", Monsieur et Madame. Après lecture de ces "Cinquante nuances de Grey", pavé de 551 pages, nous pouvons clamer à la face du monde que ce roman est parfait... pour caler les armoires bancales.

A part cette utilisation nous ne voyons aucun intérêt dans cette histoire "Harlequin" sauce sado-maso.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
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Si on enlève le sexe ; il reste la richesse (qu'on peut aussi enlever) et 50 pages !! Sans rien dedans ceci dit !

Il parait que les deux autres tomes sont de la même trempe. Sans moi donc. Bien heureuse de l'avoir pris chez le Passeur de livres (et remis aussi vite).

Je ne recommande pas du tout !
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Je l'avais toujours dit : jamais je n'achèterais Fifty Shades, jamais. Mais j'ai des amis géniaux. Une amie géniale qui m'offre cinquante nuances de Grey pour mon anniversaire. Et à qui j'ai promis de lire ce bouquin jusqu'au bout, d'en faire une critique, malgré son style, malgré que l'on sache toute les deux que ce livre est vraiment nul. Alors pour rendre ça un peu plus intéressant, j'ai dis que je mettrais un post-it dans le livre à chaque fois que Ana rougissait, qu'elle se mordait la lèvre, qu'elle trouvait Christian beau (et un autre ami génial m'a gentiment offert des post-it, parce qu'avant la fin de ma lecture, je me suis retrouvée à court de tellement ça revient toutes les 2 phrases. To-pho à voir en fin d'article).

Je vous préviens, je ne vais pas me retenir de spoiler l'histoire ni même la fin, parce qu'entre nous ça vaut pas deux sesterces et soit vous l'avez déjà lu, soit vous tenez une distance respectable entre ce bouquin et vous. Et pour le coup, je vous comprends.

Tout d'abord, reprenons le résumé, et tournons-le comment il aurait du être écrit :

Anastasia Steele, étudiante en littérature qui ne connaît que Tess d'Urberville, a accepté la proposition de son amie et coloc' Kate, étudiante elle aussi mais également journaliste pour le journal de leur fac, de prendre sa place pour interviewer Christian Grey, un jeune et richissime PDG d'une grande société spécialisée dans on-ne-sais-quoi de Seattle. Dès le premier regard, elle est à la fois séduite (il lui en faut peu...) et intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle ne tente pas de l'oublier et pense à lui très régulièrement, jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et qu'elle lui propose pour Kate, une séance photo pour illustrer leur article (il n'y a pas de photos de lui sur google ? L'histoire nous apprends que si, au moins 500 pages plus loin. Mais ne cherchez pas de logique). Ana est follement attirée par cet homme. Lorsqu'ils entament une liaison basée uniquement sur le sexe, elle découvre son pouvoir érotique, mais aussi la part obscure qu'il ne tient absolument pas à dissimuler parcequ'il finit par tout lui raconter, ou alors le lecteur, qui est loin d'être idiot, devine très facilement de quoi il en retourne...

Pas du tout romantique, ni libératrice, ni addictive, la trilogie Fifty Shades, dont Cinquante nuances de Grey est le premier volume, ne vous obsédera pas (à moins d'être frustrée sexuellement depuis des années), ne vous possédera pas et vous marquera à jamais par sa nullité excessive.

Rendons à César, ce qui est à César.

Commençons par le fait que ceci est une fanfics de Twilight, et qu'en dehors de la maladresse excessive de Bella et Ana, il n'y a absolument rien en rapport entre ces deux bouquins. Pas de créatures surnaturelles, pas de triangle amoureux, pas d'ennemis mortels, rien. En plus, comme toute bonne fanfiction publiée sur internet, l'histoire a du être publiée chapitres par chapitres à intervalles plus ou moins réguliers et donc pour tenir le lecteur et lui donner envie de revenir, il faut qu'il se passe tout le temps quelque chose, si bien qu'on se demande quand-est-ce que nos protagonistes se posent pour se reposer, réfléchir, vivre quoi. Bref, en 3 jours Ana tombe amoureuse et accepte un contrat sado-maso avec un parfait inconnu en qui elle a totalement confiance. Ouais ouais.

