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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hasard de mes lectures, deuxième roman classé dans les romans policiers en deux jours, et deuxième roman qui est beaucoup plus qu'un roman policier.
Et dans celui-ci, tout particulièrement, l'enquête passe au deuxième plan, le rythme est lent, comme cette fin d'hiver qui cède doucement la place au printemps. A déconseiller aux amateurs de page-turner et de suspense insoutenable.

Walt Longmire est depuis quelques années mon shérif préféré. Il est dans ce tome, mal en point, physiquement, une blessure reçue au Mexique qui met du temps à se refermer, et moralement. Il a des absences, remet parfois en cause l'utilité de son métier, a du mal à accepter les nouvelles technologies

Mais divers évènements vont occuper le bureau du shérif et faire passer au second plan ses ennuis de santé : la mort d'un berger, l'apparition d'un loup qui mange ou pas quelques moutons et a dévoré les pieds du cadavre (du berger pas du mouton), déclenchant une réaction vive dans la population, un enfant qui ne parle plus, une disparition inquiétante, sans compter les réunions de chasseurs de loup, les médias qui jettent de l'huile sur le feu, et un mystérieux justicier sur Internet.

L'important donc pour moi n'est pas dans l'enquête, mais d'abord dans les paysages splendides du Wyoming, que l'auteur, livre après livre, nous dépeint avec beaucoup de poésie, de force aussi. Ce n'est pas une région paisible et l'écriture de l'auteur la peint ainsi, magnifique, rude, sauvage.
Mais aussi dans les personnages auxquels au fil des tomes, je me suis attachée. Je ne sais pas si j'aurais autant apprécié ce tome si je n'en avais pas lu d'autres avant.
Il y a bien sur le shérif, fatigué, mais aux capacités de discernement et de réflexion intactes, Il y a Vic, son adjointe, et plus ... Même si les liens se sont relâchés dans ce tome. Attentive au shérif, bienveillante pour le loup, beaucoup moins pour les machos et ceux qui ont la gâchette facile. Et le troisième membre de l'équipe, basque, auquel viennent parfois des rêves... Sans oublier la fidèle secrétaire, qui bougonne, mais chouchoute son chef.

Et puis, surtout, point commun là aussi avec ma lecture précédente, l'humour, parsemé ça et là, de dialogues savoureux en situations insolites, de souvenirs égrenés à explications de texte du shérif que ce soit sur la lycanthropie ou l'odorat des chiens....

Une série à laquelle je ne me lasse pas de revenir

Je veux enfin saluer un auteur de romans américain qui cite Bertrand Tavernier dans ses remerciements. Ce n'est pas si courant.
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Un homme de l'Inspection du bétail du comté d'Absoraka et un autre du service des Forêts des États-Unis se penchent sur la carcasse d'un mouton. le shérif Walt Longmire et son adjointe Victoria Moretti les accompagnent. C'est peut-être un loup l'auteur du « moutonicide ». Probablement. Même s'il n'y a pas de loups dans le comté. Notez que le mouton appartient à Abarrane Extepare, le richissime bootlegger à cause de qui Lucian a perdu sa jambe il y a des années. Ça ne présage rien de bon. Et puis, que font ici tous ces moutons ? Où est le berger qui est censé les garder ?
***
Je suis contente de retrouver Craig Johnson en meilleure forme : j'avais beaucoup moins apprécié son dernier roman que les précédents et j'ai aimé celui-ci. On peut pourtant dire que Walt Longmire, lui, n'a pas vraiment repris la forme… Il souffre beaucoup, se soigne quand il ne peut plus faire autrement, semble incapable de reprendre une relation normale avec Vic qui ne se départ cependant pas de son humour et de ses remarques bien senties. Quant au shérif, les mises en boîte qu'il fait subir aux imbéciles restent des morceaux de bravoure, qu'il s'agisse des explications sur la lycanthropie (p. 144), du vol du corps de Buffalo Bill (p. 205), de l'odorat des chiens (p. 328), ou de bien d'autres encore, explications jamais pesantes, jamais pédantes, toujours doublées d'humour et d'une forme d'ironie que le récepteur semble incapable de percevoir, souvent trop sûr de lui ou trop imbu de son prétendu savoir. Bref, un régal. L'enquête sur le berger va se doubler d'une autre recherche. Elle nous permettra de mieux connaître la famille Extepare, du sens de l'honneur (très particulier) des anciens à une sordide histoire contemporaine. Les tentatives d'apprivoisement des outils informatiques (téléphone et ordinateur) par le shérif donnent lieu à de savoureux moments entre lui et Ruby qui s'occupe du secrétariat. Ajoutez à cela l'absence/présence de Virgil White Buffalo auquel notre shérif pense toujours avec affection et qui hante le pays des loups, vous obtiendrez alors, à mon avis, un bon cru de la série, même si la Nation cheyenne n'y fait que deux brèves apparitions, ce que je regrette. Vivement le prochain !
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Have a break. Have a Longmire !

