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Je voulais lire L'Incal parce que j'étais curieux de lire Jodorowsky depuis la sortie du documentaire "Jodorowsky's Dune".Je voulais lire L'Incal parce que c'est le titre phare des vieux Métal Hurlant, qui représentent un morceau de l'histoire de la SF et des BD que je me connais pas assez.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est admis que les dessins de Moebius ont directement inspirés l'esthétique visuelle des Star Wars, Aliens, Blade Runner et compagnie.Je voulais lire L'Incal parce qu'il est souvent cité comme précurseur du Cyberpunk.Et je voulais L'Incal parce qu'il vient d'être annoncé une adaptation en film par nul autre que Taika Waititi. ?Alors, L'Incal, c'est quoi? Un Space Opera pour adultes, complètement ridicule dans le bon ET le mauvais sens du terme. C'est une histoire qui s'éparpille, flirte avec le mysticisme, l'érotisme, mais ne nous amène jamais là où l'ont croit aller. Chaque page est une surprise. (Je ne tenterai même pas de vous résumer l'histoire.)Certains tropes de L'Incal sont éculés. Une bonne partie le sont justement parce que L'Incal les a d'abord établi. La BD avait 20 ans d'avance sur son temps, 40 ans plus tard, beaucoup de choses y ont évidemment mal vieilli. (Les personnages féminins, particulièrement.) Mais je n'ai aucune difficulté à m'imaginer qu'un Waititi parviendrait à dépoussiérer cette grande saga et à en faire une oeuvre plus magnifique encore.
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L'image iconique de cette saga est la chute inaugurale du héros, le fou Difool, dans une cité-puits. Une entrée abrupte dans un autre monde, qui évoque la descente d'Alice vers le pays des merveilles. Lire et relire cette BD dessinée par Moebius, c'est revivre cette chute en une boucle infinie et distordue par le souvenir du voyage accompli.
Le trait souple et protéiforme du dessinateur se prête aux délires acides du scénariste Jodorowski. C'est un vrai mélange alchimique entre les deux, qui entraîne vers l'accomplissement symbolique du Grand oeuvre, dans les profondeurs du rêve.
Puissent les images de Moebius continuer de tourbillonner sans fin derrière vos paupières, une fois l'album et vos yeux refermés.
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Lu le début à sa sortie en feuilleton dans Métal Hurlant. Complexe et pas toujours très clair. Heureusement Wikipédia offre des synthèses permettant de comprendre la situation familiale et sociale des héros. Grâce au net, trente ans après avoir essayé d'entrer dans cet univers alambiqué, j'ai enfin compris deux ou trois choses.

A noter, l'existence d'un excellent spin off aussi hallucinant que violent La caste des Méta-Barons.
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Edition originale : de 1981 à 1988

Temps de lecture :
difficile à chiffrer… au moins trois heures suivant le temps que l'on passe à contempler les magnifiques planches de Moebius.

Un mot sur les auteurs :

Alejandro Jodorowsky est un artiste Franco-Chilien né en 1929. il est connu pour ses nombreux scenarii, notamment de BD, mais également de films (très très particuliers). Il y a quelques années de cela, on pouvait se faire tirer le tarot par lui dans un café parisien…

Jean Giraud (alias Moebius) est un illustrateur de BD Français né en 1938 et mort en 2012. il est connu pour L'incal, pour sa production en BD SF et pour la série de BD western « Blueberry ». il a également contribué à pas mal de films.

Synopsis :



Que faut-il en retenir ?
Monument de la BD SF, L'incal est un monde à lui seul. D'une part, l'histoire fourmille de rebondissements comiques, mystiques, initiatiques ; d'autres part les illustrations sont d'une richesse à couper le souffle tant les détails sont nombreux et variés. On est ici sur la fin de l'âge d'or de ce type de BD (années 70/80 avec Druillet, Bilal, Loisel, Rosinski, Schuiten etc.). les personnages sont tous truculent et ont une personnalité qui leur est propre. le coté métaphysique, typique de Jodo, est abordée d'une manière fun et accessible.

Pour conclure :
un chef d'oeuvre incontournable. Une des sept merveilles de la BD SF. Cette série a été complétée par plusieurs autres très bonnes… mais pas autant que l'original qu'est L'incal. À lire, donc, sans modération aucune.
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Que n'ai-je lu cette BD avant !!!

Cette oeuvre doit figurer de toute urgence dans toutes les bibliothèques des amateurs de BD !

30 ans d'existence de l'Incal déjà… et aucune ride ou alors très légère. Cette oeuvre de Moebius (alias Jean Giraud) et Alexandro Jodorowsky est un « Must Have ».

Cette intégrale regroupe donc les 6 opus de cette série culte maintenant, dont les humanoïdes associés en sont à l'origine.

Le dessin de Moebius est unique, superbe, coloré, sensuel…bref exceptionnel comme à son habitude. le découpage est à couper le souffle, millimétré et fluide.