Ana, 21 ans, est particulièrement cruche et se trouve banale, tout le monde est beau autour d'elle, sauf elle. Vive la confiance en soit. Elle a à peine rencontré Christian qu'elle est déjà amoureuse, rêve de lui, pense à lui tout le temps et rapporte tout à Mr.Grey. Oh mon Dieu je fais ça ! Et Mr. Grey lui il aurais dit/fait ça et gnagnagna. A peine rencontrés qu'on à l'impression qu'ils sont déjà en couple, vous voyez le genre ? Mais bon, Ana a une conscience ! Et une Déesse intérieure ! Sa conscience est la seule à être dotée de bon sens dans tout ce bordel, en dehors de Christian qui a des petits moments de lucidité. Quand à sa Déesse intérieur... Oh my God. Préparez-vous psychologiquement. Elle a une Déesse intérieur qui se moque d'elle, est aussi cruche qu'elle et qui « danse comme une folle en jupe hawaïenne rouge rien qu'à l'idée de lui appartenir ». Sa Déesse intervient très régulièrement et dans sa tête Ana imagine qu'elle est soit dans une chambre, soit dans un stade, se tape la discute avec, ect. Mon chéri-presque-parfait, schizophrène de son état tient à rajouter que même lui, il ne se tape pas des délires aussi profonds. C'est pour dire. Mais comment a-t-elle fait pour tomber amoureuse, me direz-vous ? Et bien j'ai eu du mal à saisir. Elle déteste le comportement de Christian, le trouve arrogant, maniaque du contrôle... Mais il est beau. Et c'est le seul argument qu'elle avancera dans ce premier tome pour se justifier : il est beau. Donc, Ana est superficielle, belle image pour les jeunes demoiselles qui ont lu ce livre. Tu as rencontré un jeune homme, mais c'est pas ce qui te convient ? Est-il beau ? Oui ? Alors FONCE MA BELLE RATE PAS TA CHANCE IL EST BEAAAAAU.

Christian est beau. Seule info sur lui. Non je rigole, il à 27 ans et est le PDG d'une grande société dans je-ne-sais-quoi et a un énorme problème avec la nourriture, parce qu'il a connu la faim étant jeune et donc ne supporte pas le gâchis ni même que Ana saute un repas de temps en temps. C'est un véritable maniaque du contrôle, quand la situation lui échappe, vaut mieux pas se trouver dans les parages. Il est riche et aime le montrer en offrant des cadeaux hors de prix à Ana. Quand celle-ci lui demande pourquoi il lui offre des cadeaux aussi chers (Blackberry, MacBook Pro, Audi, ect...), il lui répond toujours que c'est parce qu'il en a les moyens. D'ailleurs Ana refusera tous ses cadeaux, pour au final les accepter. En gros, à chaque fois c'est comme ça :

« -Oh, un cadeau de Christian ! Mais ça a du lui coûté cher ! Je ne peux pas accepter !

-Mais ça me fait plaisir, accepte ce cadeau et tais-toi, je suis riche et j'ai plein de sous à dépenser, donc tu acceptes et tu te tais s'il te plaît, et vient on va baiser. (parce que Christian le dit lui-même, il ne fait pas l'amour, il baise. Romantisme, hein).

-Ok j'accepte :coeurcoeurlove: »

Passons au contrat SM qu'il veut lui faire signer et au sexe. Je vous prévient, c'est lol.

le contrat est barbant à lire, style contrat d'ouverture de compte bancaire. le contrat nous promet de belles choses si ce n'est Ana, qui négocie le tout pour presque rien avoir de tout ce qu'il lui propose, en remettant en cause qu'elle serait soumise, alors que c'est la base même du contrat et qu'elle a quand même accepté, sinon il ne lui aurait pas filé. J'ai tiqué sur certains point du contrat comme le fait qu'il lui offre un coach sportif, des séances en institut de beauté et des vêtements, alors que c'est lui le dominant. Il suffit de chercher des vrais contrats SM sur google pour comprendre que celui de l'auteur ne tient pas la route, et que c'est plutôt à Miss soumise-mais-pas-trop de lui offrir des cadeaux de ce style. Je tient à le préciser maintenant, il y a les auteurs qui font des recherches pour paraître plus convaincant, et il y a E.L. James.

