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4,52

sur 2508 notes
Merci à Rosendero et son challenge sans lequel ce livre dormirait encore dans ma PAL!
Je n'ai pas connu pareille jubilation grâce au langage d'un auteur depuis Au bord de l'eau de Shi-Nai-an.
Avec faconde et truculence, Benvenuto Gesufal nous conte ses démêlés avec les factions rivales de Ciudalia, pris qu'il est dans les manigances et intrigues de son patron, le podestat de la ville.
Le spadassin et le podestat sont comme les deux faces d'une même pièce de monnaie, chacun trahissant et trahi par l'autre. Tous ces retournements de situation sont pris dans un langage baroque débordant de vie et de nuances.
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Cette merveilleuse lecture, je la dois à mes amis babelionautes, dont les critiques élogieuses avaient éveillé mon intérêt. J'ai mis plus de 3 semaines à savourer d'une lecture exclusive ces presque mille pages, et, même si j'ai parfois eu l'impression de certaines longueurs, en fait liées à mon impatience de connaître le dénouement, je sais maintenant que j'ai tenu entre les mains un roman marquant. Marquant par son style, son ambiance, marquant surtout par le charisme inouï du personnage principal, Don Benvenuto, crapule de son état, mais terriblement attachant. Un personnage inoubliable.

C'est fouillé, épique, l'imaginaire fantasy est crédible et les effets spéciaux sont distillés à petites doses (cascades, magie) pour nous permettre de concentrer le récit sur les manigances et manipulations politiques qui sont au coeur de l'intrigue.




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Alors la, j'ai pris une claque!!!!
Cela faisait un moment que je voulais lire "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski et le Challenge SFFF me la fait sortir de ma PAL.
Je remercie Tatooa pour l'avoir élu comme livre quête.
On pourrait croire a une simple Histoire d'Assassin mais l'Auteur y apporte sa truculence et son humour au cours des 684 pages de ce livre.
Rédigé a la première personne, l'on suit les Aventures de Benvenuto Gesufal, maître espion et Assassin de son excellence Leonide Ducatore.
Mais le tour de force de ce récit est de vous happé puis de vous recraché a la fin comme si vous étiez passé dans un hachoir.
Sans compté que Benvenuto apostrophes le lecteur que nous sommes pour nous entraînés dans ses Carambouilles.
Mais ce qui m'a plut c'est qu'il ne s'en sort pas indemne, et parfois j'ai bien crus que l'Auteur allait l'estourbir pour de bon et continué avec un autre narrateur.
Heureusement qu'il n'en fit rien car on se prend a l'apprécier ce malandrin,
avec tous ses défauts et ses rares qualité.
Dans tout ça on n'apprend pas ce qui est arrivé a son père
Je me languis de revoir Jean-Philippe Jaworski au Imaginales 2018 pour lui poser la question.
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Bucefale, fieffé salopard, tu m'en auras fait tout voir avec le récit de ta médiocre vie : des complots ficelés, des intrigues politiques complexes, des personnages hauts en couleur, noirceur, magie et balafres, guerre, tortures et jurons à profusion. Intelligence et rebondissements jalonnent ton parcours un tantinet macabre. Humour noir et frissons nous agitent constamment.

Et malgré ta sale gueule et ton caractère renfrogné, on t'aime bien Bucefale. On a pitié de toi et on tremble pour tout ce que tu te prends dans la trogne, on est aussi en colère que toi pour tout ces types qui te trahissent et ne font que t'utiliser tel un pantin démantibulé. On adore aussi la plume grandiloquente et grossière de notre serviteur préféré. Tu es parfois un peu bavard mais comment s'en lasser avec tout ce que tu nous chantes ?

J'ai apprécié faire un bout de chemin avec toi, à vivre tes péripéties à travers tes mots et tes pensées pour le moins sombres et agitées. A la bonne heure camarade !
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J'ai commencé ce roman avec une impatience certaine et des attentes immenses. Car cela faisait déjà pas mal de temps que certains amis me l'avait conseillé avec force louanges, mais ne lisant plus qu'en numérique je me languissais de sa sortie sous ce format. Autant dire que dès que je l'ai vu apparaître dans la bibliothèque numérique des moutons électriques je me suis précipité sur ma carte bleue.

Et je me suis donc retrouvé dans la peau Don Benvenuto, sorte de Cyrano gouailleur et batailleur mais à la morale bien moins stricte, pour ne pas dire inexistante. Un Don Benvenuto qui commence par exécuter une sale besogne pour son employeur, qui va s'en sortir non sans quelques traces, mais réussira quand même à revenir vers sa ville de Ciudalia, une ville toute à son image, rude et haute en couleurs. Et le retour dans ce panier de crabes ne sera que le début d'une longue aventure que je vous laisserais le soin de découvrir.

