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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes dans les années 1970. Martin presque quarantenaire enseignant danois demande sa mutation pour le Groenland. Il cherche l'aventure et son choix se pose sur un petit hameau (appelé un comptoir) du nom de Nunaqarfik. Interdiction formelle de parler la langue locale, utilisation obligatoire de manuels scolaires : les exigences du Ministère sont fermes. Arrivé sur place, il découvre l'immensité du paysage polaire et une communauté soudée, chaleureuse. Même si ses débuts sont un peu difficiles, sa gentillesse lui ouvre bien des portes. Les habitant vivent simplement mais sont heureux, les traditions ancestrales persistent et tout est souvent prétexte a faire la fête. Il se sent bien, il est en phase avec les habitants, la nature et c'est le hic. Car sa mission est d'implanter la langue danoise mais aussi une certaine modernité.

Le dépaysement est garanti car on est immergé dans cette communauté du Groenland et ses coutumes. Entre situations cocasses ou burlesques et des événements dramatiques, Flemming Jensen nous confronte à la vision d'un peuple qui s'étiole et qui risque de perdre son âme, ses racines car gangrené par un mode de vie inadéquat.
Des personnages attachants, de nombreux rebondissements, de l'humour mais aussi des pincements au coeur et surtout un réel humanisme : ce livre fait du bien. Mais il dénonce également les nombreux impacts de colonisation Groenland par le Danemark et soulève de nombreuses questions importantes.
Une lecture à ne pas bouder !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Martin, instituteur de 38 ans, demande sa mutation au Groënland.

Il va débarquer à Nunqarfik, comptoir de 150 habitants et 500 chiens.

L'adaptation au climat et aux moeurs locales ne sera pas aisée pour Martin. Mais sa gentillesse et sa bonne volonté le feront adopter par les autochtones.

Martin découvre un peuple chaleureux, solidaire mais aussi des failles, des blessures car l'intrusion de la civilisation moderne dans une société traditionnelle ne se fait pas sans heurts et brise parfois les êtres.

Comme le héros qui a eu du mal à s'adapter à sa nouvelle affectation, j'ai aussi eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. Mais en progressant dans ma lecture, je me suis laissée porter par le récit et ses personnages si attachants.

Le roman alterne entre drame et comédie. Il dénonce aussi les méfaits de la colonisation du Groënland par le Danemark.

