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4,17

sur 460 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un livre que j'ai acheté emportée par l'engouement des copines blogueuses et par les émotions déclenchées chez elles. N'ayant encore jamais croisé la plume de l'auteur et comme j'en entendais parler depuis un bon moment, j'ai décidé qu'il était temps de me lancer, surtout que le thème de ce roman me tient particulièrement à coeur. du coup, je suis un peu triste de vous dire que je ressors mitigée de cette lecture. Je ne pense pas que j'en attendais trop, car je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais ce qui est sûr c'est que je n'ai pas été retournée comme la plupart des autres lecteurs.

L'un des points qui a fait peut-être que je suis restée un peu plus en retrait que les autres, c'est que l'euthanasie volontaire assistée est un droit que je défends et que je souhaiterais voir légalisé de part le monde. Il est des souffrances et des maux qu'on ne peut soigner et je considère que chacun devrait avoir le droit de décider de ce qu'il veut faire de sa vie et de comment il souhaite la quitter si cela se trouve être la seule solution. Pour avoir vu des personnes de mon entourage attendre la mort et souffrir, alors qu'une délivrance aurait été possible, m'a ouvert les yeux et a fait que je ne supporte plus de voir cela.

Certains diront que les personnes dépressives ou borderlines ne sont pas des malades incurables au même titre que d'autres ou qu'ils ne sont pas vraiment « malades », cela me met tout bonnement hors de moi. Ce mal reste très souvent caché aux yeux des gens, il est insidieux et difficile à combattre, et il ne faut surtout pas en minimiser l'impact sur la vie des personnes touchées ni leurs souffrances. C'est ce que j'ai aimé dans ce livre : l'auteur en parle sans tabou et ose montrer comme ce mal peut être dévastateur.

Malheureusement pour moi, je trouve que nous sommes restés trop en surface par rapport au thème tellement fort qui nous est proposé et c'est ce qui m'a laissée sur ma fin. le roman se dégage finalement petit à petit de ces réflexions pour nous amener vers une partie plus romancée qui m'a moins attirée et à laquelle j'ai moins adhéré. Cela n'enlève en rien la force de la fin que j'ai trouvée excellente et digne du début du roman, d'autant plus que j'ai adoré le changement de narrateur pour un chapitre (dommage d'ailleurs de ne pas l'avoir fait plusieurs fois durant l'histoire, cela aura vraiment été un plus).

En bref, j'ai apprécié ce livre et je le conseille vraiment, mais je m'attendais à quelque chose d'encore plus développé et nous plongeant davantage dans les méandres de cette maladie, tout en approfondissant plus l'impact de la décision prise par notre héroïne.
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« La Vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ». J'avais quoi 15-20 ans ? Joli chiasme dont le sens réel m'échappait peut-être un peu, pensée fascinante qui servait ma soif de vivre. Je la taguais partout sur mes cahiers.

Mais pour Camille, la vie n'est que souffrance, douleur et somatisation et ne vaut pas la peine d'être vécue. Et devant sa dépression qui s'éternise, Camille décide de prendre sa vie à bras le corps et de programmer son euthanasie dans un pays où il est légalisé.

Alors moi, cartésienne, épicurienne, qui bouffe la vie comme si c'était un fruit trop mûr, moi, j'avoue être plutôt hermétique à ces pensées morbides. Je ne comprends pas, je ne veux pas comprendre le geste de celui qui se donne volontairement la mort. Moi, souffle vital, je m'accroche à mes jours comme un phasme à sa brindille ; Camille, je lui foutrais des baffes, et des belles, et je lui mettrais bien le nez dans le caca de celui qui se sait condamné sans avoir vécu ce qui le faisait rêver.

