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Émerveillement
Abandon
Responsabilité
Manque
Honte
Capitulation
Soif
Retour
Confession
Humilité
Choeur
Salut
Châtiment
Retrouvailles
Voici les titres des chapitres de ce livre qui aborde les thèmes de l'addiction, la dépendance et l'abstinence de l'auteure.
Elle réfléchit la question de la relation entre la créativité des artistes et leur accoutumance aux drogues, à l'alcool.
C'est un essai très complet avec des recherches scientifiques sur l'addiction, une analyse d'écrivains alcooliques, une ode aux Alcooliques anonymes qui l'ont sauvée.
On apprend beaucoup de choses : les clichés sur les noirs qui seraient plus drogués que les blancs alors que c'est statistiquement le contraire, les regards très violents sur une femme qui boit, des campagnes politiques brutales envers toutes formes d'addictions, la création et le fonctionnement des alcooliques anonymes.
Tout cela est intéressant mais la lecture est intense voire laborieuse. Il est parfois difficile de s'accrocher.
Le style de l'auteure, qui sans contexte sait écrire, me semble peu adapté à un essai. Elle adopte un style qui conviendrait mieux à un roman.
Bref, un avis mitigé

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrice Elle

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La première fois que Leslie Jamison a goûté à l'alcool, elle avait presque treize ans. La première fois qu'elle a bu en cachette de sa mère, elle en avait quinze. Apparemment on boit beaucoup – et précocement – à Iowa City !

Alors non, contrairement à ce que craignait l'auteure, le lecteur ne « se fout pas » de son parcours chaotique (en tout cas pour ma part !) Et son essai – peu banal – relatant bon nombre de témoignages et d'anecdotes – plus ou moins touchants – concernant des individus plus ou moins connus, est loin d'être ennuyeux et plutôt bien construit ! Même si je reconnais n'avoir jamais été directement confrontée à cette addiction – et par ce fait – ne pas forcément être la meilleure juge qui soit sur le sujet … L'ivresse et les drogues douces (ou dures ….) seraient-elles fatalement « les mauvais génies » des artistes ?…

Un texte intelligent, clair et compréhensible, qui n'a qu'un défaut à mon goût : 492 pages ! (en excluant les notes et la bibliographie que je n'ai pas eu la force de lire ….) C'est un peu « indigeste » ! Je reconnais volontiers l'avoir lu en totalité grâce à une lecture parallèle, afin de ne pas me noyer dans les vapeurs d'alcool ! Ceci dit, je rends hommage à sa belle écriture, à son courage et sa franchise !
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C'est un pavé, il faut s'accrocher.
Entre témoignage, enquête, analyse et autobiographie, ce livre établit une IRM de l'addiction.
L'auteur ne s'intéresse ni aux causes, ni à l'ADN de cette addiction.
Elle relate sa vie sous cette emprise maléfique, cette autre qui vit avec elle.
8 ans d'abstinence pour narrer cette traversée faite d'embûches, d'aventures, d'abandon et d'oubli.
Elle met en parallèle des hommes et des femmes célèbres qui ont vécu cette ivresse.
Elle parle de toutes les injustices qui existent pour des personnes atteintes de cette maladie ou de ce crime.
C'est selon...
Toujours ces différences de traitement, de jugement, entre un homme et une femme, un noir et un blanc, un riche ou un pauvre.
Elle trouve son salut dans ces réunions AA (Alcooliques Anonymes) où elle dépose son lourd et pesant fardeau.
Quelle souffrance, quelle compagnie envahissante, que cette addiction ...
Souvent complice d'une profonde dépression chronique.
Comment, pourquoi?
8 années pour nous livrer ce témoignage poignant.
Et tant de questions qui pour moi resteront à jamais et pour toujours sans réponse...

