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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ça commence comme le nom de la rose. du moins dans le lointain souvenir que j'en ai. Et si vous êtes comme moi, cela ne doit pas manquer de vous émoustiller...
Nous sommes en 1485, dans la grande cathédrale de Saragosse, et l'inquisiteur de la ville est sauvagement assassiné. Une enquête est lancée par Torquemada lui-même pour découvrir les coupables et couper immédiatement cours à tout ce qui pourrait faire vaciller l'autorité de l'Eglise. Ici s'arrête pourtant la similitude (en dépit du titre, qui fait furieusement écho à celui du roman d'Umberto Eco), en raison du style et du format choisis. Là où l'Italien entraînait son lecteur dans une flamboyante enquête aux multiples rebondissements qui tenait son lecteur en haleine, Jerusalmy opte pour une forme d'épure, tout en retenue et en sobriété.

L'urgence à démasquer les coupables croît avec la publication de gravures caricaturant Torquemada, menaçant ainsi plus gravement encore le pouvoir qu'il prétend incarner. C'est pourquoi celui-ci fait appel à des «familiers», sortes de mercenaires vendant leurs services au plus offrant. Angel de la Cruz, noble déchu, au physique plus que rebutant, constamment flanqué d'un terrifiant molosse, est de ceux-là.
Lorsqu'il se rend chez Ménassé de Montesa, un «converso» - un juif converti - pour les besoins de son enquête, le contraste qu'il offre avec cette famille raffinée et cultivée, en particulier avec la gracieuse Léa, est plus que saisissant. Tout semble devoir les séparer.

Mais ils nourrissent une même passion pour le dessin et la gravure. L'un d'eux a-t-il à voir avec ces portraits satiriques qui se multiplient dans la ville ?

Jerusalmy met en place une intrigue subtile, qui révèle toute la portée subversive et contestataire de l'art. Mais le jeu peut se révéler dangereux. Les images ont un pouvoir d'une puissance insurpassable qu'il faut savoir manier, au risque d'en être soi-même victime. Certains, à l'aube de la Renaissance, n'hésiteront cependant pas à s'en emparer...
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Un agréable moment de lecture mais dont l'histoire, je pense, ne me restera pas longtemps en mémoire. .

Etant dessinatrice, j'ai particulièrement savouré les passages relatifs au plaisir de dessiner et les émotions que cela procure. Son pouvoir et le danger qu'il suscite à l'époque. Magnifique !

Quant à l'histoire, il y a des moments qui paraissent vraisemblables, un contexte historique implacable, cruel, et bizarrement d'autres improbables au vue justement de ce contexte impitoyable de l'époque, qui me feraient plus penser à de l'eau de rose (c'est le cas de le dire). Peut être, un "tout est bien qui finit bien" qui ne me parait pas très plausible et qui me déçoit un peu. Difficile à expliquer... Disons qu'au vue du contexte historique très bien dépeint d'ailleurs, inconsciemment, j'ai du mal à concevoir un tel dénouement. Une fin terrible et inévitable, de la cruauté, m'aurait semblé plus plausible et plus fort. Une impression mitigée me laissant donc un impact émotionnel insuffisant pour une meilleure note. Mais ceci est purement subjectif et personnel.
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