L'histoire se déroule en 1972. La situation a-t-elle évolué depuis lors? le gouvernement danois a-t-il modifié sa ligne de conduite? Les groënlandais sont-ils parvenus à concilier traditions et modernité?
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Martin, instituteur rêve de changer de vie et demande sa mutation dans un hameau perdu dans le nord du Groenland. Il est rapidement confronté à la culture locale et revisite rapidement son approche pédagogique pour la mettre plus en adéquation avec la réalité à laquelle il est confronté. Cette attitude est interprétée comme une remise en question du modèle éducatif Danois qui va chercher à le déstabiliser pour qu'il se conforme au cadre qu'impose son administration.
Dans le village il est vite accepté par les habitants mais le choc culturel est inévitable malgré sa volonté de s'intégrer en apprenant le groenlandais pour passer au dessus de la barrière de la langue. Une démarche qui s'avère tout à fait originale comparativement aux autres ressortissants Danois. En effet, une anecdote explique comment Martin apprend à un homme marié depuis 25 ans à une groenlandaise quel est le véritable nom de sa femme...
Rapidement mêlé à la vie du village il l'est aussi aux conflits entre les habitants, aux drames et aux évènements et finit par faire partie de la vie du hameau par son implication et en tombant amoureux d'une groenlandaise.
Ce livre relate la rencontre entre un monde plongé dans la vie au jour le jour à un monde en mouvement permanent et plein de belles promesses et de changements qui s'insinue dans ce fragile équilibre. Celui-ci est rompu lorsqu'un homme du village chasseur depuis toujours décide d'aller travailler à la mine bouleversant les valeurs établies depuis toujours.
Face à cela Martin fait office de passeur de monde, il est le lien et en subit invariablement les conséquences.
L'auteur décrit ce choc des cultures à travers les relations qui s'établissent entre Martin et les groenlandais. Il analyse avec beaucoup d'humour et d'émotions les aberrations qui découlent cette rencontre.
Un livre prenant qui relate à petite échelle se qui se joue au niveau mondial et qui nous encourage magnifiquement à cultiver la différence.
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J'ai lu ce livre « Imaqa : Une aventure au Groenland » pour deux raisons : tout d'abord j'aime beaucoup les peuples autochtones des grands espaces arctiques, les Inuits au Canada, les Groenlandais… et d'autre part parce qu'il avait énormément plu à deux amies lectrices et dont les critiques m'avaient enthousiasmée. du coup, dès que j'en ai eu la possibilité, j'ai entamé cette lecture passionnante, drôle parfois, douce et dure en même temps, très instructive et pleine d'humanité. J'aime découvrir des communautés humaines différentes de la mienne, leur façon de vivre, de penser. Ça ouvre mes pensées, mon coeur et ma vision de la vie. Ce n'est pas le premier livre que je lis qui se déroule dans ces contrées glacées. A chaque fois, j'en apprends un peu plus sur les « esquimaux » comme on les appelait avant. Là c'est avec Martin, instituteur danois, que l'on part vivre l'aventure dans un hameau de cent cinquante âmes : Nunaqarfik, à plus de cinq cents kilomètres au nord du cercle polaire. Martin a presque quarante ans et il s'ennuie dans sa vie. Il aspire à l'aventure pour donner du sens à son existence. Il demande donc à être muté dans le Grand Nord. le Groenland étant colonisé par le Danemark, ce sont donc des instituteurs danois qui viennent y enseigner la bonne culture, la seule, l'unique, la vraie, la culture danoise. Martin n'est pas très à l'aise avec ce concept mais à priori il n'a pas forcément l'âme d'un rebelle. Il va donc tenter d'appliquer ce que sa hiérarchie lui demande : inculquer aux petits Groenlandais la langue danoise et sa culture sociétale. Cependant, très vite, les grands principes qu'on lui a inculqués se fracassent sur la réalité de la vie au sein d'une communauté accueillante et bienveillante. Martin est vite tourmenté, troublé par sa culpabilité de colonisateur. Peu à peu il s'intègre parmi ses nouveaux amis et découvre enthousiaste la beauté de la nature et des hommes et des femmes qui vivent ici. Il apprend à tenir sur un traineau, à nourrir ses chiens, à pêcher, à chasser (sans grande réussite d'ailleurs), et surtout il découvre incrédule la mentalité groenlandaise qui ne cherche pas le conflit, prend les choses comme elles viennent avec humour malgré les conditions très difficiles de vie et dont la devise est « imaqa »… peut-être. Il trouve aussi l'amour avec Naja, une jeune et belle Groenlandaise. Petit à petit, il commence à se sentir vraiment très bien dans cette communauté et cela va avoir d'importants retentissements sur sa façon de voir la vie, sur sa vie professionnelle et personnelle. Ce livre est à la fois délicieux d'humour, de tendresse, de beauté et d'humanité mais aussi dur dans la réalité de la colonisation des Danois sur le peuple groenlandais, sur la dualité que cette colonisation engendre chez les jeunes, surtout, qui partent une année complète au Danemark durant leur scolarité, la perte d'identité que cela peut générer… La mentalité dédaigneuse et stéréotypée de l'administration danoise, cette supériorité danoise supposée sur les Groenlandais, m'ont été insupportables. Cela m'a renvoyé bien évidemment à d'autres colonisations, à d'autres peuples qui se croyaient supérieurs à d'autres. Abject ! Oui j'ai aimé ce roman qui dénonce tout cela, tranquillement, au fil des pages. C'est un livre vraiment intéressant, bien écrit et de lecture agréable que je vous recommande.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Un enseignant danois part chercher l'aventure dans un hameau du Groenland dont il ne connait rien en même temps qu'un adolescent de retour chez lui après un an d'apprentissage linguistique et culturel au Danemark. Et, dans l'écriture tendre, drôle et piquante de Flemming Jensen qui m'avait enchantée dans le blues du braqueur de banque, c'est toute la difficulté d'une double culture contradictoire censée être du même pays : la chasse et la pêche dans un territoire de glaces vivantes face à une société de consommation et de problèmes/solutions que l'auteur ne se prive pas de questionner. Et deux langues si différentes qui cohabitent si peu (en tout cas pas à l'époque décrite, au moment où la cause animale décide de sauver les phoques)... de l'humour, du drame, de l'amour, de l'amitié, et de grandes questions sociétales, bref, une très bonne lecture.
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Martin rêve d'aller au Groenland. Instituteur danois, il demande sa mutation et atterrit à Nunaqarfik, un petit village de 150 habitants. Choc culturel ! Envoyé par le ministère pour enseigner le danois, il ne peut s'y résoudre et ira à l'encontre de sa mission. Imaqa : un mot ou une autre façon de vivre ! Cette lecture a été une vraie bouffée d'air frais-froid ! J'ai eu un peu de mal avec les noms mais passée cette "petite" difficulté, j'ai adoré l'humour subtile de l'auteur... A découvrir !
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Le grand nord dans une version tragi-comique, où l'on peut constater les dégâts dus à la mondialisation, qui fait disparaître les originalités de peuples dont la vie quotidienne s'est adaptée aux conditions géographiques et climatiques. Une soudaine irruption de la modernité ne peut qu'être délétère du fait de son inadéquation aux besoins locaux .



