Une nuit à Rome, tome 2

Cette seconde partie m'a autant plu que le premier livre. J'ai aimé retrouver les dessins aux tons chauds et les traits bien marqués qui vont si bien avec l'atmosphère d'une torride nuit italienne. Les personnages ne sont pas très attachants, entre le jeune homme infidèle et inconséquent et la jeune femme tout aussi infidèle et désinvolte. Et pourtant, on se surprend à les comprendre ou même à les envier un peu lorsqu'ils osent risquer ce qu'ils ont pour une nuit, pour retrouver leurs souvenirs...

Dans ce second tome, Raphaël succombe à la tentation de sa promesse. L'auteur interroge les motivations de ses personnages : Raphaël met-il en jeu sa propre histoire de couple pour se prouver à lui même que c'est au final sur ce couple qu'il bâtit ses repères ? Marie est-elle le personnage détaché des sentiments, capable de toutes les folies ?
Des scènes graphiquement très belles comme celles de la rencontre à Rome ou encore ces mêmes vues sur la ville au crépuscule. On se persuade à la fin que tout rentre dans l'ordre mais en est-on vraiment certain ?
Voilà en tout cas un sacrée crise de la quarantaine pour les deux personnages...

Fauve qui peut !
Raphaël et Marie débarquent chacun de leur côté à Rome avec en convergence une chambre d'hôtel réservée pour une nuit. Les laissés-pour-compte, Sophia et Damien, diamétralement opposés sur la carte du tendre, tentent de comprendre ce qui leur tombe dessus. La nuit romaine est festive, fauve et magique. Plus dure sera la chute et le retour vers les autres !
Le livre 2 est centré sur la Ville Eternelle baignant dans le crépuscule orangé et le bleu nuit. Marie et Raphaël inventent leur nuit selon les opportunités liées aux rencontres. Ils brûlent les derniers combustibles d'une jeunesse déjà derrière eux, dans une ultime crise post adolescente, frappés tous deux du démon de midi. Plus d'une centaine de pages constituent ce second tome. Elles s'effeuillent aussi légères que les pétales d'une jeunesse disparue, ouvrant sur la vacuité des existences formatées. La vraisemblance guide l'histoire. Si le canevas est plutôt simple et convenu, la mise en scène est une vraie réussite. le lecteur ne peut qu'être séduit par une mise en reflet de sentiments universels liés à un questionnement existentiel basique : jouir ici-bas intensément ou profiter sans excès des bonheurs de la vie ? Jim entrouvre tellement bien la fenêtre de la tentation qu'il offre une fin ouverte à son histoire.

Ce commentaire concerne les deux tomes composant cette « Nuit à Rome ». J'ai été remué par ces albums. Sans doute parce que quarantenaire comme le personnage principal (et comme l'auteur), je peux éprouver certains de ses sentiments ou porter certains questionnements. Pas tous.
L'histoire commence fort : Italie, à l'aube, une femme se jette dans la mer d'une haute falaise.
Flashback. Trois jours avant. Raphaël fête ses quarante ans avec ses amis, deux jours avant la date officielle. Parmi ses cadeaux, une cassette VHS arrivée par la poste. Outre un numéro de téléphone, elle contient un court enregistrement : Raphaël à 20 ans avec sa petite amie ; ils se promettent de se retrouver le jour de leurs quarante ans à Rome, pour passer la nuit. Raphaël va-t-il résister à cette sirène du passé au chant si vénéneux, jetant à la poubelle sa vie heureuse avec Sophia ? Ou saura-t-il résister ? Vertige du choix !
« Big Jim » nous entraîne avec maestria dans un tourbillon qui ne peut que faire écho dans nos vies, en nous questionnant sur des thèmes fondamentaux pour tout être humain. Que fait-on de nos vies ? Quel regard porterait l'ado de vingt ans sur l'adulte qu'il est devenu ? Quand on regarde en arrière : quelles concessions ? Quelles démissions ? A-t-on été fidèle à ce qu'on a été à 20 ans ? Jim nous parle aussi de l'amour, du couple, de la fidélité. Peut-on tout abandonner pour vivre un moment fort ?
Raphaël est à un moment crucial de sa vie : soit rester fidèle à ses 20 ans et tout casser de son présent (et du futur en préparation) soit résister et vivre avec des questions, des regrets.
Le récit est cruel pour les êtres qui sont sur l'autre plateau de la balance. Raphaël a un comportement de lâche et de salaud vis-à-vis de Sophia. Mais il est profondément humain (homme ?).
A la fin du diptyque on peut penser que Raphaël a enfin choisi la bonheur, une certaine forme de sagesse. Mais l'auteur, tel un mauvais diable, sait encore brouiller les pistes…
Une BD au scénario parfaitement maîtrisé, fort, percutant, magnifiquement dessinée et mise en couleur – les couleurs de Rome sont magnifiques.
Et pour terminer quelques mots de l'auteur, en postface du tome 1… C'est quand même lui qui parle le mieux de son travail.
« Mais se confronter à l'idée qu'on avait de soi-même à vingt ans m'intéresse. Finalement, ce n'est pas tant le rendez-vous avec l'autre qui importe ici que le rendez-vous avec soi-même, avec nos rêves perdus. »
« J'avais envie de parler de l'âge, des différentes façons d'être fidèle, de la tentation. de la dépendance. Des rêves mis de côté ».