Le scénario d'Alexandro Jodorowsky est, quant à lui, alambiqué, construit, fantaisiste, généreux et introduisant bon nombre d'oeuvres à venir (comme la caste des méta-barons, ou les techno pères ou simplement « Après (ou Avant) l'Incal »…).

Cette BD relate donc la folle saga de John Difool, minable détective privé de seconde zone, dans un monde futuriste peuplé de monstre et d'humain, le tout se côtoyant sans encombre.

Jusqu'au jour ou John hérite d'une pierre magique…et tout se met en branle…

L'aspect maintenant rétro de cette épique et mythique BD lui donne encore plus de charme.

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Je me souviens avoir lu cette bande-dessinée pour la première fois il y a plus de 15 ans, prêtée par l'oncle à qui je suis encore aujourd'hui reconnaissante de m'avoir fait découvrir que la BD ne se limite pas aux gags de Boule et Bill ou aux aventures un peu manichéennes (mais que j'apprécie aussi !) de Tintin !
Je ne pourrais me lancer dans une explication de texte de l'Incal, qui a un peu tendance à partir dans tous les sens, et qui s'appuie sur des principes d'alchimie et de tarot (je crois la quatrième de couverture sur parole sur ce point, incapable que je suis ne serait-ce que de repérer de telles allusions). Si ce livre a marqué un tournant dans l'histoire de la bande-dessinée, il me parait maintenant un peu daté car très empreint de ce caractère onirique et syncrétique qui a marqué les années de sa création.
Un mot sur l'histoire tout de même, bien que ce soit un exercice périlleux que de tenter d'en faire un résumé. John Difool, minable détective privé de classe “R”, se retrouve sans le vouloir dépositaire d'un objet étrange qui attire les convoitises de tous les assoiffés de pouvoir de la galaxie. Après moult péripéties, ce sont 7 vaillants parfois bien improbables qui se retrouvent unis dans la protection de l'incal. Au-delà de sa forme parfaite qui allie les contraires, qu'est-ce que l'incal ? Une source de sagesse ? Une divinité ? Chaque lecteur pourra apprécier à sa façon et faire ses propres interprétations…
Pour ma part, j'ai retrouvé avec plaisir ces personnages qui m'ont accompagné pendant quelques heures. Si je ne suis pas certaine de comprendre le message de Jodorowsky et de Moebius (me demandant même, sacrilège, si, au fond, il y a réellement un message à trouver…), on est dans un univers loufoque, marqué par une imagination débordante, et il n'en faut pas plus pour passer une bonne après-midi, surtout lorsque l'on aime les héros qui ne sont pas tous gentils tous bons, car ce n'est pas un euphémisme que de dire que John Difool est un héros malgré lui et qu'il préfèrerait une petite planète-plage avec une homéo-pute que de devoir, encore et encore, sauver le monde et la galaxie !
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Selon moi l'Incal est un passage obligé pour qui aime la bd, et qui aime la sf au sens large. Je considère l'oeuvre de Jodorowsky comme incontournable.
Mon sentiment est plus qu'étrange après lecture de cette intégrale qui regroupe 6 tomes, suffisamment longue pour se faire une idée de l'univers proposé. Je me suis senti d'abord mal à l'aise, sans doute à cause des dessins très particuliers de Moebius, ensuite à cause de la mise en page. Certaines cases sont très fournis en texte et il es parfois difficile de suivre une cohérence dans le sens de lecture. Parfois il n'y en a pas du tout et c'est plutôt déroutant au début. Puis au fil des pages je m'y suis fait, happé par l'histoire qui elle aussi est loin d'être facile à suivre et donc sort complètement des sentiers battus. C'est dépaysant, déroutant et même parfois frustrant. je dirais même que c'est complètement loufoque et cela donne l'impression que le scénario a été écrit au fur et à mesure, sans aucune préparation. Bref j'ai passé un bon moment en compagnie de ce loser John Difool, qui est loin lui aussi de respecter les codes habituels du héros.
Si on prend un peu de recul avec l'histoire, on s'aperçoit que Jodorowsky n'écrit pas seulement une histoire mais une critique assez acerbe de notre société. La politique et la religion, en première loge, sont les plus malmenées, l'auteur nous en livre des versions les plus extrêmes et les plus poussives, au point qu'elles en deviennent ridicules.
Les graphismes, enfin, comme je le disais, sont très particuliers tant le style de Moebius est personnel et spécial. Mais d'abord gêné par son trait si spécifique, je gage qu'un autre dessinateur n'eût pu rendre réel le monde imaginé par Jodorowsky et son style colle parfaitement.
Au final, ce fût une très belle découverte pour moi et je prendrai plaisir à me plonger de nouveau dans l'univers de l'Incal.
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Un classique. A lire, relire, relire, relire, encore et encore. Chaque nouvelle lecture permettra d'avoir un nouvel éclairage et de découvrir une autre facette de l'imagination foisonnante et peuplée de symboles du maître Jodorowsky. Les dessins de Moebius sont parfaitement à la hauteur, la plupart des cases sont de véritables morceaux de bravoure. Seul point négatif : les couleurs moches, très "années 80", qui donnent malheureusement un côté obsolète au tout. Mais cela ne suffit pas à ternir l'intérêt de ce monument de la bande dessinée !
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L'Incal est une date dans l'histoire de la bande dessinée. Il est de ces oeuvres qui surgissent et grimpent au sommet avec évidence.
Epopée futuriste, quête mystique, récit alchimique, dystopie délirante, c'est tout cela en même temps. le fond (le scénario de Jodorowsky) et la forme (les dessins de Moebius, dont certaines planches comptent parmi ses plus exceptionnelles) sont comme deux plateaux d'une balance remplis d'un poids égal…l'équilibre parfait.
L'histoire de ce détective privé sans envergure, John Difool, qu'on attrape en plein vol – c'est le cas de le dire ! –, va nous transporter dans un univers proprement ahurissant. L'imaginaire est ici rassasié jusqu'à se faire exploser la panse !
Publié au début des années 1980, L'Incal, imprégné d'une atmosphère underground, entre pop et punk, nous fait évoluer dans un univers décadent où s'affrontent des forces surnaturelles. Mélange des genres qui, pourtant, ne fait jamais perdre le fil, envahis que nous sommes par ce récit débordant de toute part.
Jodorowsky, ayant abandonné son projet de réaliser une adaptation cinématographique du Dune de Frank Herbert – ainsi qu'expliqué dans Les Mystères de l'Incal –, imaginera donc cette aventure, qui se déroule en six tomes. Elle connaîtra ultérieurement de nombreuses déclinaisons, nettement moins abouties et parfois répétitives. A trop exploiter le filon, on le tarit !
Quant à l'originale, c'est une perle du 9e Art.
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Dans le genre chronique impossible, là, je m'attaque à du très, très lourd. L'Incal, c'est le chef d'oeuvre de deux grands noms de la SF (que dis-je, GIGANTESQUES) : Moebius et Alejandro Jodorowsky. Rien que ça. Cette série a marqué durablement et marque encore le paysage de la BD et de la SF depuis 1981, date de publication du premier tome, L'Incal Noir. Accrochez-vous, car si vous n'êtes pas familier du genre, la série risque de vous paraître... complètement barrée.

