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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Gagner la guerre", je pourrais emprunter ce titre pour qualifier ma lecture de ce premier roman de Jean-Philippe Jaworski ainsi que des nouvelles du recueil "Janua Vera" qui l'accompagne ici. Car, une guerre, il y en a bien une, une double même : contre le temps et contre les pages.

L'univers du "Vieux Royaume", que j'avais abordé par le court recueil "Le sentiment du fer", se déploie sur quasiment 1200 pages d'une densité incroyable ! Densité mais pas lourdeur, nuance importante tant cette oeuvre de Jaworski est sublime.

S'inspirant de la Renaissance italienne et des aventures de cape et d'épée, Jaworski développe une intrigue politique dans un univers de fantasy tout en subtilité. L'auteur possède un style à nul autre pareil à la hauteur de la verve et de la vivacité d'esprit de son héros majeur : Benvenuto Gesufal.

Les "Récits du Vieux Royaume" sont chronophages au point que mes ressentis et souvenirs sur "Janua Vera" ont eu le temps de s'estomper. J'ai fait l'erreur de ne prendre aucune note cette fois… de plus, il faut véritablement abandonner l'idée de terminer un chapitre avant de dormir au risque d'y être encore au petit matin. le format ne se prête pas à cette stratégie dont j'ai du mal à me départir.

Un petit mal pour un grand bien, en somme. C'est long, riche mais diablement savoureux et surtout, on en redemande ! Et puis, l'idée d'une relecture dans quelques années est tentante… En attendant, je jetterai un oeil aux autres écrits de Jaworski, un maître en son genre !

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Ce pavé poche regroupe deux oeuvres qui se suivent chronologiquement : Janua Vera et Gagner la guerre.
Jean-Philippe JAWORSKI révolutionne la Fantasy. Je n'ai retrouvé son style nul part ailleurs. Là où on lisait avec exaltation des histoires de chevaliers héroïques, austères, chastes et incorruptibles, l'auteur rend ses héros humains avec quantité de qualités et de faiblesses. La traitrise, la félonie et la cupidité se révèlent être des défauts plutôt courants, on découvre que cela peut être élevé à un rang de haute maîtrise. Mais l'art, la magie apparaissent également, ces raffinements compliquent les plans et les tactiques des plus rusés. Les scènes de guerre paraissent vivantes et les sièges de forteresse sont décrits avec rythme et précision.
J'en oublie, bien sur. J'ai pris tant de plaisir à lire ces livres que je les ai dégusté lentement, pour ne pas que ça se termine trop vite, comme un désert exceptionnel.
Pour moi la révélation de cette dernière décennie.



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La découverte des nouvelles de Jean-Philippe Jaworski a été un choc culturel : une fantasy riche, très incarnée, avec un vocabulaire ultra précis, voire très technique pour le combat de chevaliers, mais une immersion incroyable grâce à une plume fabuleuse. ça a été le début d'une très grande aventure, fort savoureuse, qui m'a guidé vers les grands romans de JPJ, et surtout une certaine nouvelle de ce recueil présentant un maître assassin assez coriace et résilient qui prendra tout son essor dans le fameux "Gagner la guerre".
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Alors là, on se fait plaisir. Ce pavé se compose de nouvelles et d'un roman: Gagner la guerre. Les deux se passent dans le même univers. Les deux premières nouvelles sont véritablement géniales, ainsi que la dernière. Entre ça certaines sont un peu moins bonnes; mais sont tout de même de qualité.

Gagner la guerre est très réussi. On retrouve le protagoniste d'une des nouvelles, empêtré entre machinations politiques, assassinats ciblés et crapahutages dans le royaume pour échapper aux uns et autres. Les scènes d'action sont très réussies, très vivantes, et la trame est du même acabit. L'univers est fourni, on sent que l'auteur a d'autres romans dans son escarcelle dans cet univers.

Au contraire d'un Game of Thrones, Gagner la Guerre suit le point de vue du même personnage tout du long; ce qui est rafraichissant. le roman rappelle par petites touches certains des personnages et lieux croisés dans les nouvelles, ce qui contribue à créer une atmosphère riche.

