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4,52

sur 2502 notes
Difficile de donner un avis sur cette lecture.
D'abord, il y a d'énormes qualités, le style d'écriture bien sur, d'une grande maîtrise, le travail sur la langue Française est remarquable.
Le monde crée est d'une grande richesse, l'intrigue également complexe et très réfléchie.
un récit, bourré d'ambitions, qui le place au dessus du tout venant de la literature de fantasy.

Malheureusement, je trouve que ce texte a pas mal de défauts ( je le dis avec humilité), le rythme est inegal et il y bcp de longueur, vraiment bcp.
Pour qu'il soit plus efficace, l'auteur aurait pu enlever 250 pages sans toucher à la moelle de son texte.

Également, j'ai eu bcp de peine à m'attacher au personnage principal, ce n'est pas ces actes qui m'ont dérangé, ils sont en adéquation avec ces caractéristiques décrites, mais il y a un je-ne-sais- -quoi qui m'a laissé insensible et de marbre face à ces péripéties.
J'ai l'ai trouvé également assez bête.

Tout au long de ma lecture je me suis posé la question sur le sens de tout ça, ou l'auteur voulait en venir, alors à la fin du texte j'ai compris ce qu'il me racontait, j'ai même trouvé brillant, mais pendant 900 pages , j'ai pas trop compris les enjeux, sa peux j'en suis sûr faire décrocher certains lecteurs.


bref , je trouve que la réputation de ce livre est un peu surfaite, j'ai pas lu un chef-d'oeuvre, je me suis ennuyeux parfois, j'ai aussi ri de certains bon mots....
bref une lecture toute en nuances pour moi, ni extraordinaire, ni mauvais, mais un auteur assurément qui vos la peine de suivre et de découvrir.
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La Fontaine vous le dirait mieux que moi : une guerre se gagne après la victoire sur le champ de bataille, et bien des vainqueurs sur le terrain sont en fait vaincus. Le grand roman de P. Jaworski campe le décor d'une cité qui rappelle la Renaissance italienne, pleine de luttes et de combats entre nobles qui engagent leurs propres tueurs, ou spadassins, et n'ont pas du bien commun une idée bien précise. Le héros-narrateur, homme d'action mais aussi un peu machiavélien sur les bords, plein de verve et d'humour, comme un vrai héros de roman picaresque, raconte ses aventures, et l'on ne s'ennuie jamais avec un pareil homme, truculent, sage et sans beaucoup d'illusions, ce qui ne l'empêche pas d'être manipulé comme les autres par plus malin que lui. C'est un régal.
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Premier roman de Jean-Philippe Jaworski après l'excellent recueil de nouvelles « Janua Vera », « Gagner la guerre » nous plonge à nouveau dans l'univers du Vieux Royaume. On voyage ainsi de la splendide et corrompue République de Ciudalia à l'empire de Ressine (ou devrais-je dire ses geôles...) en passant par la reculée ville de Bourg-Preux. L'intrigue est passionnante et nous tient en haleine du début à la fin tant grâce au talent de conteur de l'auteur qu'à la qualité de sa plume, tour à tour d'une beauté et d'une poésie auxquelles il est difficile de résister, ou bien pleine d'une gouaille et d'un cynisme qui rendent la lecture particulièrement vivante et dynamique. Jean-Philippe Jaworski se joue des clichés et c'est avec bonheur que le lecteur se plonge dans la complexité des luttes de pouvoir ciudaliennes (fortement inspirées de celles des villes italiennes De La Renaissance) ou dans les mystères de Bourg-Preux et de la forêt environnante. L'auteur n'hésite également pas à intégrer à son récit des éléments propres à une fantasy plus « classique » en la personne des elfes Eirin et Annoeth ou du nain Mère-Folle, ce qui, loin de gâter la qualité et l'originalité du roman, lui fait au contraire gagner en mystère et en poésie.