A chaque année son Craig Johnson, filon inépuisable de Gallmeister tellement son auteur est prolixe et tant mieux. Car même inégaux, les opus de cette série à succès sont une valeur refuge, une pause annuelle légère au coeur de lectures plus exigeantes.

Et donc, il est comment le cru de 2024, le Pays des loups traduit par Sophie Aslanides ?
Pas mal, pas mal du tout même.

Une histoire de loups, de bergers et de moutons ; de conflits comme on en trouve un peu partout dans le monde. Sauf que là, le loup concerné – 777M pour ses intimes – a aussi mangé au passage un bout de berger retrouvé pendu.

Une histoire d'abus aussi sur un petit garçon qui ne demandait rien d'autre qu'à pêcher la truite dans les rivières du comté d'Absaroka avec son grand-père, mais qui se retrouve tiraillé dans une famille déchirée.

Une histoire de modernité quand Vic et Ruby peinent à convaincre Walt des bienfaits de l'utilisation d'un ordinateur et des mails quand on est shérif au XXIe siècle, alors qu'il reste désespérément adepte des seuls post-it en guise de messages.

« Vous deux, vous êtes des mécréants qui sont prêts à mettre de l'ananas sur de la pizza. »

Une histoire moins alambiquée que d'habitude, au rythme plus lent et agréable à suivre. Convalescent mais néanmoins actif, Longmire fatigue et commence à penser à l'après. Sans être vraiment crédible, car il reste de l'imagination à son auteur…
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Après quelques fâcheuses incursions au Mexique dans le monde des trafiquants de drogue et des tueurs en série, pour lequel il n'était décidément pas fait, et où son auteur a eu le tort de l'entraîner, voilà Walt de retour dans ses montagnes du Wyoming au milieu de son petit monde que nous avons appris à connaître et que nous aimons tant. ils sont tous là: les Vieux Cheyennes, henry Standing Bear, Lucius, et n'oublins pas Vic, pour laquelle j'ai un faible marqué.
Et Walt, tel qu'en lui-même. tel qu'en lui-même? Pas tout à fait, hélas.
Bien sûr, il a été très éprouvé par ses aventures mexicaines du Coeur de l'Hiver, où l'aile de la mort l'a frôlé de près, et il en gardé des blessures non cicatrisées; il est sujet à des absences, à des sortes de fugues mentales; il ne fait même plus l'amour avec Vic, c'est dire...
Bien. L'ennui c'est que Craig Johnson lui-même ne semble pas se porter très bien; il nous donne une intrigue mollassonne, où, à part un loup, il ne se passe pas grand chose, et même, je regrette de le dire, où l'on s'ennuie un peu.
Mais je ne désespère pas, et je suis sûr que Walt va retrouver bientôt la santé, et ses aventures leur rythme; qui sait, d'ailleurs, c'est être déjà le cas, puisque le pays des loups est paru aux USA en 2019, et que deuis Craig Johnson a produit quatre autres volumes, dont j'attends avec impatience la traduction. Pourvu que les nouvelles de Walt soient bonnes!
C'est que cette année j'ai déjà perdu deux amis:
Salvatore Montalbano, d'abord, qui était en bien petite forme dans le filet de protection, écrit alors que Camilleri était déjà diminué par la cécité, et dont il ne reste plus que trois aventures à traduire
Et ensuite Jean-Baptiste Adamsberg, englouti dans le sinistre industriel de Sur la Dalle; certes Fred Vargas ne l'a pas tué,mais c'est pire: elle l'a enterré vivant.
Décidément les héros sont fatigués.
J'ai quand même mis quatre étoiles au Pays des Loups, parce que c'est Walt, et parce que les Vieux Cheyennes seraient venus me hanter si je l'avais plus mal noté
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C'est un Walt Longmire touché dans sa chair et dans son âme que l'on retrouve dans ce nouvel opus. Un shérif de retour dans son comté d'Absaroka, et qui est amené à enquêter sur la mort suspecte d'un berger. Un shérif qui retrouve son équipe, aux petits soins pour lui, et qui doit s'initier à l'informatique... pas la partie la plus facile de son job.

