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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman est imprégné du climat malsain et menacant de l'Inquisition et plus particulièrement sous les traits de Torquemada le Grand Inquisiteur qui est de passage à Saragosse.La brutalité et l'ignominie de cette vague sanglante de bêtise s'oppose au raffinement et la subtilité de la famille de Menassé et plus encore de la jeune Léa à travers l'Art de la gravure dans ce qu'il a de plus travaillé et de plus délicat.Le Familier, Angel de la Cruz apparaît comme le trait d'union entre ces deux mondes et semble révéler chez chacun ce qui l'habite au plus profond de son être.
Si l'écriture est indéniablement travaillée et gorgée de culture, je n'ai pas succombé au charme du jeu de séduction vanté dans la 4ème de couverture.Les égos m'ont parus trop importants pour laisser une place à l'émotion et j'ai trouvé plus de rivalité ou de quête narcissique que de véritables regards portés sur l'Autre en terme de séduction...Comme toute critique, la mienne est evidemment subjective...Je ne voudrais pas qu'elle empêche le désir de découvrir ce roman car je pense sincérement que c'est un écrit de qualité.
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Au contraire des autres ouvrages déjà lus de Raphaël Jerusalmy (La confrérie des chasseurs de livres et Les obus jouaient à pigeon-vole), il n'est pas question dans celui-ci d'un artiste ayant existé, artiste dont l'auteur aurait fait le choix de raconter de manière totalement romanesque un instant de vie resté historiquement dans l'ombre. En effet, cette fois, c'est un personnage de l'invention de notre auteur, Angel de la Cruz, sorte de mercenaire au comportement dégrossi, à l'allure repoussante, paradoxalement artiste d'une délicatesse et d'une acuité étonnantes à ses heures, qui sera au coeur d'une intrigue somme toute classique mais efficace. C'est l'art, tout d'abord, qui est au coeur de cette intrigue, dans sa capacité à permettre à un artiste de conserver sa liberté coûte que coûte, et ce malgré le joug d'une entité tyrannique, ici l'Inquisition espagnole que représente Torquemada, bien décidé à découvrir qui a osé produire et diffuser dans Saragosse une caricature à son effigie. du fait de cette plongée dans une atmosphère religieuse tendue, force est de constater que la violence devient omniprésente au fil du récit, dans la présence de plus en plus forte de l'inquisiteur, atténuée malgré tout par la présence de la douce Léa, fille d'un bourgeois de la ville, elle aussi artiste, qui rencontrera Angel au fil de ses pérégrinations.
Soit, j'ai trouvé ce court roman agréable à lire, car Raphaël Jerusalmy a une belle plume, tout aussi délicate que les oeuvres de ses personnages artistes présents dans celui-ci, mais il a manqué quelque chose pour que je sois vraiment conquise. Il avait réussi, avec beaucoup de brio, dans les oeuvres précédentes que j'ai lues de lui, non seulement à rendre hommage à deux grands poètes de la littérature française (Villon et Apollinaire), mais encore à leur rendre vie. Avec La rose de Saragosse, je me suis sentie, du début à la fin, complètement en dehors de ce que je lisais, comme si les personnages et l'intrigue n'avaient pas réussi, cette fois, à prendre véritablement vie, comme si l'écriture était restée, cette fois, complètement désincarnée. Qui plus est, la grande brièveté du roman ne m'a, je pense, pas aidée non plus pour m'imprégner de son atmosphère : qui dit telle concision dit manque de descriptions, forcément, et donc de profondeur, notamment pour les personnages principaux. En somme, j'ai eu l'impression de lire une nouvelle plus qu'un roman ; or je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles, justement pour les raisons sus-citées. J'ai donc été, en toute logique, déçue par ma lecture, surtout parce que je suis trop restée sur ma faim…
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Agréable à lire et bien écrit, cette manière de roman policier a pour cadre historique l'Espagne sous le règne de l'Inquisition dirigée par Torquemada.
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Saragosse au xvème : le grand inquisiteur Torquemada ordonne un autodafé pour venger le meurtre d'un prélat. Les notables juifs récemment convertis au catholicisme sont particulièrement inquiétés. Mais qui a dessiné et placardé des caricatures de Torquemada dans toute la cité ? qui signe les oeuvres gravées d'"une rose de Saragosse "? Un hidalgo/brigand Angel de la Cruz et la belle Léa de Montesa dominent ce court récit.
Thriller religieux et roman historique, il est surtout un éloge de l'art et plus particulièrement de la gravure.
Le texte est condensé et l'écriture dense, mais le propos manque d'ampleur.
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J'ai aimé le contexte historique et l'impression que l'on ressent dès qu'on se retrouve au Moyen-âge. L'écriture est plaisante.
Un tiers du livre m'a intéressé mais plus j'avançais plus l'intrigue s'enlisait.
Pour tout dire, la taille de ce petit livre m'a tout juste évité de m'ennuyer.
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Qui est cet artiste qui signe ses dessins rebelles avec une rose délicate? Nous sommes en 1485 à Saragosse; Torquemada règne en maître en Aragon et bientôt dans toute l'Espagne, où il incarne la terrible inquisition ! Des "placards" sont exposés partout en ville, signés par cette fameuse rose, et attisent la fureur de l'inquisition qui lance ses "familiers" ces mercenaires qui se vendent aux plus offrant. L'un de ces "familiers" Angel de la Cruz, surveille et s'insinue dans la vie des familles nobles récemment converties comme celle de Léa de Montesa. Leur rencontre va changer le cours de leurs vies...
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A la suite de l'assassinat d'Arbuès, des caricatures fleurissent sur les murs de la ville. Ces impressions sont assez grossières mais signées par une rose au contraire extrêmement fine qui requiert une grande maîtrise de l'art de la gravure. Furieux, le grand Inquisiteur Tomas de Torquemada promet une récompense à ceux qui trouveront qui est le graveur.

Angel de la Cruz est un mercenaire qui travaille pour la police en croquant des signalements de fugitifs, de brigands, d'hérétiques. Connaissant bien le milieu des graveurs, il décide de trouver l'auteur des affiches.

Deux familles de juifs convertis, Abraham Cuheno et ses enfants Raquel et Yéhida ainsi que Ménassé de Montesa et sa fille Léa sont inquiets des ravages de l'Inquisition et se préparent à un exil vers l'empire Ottoman. Ménassé possède une grande quantité de manuscrits et de livres, ainsi qu'une belle collection de gravures, sans doute la plus importante d'Espagne.

Les différents protagonistes vont se rencontrer, se croiser, se confronter dans un récit construit autour de l'art comme objet de déstabilisation.

Non-dit, secret ... l'intrigue et l'aventure sont au service de l'histoire de la persécution de l'inquisition, la conquête de la liberté et l'art de la gravure.

Une lecture enrichissante.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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