Et pourtant, Camille, elle a quand même fini par me toucher et m'arracher les quelques larmes rageuses que je refusais de lui concéder. Malgré quelques improbabilités et, pour moi surtout, un manque de preuves de la détresse absolue de mon héroïne, je crois que j'ai quand même un tout petit peu compris cette jeune fille dont la soif s'est éteinte. Ce petit roman aura au moins servi à me sensibiliser à la détresse psychique que j'ai du mal à appréhender tant qu'elle ne touche pas le corps. Et la littérature, c'est un peu ça, n'est-ce pas ? S'ouvrir un peu plus à chaque page tournée ?

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“La plupart des gens ne meurent qu’au dernier moment ; d’autres commencent et s’y prennent vingt ans d’avance et parfois davantage. Ce sont les malheureux de la terre.”
Petite citation de Céline en exergue pour se mettre dans le ton. Un excellent condensé de Quand la nuit devient jour. Faut dire que le bonhomme en connaissait un rayon sur la nuit et les sombres voyages au bout du bout.

Parce que les maths et moi, ça fait trois, si je devais décrire Quand la nuit devient jour en deux mots, je dirais : un très bon roman.
Paradoxe qui rend l’exercice critique aussi pénible que stimulant : parce que c’est un bon bouquin, il est difficile, vu son sujet très sombre, de l’aimer, verbe quant à lui très lumineux et synonyme de choses mimis tout plein. Ze big paradoxe avec un grand pet… Attention, ne pas “aimer” ne signifie pas détester, je recommande au contraire cette lecture. Entre les deux extrêmes, ce roman ne m’a pas davantage m’a laissé indifférent.
Le flou… On n’a pas de mot en français. Ni oui, ni non, ni ne se prononce pas, il manque une quatrième option au questionnaire de satisfaction.
Or donc, un calvaire niveau critique pour la partie subjective. La partie objective (style, construction et mécanismes d’écriture), pas de souci. Entre les deux une zone nébuleuse, nourrie de l’une et de l’autre. Le bouquin tient-il son pari ? Atteint-il son objectif ?… Il vaut quoi dans l’ensemble ?…

Camille et moi partageons beaucoup. Frère et sœur dans la douleur, si vous voulez… J’ai vécu quand le jour devient nuit, puis sa suite quand la nuit devient l’enfer. Là j’en parle au passé pour la partie “climax”, mais en pratique la souffrance morale fait partie de mon quotidien depuis aussi longtemps que ma mémoire remonte. Fi d’un 3615 MaVie dont le détail ne regarde pas grand-monde et n’intéressera personne. Toujours est-il que, vu les points communs avec l’héroïne, l’identification n’a posé aucun problème. Je dirais même que, dans mon parcours de lecteur qui chiffre en milliers de titres lus, Quand la nuit devient jour est LE bouquin où je me serais glissé dans les pompes d’un personnage avec le plus de facilité. Logique, on porte les mêmes godasses.
L’auteure signe ici un excellent travail, le meilleur et le plus ambitieux de sa bibliographie. J’ai lu peu d’ouvrages capables de rendre la souffrance à travers les mots avec autant de justesse et d’humanité.
Parce que je connais le sujet. Tout ça je l’ai vécu. À ma façon, avec des différences sur certaines situations (i.e. en France, l’euthanasie est un sujet balayé sous le tapis, donc faut se rabattre sur le do it yourself), mais sur le fond de la douleur, la façon de la vivre, l’attrition qu’elle cause jusqu’à en arriver à la volonté de mourir, je sais ce que c’est. Si j’écrivais ma biographie, elle ressemblerait à un plagiat de l’ouverture de Quand la nuit devient jour.
D’où une lecture difficile, chaque phrase me rappelant mon cortège privé de saloperies et de souvenirs horribles. Veni vidi reviendi d’entre les morts, je suis trop bien – donc mal, parce que sans recul – placé pour juger de sa portée émotionnelle sur un lecteur lambda.
D’où aussi une sensation de déjà-vu. Et c’est bien la première fois qu’un livre ne m’ennuie pas alors que je connais déjà tout ce qu’il raconte.

