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4,17

sur 461 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman a l'immense mérite de parler de dépression et de tendances suicidaires au grand public, et notamment aux jeunes adultes. En effet, il raconte les derniers mois d'une jeune femme malheureuse, dépressive, angoissée et anorexique chronique, qui a demandé, et obtenu, le droit d'être euthanasiée.

Le sujet me paraissait donc prometteur, et je m'attendais à une lecture difficile mais poignante. Ben non... peut-être parce que je suis trop vieille ou plus assez naïve ? ou alors simplement parce que l'auteure a voulu donner de l'espoir à ses lecteurs atteints du même mal que son héroïne?

En tout cas, je n'ai pas vraiment cru à cette histoire qui relève plus à mes yeux de la romance que du roman psychologique. Elle n'était pas désagréable à lire, loin de là, mais ce n'est pas ce que j'attendais.

J'en reviens donc à ma première phrase : ce livre a l'immense mérite de parler de dépression et de tendances suicidaires au grand public, notamment aux jeunes adultes.
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L'euthanasie. Sujet difficile qui demeure tabou dans notre société.

Je ne savais pas trop ce qui m'attendais avec cette histoire à part le fait que le personnage principal, Camille, voulait se donner la mort.
Assez délicat de se lancer là dedans et pourtant, j'ai voulu faire confiance à Sophie Jomain car je connaissais déjà sa plume.

L'histoire est racontée comme un témoignage et pourtant c'est une histoire fictive avec un sens bien réel qui prend aux triples, qui fait mal tout en donnant le sourire.
Nous sommes à vrai dire, spectateurs du mal-être de cette fille. On a envie de la câliner, de la secouer tout en lui disant, ça va aller mais bats-toi, quand-même. Sauf qu'elle ne veut plus se battre. Elle vit dans un corps qui lui renvoie une mauvaise image d'elle, avec les conséquences de ses actes, de ses blessures, de ses mutilations d'une toute une vie que Camille veut absolument effacer.

Elle vient pourtant d'une famille aimante, cultivée et soudée. Son père est proviseur dans un lycée et sa mère est professeur. Camille a fait de longues études puis, elle s'est perdue... parfois. Alors on se demande d'où lui vient ce mal qui la ronge, qui l'empêche d'être heureuse comme une fille de son âge. On replonge donc en enfance, quand sa poitrine ne pousse pas...La méchanceté des gosses à cette période n'est pas facile et laisse souvent des séquelles indélébiles. Puis ensuite, vient les rencontres avec les garçons, la passion, l'amour etc...jusqu'aux ruptures. C'est toute une accumulation qui la pousse au fil des années à soit trop manger ou pas assez. A vouloir perdre du poids ou à vouloir maigrir. Son cerveau finalement détraque car il ne peut plus suivre, elle n'est tout simplement plus à l'aise avec ce qu'elle représente. C'est déjà, le point déclencheur.
On sent quand même, cette volonté de s'en sortir, puisque d'ailleurs, elle se fait suivre par plusieurs psychologues, plus par la force des choses que par elle-même, mais en vain
Camille passe par toutes les étapes de cette maladie : dépressions, mutilations, tentatives de suicide, anorexie, sans oublier la foule qu'elle ne supporte pas etc... C'est vraiment éprouvant pour le lecteur mais bien plus pour elle. Alors, Camille, décide de programmer sa mort.
Mais quand je découvre la date prévue dans le livre, c'est comme un choc pour moi. Je suis née le 5 avril et Camille, programme son décès le 6 avril 2016. En clair, le lendemain de mon anniversaire. Vous comprenez ?!

L'auteure, Sophie Jomain nous donne un aperçu de cette maladie et aussi de ce processus mis en place soit l'euthanasie. le droit de mourir par acte médical.
Ce qui est surtout fort et incroyablement bien fait dans cette histoire, c'est d'éprouver de la tristesse pour cette fille tout en ayant le sourire au fil des pages. Pourquoi ??!
Tout simplement parce que l'auteure romance l'histoire, du coup, on espère énormément pour elle et ce jusqu'à la dernière seconde. le compte à rebours est lancé et on veut juste une chose, c'est de la voir changer d'avis. Parce que finalement on s'attache à cette fille.