Comme beaucoup l'on déjà dit avant moi, la première chose qui marque à la lecture, c'est la langue, d'une richesse et d'une vigueur inimaginable, et on ressort de chaque séance de lecture un peu pantelant et fatigué sous les assauts incessants de l'auteur. Si cette richesse est délectable et donne à ce roman toute son originalité, je dois reconnaître que sur la fin je commençais à la trouver un peu fatiguante, me sentant un peu usé par ses excès.

Ensuite, l'histoire, que je qualifierais d'uchronie historique, nous donne un roman d'aventure d'une trame relativement classique avec son lot de combats, de trahisons, ainsi qu'une forte dose de manoeuvres politiques plus retorses les unes que les autres, et dont notre héros sera l'électron plus ou moins libre.

Au final une excellente découverte, un roman à ne pas manquer et un auteur à suivre !
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Ah lala, mes aïeux quelle aventure !
Pour mon challenge de lecture 2023, je devais lire (entre autres) un roman de fantaisie. A priori ce n'est pas ma came. Je me suis fait aider par le vlog "mémo'art d'Adrien" et j'ai commandé Gagner la guerre. Quand je suis allée récupérer ma commande à la librairie et que le libraire m'a tendu ce pavé de 979 pages, je me suis dit "oh la vache ! Et si ça ne me plaît pas ?... - Y a peu de chances, à rétorqué le libraire, c'est génial." Je confirme.
L'histoire se passe à la fin du Moyen-âge, dans une république qui pourrait être Rome ou Naples ou Port Réal. En effet, ça ressemble pas mal à Game of Throne (en moins bien - il faut l'avouer, encore que). Benvenuto Gesufal est l'homme de main du podestat de la République, Leonide Ducatore. L'action commence lors de la dernière bataille (navale) contre le Royaume de Ressine durant laquelle Gesufal accomplit, pour le compte de son patron, un geste absolument stupéfiant. A partir de là commencent les emmerdes, les intrigues (toujours à trois bandes) et les aventures. le personnage principal est un fieffé salaud, une crapule brillante et on ne peut s'empêcher d'adorer ce bad boy. La véritable plus value de cet excellent roman, c'est une langue étincelante et parfaitement maîtrisée qui réconcilie les lecteurs réactionnaires et fatigués avec la littérature contemporaine mais qui rappelle à ces mêmes lecteurs que l'on encense une Virginie Despente qui maîtrise à peine son alphabet. Gagner la guerre serait un mélange de Game of throne, Les Indes fourbes, Les Trois mousquetaires et San Antonio. C'est fluide, drôle et réjouissant.
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J'ai fini ce livre voilà quelques jours et je n'en reviens toujours pas. Quelle histoire incroyable ! Contrairement à d'autres livres de Fantasy au cours desquels on procède petit à petit vers un conflit opposant le bien et le mal, l'auteur nous embarque immédiatement dans la guerre ; une fois qu'elle est gagnée on se dit que c'est plié... mais non ! car les gagnants, heureux habitants de la belle cité de Ciudalia ne sont pas super propres et ils sont, de plus, composés de plusieurs clans qui vont comploter les uns contre les autres ! le personnage principal Benvenuto Gesufal qui sert les desseins de son patron, le podestat, Léonide Ducatore, semble être comme un poisson dans l'eau dans cette ambiance. Il tue comme il respire et sans état d'âme ;Il maltraite les femmes et j'en passe... Il accomplit les sales besognes commandées par son patron avec zèle, même si parfois, il en subit les conséquences (il n'est vraiment pas épargné).
Même si on ne peut pas s'attacher à ce personnage principal tant il est détestable, on ne peut pas pour autant lâcher son histoire, peut-être pour voir jusqu'où il peut aller ? Et si finalement il n'était pas le plus pourri dans cette histoire ? Et puis sa façon de s'adresser au lecteur dans un langage plutôt fleuri ! c'est délectable.
La plume de l'auteur est tout simplement excellente ! Il maîtrise tout : les descriptions puissantes qui nous font entrer dans les décors de la cité de Ciudalia ; les dialogues qui font mouche, le vocabulaire expéditif du personnage principal. Un régal qui fait passer du rire au dégoût. Et la fin, on en parle ? J'avoue avoir tourné la page pour vérifier qu'il n'y avait vraiment rien après. Une excellent lecture !
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On a du mal à croire que @gagner la guerre soit le premier roman de @Jean Philippe Jaworski tant il est maîtrisé de bout en bout.

Bienvenue dans de la Dark-fantasy française de haute-volée. Ici pas de place pour fées ou magiciens philanthropes, c'est la lutte pour le pouvoir qui motive le mage Sapientissime Sassanos ou la sorcière Lusinga dont Mathusalem doit verdir de jalousie sur sa longévité. Mais commençons au point de départ.