On découvre (ou retrouve) avec grand plaisir le personnage de Don Benvenuto Gesufal, toujours tueur à gage mais désormais au service du Podestat Leonide Ducatore et de son conseiller et sorcier Sassanos, dont l'humour et la gouaille font une grande partie du charme du roman. Si Jean-Philippe Jaworski nous offre une galerie de nouveaux personnages tous plus réussis les uns que les autres (Clarissima, l'exaspérante fille du Podestat, le peintre de génie Macromuopo, les membres de la Compagnie folle...) on retrouve aussi au détour de quelques pages certaines têtes connues issues de « Janua Verra » comme le duo Dugham et Cecht (Une offrande très précieuse) ou encore l'elfe Annoeth (Le conte de Suzelle). A ceux qui auraient apprécié le roman, sachez que l'auteur est également à l'origine de plusieurs nouvelles se déroulant elles aussi dans l'univers du Vieux Royaume et qui, pour la grande majorité d'entre elles, ont été publiées dans les anthologies parues dans le cadre du festival des Imaginales d'Epinal (il se murmure d'ailleurs depuis un moment que Jean-Philippe Jaworski aurait l'ambition de regrouper les dites nouvelles en un nouveau recueil consacré à la Guerre des Vassaux...)

Un premier roman d'une qualité rare qui place aujourd'hui Jean-Philippe Jaworski parmi les meilleurs auteurs français de fantasy et l'un des trois écrivains phares mis en avant par le collectif des Indés de l'Imaginaire. Et ce n'est d'ailleurs pas son dernier roman en date (« Même pas mort ») qui prouvera le contraire ! A noter qu'en août 2013 est apparue dans nos librairies une version collector de « Gagner la guerre », toujours à l'initiative des Moutons Électriques. Étant donné la qualité de l'ouvrage et la beauté de son support, ce serait dommage de se priver...
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Je suis arrivée à la page 300 et je ne sais pas vraiment pourquoi je n'ai pas eu envie d'aller plus loin pour le moment.
Pourtant l'écriture est de grande qualité et l'intrigue intéressante...
Il est très rare que j'abandonne une lecture et ce roman là ne mérite pas ce sort. Disons simplement que je poursuivrai sa lecture plus tard.
Peut-être que je ne suis pas assez disponible en ce moment et que je préfère revenir à ce roman lorsque mon 6 mois fera ses nuits et mon 4 ans sa rentrée.
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Un pavé de près de 1000 pages pour un premier roman, c'était un gros morceau. Et j'avoue que j'ai été séduite par ce livre.
La guerre est peut-être gagnée, mais les batailles et les complots continuent. Benvenuto Gesufal, espion et assassin, est envoyé pour défendre les intérêts de son patron. Mais les trahisons sont toujours au coin de la rue. Il est emprisonné, relâché, exilé, poursuivi, considéré en héros ou en traître. Il est coupable de bien des choses, ce n'est pas un enfant de coeur, et pourtant, quand il vous raconte son histoire, on l'aime bien et on prend son parti.
Le style de l'auteur est très agréable, mais aussi très abouti. C'est le genre de livre que j'aime déguster et non dévorer.J'ai pris mon temps pour le lire et malgré quelques longueurs parfois, j'ai passé de bons moments de lecture.
C'est un roman que je conseille vivement à tous les amateurs de Fantasy.
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Je ressors de ce livre impressionnée par la virtuosité de l'auteur, j'ai été embarquée, obligée de suivre le cours du récit sans trouver la moindre longueur ni ressentir le moindre ennui malgré le nombre de pages conséquent de l'ouvrage.

Benvenuto Gesufal est un mercenaire au service de l'homme le plus puissant de la République de Ciudalia, le podestat Leonide Ducatore.
Il faut une petite centaine de pages pour découvrir les raisons réelles de sa présence sur ce navire de guerre et comprendre que nous allons plonger au coeur d'intrigues politiques, en plein dans les rouages cachés du pouvoir.

Le personnage principal est loin d'être angélique, il a choisi cette vie et ne se retrouve pas là par hasard. On s'y attache tout de même un peu car il fait son possible pour sauver sa peau avec les cartes qu'il a en main et surtout parce qu'il est gouailleux à souhait.

Le recit explicite clairement le dessous des intrigues, pour autant il prend régulièrement des directions auxquelles je ne m'attendais pas. L'intrigue se dévoile petit à petit et nous réserve quelques moments de grandes envolées où souffle le vent de l'aventure.

Gagner la guerre dresse un portrait peu élogieux de la nature des hommes.
Il faut la gagner à n'importe quel prix, les dirigeants de Ciudalia sont de la pire espèce, cupides, avides.
D'une position plus avantageuse, de toujours plus de reconnaissance, de pouvoir, ça fait un peu froid dans le dos.