Alors, ensuite, vient le côté parents. Moi, je suis maman et j'ai une fille. Je me suis mise à la place de ses parents totalement impuissants face à la détermination de leur fille à vouloir mourir. En tant que maman, c'est dur. Donner la vie à son enfant, l'aimer, l'accompagner dans sa vie, puis le voir se détruire pour vouloir mourir, ça fait vraiment mal. On se remet vite en question.
Quoi qu'il en soit, je ressors de cette histoire complètement émue mais avec le sourire, car le doute s'est installé pour la fin. Chapeau l'auteure !
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Camille Duclercq, une jeune femme, est dépressive depuis de nombreuses années. Alternant phases d'anorexie et de boulimie, Camille a beaucoup de mal à accepter son corps et souffre de douleurs somatiques lancinantes et répétitives. A tel point qu'elle a fait une demande d'euthanasie médicale en Belgique. Pour ses parents, cette idée est inacceptable et ils culpabilisent beaucoup. Leur dernier espoir : que le séjour en clinique puisse faire changer d'avis Camille. Sur place, la jeune femme va rencontrer de professionnels pleins d'empathie qui vont lui rendre ses derniers jours plus doux et lui faire ressentir des émotions qu'elle n'avait pas éprouvées depuis longtemps. Mais est-ce que cela sera suffisant pour renoncer à sa décision ?
J'avais un peu d'appréhension pour lire ce roman en ce moment car la quatrième de couverture me paraissait d'une grande tristesse et je craignais que ce livre ne soit trop dramatique. Il est vrai que l'idée de départ n'est pas très réjouissante, néanmoins Sophie Jomain parvient à ne pas tomber dans un pathos dont on ne pourrait plus sortir. Une fois commencé, j'ai eu du mal à reposer ce livre car j'avais vraiment hâte de savoir comment il allait finir. Il m'a fait penser d'ailleurs à Avant toi de Jojo Moyes par son thème. Ce roman m'a émue, je ne suis pas restée insensible même si son thème, l'euthanasie, n'est pas dans mes préoccupations habituelles. Je me suis posée des questions sur la décision du personnage principal et ses raisons profondes, c'est vrai que j'ai eu un peu de mal à comprendre ce choix qui peut paraître radical. Mais notre opinion est sans doute conditionnée par le fait qu'en France, contrairement à d'autres pays, l'euthanasie soit interdite et condamnée (comme en témoignent des procès récents) et qu'on ne prenne pas en compte les maladies incurables pour valider une euthanasie médicale, du coup ôter la vie à une personne paraît très discutable. Pour finir, j'ai apprécié les valeurs humanistes et épicuriennes contenues dans ce livre qui nous incite à savourer les bons moments de l'existence, à prendre soin de nous et de ceux que nous aimons, à goûter chaque instant de plaisir. C'est un joli message finalement.
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La dépression. Une demande d'euthanasie. Des parents désemparés par cette demande ( enfant unique- d'ailleurs est ce que cela change quelque chose car on ne remplace pas des enfants).
Camille , franco belge de 29 ans demande l'euthanasie et va dans un centre pendant 3 mois:Le 6 avril 2016. Par euthanasie volontaire assistée.
C'est un beau livre , qui nous fait réfléchir sur la demande d'euthanasie , l'acceptation ou pas des gens qui aiment la personne en souffrance.
Et puis il y a beaucoup d'amour dans ce livre.
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L'euthanasie et la dépression, deux termes que l'on accorde rarement ensemble. Des souffrances et une détresse si fortes que la mort est plus attrayante que la vie, que l'on souhaite en finir et disparaitre. Un roman dur qui permet d'accepter sans juger ce choix de mourir que chacun d'entre nous devrait avoir, et qui raconte le chemin de l'héroïne pour atteindre son souhait, sa fin.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Pour ce mois de novembre, le thème du groupe de lecture auquel j'appartiens et qui se réunit mensuellement est le mot « Nuit ». En faisant des recherches sur Internet afin de trouver la lecture adaptée, j'ai été interpellée par ce titre et comme j'avais prévu de découvrir Sophie Jomain que je n'ai encore jamais lue, j'ai trouvé ce livre parfait.

"J'AI TOUJOURS ÉTÉ REBUTÉE PAR L'IDÉE DE ME CONTEMPLER DANS UN MIROIR. LA PETITE FILLE AUX LONGS CHEVEUX BLONDS, TIMIDE, RÉSERVÉE ET NERVEUSE QUI M'OBSERVAIT FIXEMENT ÉTAIT UNE ÉTRANGÈRE QUE JE N'ACCEPTAIS PAS . JE NE LA COMPRENAIS PAS, ELLE M'EFFRAYAIT MÊME. JE L'AI DONC ÉVITÉE LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE".