Pour que j’éprouve cette sensation de déjà-vu, fallait réussir l’exploit d’une extrême justesse. La fameuse impuissance des mots à décrire la souffrance a beau appartenir à la grande famille des clichés, elle n’en reste pas moins LA difficulté majeure sur ce genre de texte. Trouver les mots et les bons, éviter les envolées éthérées poético-lyrico-tsoin-tsoin, les formules prêtes à l’emploi, les cartons de pathos à deux ronds, les torrents de mélo facile… Je ne compte plus dans mes lectures les romans pleins de douleur, de dépression, de suicide, où je me suis ennuyé bien comme il faut, parce qu’ils ne ressemblaient à rien. Trop littéraires, trop cliniques, trop artificiels…
Le tour de force jomanien, c’est de sonner juste. La souffrance de Camille s’exprime à travers les mots appropriés. Pas besoin d’en faire des caisses, il suffit d’un style simple et direct (donc très construit en amont pour aboutir à ce ton spontané). Et Jomain excelle pour se montrer directe. Elle écrit drôlement bien, la bougresse… Sans doute la meilleure description de la dépression qu’il m’ait été donné de lire. Pas juste crédible, non, ça a l’air vrai au point que dans certains passages, on se sent moins devant un roman qu’un témoignage biographique.
Je vous invite à la lire. Surtout si vous êtes un de ces pignoufs bien-pensants bien-gentils qui croient que la “positive attitude” et deux-trois formules creuses suffisent pour “aller de l’avant” et “remonter la pente”. J’espère que cette lecture vous mettra un peu de plomb dans la cervelle, comme disait Kurt Cobain…

Reconnaissons aussi à Jomain une belle paire de balloches métaphoriques (ou autre formule un peu plus féminine). Une Française qui aborde la question de l’euthanasie, quelle drôle d’idée… Par curiosité – et parce qu’une chronique passe par un peu de recherches –, j’ai tapé “euthanasie en France” sur Google. Résultats qui remontent à Mathusalem, 2014, 2015, une éternité sur le oueb. Les seuls articles d’actualité pour cette année mentionnent le “tabou français”. Consternant mais sans surprise. L’euthanasie appartient à la catégorie des sujets relous qu’on balaie sous le tapis. Thème qui fâche, hop, autruche. Penchons-nous plutôt sur les nibards de Marianne, sujet d’actualité en ce mois de septmebre 2016. Palpitant. Top classe…
“Il n’y a pas de dignité dans la mort”, disait à juste titre le docteur House. Les dernières lignes droites “indignes”, par contre, ne manquent pas dans les chaumières ni les hostos. Mais on va faire comme si… Eh, les gars, vous pouvez évacuer la mort en déployant des trésors d’imagination, de camouflage ou de cécité sélective, un beau jour… ou peut-être une nuit… couic. Reculer pour mieux sauter, nos gouvernements successifs s’y emploient à merveille. Mais on y viendra, tôt ou tard. Il faudra bien si on veut de l’euthanasie propre, un luxe aujourd’hui.
Après, je comprends les hautes sphères… Elles ont certes la manie liberticide de légiférer sur tout et n’importe quoi, mais là… Donner à certains le choix dans la date de leur mort, vous n’imaginez pas !… La liberté ultime… qu’est juste dictée par une contrainte ultime, la Douleur, qui pour le coup mérite une majuscule. Je n’invente rien, notez. Au fond, le débat sur l’euthanasie relève du spin-off de la dialectique hégélienne du maître et de l’esclave.
Là encore, le bouquin de Jomain mérite d’être lu. Pour comprendre pourquoi et comment on en arrive à la décision de mourir. Parce que la mort volontaire peut sembler la meilleure (ou “moins pire”) solution, et que dans certains cas elle l’est. La seule issue, point. Les tenants des grands discours sur la “volonté”, la “lâcheté” ou la “facilité” balanceront peut-être moins d’âneries après avoir lu Quand la nuit devient jour. Sinon, avec toute la méchanceté qui me caractérise, je leur souhaite de s’y trouver confrontés, pour comprendre ce que c’est…