Je n'avais pas été emballé par le volet précédent ("Le coeur de l'hiver"). Je suis donc heureux de retrouver Walt Longmire dans son environnement habituel, avec ses fidèles acolytes (dont la délicieuse Vic), même si je regrette à nouveau Henry Standing Bear soit si peu présent dans le récit. L'histoire, un brin difficile, se tient, et les petites touches d'ironie disséminées ici et là restent une vraie marque de fabrique de Craig Johnson. On sent néanmoins beaucoup de questionnements chez Walt... où cela va-t-il nous mener ?
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Après un passage en creux, et des épisodes photocopiés, je trouve ce dernier très bien achevé. Plus long. Plus dense. Et aussi on ne retrouve pas son pote le gorille qui peut tout avec sa Cadillac Eldorado. Ni sa fille qui prout-proute tout.

L'intrigue est intéressante, bien amenée. Les tours et détours ne sont pas insignifiants et apportent de la chaleur au cheminement de l'histoire. C'est en fait une tranche de vie ou de fin de vie qui s'annonce. Cela m'a touché.

Peut être parce que suis-je personnellement dans la même situation ? Et j'ai retrouvé la plume de Craig dans ses débuts.

Un plaisir ce livre de cette belle série.



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Après une aventure rocambolesque au Mexique, c'est un Walt Longmire convalescent que je retrouve dans le comté d'Absaroka. Une enquête beaucoup plus calme avec en fil conducteur un loup qui apparaît de manière intermittente dans les Bighorns Moutains.
De nombreux dialogues ponctuent les chapitres et c'est un plaisir de lire les « Ouaip » de Walt et les injures de Vic. Faire connaissance avec les us et coutumes des éleveurs ovins du Wyoming et notamment la main d'oeuvre facile pour laquelle l'État fédéral n'est pas très regardant.
Une lecture trop vite finie. Sniff, j'ai hâte d'avoir le prochain entre les mains. Car je sais qu'il y a encore des romans qui n'ont pas encore été traduits. Je me dis, avec plaisir, que je vais encore passer de très bons moments en compagnie de Walt.
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Dans le comté d'Absaroka, Wyoming, un cadavre de berger est découvert. Alors que tout laisse présager à un suicide, le shérif Walt Longmire va tirer des fils qui vont le mener à une affaire bien plus complexe qu'il n'y paraît.

Pendant qu'un loup semble errer dans la forêt et inquiète la population locale, Walt Longmire panse ses plaies. Après une expédition punitive violente et sanguinaire au Mexique au sauvetage de sa fille relatée dans "Le coeur de l'hiver", le voilà de retour dans son comté.