Je dédie cette lecture à Alex.
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Livre lu dans le cadre de la Masse critique "non fiction" du mois de février 2021
J'avoue, je n'ai pas pu aller au bout de ce récit très documenté et argumenté de Leslie Jamison
Dans le "Récit de la soif", il est question d'art, de lettres et d'addiction. Entre alcool et stupéfiant, les personnalités qui sont évoqués dans ce livre sont dépendant jusqu'à plus soif.
On y rencontre de grandes personnalités entre autres, comme Charles Jackson, Stephen King, le créateur des alcooliques Anonymes Bill Wilson, Jean Rhys ou plus près de nous, Amy Winehouse. Ils sont tous eu un rapport très ambigu avec ces deux substances.
Leslie Jamison a, quant à elle, pris son premier verre d'alcool à 13 ans. C'était du champagne. Puis à 15 ans, elle commença à boire en cachette. A partir de ce moment, commence une grande accoutumance entre l'auteure et divers alcools. Commence alors les problèmes que toutes personnes dépendantes rencontrent.
Leslie Jamison nous narre une thèse personnelle sur sa dépendance ; tout en relatant les problèmes d'accoutumance de nombreuses personnalités à travers ces déboires et son combat contre l'alcoolisme.
Son développement est très documenté et son analyse très approfondie. Une description très journalistique très complète qui est forcément très intéressante.
Mais cette érudition m'a un peu dérouté. En effet, le nombre d'anecdotes décrites en détail et toute les analyses qui en dépend m'on amenés à abandonné ce livre pour le moment.
Mais je voudrais pas découragé les futurs lecteurs car ce récit a le mérite d'être très complet sur la question de la dépendance.

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J'avais vu une chronique de ce livre dans le magazine "ELLE" qui m'avait donné envie de découvrir ce livre alors qu'elle ne fut pas mon étonnement quand je l'ai découvert dans la liste de masse critique !!
C'est un récit puissant, l'auteur se livre sans fard, sans retenue, elle ne cherche pas à s'apitoyer sur son sort en passant pour une victime sans non plus se blâmer pour une addiction qui reste une maladie.
Leslie Jamison compare son parcours avec celui de nombreux auteurs ayant connus une dépendance à l'alcool ou au drogue puis au fil du livre à plusieurs inconnus qu'elle rencontre au AA. La complexité de cette addiction, comme de toute autre d'ailleurs, est très bien mise en lumière par la contradiction de ce que ressentent les alcooliques ou toxicomanes. Elle explique également les méfaits des politiques aux Etats-Unis, visant à "pousser" malgré tout à la consommation excessive d'alcool ou de drogues pour pouvoir catégoriser la population noire. Elle saisie la chance qu'elle a de ne pas être traitée comme une criminelle mais comme une victime parce qu'elle a la bonne couleur de peau et une classe sociale, elle reste consciente et en vient même à culpabiliser de la comparaison qu'il existe entre les hommes et les femmes dépendant, les blancs et les noirs, les auteurs et les mères de famille...
Malgré quelques longueurs notamment sur certaines notes d'auteurs, ce récit est très intéressant et bien écrit, je pense que c'est un livre utile pour chacun d'entre nous.
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En écrivant son autobiographie, analysant son addiction à l'alcool et à la drogue, Leslie  Jamison explore sans concession son besoin d'amour, de reconnaissance qui l'ont fait se tourner vers les paradis artificiels car ils la rassuraient. Son souhait de devenir écrivain se heurtant à un manque de confiance en elle, elle
s'imagine que c'est le pas à franchir pour être à la hauteur,  à l'instar de grands écrivains, comme Cheever, Carter, Hemingway...
On glisse vers la sociologie quand elle nous dresse la différence de perception entre un homme ou une femme qui boit. L'écrivain ivre est " un génie solitaire", l'auteure , une femme qui manque à ses devoirs de femme, et pire, de mère...l'appartenance à une race, à un milieu social, influe aussi sur le jugement que l'on porte au buveur ou drogué.
Très documenté, c'est un palmarès des plus grands artistes dans leur rapports à l'alcool, ou la drogue,  avec énormément d'extraits de leurs propres biographies.
C'est une mise en abîme que j'ai souhaitée comme une catharsis pour Leslie Jamison, qui nous dresse de manière analytique un portrait de tous les états par lesquels elle passe, en vue de la sobriété. Il y a parfois des longueurs, et les parallèles entre les états des protagonistes d'un roman, l'auteur de celui-ci et l'auteure elle-même, s'enchaînent parfois d'une manière peu claire, il faut rester alerte dans la lecture. Au fil du temps, cette lecture me fut laborieuse, et même si le sujet est intéressant,  j'ai vraiment peiné pour le terminer.
Lien : https://instagram.com/danygi..
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Personne ne décide de tomber dans l'alcoolisme. C'est plutôt lui qui vous tombe dessus.