Nous faisons connaissance avec Benvenuto Gesufal qui bien que souffrant du mal de mer se retrouve au milieu d'une scène de bataille navale d'anthologie. La langue est riche, argotique ou recherchée, le mélange fonctionne à merveille et déjà la gouaille de Benvenuto me fait sourire.

Benvenuto le personnage principal du roman est un sicaire chargé par son employeur Léonide Ducatore d'une mission secrète qui permettra à ce dernier d'asseoir son pouvoir sur la République de Ciudalia.

Benvenuto est un être détestable, violeur, sans aucun scrupule, il aime tuer et pourtant son humour cynique, son intelligence, son courage, sa volonté de vivre font de lui un personnage captivant que j'ai détesté aimer.

@gagner la guerre, c'est près de 1000 pages d'aventure, de complot politique, d'action. C'est violent, ça dégouline parfois d'hémoglobine, les scènes où Sassanos utilise sa magie sur la rivière ou celle de la lutte finale contre Lusinga font froid dans le dos. L'histoire politique est crédible et passionnante. Une fois commencé on ne lâche plus le roman jusqu'à la fin. Bluffant  !

Et quand Ducatore déclare à Benvenuto  :

«  Tu deviendras une légende vivante, le plus grand assassin de la République, l'ange exterminateur de Ciudalia. le héros sanglant qui fera frémir la ville sur son passage.  »

On a bien envie de le croire  ! L'enfoiré  !

Challenge Pavé
Challenge Multi-défis
Challenge Atout Prix
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Bon 244° du peloton , je ne vais pas bouleverser la qualité excellente des critiques précédentes de ce bouquin Non mais quelque part il a suscité en moi des sentiments antagonistes , j ai en général horreur des récits trop sanglants , trop vulgaires trop longs avec d interminables descriptions assommantes ou étalages d états d âmes divers et variés . Dérangé voilà le mot juste , car malgré ce que je viens d écrire et un léger sentiment de malaise j ai apprécié l histoire de ce soudard a l humour grinçant à la moralité disparue, aux traumatismes d enfance Freudien ( si ,si moi qui déteste ces contorsions mentales dans mes lectures ). Dans cette Venise imaginaire après une bataille de Lépante recréèe Avec ces familles patriciennes se déchirant pour accéder au pouvoir dans un jus puant et suintant de meurtres , d'hypocrisies . D'infâme magie salissant l âme et le corps . Il faut avouer que pour trouver un personnage sympa il faut plus que la lanterne de Diogéne Bref l auteur a mon avis manoeuvre diaboliquement pour vous noyer dans les canaux de Ciudala la maudite
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Voila, je referme cet énooooorme pavé avec un goût de trop peu!
Je ne vais pas vous mentir, ce bouquin vient de se propulser à la tête de mes livres favoris. A ce niveau on ne parle plus de coup de coeur, mais carrément de coup de foudre! le truc qui vous prend par surprise, vous laisse les jambes en coton et le palpitant au bord de l'éclatement.

Bien sur j'ai aimé l'univers ultra recherché du vieux monde, l'intrigue politique aux multiples ramures et aux trahisons d'enfoirés, l'aventure en elle-même, pleine de rebondissements et de surprises, la magie étrange et mystique, la société aux airs antiques dans sa gérance MAIS surtout ce qui enivre mon coeur et satisfait mon esprit c'est la plume.

C'est à l'égal de tout ce qu'on en dit partout, j'en ai lu des choses sur la façon d'écrire de JP Jaworski mais le lire de ses propres yeux c'est autre chose!
C'est comme de voir des photos d'une aurore boréale, vous devez bien reconnaitre que c'est superbe mais quand vous vous retrouvez face à elle pour de vrai vous êtes complètement subjugué, hypnotisé, charmé. Et bien la Plume de Jaworski c'est mon aurore boréale à moi.
Ce mélange de style soutenu et de jurons imagés, nous envoie dans des envolées stylistiques qui m'ont totalement charmé

Le "Héros" quant à lui, n'en est pas un, ce n'est pas non plus un anti-heros, c'est juste un méchant, et c'est là la force de Jaworski, c'est qu'il casse les codes en faisant pour personnage principal un méchant, un vrai. Qui tue, massacre, vol, ment, trahit et j'en passe. Et c'est tellement bien amené qu'on fini même par avoir l'impression d'être son ami à ce connard, on l'aime bien, on s'y attache!
C'est quand même dingue de réussir a nous faire affectionner un profil aussi antipathique et mauvais!

Cette lecture valide la carte {Rois et Reines} du #fantasycardschallenge et ce fut une LC avec @lamediabooksta et @babouttwood et c'était extra de lire ca toutes les 3.

Je vais me jeter comme un loup affamé sur Janua Vera pour profiter encore un peu de ce monde!

Lien : https://www.instagram.com/ly..
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