Reste la fin… Perso, je sucrerais les 26 dernières lignes du dernier chapitre ainsi que l’épilogue. Que dire de plus sans pas spoiler le dénouement ?… Non, n’insistez pas, je ne révèlerai pas que derrière Keyser Söze se cache en réalité le colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque.
Sans aller jusqu’à dire que le roman se termine sur une scène facile ou téléphonée, je trouve qu’elle pèche par sa rupture avec les 230 et quelques pages qui précèdent. Trop semblable à une fin de cinéma alors que tout le roman baigne dans le réalisme. Je l’ai ressentie comme un artifice littéraire, un mécanisme narratif visible. D’autant plus dommage que cette conclusion torpille une bonne partie de la démonstration sur le chemin qui mène de la souffrance à l’euthanasie.
Pourquoi, Sophie, pourquoi ce choix ? Je ne doute pas que tu te sois posé la question de l’autre fin possible. Meilleure à mon avis, encore plus d’intensité, une émotion hénaurme !… Le pire, je ne peux même pas te reprocher cette fin, parce qu’elle est cohérente avec ton travail pris dans son ensemble, cet état d’esprit général qui traverse tes textes. Et puis je suppose que les raisons éditoriales et les impératifs narratifs font que…
Seul petit bémol à mon goût, compréhensible cela dit, et qui n’entache en rien la très haute qualité d’écriture du roman, sur le fond comme sur la forme.

Un livre à lire. Qui aura une réception aussi variable que variée, vu qu’il en appelle à l’intime du lecteur. Son vécu de petites ou de grandes épreuves, son regard sur la douleur, sur la mort, sur soi. Sur la vie, quoi.
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Je sors de ce roman l'avis mitigé. Je m'attendais à rentrer davantage dans l'univers dépressif de Camille. Au départ, j'ai eu du mal à cerner sa souffrance et au fil des pages je n'ai pas été plus fixée. On la voit même brièvement sourire. Ce roman était à mon sens trop léger, pas suffisamment noir comme j'aurai préféré qu'il soit pour un sujet aussi sensible que la dépression. On ne cerne que trop difficilement sa souffrance, on ne la voit jamais essayer de se comprendre ainsi que des pistes pour guérir. On la surprend vers la fin à respirer la quiétude, la séduction et l'amour mais elle se conduit inlassablement comme un être perdu d'avance. Un livre fataliste qui aurait mérité un ton pris plus déterminé de la part de l'auteur. le sujet était pertinent mais à mon sens pas suffisamment décortiqué. L'écriture est aussi très simple. Peut être un peu trop. Quelques passages de réflexions, de philosophies auraient été les bienvenus.
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N°41 chronique littéraire ✒

Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre qui traite un sujet que l'on vois rarement à mon goût, sur l'euthanasie volontaire assistée.

On va suivre une jeune femme Camille qui nous raconte son enfance jusqu'à l'âge adulte face à un mal-être qu'elle n'arrive plus à combattre dont elle est incapable d'expliquer qui la ronge de l'intérieur. Malgré de nombreuses psychothérapies, le rejet de son corps aux crises d'angoisse, en passant par les troubles alimentaires (anorexie et boulimie), des mutilations et des tentatives de suicide. La dépression et la souffrance continue de la ronger de l'intérieur jusqu'à la dévorer entièrement. Camille à 22 ans, elle est franco-belge, va choisir l'euthanasie volontaire assistée comme délivrance.

"J'ai choisi de mettre fin à mes jours, certes, rien d'autre n'a vraiment d'importance - c'est du moins ce que penseraient la plupart des gens -, mais être libre de mourir comme on le souhaite, c'est aussi être libre de vivre comme on l'entend."