C'est très bien écrit, drôle, réfléchi. Un bon moment dans la nuit polaire, réchauffée par la chaleur humaine
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Entre ce livre et moi, on peut dire que l'entreprise s'est révélée laborieuse. Commencé puis abandonné, repris à la faveur d'une situation qui m'empêchait d'aller faire un tour à la librairie, la deuxième tentative s'est étirée en longueur. J'ai, en effet, eu bien des difficultés pour me familiariser avec la syntaxe que j'ai trouvée un peu bancale par moment, à vrai dire. Quelques longueurs à mon goût également dans le déroulé de l'histoire. Et pourtant, c'est un livre que je ne regrette pas d'avoir lu car les thématiques abordées sont très intéressantes.
J'avais déjà eu un aperçu de l'univers arctique grâce à la lecture de Une vie de racontars de Jorn Riel (auteur invité par ma librairie : un moment exceptionnel !).
Imaqa a donc retenu mon attention car je souhaitais prolonger ma découverte de la culture groenlandaise. Et puis, la couverture du livre est juste magnifique (celle de l'édition Gaïa). J'ai beau dire que j'aime les couvertures sobres, celle-ci m'a attirée comme un aimant. Plantons le décor rapidement : Martin, instituteur danois, qui vit un moment de creux dans sa vie personnelle, demande sa mutation pour le Groenland et choisit volontairement un comptoir isolé, Nunaqarfik (oui, parce que même au Groenland, il y a des centres et des périphéries, pour reprendre un concept qui faisait florès du temps de mes années estudiantines). L'histoire se passe au début des années 70, cela a son importance pour comprendre la nature des relations dano-groenlandaises. Bien prévenu qu'il ne doit s'adresser à ses élèves qu'en danois, Martin se rend vite compte de l'ineptie de cette demande. Curieux de la culture des autres, doué pour les langues, l'instituteur a tôt fait d'apprendre quelques rudiments de Groenlandais et la connaissance progressive de la langue va lui permettre de mieux comprendre le mode de pensée des habitants de la petite bourgade.
Je ne suis pas linguiste mais ce rapport entre les deux m'intéresse beaucoup : est-ce que la langue façonne la manière de penser ou est-ce l'inverse ? Pour y réfléchir, un indice : la locution "parce que" n'existe pas en Groenlandais, nous révèle l'auteur. On lui préfère "Imaqa" : "peut-être"...
L'autre grand intérêt de ce livre réside dans son éclairage sur les risques d'acculturation des Groenlandais menacés par diverses formes de colonisation moderne : la consommation de nourritures non chassées ou non pêchées, l'introduction de produits jusque-là inconnus et qui se révèlent vite indispensables (le papier toilette...), l'exploitation de ressources minières par une société étrangère et bien sûr l'école où le Danois est de mise et où les manuels scolaires relaient le modèle culturel de l'Etat tutélaire. Est-ce que les choses ont évolué depuis l'autonomie renforcée accordée au Groenland en 2009 ? Je pense que je vais aller lire un peu de ce côté pour en apprendre davantage.
Pour en revenir à Imaqa, les amateurs de nature arctique y trouveront leur compte puisque le roman contient son lot de montagnes enneigées, de lacs gelés et bien sûr, de périples en traîneau.
Enfin, le roman est teinté d'une forme d'humour qui n'est pas sans me rappeler le ton que pouvait prendre parfois un autre auteur scandinave, Arto Paasilinna et si vous lui devez, comme moi, de bons moments de lecture, vous tirerez sans doute profit de la lecture de ce roman. Enfin, "imaqa"...