Les limites à ne pas franchir données par Christian sont pour la plupart légitimes, comme aucun actes impliquant des enfants et des animaux, mais l'autre moitié est un peu monnaie courante dans le milieu SM (je vous renvois à votre recherche google), comme la suffocation et laisser des marques permanentes. Bref, pour moi ça ne tient pas la route.

Ana et le sexe, c'est illogique en toute part. D'ailleurs, la première chose qui l'excite dans l'histoire, c'est quand elle utilise la brosse à dent de Grey avant de partir le matin, elle a l'impression d'être une mauvaise fille. Si ça c'est excitant, je ne veux pas voir la suite. Ana comprend que son amant aime la douleur, et nous sort cette petite phrase toute mignonne que je vais démonter juste après : « Il aime faire mal aux femmes, cette idée me consterne ». Se renseigner avant d'écrire un bouquin tu dois. Pendant un rapport sexuel, notre cerveau relâche une substance appelée l'endorphine, merveilleuse substance qui transforme l'information « douleur » en plaisir. En bref, ce qu'il lui promet ne lui fera absolument pas mal, au contraire. Mais bon, passons. Enfin non, ne passons pas.

Je pensais que les scènes de sexe relèverais le niveau, et j'en attendais beaucoup de la « chambre rouge de la douleur » (que l'on appellera la Red room of Pain, parce que ça fait 125416 fois plus classe qu'en français). A l'intérieur de cette pièce on y trouve l'attirail parfait de l'apprenti SM : croix de St André (que l'auteure appellera « La croix en forme de X » parce que « se renseigner avant d'écrire tu dois »), multiples fouets, cravaches, martinets, grand lit, menottes, mousqueton et corde pour le bondage, divers autres objets BREF on s'attend à du lourd, du très très lourd. Et au final Christian ne se servira que des menottes, un bandeau pour les yeux, le lit, une cravache et un martinet. C'est SM pour vous ? Pas pour moi. Je ne suis pas convaincue du tout.

Ana à la merveilleuse chance de se taper des orgasmes multiples, mais entre ce qui se passe réellement dans notre corps à ce moment là et dans celui de notre « héroïne », il se passe des tas de choses différentes. Revenons sur une chose que toutes les femmes connaissent :

L'orgasme multiple est une chose rare et qui arrive qu'à la moitié des femmes. Pour que ça arrive, après le tout premier orgasme, il faut que le partenaire continue de s'occuper de nous pour que le tout s'enchaîne. Dans ce cas-là, les orgasmes ne sont que des échos du premier, une copie si vous préférez. Plus il y en a, moins ils sont intenses, et ils mettent trois fois plus de temps à arriver. L'autre moyen d'en avoir plusieurs, c'est d'attendre 20 à 30 minutes après le premier, le temps que le corps récupère pour pouvoir remettre le couvert. Mais chez Ana, ça ne se passe pas comme ça. Ses orgasmes sont de plus en plus intenses et surtout, il se passe toujours minimum 5 min avant que Christian recommence à s'occuper d'elle, et ils viennent super rapidement. Je ne le dirais jamais assez, mais ON SE RENSEIGNE AVANT D'ÉCRIRE SURTOUT SI ON EST UNE FEMME. Bordel.

Moment cruchitude pour Ana, quand Christian lui demande si elle veut bien coucher avec, elle dit oui.
Donc il l'emmène dans sa chambre et lui demande si elle veut qu'il baisse les stores.
Elle lui demande pourquoi, parce que à la base, Grey refuse que quelqu'un dorme dans son lit. Mr.Beau lui dit: qui vous parle de dormir?

ET LÀ Ana réalise seulement qu'elle va y passer.
Il lui demande, l'emmène dans la chambre, lui demande si elle prend la pilule et sort une boîte de préservatif, commence à se déshabiller et elle réagit seulement 63782291010 ans après qu'elle va coucher avec. :applaudie à défaut de se frapper la tête contre le mur :