C'est une enquête bien plus calme que nous propose Craig Johnson dans ce 15ème opus publié en France des aventures de son héros shérif. Un Longmire meurtri dans sa chair et dans son coeur, on le sent usé et en plein questionnement sur son avenir, ce qui est une constante pour pas mal de personnages récurrents que j'ai pu lire cette année: Harry Bosch et John Rebus notamment.

C'est toujours aussi agréable à lire, Craig Johnson reste un maître des enquêtes "américaines rurales" et il en décrit très bien les paysages typiques. Walt Longmire est un héros attachant, un peu en bout de course, son poste de shérif est convoité, mais il reste un enquêteur hors-pair, d'une grande humanité et à la droiture certaine.

Même si "Le pays des loups" n'est pas son meilleur roman, Craig Johnson est une valeur sûre, un auteur vers lequel on peut se réfugier quand on ne sait plus quoi lire ou que l'on a essayé, sans succès, de lire le énième thriller français "qu'il ne faut absolument pas rater" !
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Ouaip !

Les rouages de la machine de l'édition US ont encore bien fonctionné : Walt Longmire est au rendez- vous ! de retour chez lui, dans le Wyoming, comté d'Absaroka, le corps bien meurtri après de palpitantes mais éprouvantes aventures au Mexique. (Cf. " le coeur de l'hiver »)

Air du temps ? Fin d'une génération ? Nous sommes à l'heure des héros vieillissants, fatigués (mais pas fatigants).
Il y a eu Wallander. Il y a Dave Robicheaux, Varg Veum, Salvo Montalbano, l'inspecteur Rébus, Harry Bosh… Et maintenant le shérif Walt Longmire.

"Le pays du loup" est un roman nostalgique : Walt arrive à l'âge où les souvenirs du temps passé, ceux de l'enfance s'imposent d'eux-mêmes et vous accompagnent, l'âge où les forces s'amenuisent et où le corps répond de plus en plus mal, l'âge du bilan pour lui et tout ce qui l'environne. Vague au corps, vague à l'âme.

Mais une enquête complexe concernant l'étrange mort d'un berger l'attend. Nous retrouvons le monde de Walt, le Wyoming, la grandeur de ses montagnes, l'impétuosité de ses rivières, le mystère de sa nature, ses cow-boys, les croyances et superstitions indiennes, les us et coutumes des basques installés dans la région… Tous ces personnages désormais familiers. Tout l'univers dans lequel Craig Johnson a su nous immerger depuis tant d'années…

Hymne à la nature, à la vie des indiens. Réflexion sur le temps qui passe, détruit ou protège. Constat confirmé de la noirceur de l'âme humaine, de ce mal dont elle ne sait se défaire, de ces ténèbres qui nous environnent et parfois nous habitent. L'ensemble saupoudré de la causticité, l'ironie et la sagesse dont il a bien voulu doter son personnage.

J'ai lu ce roman avec une certaine mélancolie, renforcée par la présence exceptionnelle d'un loup sans meute dans la région, véritable métaphore de notre héros.

L'écriture est belle, prenante, qu'il s'agisse de descriptions, de dialogues, de petits rappels historiques ou de dynamiques scènes d'action. Avec, bien sûr, des pointes d'humour. La magie Craig Johnson est toujours là.
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De retour de son expédition au Mexique, Walt Longmire n'est pas au mieux de sa forme. Mais quand un cadavre est retrouvé pendu les pieds dévorés par un loup, il se lance dans l'enquête. Et ce qui aurait pu passer pour un suicide devient tout à coup beaucoup plus suspect.
Ce n'est pas le meilleur opus de la série mais l'enquête reste intéressante, les personnages toujours aussi réussis et il aborde le thème du retour du loup et ses conséquences dans les grands espaces américains.
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