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De Jean-Philippe Jaworski, j'ai déjà lu Même pas mort et Janua Vera. Janua Vera est un recueil de nouvelles se passant dans le même univers que Gagner la guerre. On y fait même la connaissance de Benvenuto, le (anti) héros de Gagner la Guerre.

On le retrouve au service du podestat qu'il a manqué d'assassiner dans Mauvaise Donne, au centre d'intrigues politiques dont il est le pantin bien malgré lui. Âme damnée du podestat, il exécute ses ordres avec un certain cynisme.

J'ai beaucoup aimé l'écriture (Jaworski quoi) toujours aussi soignée. de même que l'univers du Vieux Royaume, la ville de Ciudalia, la cohérence de l'ensemble et les descriptions qu'en fait l'auteur. On est plongé à 100% dedans, quitte à ce que ce soit de la fange et du sang.

J'ai par contre un bémol vis-à-vis de l'intrigue. Si elle est intéressante, voire passionnante à maintes occasions, j'ai relevé deux problèmes de rythme au cours de ma lecture. le premier quand Benvenuto revient à Ciudala après son détour par chez les ennemis de Ciudala, dont le nom m'échappe là tout de suite ; le second lorsqu'il est exilé hors de Ciudalia. Trop long simplement. Ça m'a valu de laisser traîner le bouquin quelque peu.

L'autre bémol qui m'a empêché de me prendre totalement à l'histoire est que je ne suis jamais arrivée à m'attacher à Benvenuto. le type est une crapule, certes. le personnage est remarquablement construit et ce qu'il se prend dans les dents (haha) tout au long du récit a tout pour en faire un de ces anti-héros qu'on adore malgré tout. le problème est que passé une scène passablement dérangeante dans le premier tiers du livre, j'ai été incapable d'éprouver quoi que ce soit de positif pour ce personnage. C'est donc avec une certaine indifférence émotionnelle que j'ai suivi ses aventures. Cela a peut-être contribué au fait que j'ai trouvé le temps long par moments.

L'objet-livre est très soigné, une perle dirais-je (de 2kilos tout de même). Les pages ont une texture très agréable, la hard cover donne du cachet, jusqu'au bateau stylisée sur la couverture, en passant par les bords des pages rouge (sang). Je ne regrette décidément pas d'avoir investi dans cette édition limitée.

Gagner la guerre est un roman magistral par bien des aspects qui font que j'en conseille la lecture malgré les quelques réticences exprimées ci-dessus. Ce n'est pas un livre aisé d'abord, c'est un livre qui se mérite, qui demande un effort à la lecture. A lire au moment opportun donc.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Ça y est, après un bon mois je viens enfin de terminer Gagner la guerre. On me l'avait mis dans les mains en me disant que ce livre était génial, et je me suis empressée de m'y plonger.

Dans un monde fortement inspiré de la Renaissance Italienne et de l'Antiquité Romaine, additionné de magie et d'elfes, nous suivons les aventures de Benvenuto Gesufal, membre de la guilde des Chuchoteurs placé sous les ordres du Podestat de la République : Leonide Ducatore. Personnage haut en couleurs, assassin émérite, maître espion, Benvenuto va pourtant être l'objet des manigances de son patron, et sera ainsi balloté au travers d'intrigues politiques qui le placeront sans cesse sur la corde raide...

Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans l'histoire, puisque j'ai été profondément destabilisée au premier abord par des intrigues politiques dont je ne comprenais pas grand chose... Mais comme on m'a dit "lis ce livre, il est génial", j'ai persévéré un peu, et je suis rapidement tombée dans l'effet totalement inverse, je n'arrivais plus à me sortir cette histoire de la tête... C'est un pavé, plein d'aventures et de rebondissements, mais qu'on prend quand même le temps de savourer car l'univers créé par Jean-Philippe Jaworsky est tellement riche, aussi bien sur le plan politique que sur la psychologie des personnages, qu'on ne peut pas juste s'y attarder en passant. L'écriture est juste sublime, un langage à la fois recherché et très édulcoré, totalement à l'image du narrateur, Benvenuto. Et l'intrigue tient du pur génie.

