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4,19

sur 950 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis un inconditionnel de Jean-Philippe Jaworski. Depuis ma lecture de "Gagner la guerre" je considère cet auteur parmi les plus doués dans le domaine de la Fantasy contemporaine. J'aime sa plume, qui déroule une prose intense, impertinente, truffée d'un vocabulaire à la fois précis et libre.
Je sais qu'avec un livre de Jean-Philippe Jaworski entre les mains, je vais vivre l'émerveillement, me délecter de son verbe chatoyant.

"Même pas mort" est le premier volet d'une série. L'auteur met en place un univers enchanteur, peuplé de druides, de sorcières, de guerriers, de paysans, inspiré des légendes Celtes. Comme dans ses ouvrages précédents, Jean-Philippe Jaworski dépeint un monde qui entremêle le réalisme d'une époque chevaleresque et la fantasmagorie du conte. Le dépaysement est réussi, on y croit, on s'y plonge. Dans ce volet la forêt occupe une place centrale, offrant de belles occasions à l'auteur de coucher quelques somptueuses tournures poétiques et autres images saisissantes. La psychologie des personnages est bien tournée, leurs motivations sont crédibles. Les scènes d'intriguent succèdent à de beaux moments de bravoures de description de combats, de poursuites, ou de joutes verbales, car Jaworski est aussi un dialoguiste hors-pair.

J'émets cependant un petit bémol, qui prive ce livre d'une cinquième étoile : la virtuosité de son auteur entraine parfois le récit dans des développements qui auraient gagné à être un brin plus concis. Il y va du langage comme du développement des événements. Ces quelques excès alourdissent selon moi un peu le contenu et m'ont obligé à riper certains entassements de lignes trop denses. Cela-dit, les moments de satisfaction sont tels, que j'ai trouvé de larges compensations à poursuivre.

Un livre de haute tenue qui laisse la concurrence quelques foulées en retrait.


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Voilà un livre bien étrange qui nous plonge dans l'univers celte antique. L'atmosphère est lourde tout au long de l'ouvrage et les personnages semblent toujours distants, froids et durs. Peu de chaleur dans ces hommes et femmes, peu de passion aussi mais beaucoup d'amertume, de rancoeur et de peur. Finalement tout l'histoire repose sur la peur, les tabous, les interdits.

Les descriptions sont précises et particulièrement riches, avec un vocabulaire recherché et peu usité qui obligent à prendre son temps dans la lecture. Finalement, la lecture nous est imposée lente, et s'adapte ainsi au rythme de l'histoire. Un vrai plaisir littéraire, associé à une histoire complexe obligeant à chaque page à douter de sa compréhension.

Des personnages inquiétants, divins ou monstrueux apparaissent au cours du récit mais vite remis en cause par la suite de l'histoire! Existent-ils vraiment ou avons nous affaire à des délires provoqués par un corps malade, blessé à mort?

L'auteur nous ballade entre passé, présent et futur ainsi qu'entre réel et imaginaire, provoquant un imbroglio inquiétant et déroutant, espèce de voyage initiatique parcouru par le jeune héros pour être reconnu comme adulte.
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J'avais été subjugué par le premier roman de Jaworski "gagner la guerre", lu il y a quelques mois à peine et je me suis jeté sur "même pas mort" dé sa sortie mi-aout.
Le récits de ce nouveau roman est différent, de par l'époque à laquelle ce déroule l'histoire et la structure de la narration.
Rien que le fait de placer son histoire à l'époque celte est déjà un élément déterminant qui a titillé mon intérêt. On se rend compte en avançant dans le récit, que Jaworski à creusé l'histoire celte et la maitrise complètement. Il en extrait un vocabulaire large et savant, la connaissance des us et coutumes qui confère au récit un atmosphère authentique, à laquelle le lecteur ne peut être que sensible et qui lui permet réellement de plonger dans l'histoire de Bellovèse, flis de Sacrovès, fils de Belinos.
Autant "gagner la guerre" m'a semblé être un récits plutôt linéaire, on suit le héros principale Benvenuto Gusefal qui est plongé dans une histoire rocambolesque qui se découvre au héro ainsi qu'au lecteur au fur-et-à-mesure des pages. Pour son deuxième roman, Jaworski brouille les pistes, utilise de manière experte des formules particulières de flash-bacs, de semi-réalité ou de songe, et joue avec les coyances et légendes celtiques pour agrémenter son récit. L'histoire prend plus de temps à être posée, mais dans les 100 dernières pages, les différents éléments éparpillés au cours du récit, prennent leurs places dans le grand puzzle que Jaworski à mis en place pour notre plus grand plaisir.
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Un superbe roman sur fond de mythologie celte. d'une écriture très souvent onirique, l auteur nous livre ici le début d une fresque mettant en scène Bellovèse le non-mort. de sa prime jeunesse aux guerres celtes, nous suivons ce jeune homme le long de son parcours initiatique de guerrier.