Quand à la fin, c'est le summum du débile. Tout se passe pour le mieux entre Ana et Christian, mais elle demande qu'il la frappe plus fort que d'habitude dans la Red room of Pain pour voir ce que ça fait quand il se lâche. Grey s'exécute, lui donne 6 coups de ceinture tout en sachant qu'elle a les moyens de tout arrêter grâce à des mots d'alerte. Elle ne l'arrête pas, se barre en courant et le largue parce que « oh mon dieu, il aime faire du mal » . MAIS BORDEL ANA C'EST QU'A LA FIN QUE TU RÉAGIS ? le mec, quand même, commençait à tomber amoureux et commençait aussi à revoir l'éventualité de rentre le contrat caduc et elle gâche tout. La fin est une énorme déception et ne donne absolument pas envie de lire la suite, mais j'aurais quand même les autres bouquins pour mes prochains anniversaires.

le livre est affreusement mal écrit et question fluidité, on repassera. Fautes d'orthographes majeures et de syntaxe seront au rendez-vous. Des fanfics, j'en ai lu pas mal pendant un temps et j'en ai lu des plus belles, des mieux écrites et surtout où les auteurs en herbe se renseignait avant d'écrire une ligne. Les scènes de sexe sont tout aussi mal écrites, et l'auteur ne s'embarrasse pas de synonymes pour décrire l'acte en lui-même (comme dans le reste du livre...), si bien que par moment j'ai l'impression d'avoir déjà lu un passage. Les descriptions de lieu sont hyper longues, genre, comme ça :

« Nous habitons dans un lotissement près du campus de la Washington State University à Vancouver, petite ville reliée part un pont à Portland, dans l'état de l'Oregon »

C'est comme si je décrivais où j'habite comme ça :

« J'habite dans un immeuble d'un quartier bien connu à Caen pour son Stade Malherbe qui se trouve à 50mètres de chez moi, immeuble qui se trouve également à 50mètres d'une des prisons de cette grande ville se trouvant dans la région de la basse-normandie, en France, pays membre de l'union européenne. » Bref, on s'en tape, quoi.

Et j'en parlais au début, mes post-its. Avant de lire Fifty Shades, j'ai lu pas mal d'avis sur le bouquin, dont certains m'ont faite éclatée de rire et je pensais qu'ils exagéraient quand ils disaient que Ana rougissait tout le temps, se mordait la lèvre tout le temps où qu'elle disait que Christian est beau. Bah en faite non, je vous laisse voir par vous même : (photo à voir sur le blog)
Lien : http://onceuponatime.ek.la/c..
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Influencée par l'engouement général qu'a provoqué ce livre, je me suis dit, malgré mon non-goût pour la littérature érotique, qu'il ne fallait pas mourir bête mais plutôt découvrir avant de juger ce best-seller.

Eh bien....échec cuisant !

On tombe sur une gourde qui est encore vierge et n'a aucune expérience...et qui est sexuellement excitée rien qu'en regardant un homme (qui n'est même pas dénudé ou en train de lui faire une quelconque parade nuptiale)...mais qui réussit avec brio toutes les expériences sexuelles dès le premier coup...Passons sur ces aspects peu crédibles.

Le "héros" est riche et magnifique et offre des présents hors de prix à notre héroïne pour la séduire...(!!)
Il la domine dans tous les sens du terme, ne respecte pas ses avis/choix et la prend pour sa chose qui doit être à sa disposition et toujours prête pour lui, lui flanque des fessées en continuant lorsqu'elle en pleure de douleur (donc plus de plaisir si je ne me trompe...) et lui parle de façon plus que crue.
Et elle est totalement amoureuse de lui, et ce dès le premier regard.

Je ne suis pas fermée ou prude, du tout, mais clairement ce premier tome est complètement cliché et j'ai trouvé que la vision de la femme qui y est véhiculée est complètement révoltante, et que le héros est imbuvable, égoïste et malsain.

Attention, je ne condamne absolument pas le BD/SM, chacun sa sexualité...je dis juste que je n'ai pas aimé ce livre, pas d'amalgame, la façon dont le sujet a été traité ne m'a pas plu, c'est tout. Pour moi, on peut parler de BD/SM dans un roman sans que les personnages se manquent de respect.
Bref, je ne comprends pas l'intérêt suscité par ce livre, je ne l'ai pas trouvé sensuel ou excitant et "l'histoire d'amour" ne m'a pas touchée non plus.
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Une sacrée daube, mal écrite, remplie de stéréotypes sur les relations F/H... le plus triste étant que ça ait fait un carton... Envie de pleurer.
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