Lien : https://leschroniquesdepetit..
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Voici une lecture très dépaysante à plus d'un titre.

D'abord, bien évidemment, parce que l'histoire se déroule au Groenland, pendant toute une année. Nous allons donc apprendre avec Martin, instituteur ayant demandé sa mutation là-bas, les habitudes de vie des habitants : la communauté très soudée, l'importance des chiens de traineaux, la gastronomie locale, les spécificités linguistiques (comment répondre par oui ou non à une question) … Quand tout ou presque est une question de survie au jour le jour, on ne se préoccupe pas du lendemain et on apprend à profiter de chaque instant. Carpe diem est une évidence, le rire une thérapie largement pratiquée. On oublie trop souvent que loin de notre quotidien et du monde dont nous maîtrisons parfaitement les codes, d'autres gens vivent un quotidien très différent du nôtre.

Ensuite, parce que ce roman déborde d'humanité. Malgré l'immanquable conflit qu'on peut à peine imaginer entre deux cultures, dont une se veut supérieure à l'autre, tout est bienveillance dans ce roman. Il faut dire que la gentillesse et la naïveté de Martin font sourire et lui ouvre grand les portes de la communauté de Nunaqarfik. Parti du Danemark pour vivre un peu d'aventures et se sortir de son quotidien, Martin tombe sous le charme des Groenlandais et de leur façon d'approcher la vie. L'arrivée de Martin est plus vécue comme une occasion que comme une agression colonialiste. D'autant que l'instituteur se rend vite compte de l'absurdité des exigences du Ministère de l'Éducation et n'hésite pas à s'en éloigner. Il découvre l'importance des traditions locales et celle de les préserver autant que possible.

Les personnages sont tous attachants et l'humour est au rendez-vous. Alors n'hésitez pas à découvrir ce roman intelligent et très agréable !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Imaqa signifie « peut-être » en groenlandais. Dans cette culture, rien n'est figé, tout est possible. Martin en fait l'expérience. A 38 ans, sa vie patine ; l'instituteur décide de se faire muter au Groenland. Il découvre alors une société, certes un peu « primitive » par rapport à sa culture occidentale, mais fondée sur des valeurs qui ne sont pas dévoyées : la solidarité, le partage, la valeur du produit que l'on fait de ses mains, la jouissance de l'instant présent.
Après l'achat d'une vingtaine de chiens de traîneau, dudit traîneau et d'un bateau, le voilà pleinement intégré à son petit village. Mais les difficultés sont multiples : malgré l'opposition de sa hiérarchie, essayer de faire la classe au enfants en se basant sur leur culture groenlandaise et non sur la culture danoise, faire des cours de qualité avec son assistant alcoolique, ne pas se faire rouler par son nouvel ami, retrouver la sympathie d'un jeune garçon traumatisé par son année obligatoire passée au Danemark, perdu dans sa culture natale, qui en veut à la terre entière…

Avec une narration fluide et beaucoup d'humour, Flemmig Jensen nous décrit le quotidien dans un village groenlandais dans les années 70. Un peu d'action survient vers la fin, un peu de drame vient déranger le quotidien, mais le reste du roman, sans être addictif, est très tranquille à lire. Cela ne m'a pas du tout dérangée, j'y étais très à l'aise ! On s'immerge pleinement dans l'histoire et on se prend d'amitié pour tous les protagonistes, sauf l'affreux inspecteur danois.

Je recommande totalement ce roman, tant pour découvrir le Groenland que le Danemark !
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