J'avais été intrigué par ce livre notamment par la quatrième de couverture que je vous mets en deuxième photo, car j'ai rarement vu des livres en roman psychologique, parlant de ce sujet.
L'autrice Sophie Jomain, apporte un regard bienveillant, beaucoup de douceur et de compassion sur les multiples thèmes sans jamais tomber dans un mélodrame. Une très jolie plume fluide et agréable à lire, remplie d'émotions qui m'ont fait verser ma petite larme, par la souffrance et les meaux de Camille.
Les premiers chapitres sur son enfance et adolescence son poignant et déchirant, mon absorber dans la lecture. La deuxième partie plus romancée et avec cette note d'espoir que l'on espère toujours pour elle, sont beaucoup plus légers avec cette histoire d'amour naissant. Je m'attendais à plonger davantage dans les méandres de ces thèmes, mais j'aime cette fin assez inattendue.

Un livre qui nous fait réfléchir sur notre rapport à ce qu'est la mort, la façon dont on a de la craindre ou de la redouter, de la "choisir" ou bien de l'attendre ...

Un livre qui ne vous laissera pas de marbre, alors sortez vos mouchoir 🤧
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Un roman sur lequel il est difficile de donner un avis. Pour plein de raison.
Le sujet tout d'abord. C'est un sujet complexe, délicat, difficile. Difficile pour un auteur d'en parler. Difficile pour le lecteur de s'en dégager. Difficile pour les personnes concernées.
La dépression, son cercle vicieux, la boulimie, l'anorexie... et enfin l'euthanasie.

L'auteur commence par nous retracer - plutôt rapidement - l'histoire de Camille.
Comment, insidieusement, elle est happée par la dépression et n'arrive plus à s'en sortir. Petit à petit, sa descente aux enfers s'aggrave. Personne ne voit rien jusqu'à ce qu'il soit trop tard. On ne peut pas l'aider, elle-même ne sait pas ce qui pourrait l'aider.
Jusqu'à sa décision. Son choix : en finir avec cette douleur qui, de morale, est devenue physique.
Commence alors un autre parcours douloureux : les démarches pour être acceptée dans ce genre de programme et faire accepter sa décision à ses proches.

On va beaucoup suivre Camille une fois sa décision prise. Comme elle, on va se heurter à la violence de ses proches qui ne comprennent pas, qui ne veulent pas. Camille ne sait pas dire ce qu'elle pense réellement et sa mère, surtout, refuse. La violence des mots entre les deux est inouïe et fait mal, alors que l'on est simple spectateur de la scène.

J'ai vraiment eu la sensation que l'auteur avait su mettre les mots sur ces douleurs, physiques, morales, familiales. Toutefois, tout est très rapide. Presque trop.
En comparaison, la vie de Camille au centre, ses "derniers jours", paraissent trop convenus. Elle ne met pas se temps à profit pour faire le point ou autre. Elle est plutôt dans une perspective d'attente passive. Ce sont les autres qui s'agitent. Elle n'est pas sereine pour autant, bien qu'elle soit en paix avec sa décision. Mais l'auteur a alors choisi de faire bouger les choses autour de son héroïne sans réellement impliquer celle-ci.

La fin m'a... surprise je dirai. Ma première réaction à été de me demander "à temps ou trop tard ?", mais ensuite je me suis mis, non à la place de Camille, mais de l'autre. Et j'ai trouvé alors Camille profondément injuste et égoïste. Elle fait peser un poids immense sur les épaules d'une personne qu'elle dit apprécier, aimer même. Mais peut-on vraiment en demander autant ? Peut-on faire peser un tel fardeau sur l'autre ?