Dès les premières lignes, le ton du livre est donné. On fait la connaissance de Camille, l'héroïne, qui dès l'enfance est déjà mal psychologiquement. le passage à l'adolescence va accentuer ce mal-être qu'elle n'arrive pas réellement à identifier, elle déteste l'image qu'elle renvoie, elle se déteste tout court, elle ne rentre pas dans les clichés de beauté des jeunes femmes de son âge et commence à jouer au yoyo avec son poids, flirtant dangereusement avec la boulimie et l'anorexie.

Brillante dans les études on se dit qu'elle va s'en sortir et faire abstraction de son physique qu'elle n'aime pas, d'autant plus qu'elle a un petit ami, une histoire éphémère qui ne fera qu'empirer la mauvaise estime qu'elle a d'elle. Elle pourrait faire fi de son allure, de ce qu'elle dégage, elle obtient une licence en psychologie, elle embraye sur un master, elle a l'avenir pour elle. Mais son mal être est profondément ancré, ses troubles alimentaires ne font qu'empirer, elle alterne les périodes ou elle s'empiffre de nourriture et les moments où elle ne s'alimente pas. Elle malmène son corps avec d'énormes variations pondérales.

Tout au long du roman, on assiste, impuissant, à la souffrance de Camille qui au fur et à mesure, devient physique. Son corps ne peut plus supporter tout ce qu'elle lui fait endurer. Il se rebiffe lui aussi et elle a mal. Ses parents tentent de l'aider, peut-être qu'ils sont maladroits, peut-être ont-ils été trop exigeants avec elle, peut-être qu'ils ne lui disent pas ce qu'elle aimerait entendre. Camille plonge un peu plus chaque jour dans l'obscurité. La vie lui devient insupportable alors elle décide d'aller en Belgique pour mourir parce que là bas l'euthanasie est légale.

J'ai lu ce livre en apnée, alternant les moments d'espoir et de désespoir, souffrant avec l'héroïne, lui trouvant des circonstances atténuantes, m'énervant contre elle parce que j'ai pensé qu'elle ne faisait pas d'efforts pour s'en sortir. Je la comprenais et la soutenait, puis je ne comprenais plus pourquoi en arriver à de telles extrémités alors que tant de gens auraient aimé vivre. Puis j'essayais de me mettre à sa place, mais on ne peut jamais réellement se mettre à la place d'une personne qui souffre. On peut avoir de la compassion, de l'empathie. Elle m'énervait, par moments j'avais envie de la secouer.

C'est un livre qui fait réagir, on est en permanence sur un fil qui menace de se casser à tout moment. Quand Camille rejoint la clinique qui sera chargée de l'euthanasier on reprend tout à coup espoir, l'histoire se pare de couleurs, et comme le dit si bien le titre, la nuit devient jour, on entre dans la lumière. Pourtant un sentiment de malaise persiste. Encore une fois les réactions de Camille sont troublantes, on ne la comprend pas. Tout ça fait hélas partie de sa maladie, de sa détresse psychologique. Les douleurs physiques sont bien là, elle souffre beaucoup.

On est en haleine jusqu'au bout, à la limite de l'insupportable, accrochés à cette date fatidique du 16 avril dont les dernières heures s'égrènent trop rapidement pour nous. C'est un peu comme un condamné qui attend dans le couloir de la mort. On attend avec lui, on espère un rebondissement à la dernière minute, un élément extérieur qui viendrait tout changer. Pour Camille c'est pareil mais le changement ne peut venir que d'elle.

Je referme le livre bouleversée, contrariée, avec une drôle d'impression, comme un malaise. Est-ce que j'ai aimé cette lecture ? C'est un OUI, même si je me suis sentie mal à l'aise bien souvent. Sophie Jomain nous bouscule et nous malmène avec cette histoire dramatique, elle nous fait réagir, parfois sortir de nos gonds, n'est-ce pas ce que l'on attend d'un roman, pouvoir vivre plein d'émotions, les pires comme les meilleures ? s'interroger ? est ce qu'on est pour ou contre l'euthanasie ? et si c'était quelqu'un de notre famille ? Et si c'était nous ? N'a t'on pas le droit de choisir le moment où l'on veut mourir ?