Un Joe Abercrombie français, j'attends la suite avec impatience !
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Cela fait longtemps qu'on me parlait de Benvenuto Gesufal et du Vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski. J'ai profité du gros volume compilant le recueil Janua Vera et le copieux Gagner la guerre pour plonger dans cet univers.
De son expérience dans le milieu des jeux de rôles, l'auteur a conservé le goût pour la création d'un univers riche et très cohérent. Rien ne semble gratuit ou laisséau hasard. Il est évident que tout a été réfléchi et qu'il y a eu un énorme travail en amont pour créer l'univers du Vieux Royaume. Une partie de ce travail est visible dans les nouvelles de Janua Vera. Même si certaines sont de qualité moindre, elle sont en général très plaisantes et proposent une bonne mise en bouche. mais il serait réducteur de penser que seul mauvaise Donne, qui introduit le personnage de Benvenuto Gesufal, est liée à Gagner la guerre. En effet, quasi chaque nouvelle présente et explore un élément qui intervient dans le roman. Par exemple, un amour dévorant introduit les personnages de Cecht et Dugham, qui joueront un rôle important auprès de Benvenuto. Jour de guigne nous fait visiter Bourg-Preux et la pension de Dame Plectrude que rejoindra Benvenuto. le conte de Suzelle concerne Annoeth l'elfe, personnage secondaire du roman.
Le morceau de résistance est évidemment Gagner la guerre, gourmand roman de cape et d'épée, matiné de magie et épicé d'une bonne dose d'humour. L'auteur a imaginé un univers de type renaissance, qui s'articule autour de Cuidala, ville portuaire qui évoque Gènes ou Venise. Au centre d'un jeu politique permanent pour conserver son influence dans le Vieux Royaume, elle mène la guerre contre les Ressinien (inspiré des Arabes). Dès les premières pages du roman, la guerre est gagnée. La flotte ressinienne est en déroute et Ciudala triomphe. Mais si la guerre militaire est terminée, c'est le début d'une deuxième guerre qui s'annaonce. Une guerre plus subtile et cruelle, au sein même de Ciudala. L'enjeu en est le pouvoir et les bénéfices énormes que la défaite de Ressine peut engendrer. Benvenuto Gesufal, maître-espion du Podestat Ducatore, dirigeant de Ciudala, est entraîné dans les intrigues complexes de son patron. Tout commence par une mission d'émissaire secret auprès de Chah de Ressine. Mais rien ne se déroule comme prévu, évidemment.
Roman d'aventure plaisant, qui doit beaucoup à la personnalité du narrateur de ce récit, le cynique Benvenuto, gamin des rues qui est passé par l'armée, puis une confrèrie de tueurs à gage avant de devenir un proche du Podestat Ducatore. Il n'a pas sa langue en poche et pose un regard souvent désabusé sur les intrigues qui nouent et se dénouent. Malgré sa longueur, ce livre ne connaît pas vraiment de chute de rythme, mélant une touche de fantasy bien amenée à un récit d'aventure classique. On prend un malin plaisir à voir Gesufal se faire malmener, au risque de la rupture, mais toujours trouver le moyen de s'en sortir. Vraiment à conseiller.
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Un régal, jusquà la dernière ligne
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Une délicieuse claque dans ma face, un magnifique pavé sur mon crâne, un immense plaisir de lecture en tout cas !

Cela commence avec les superbes nouvelles de Janua Vera qui nous présentent un univers vaste par sa géographie et par les époques, et une lecture riche par les différents styles de récits proposés (récit épiques, fable fantastique, etc). Ces nouvelles tissent la toile de fond au récit "Gagner la Guerre" et rendent sa lecture encore plus réjouissante lorsque l'on remet en place les endroits et les histoires qui leur correspondent. Cependant, ces nouvelles ne sont pas indispensables à la compréhension du roman.

Le roman donc, un éblouissant récit d'aventure et d'intrigues politiciennes, un personnage principal attachant et détestable à la gouaille unique et à l'esprit terriblement cynique, un univers fictif style renaissance avec quelques soupçons de fantastique, et une écriture extrêmement riche, ciselée, rythmée qui m'a entièrement absorbé.

C'est là un véritable voyage, que je vous encourage à entreprendre, si possible avec du temps devant vous pour profiter de cette immersion lors de longues sessions de lecture !
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Du grand...du bon..Aventure , un poil de fantasy , capes et épées...A ne pas louper...
A classer du coté de Scott Lynch et de Robin Hoob...Vous passerez un bon moment
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