Un très bon moment pour ma part.
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Bellovèse est fils de roi, son père a été tué par son oncle et il vit depuis avec sa mère et son frère en exil dans un petit village une enfance plutôt sauvage .
Il va être rattrapé par son destin, partir se battre et se confronter à la magie et au luttes de pouvoir .
J'ai voyagé au pays des celtes et j'ai découvert un monde rude ,sauvage , peuplé de guerriers et de druides . C'est magnifiquement écrit , riche , poétique mais je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage et je me suis un peu perdue à certains moment .
Je ne suis pas sûre de me lancer dans la suite de cette aventure .
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La première chose qui frappe dans le roman de Jean-Philippe Jaworski est la richesse du vocabulaire utilisé et le grand soin apporté au style ; rien n'est laissé au hasard, tout est fait pour assurer au lecteur une lecture placée sous le signe du plaisir. Je ne vous cacherai pas qu'une telle richesse m'a tout d'abord surpris, puis m'a fait craindre pour le rythme et la fluidité. Craintes rapidement balayées, tout est pesé et mesuré pour un équilibre qui flirte avec la perfection.

La seconde surprise vient de la quasi-absence de contexte, l'auteur nous plonge au coeur de son intrigue sans vraiment prendre le temps de présenter l'univers qu'il souhaite déployer. Un univers dans lequel la fiction cohabite étroitement avec la réalité historique puisque le récit nous propulse au VIe siècle avant Jésus-Christ, au coeur des royaumes celtes, civilisation alors à l'apogée de sa gloire.

Point de fantasy sans apports surnaturels, me direz-vous. Bien d'accord avec vous, vous répondrai-je. Rassurez-vous le surnaturel et bien présent dans ce roman, mais une fois encore l'auteur ne laisse rien au hasard et puise dans la mythologie celtique afin d'intégrer une part de fantastique à son récit. On devine sans peine l'énorme travail documentaire auquel Jean-Philippe Jaworski a dû se livrer dans le but de produire un tout parfaitement cohérent. On est dans un roman de fantasy certes, mais de la fantasy quasi historique… et on s'y croirait vraiment !

N'allez surtout pas croire que Jean-Philippe Jaworski mise tout sur la rigueur historique, je pense que j'aurais l'affaire rapidement si tel avait été le cas, il s'autorise aussi certaine liberté, notamment quand il s'agit de donner la parole à ses personnages. le langage est alors résolument moderne et pour le moins fleuri… mais bon nous sommes en présence de guerriers, pas de politiciens véreux (pléonasme ?) adeptes de la langue de bois.

Le récit se fait à la première personne, c'est Bellovèse lui-même qui nous conte son périple initiatique. Selon la légende, Bellovèse et son frère, Ségovèse, seraient à l'origine de l'extension des royaumes celtes au-delà des frontières de la Gaule ; la véracité historique de cette légende n'est toutefois pas avérée. Pour rebondir sur ma remarque précédente, une carte en début d'ouvrage aurait été un plus afin de suivre au mieux le périple de Bellovèse.

Un récit que se joue de l'ordre chronologique, se permettant un long retour en arrière afin que l'on apprenne par quelle succession d'événements Bellovése s'est retrouvé « même pas mort ». Un récit découpé en trois longues parties, pour ma part j'avoue que j'aurai apprécié que chacune de ces parties soit elle-même découpée en chapitres (ça facilite la navigation quand on passe d'un support à l'autre). Un bémol minuscule de pure forme, mais je tenais à le dire.

Ce roman reste une belle découverte en offrant non seulement un univers fantasy original mais aussi une écriture éblouissante. Il me tarde de découvrir la suite du cycle…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Une première plongée bien sympathique dans l'imaginaire de Jean-Philippe Jaworski. Univers dense et envoûtant, intrigue complexe et construction narrative entraînante … le lecteur part à la découverte du passé de Bellovèse, même pas mort à “l'insu de son plein gré”. J'ai maintenant hâte de savoir ce que le futur lui réservera.

