En complément de la minisérie 'Blackest Night", ce tome regroupe 3 miniséries de 3 épisodes chacune, consacrées à Flash (Barry Allen), Justice Society of America (JSA) et Wonder Woman. Dans chacune de ces histoires, les Black Lanterns jouent avec les émotions des héros pour les faire souffrir au maximum pour s'en nourrir ensuite.
Flash (Scénario de
Geoff Johns, dessins de
Scott Kolins) - Cette histoire se déroule après Flash : Rebirth et elle déroule 2 fils narratifs : l'un qui suit Barry Allen, l'autre qui suit les Rogues (Captain Cold, Heat Wave, Mirror Master, Weather Wizard, Trickster et Captain Boomerang). Flash doit faire face au retour du Reverse Flash (version 2, c'est-à-dire Eobard Thawne connu aussi sous le nom de Professor Zoom) et à la destruction de Gorilla City. Les Rogues sont confrontés à un paquet de Black Lanterns (des Rogues décédés : Golden Glider, The Top, l'ancien Mirror Master, l'ancien Captain Boomerang, etc.) et à la version vivante du Professor Zoom. Heureusement en cours d'histoire, Flash reçoit le mandat de l'un des escadrons de couleurs. Attention cette histoire est à réserver aux connaisseurs de Barry Allen et à ceux qui ont lu "Rebirth" et Rogues' Revenge. Il faut savoir resituer Eobard Thawne pour comprendre les enjeux, ainsi qu'avoir des notions des relations existant entre les différents Rogues. À cette condition, le récit est très prenant et permet de répondre à plusieurs questions de continuité. Les dessins sont effectués par
Scott Kolins dans son style habituel : images débordant d'énergie, avec un graphisme à gros traits qui fait un peu underground par moments. À noter qu'un membre de la Speed Force revient parmi les vivants. 5 étoiles (sous réserve de suivre la série Flash)
JSA (Scénario de
James Robinson et
Tony Bedard, dessins d'
Eddy Barrows, Marcos
Marz et Eduardo Pansica) - La JSA doit résister à l'assaut de plusieurs de ses ex-membres défunts (et ça fait beaucoup). Robinson et Bedard reprennent la trame habituelle des confrontations avec les Black Lanterns : ces derniers torturent mentalement leurs proches pour les gonfler d'émotion (surtout de la culpabilité) qu'ils consomment ensuite. Les héros les plus mis sur le grill sont Jesse Quick, Damage (Grant Emerson) et Power Girl. L'histoire s'apparent à un grand combat bien fichu entrecoupé de dialogues avec les Black Lanterns plus pertinents et moins magistraux que dans les autres miniséries. Les 3 dessinateurs ont fait converger leurs styles vers un graphisme très comics, efficace, très lisible et brutal pour les scènes de combats, dépourvus de décors la plupart du temps (charge au coloriste de créer des effets de poussière et de brume pour remplir le fond). Robinson et Bedard maîtrisent bien les caractères des uns et des autres, les dessins portent l'histoire et les couvertures de Gene Ha sont magnifiques. 3 étoiles.
Wonder Woman (scénario de
Greg Rucka, dessins de
Nicola Scott) - L'histoire "Blackest Night" montrait que Wonder Woman passait de Black Lantern à Star Sapphire, ce récit comble les lacunes. Dans le premier épisode, Wonder Woman confronte Maxwell Lord qui est revenu sous forme de Black Lantern et qu'elle avait exécuté dans Mission's End. Dans le deuxième épisode, elle est devenue une Black Lantern et elle affronte Mera et Donna Troy, ainsi que la force qui la possède. Dans le troisième épisode, elle apprend ce que signifie être une Star Sapphire et elle doit cette fois ci aider Mera qui est sous l'emprise d'un anneau rouge. C'est l'occasion pour
Greg Rucka de retrouver Wonder Woman qu'il avait bien mise en valeur par le passé. Ce récit ne joue pas sur la culpabilité apportée par les Black Lanterns, mais sur ce qui rend Wonder Woman unique en tant qu'héroïne. le dernier épisode permet également d'avoir un regard complémentaire sur le pouvoir de l'amour mis en oeuvre par les Star Sapphires. Les dessins de
Nicola Scott s'inscrivent dans le style comics un peu réaliste avec un bon niveau de détails, y compris pour les décors. Les couvertures ont été illustrées par Greg Horn avec un résultat très séduisant et les couvertures alternatives ont été illustrées par
Ryan Sook pour un résultat magnifique que n'aurait pas renié
Adam Hughes. 4 étoiles.