Un travers un documentaire extrêmement dense (trop) et fouillé, Leslie Jamison tisse la toile de l'alcoolisme. Tâche ardue puisque pour l'imaginaire social l'alcoolisme est l'apanage des génies torturés et des criminels toxicomanes.

L'auteur déconstruit les mythes un à un et esquisse les grandes phases qui conduisent vers un nouveau chemin. Vers la guérison ? Peut-être. Avec des rechutes ? Sûrement. En tant qu'écrivaine, elle questionne avec assiduité les liens entre addiction, sevrage et créativité.

L'alcoolique abstinent n'est pas un phénix qui renait de ses cendres. C'est un phénix qui est encore là, ses cendres aussi. Une expérience finalement universelle…

En dépit d'une réflexion très intéressante, j'ai peiné dans un magma de témoignages, trop d'égarements qui m'ont détournée du regard que l'auteur porte sur son propre cheminement.
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Ce n'est pas forcément un ouvrage facile à lire sur l'alcoolisme, de la descente à la renaissance. Il ne s'agit pas d'un simple récit personnel qui enchaîne uniquement les trous noirs et moments glauques de beuverie avec les instants de grâce pour sortir de ce cercle infernal. L'auteur a fait des études brillantes et le sujet de sa thèse repose sur les liens entre création et addiction. Son ouvrage autobiographique en bénéficie avec de nombreux éléments de biographies littéraires. Il y a donc des souvenirs émaillés de questionnements sur la création littéraire, mais aussi sur cette démarche auto destructive qui semble rendre aussi la vie plus intense lorsqu'on la lit.
Il y a un véritable recul sur l'expérience de l'alcoolisme de par sa formation et son projet universitaire. Cela permet au lecteur d'avoir une visions moins romantique des liens entre écriture, création et alcool.
On comprend qu'il y a une sorte de cycle dont n'arrive pas à sortir ses prisonniers qui semblent vivre dans une autre dimension et une histoire qui se répète.

Il y a cependant un angle très américain avec les Alcooliques Anonymes qui sont au centre du récit. le but, pas toujours atteint ou maintenu par ses membres, est l'abstinence totale mais du coup cela donne l'impression que la relation est manichéenne, on boit ou pas du tout.
Elle parle bien sûr des personnes qui sont de vraies alcooliques mais je crois qu'il y a d'autres nuances dans l'alcoolisme, notamment en France nous avons sans doute une relation particulière avec l'alcool qui n'est sans doute pas représentative. Certes le sujet n'était pas l'alcoolisme au sens général mais du coup on a l'impression, comme souvent aux Etats-Unis, que tout est vécu de façon extrême, dans l'ivresse ou une maîtrise totale.
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Roman, essai, mémoires sur son alcoolisme et l'addiction dans l'histoire,
Leslie Jamison compare les considérations sociales entre toxicomanes et alcooliques.
Elle scrute la société et met en exergue la différence de notre regard ou celui de la loi à
l'encontre d'un drogué ou d'un soifard, d'un riche ou d'un pauvre accro, d'un noir ou d'un
blanc, une personne lambda ou un artiste. Elle pimente son récit d'anecdotes sur
certaines célébrités et la relation de leur art à l'alcool.
J'ai trouvé cet essai beaucoup trop long, les références et détails ont alourdis l'histoire
découpée en 14 chapitres et le tout a coulé le rythme de ma lecture. L'auteure passe de
son vécu, ses relations amoureuses, ses descentes aux abysses, à Amy Winehouse en
passant par moult artistes, écrivains, poètes, chanteuses, actrices, etc. et elle m'a perdu
dans le flux d'informations partant dans tous les sens. J'en ai appris un peu sur Stephen
King, auteur que j'adore et l'analyse de son écriture de Shinning est intéressante, mais
j'avoue que je n'ai pas réussi à aller au bout de ce récit de la soif. J'en reprendrai
peut-être la lecture une autre fois. Attention, c'est, malgré ma déception, un livre bien
écrit et très fouillé qui, je pense, séduira plus d'un lecteur.
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