J'avoue que j'ai un pincement au coeur à refermer définitivement cet ouvrage qui m'a tenue en haleine si longtemps... Gros coup de coeur !
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Cher Gesufal,
Je me suis longtemps demandée comment débuter ce billet : devais-je vous interpeller par le classique "cher Don Benvenuto", le mystérieux "Don B", vous donner la totalité "cher Don Gesufal Benvenuto", ou bien à la française "Monsieur B" ; j'ai finalement opté pour de l'intime, du simple et de l'efficace, parce que les ronds de jambe, ça n'est pas votre truc.
.
Je trouve votre créateur bien injuste de vous qualifier de fripouille haïssable et d'infréquentable personnage. Certes, vous êtes un gredin, un assassin, un barbare bourru, cynique, taciturne, alcoolique, violent, mais dans le fond, je vous comprend. Je ne cherche pas à justifier vos méfaits et vos penchants pour poinçonner vos compatriotes, tout ceci est mal, mais dans le monde dans lequel vous évoluez, ma foi, il faut bien sauver sa peau. Et jamais je n'ai remis en cause votre devoir impérieux de vous dépatouiller de cette fosse à purin que vous appelez Ciudalia la Courtisane. Une ville exceptionnelle balotée entre le rayonnement vil de sénateurs véreux, les calculs d'une politique toute controversée et le génie d'un pouvoir tiraillé.
Oui, vous êtes un fiéffé menteur, ou plutôt, vous êtes l'auteur de ces mémoires, libre à vous donc de laisser libre court à votre mauvaise foi et votre vision biaisiée de la réalité, de toute manière, nous n'avons que votre version de faits, il faudra nous en contenter.
Et j'avoue que contentement il y eut. Suivre vos aventures fut souvent cocace, parfois irrévérencieux, toujours savoureux. Votre cynique ne sert qu'une passion irraisonnée pour la vie. Votre noirceur accompagne parfaitement celle de votre quotidien.
Souvent, j'ai haussé les sourcils tout en me gourmandant pour avoir ri de vos frasques. Pas bon pour le karma.
.
Car la seule question qui se pose suite à ce lourd pavé que représente votre récit de vie est celle que je vais poser à mon aimable lecteur : peut-on qualifier de détestable celui qui assassine pour sauver ses miches ? Vous avez 4h.
Car oui, j'ose le dire haut et fort, Gesufal, vous êtes une victime !
Aussi, j'en viens au but premier de cette missive qui ne cherchait pas à vous enduire d'huile à brosser le poil, accepterez-vous de vous joindre à moi pour le dîner, pour ce soir ou pour un autre ?
.
Elby
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Quand un Français écrit un excellentissime bouquin de fantasy, le problème par la suite, c'est qu'il n'y a pas de fantasy. Mais après cette petite critique mesquine, qu'écrire de plus à part un éloge pompeux. Pompeux que ce style précis, vivifiant, élégant, argotique et outrancier mais qui peut tourner pour certains à des mots comme élitiste, pédant, abscons, trop alambiqué... Clivant certes mais qui pour moi, n'a fait que frapper juste et puissamment. Par la suite, c'est une intrigue fabuleuse dans sa complexité et un monde foisonnant qui se révèle à notre imagination.

On part en terrain connu, l'Italie de la Renaissance et ses manigances de cour, ses complots sanglants et ses assassinats surprenants. Mais il y a aussi un léger parfum de Rome Antique républicaine qu'on retrouve ici, sa stratification sociale, ses légions et son clientélisme débridé. Cet atmosphère de partie d'échec géante et raffinée, entre podestats, patrices et sénateurs à l'ambition dévorante, ou on retrouve notre cher Ducatore et son rêve d'Empire. Mais pour atteindre ce rêve, il a besoin d'un homme de l'ombre, Benvenuto Gesufal.

Récit au point de vue interne, immersif à souhait, Benvenuto est un protagoniste à la peau dure, un anti-héros plein de ressources. Détestable assurément, assassin d'élite et conseiller privé imbu de lui même, vaurien et truand dans l'âme, personnalité ambigu qu'on finit pourtant par adorer. Ses commentaires moqueurs, son humour noir, le fait qu'il passe son temps à se faire manipuler et à en baver. Et pour en baver, entre les tortures, les rixes, les coups fourrés et les fuites spectaculaires, on peut dire qu'il en prend pour son compte au vu de ses actes plus que discutables...

Pavé électrique et infernal, qui nous fait voyager dans un monde cruel, réaliste dans ses descriptions, drôle par moment, frisant le cynique et jamais ennuyant malgré ses 1000 pages. Un final spectaculaire termine le tout en beauté... Un délice
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