John Difool est un minable. Il occupe un emploi médiocre et cultive admirablement ses vices (ouisky et homéoputes) dans les bas fonds de sa ville-cité, construire en étages : plus on monte, et plus on atteint les hautes-sphère de l'aristocratie. Il vivote de plans fumeux et possède le don de s'attirer des ennuis : c'est ce qui se produit lorsqu'en voulant échapper à une course-poursuite, il se réfugie dans les égouts et assiste à la mort d'un Berg, créature extra-terrestre dont on présume l'existence. Celui-ci lui confie un petite pyramide pas plus grosse que le point avant de rendre l'âme : c'est le début des réels ennuis pour John Difool...

L'Incal fait partie de ces bandes dessinées cultes et incontournables qui méritent à mon avis au moins une lecture. Face à un tel ovni, il est probable que vous trouviez ça complètement imbuvable ou relevant du pur génie. Mon propre avis sur la question emprunte d'ailleurs à ces deux tendances. La série est depuis ma naissance dans la bibliothèque de ma mère ; il est tout naturel que je m'y sois dirigée assez tôt (voire beaucoup trop), et que je nourrisse donc une certaine forme de nostalgie envers cette lecture. Heureusement sûrement, car si je m'imagine découvrir ces albums maintenant (ou du moins les éditions des années 80's), je pense que j'aurais beaucoup de mal à apprécier ces couleurs criardes et cette histoire que l'on croirait écrite sous acide. La maison d'édition était certainement du même avis que moi, du moins sur les couleurs : elle a réédité L'Incal en 2003 et la différence est pour le moins... flagrante.

Mais une fois le premier choc visuel passé (un peu comme avec Watchmen d'Alan Moore), on est vite agrippé par l'univers très excentrique du duo. La recette est singulière, mais elle fonctionne : on adore détester John Diffol, l'anti-héros par excellence, capricieux, de mauvaise foi, obsédé et poltron. Au cours de ses pérégrinations pour sauver l'Incal des griffes des différentes factions qui le convoitent, il se fait plusieurs "amis", ou du moins des compagnons de route. Obligés de faire route ensemble bon gré mal gré, ils passent leur temps à se fourrer dans des situations toutes plus insolites (et dangereuses !) les unes que les autres. Mais L'Incal n'est pas qu'une suite de rebondissements sans queue ni tête, et la toile que tisse les deux auteurs est en réalité beaucoup plus riche. Alchimie, religion, espace-temps, déterminisme et fatalité sont autant de thèmes qui portent un récit complexe et foisonnant qui ne manquera pas, à défaut de vous séduire, de vous interpeller. Alors, prêts pour l'embarquement ?
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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