Je mets 4 étoiles pour cette histoire et j'ai un autre livre de l'auteure dans ma PAL, quelque chose de plus gai, une comédie de Noël qui me fera sourire et m'amuser, après cette lecture, j'en ai bien besoin !
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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J'ai adoré cette lecture ! le sujet traité n'est pourtant pas évident, mais je pense qu'il peut toucher une grosse partie des lecteurs. le personnage principal est touchant, et je trouve que l'autrice n'est pas tombée dans le "pathos". Même si j'aurais aimé un peu plus de détails concernant le côté "suivi médical", traitement etc, j'ai su ressentir le mal être et la détermination de notre héroïne. La fin du roman, assez ouverte, était assez prévisible, mais après tout, pourquoi pas. J'aurais aimé que ça dure un peu plus longtemps, car j'ai trouvé que cela allait trop vite à partir d'un certain moment de l'histoire. Cela dit, on a tout de même le temps de s'attacher aux personnages.
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Voilà un roman qu'il va m'être difficile de chroniquer à sa juste valeur. Un roman fort, puissant, triste, mais tellement réaliste qu'il bouleverse même celui qui dresse une carapace autour de lui pour se protéger. Parce que face à de tels mots, d'une puissance infinie, difficile de rester de marbre.

C'est le genre de lecture qui bouscule, fait réfléchir, qui fait se poser plein de questions, qui bouleverse, qui touche, qui fait pleurer, aussi. On se demande ce qu'on a pu faire de mal, parce que même si cela reste de la fiction, c'est aussi une réalité difficile à encaisser.

Parce que combien de personnes sont dans ce cas ? Combien de personnes souffrent ? Sont dans un état proche de la mort ? Combien de personnes veulent mourir mais ne le peuvent pas ? Alors certes, cette histoire est romancée, mais elle est aussi véridique. Et c'est ce qui est le plus douloureux : de savoir que des gens sont dans ce mal-être constant, qu'ils ne sont pas compris pour leurs proches ou qu'ils n'osent pas en parler parce que, de toute façon "ça va passer. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer". Mais non, ce n'est pas qu'un mauvais moment à passer. C'est un tout, c'est une sensation qui perdure, qui ne veut pas s'en aller.

Et c'est une saleté de cercle vicieux, qui ne vous montre que ce qu'il y a de plus triste dans la vie. Et en cela, Sophie Jomain a réussi à y mettre des mots, des paroles, des sensations qui brisent le coeur, qui nous font nous remettre en question. Avec ce roman, j'ai aussi appris beaucoup de choses. Comme le fait qu'en Belgique, les médecins nous offraient le droit de mourir sous les conditions que la vie que l'on mène devient si compliquée qu'on n'arrive plus à se lever le matin. C'est triste à dire, mais s'il n'y a que cette solution pour que ces personnes se libèrent enfin de ce mal-être, alors, pourquoi pas ?

​En résumé, ce roman est à découvrir, pour son thème. Parce que quand vous le commencerez, vous aurez le coeur serré, c'est évident. Mais aussi, vous comprendrez mieux ce que vivent ces personnes malheureuses, qui ne savent plus comment vivre ni comment sortir la tête de l'eau. Qui n'ont plus envie de se battre. Ce n'est pas le genre de lecture qu'on lit décontractés, parce que c'est tout le contraire. Mais en même temps, c'est le genre de roman d'une puissance assez phénoménale qui mérite d'être lu pour énormément de monde.
Lien : http://lire-une-passion.weeb..
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Un roman qui traite deux sujets :
- la souffrance liée à la dépression chronique, souffrance difficile à imaginer et à admettre pour les personnes heureuses de vivre.
- les émotions très contrastées provoquées chez les individus par l'idée de l'euthanasie.
J'ai eu peur d'un dénouement "happy end". L'auteure s'en sort par une pirouette qui permet au lecteur d'y trouver son compte, quel que soit son propre sentiment face à la mort.
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En bref, ce best-seller encensé par la plupart des lecteurs est pour moi plus nuancé. le personnage de Camille n'a pas réussi à me toucher ni à réellement me faire comprendre son mal-être malgré l'insistance de Sophie Jomain à vouloir nous mettre dans sa peau. Malgré tout, ce roman a le mérite de parler d'un sujet rare et très intéressant avec une plume accessible à tous.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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