Lien : http://livrementvotre.blogsp..
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Après un prologue un peu alambiqué et difficile à comprendre, nous voici plongé dans l'histoire de Bellovèse, fils d'un roi celte tué par son beau-frère lors d'une guerre. Il aurait dû mourir sur le champ de bataille, mais voilà il est toujours en vie et doit donc maintenant voir des oracles pour lever la malédiction qui pèse sur lui.
J'ai pris un grand plaisir à me retrouver plongé dans cet univers celtique très juste archéologiquement parlant. En effet, tous les objets décris dans ce livre ont réellement existé, ainsi que les peuples et les cités mentionnées. L'auteur a effectué un vrai travail de recherche pour écrire ce romain. C'est moins vrai pour les descriptions de cultes puisque nous ne possédons que très peu d'indices permettant de les connaître. En même temps, il s'agit d'un roman !
Le déroulé de l'histoire est également particulier puisqu'on part de la fin pour découvrir au fur et à mesure des éléments passés. Il y a de fréquent allé retour dans le temps, ce qui m'a un peu frustré parce que j'avais hâte de connaître la suite du moment présent. L'écriture est tout aussi agréable à lire que pour Gagner la guerre, même si le style est complètement différent, et c'est avec surprise que je me suis rendue compte que j'étais déjà arrivée à la fin du livre. Par chance, le tome 2 vient juste de sortir !
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cette histoire change de Gagner la guerre : alors que nous avions une épopée dans un style italien, Jaworski nous plonge dans l'univers celtique . Une destinée héroïque se présente au jeune Bellovèse, qui a été exilé par son oncle qui a tué son père. Que va-t-il devenir ? vous le saurez en lisant ce premier tome de cette trilogie !
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Avouons-le, cette couverture est absolument magnifique. le titre attire également la puce à l'oreille (cette phrase n'a aucun sens, mais vous avez compris). Je me suis donc plongée dans ma lecture sans réellement me pencher sur la quatrième de couverture de ce roman. Vive les achats compulsifs !

Jean-Philippe Jaworski a une écriture plutôt déstabilisante, alternant souvenirs, flash-back et flash-foward. Nous ne savons pas réellement où nous nous situons dans la narration. Cela ouvre une questionnement, mais le style de l'auteur est tellement prenant que ces questions passent en second plan dans notre tête. Sa plume est poétique, tendre. Il aime écrire et cela se ressent dans notre lecture. Oui, Jean-Philippe Jaworski a une prose terriblement dérangeante mais tellement belle !

Parlons maintenant du contenu de ce premier tome de la série des Rois du monde. de mon côté, c'est plutôt mitigé. Ce livre a quelque chose de grandiose, avec un univers extrêmement élaboré et visuel, mais malheureusement pas abordable pour tout le monde. En effet, notre histoire est battit sur un monde aux références historiques celtes. On y parle de peuple Biturige (« rois (riges) du monde (bitu) » d'où le titre de cette trilogie!), de Dieux tels Epona ou Taurus. Lorsque nous sommes pas calé sur cette période – comme moi, nous sommes rapidement perdus dans le flot d'informations, pourtant toutes aussi intéressantes les unes que les autres. C'est pareil pour les prénoms : ils se ressemblent tous, construits sur le même modèle, avec les mêmes sonorités. Et comme ce sont des noms atypiques pour notre époque, il est encore plus difficile de les mémoriser ! Hormis cela, ces personnages sont chacun incroyablement bien construits : profonds, sans aucun manichéisme, ils ont tous un petit quelque chose qui les diffère. La seule petite chose que je regrette, c'est l'absence de Ségovèse, le petit frère de Bellovèse, notre narrateur. Comme c'est ce dernier qui raconte, il centre naturellement l'histoire sur sa personne. C'est plutôt compréhensif, mais je suis tout de même déçue, intriguée par ce personnage si lisse, si transparent. J'espère en avoir plus dans le prochain tome.

En bref, c'est un roman à lire, pour sa culture, son histoire, son Histoire, mais également (et surtout) pour la plume formidable de Jean-Philippe Jaworski. Foncez !
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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