Difficile de donner un avis sur les 2 tomes d'Une nuit à Rome, qui ont fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Jacques Malaterre (film éponyme). Une adaptation que Lelouch aurait également pu faire pour vous donnez un peu le ton et l'ambiance du scenario...
Assurément reprendre une phrase de l'auteur donnée au personnage de Raphael est tentant : "si les gens qui entrent dans nos vies prennent de la place, ceux qui entrent dans nos histoires en prennent encore plus".
Les dessins de Marie et Raphael à Rome sont magnifiques. Il s'en dégage quelque chose de mystérieux, de lumineux de tragique. le temps ne semble pas avoir eu de prise sur eux... peut être la chimie des coups de foudre?
L'amour entre Raphael et Sophia, dans les dernières pages, nous donne d'autres couleurs, laisse sa place au temps.
Et enfin, la fin ouverte dans ce T2, pourquoi pas??? Pour faire marcher notre imagination assurément, pour nous pousser à lire un jour un éventuel T3... probablement pas.

Juste déçu par cette deuxième partie....

Seconde partie de cette histoire en 2 tomes, Une nuit à Rome Livre 2 de Jim poursuit l'histoire où elle a été laissé, les retrouvailles des 2 jeunes amoureux pour une nuit unique, celle de leur 40e anniversaire.

Jim, à travers son personnage masculin interroge la crise de la quarantaine, crise des questionnements, crise de l'ennui, crise du temps qui passe et crise des fantasmes. Alors, comment ne pas être attiré par l'interdit, par l'impossible, par le danger, par la rupture ? Attiré par le rêve de sa vie, son amour ? Une nuit à Rome nous raconte ça. La vacuité des pulsions comparer à la grandeur de la vie.


Le personnage féminin, moins ancrée dans le réel, figure éthérée, fantasmée par Jim, cherche sa liberté dans l'inconstance. Ne pas s'attacher. La fuite comme renouvellement. Forcement nocive pour les autres.

Une nuit à Rome est à la fois exagérée et réaliste. J'ai trouvé que cette BD sonnait très juste mais ça doit être mon côté romantique (littéralement).

Je me demande bien ce que le cycle 2 d'Une nuit à Rome nous raconte. J'espère que Jim n'a pas décliné sa recette principale.


Lien : http://livrepoche.fr/une-nui..

Cher Raphaël,

Je t'ai suivi en Italie, dans ce retour vers ton passé, à la poursuite de tes 20 ans et de ces souvenirs dont tu n'arrives pas à te débarrasser. Dès ton arrivée, j'ai senti tes interrogations, cette intuition que ta vie peut basculer mais tu ne sais pas encore ce que tu es venu chercher.

Tes premiers pas dans Rome sont hésitants, l'envie de revoir Marie réelle, mais tu ressens cette inquiétude, cette sensation de commettre une erreur. Et puis enfin tu la revoies et alors que tu plonges à nouveau dans ces bras, tu sais déjà comment cela va se terminer...

Lors de ce voyage, j'ai apprécié ta vision de Rome, tous ces moments d'échanges et de folie avec Marie mais surtout j'ai aimé observé ce cheminement intérieur, cet instant où tu comprends quels vont être tes choix, quelle vie tu choisis d'avoir.

Ces moments passés en ta compagnie ont été agréables, parfois romantiques, souvent émouvants, profondément humains, et amènent à s'interroger sur notre fragilité, sur notre rapport au couple, nos sentiments et la difficulté à prendre des décisions qui puissent nous correspondre.

Alors voilà, la conclusion est telle que je l'imaginais mais en même temps je vois que tout est encore possible, et qu'on ne sait jamais si demain tout peut basculer. Parce que la vie est ce fil fragile sur lequel on avance et où le futur reste à construire.

Rendez vous au prochain voyage....
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La fin du tome 1 posait la question en suspens : vont-ils succomber?! Bien-sûr que Marie et Raphaël ont succombé dans ce second opus; leur passion de jeunesse et la curiosité de se retrouver 20 ans plus tard étaient trop fortes.
Mais comment assumer cette passion quand sa propre vie est déjà bien remplie, tout abandonner et recommencer à zéro ou au contraire faire machine arrière? C'est tout le dilemme de Raphaël, pris entre deux femmes qui l'aiment. Il finira par trancher et à comprendre ce qui lui tient à coeur.

J'avais peur d'être déçue par la chute de ce deuxième tome mais il m'a enthousiasmé au contraire! Les questionnements des personnages sont intéressants et totalement crédibles. Les trentenaires et quarantenaires s'y retrouveront parfaitement. Bravo.
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