Au final, je ne sais pas trop quoi en penser.
Mais ce livre a le mérite d'exister. de faire réfléchir, de ramener le sujet sur le devant de la scène. de provoquer la discussion. Et rien que pour ça, il mérite une place au soleil (oui j'ai conscience de l'ironie de cette phrase dans un tel contexte, quand la dépression est qualifiée de nuage noir...)
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J'ai eu envie de reprendre une lecture de cette auteure après avoir vécu un énorme coup de coeur lorsque j'ai lu Cherche jeune femme avisée. Et j'ai été attirée par le résumé et la couverture que je trouve particulièrement jolie.

C'est la première fois que je lis un livre qui traite de ce sujet. D'ailleurs, Sophie Jomain nous laisse au début un mot comme quoi elle a hésité à écrire ce roman. J'ai été ravie pour ma part de voir un roman comme celui-ci même si ça n'a pas été un coup de coeur.

Ca n'a pas été un coup de coeur parce que j'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal. J'aurai préféré qu'on se centre sur le sujet de l'euthanasie, sur ce qu'elle ressentait par rapport à ça, j'avais la sensation que ce n'était pas assez poussé même si le passage où elle doit en parler avec ses proches est très intéressant ! J'ai été gênée par le fait que j'ai eu la sensation de passer d'un fait réel à une fiction.

Cependant, j'aime toujours autant l'écriture de Sophie Jomain qui est très fluide, aucunement besoin de se concentrer ou de relire les phrases pour rentrer dans le roman dès le premier coup. le petit détail qui m'a gêné… C'est la fin ! Comme certains le savent, je ne suis pas du tout pour les fins ouvertes, ça me dérange. Et je n'ai pas eu la sensation qu'il y aurait un second tome… Donc je suis restée sur ma faim, un peu comme une idiote devant ma liseuse en mode : Bah… Et ensuite ?!
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[...] J'attendais beaucoup de Quand la nuit devient jour, étant très sensible au sujet abordé.

Les romans abordant la dépression sont peu fréquents. Ils sont encore plus rares à finir de manière aussi dramatique. Dans Quand la nuit devient jour, Sophie Jomain ne se contente pas de parler de cette maladie trop souvent négligée. On découvre également le processus de l'euthanasie assistée et volontaire, sujet tabou et absolument non reconnu en France. Ce qui est bien dommage, je vous l'accorde.

J'avoue avoir eu peur tout du long du dénouement du roman. J'ai cru à une fin façon « conte de fée ».Il est fidèle à mes attentes.

Sophie Jomain n'oublie absolument rien dans ce roman, ni le suivi médico-psychologique, ni pourquoi Camille en est arrivé à cette décision, ni l'incompréhension de la famille... Hélas ! le roman est très rapide (lu en une fois) et la majorité des thèmes abordés est terriblement survolée. J'ai eu l'impression que l'auteur, préférant plonger vers la romance, nous lançait sur des pistes en nous disant « Débrouillez-vous avec ça. » [...]
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Déjà je tiens à dire que ce livre mérite qu'on s'y attarde rien que pour le sujet qu'il aborde. Sophie Jomain a osé écrire sur ce thème très tabou du suicide assisté et je l'en remercie fortement.
Ceci dit, ce livre présente, selon moi, tout de même des manques. En effet, s'il met bien en avant le désir de mourir de Camille et l'importance de ses souffrances, il n'attire pas assez l'empathie sur la jeune femme et traite parfois les choses un peu trop en surface. Ayant déjà eu plusieurs fois des pensées noires, je n'ai parfois pas réussi à comprendre Camille et donc à me mettre totalement à sa place dans sa douleur même si certains passages m'ont profondément touchée comme ceux mettant en scène les parents.
Enfin, la romance qui est très prévisible dès le départ était pour moi peut être en trop car j'ai eu la sensation qu'elle venait un peu contredire ce qui avait été dit tout au long du livre, et qu'elle venait apporter un côté "petite fleur" qui n'arrive pas vraiment dans la réalité alors qu'on parle d'un sujet très lourd.
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J'avais beaucoup entendu parler de ce roman sur la blogosphère. Alors quand j'ai eu l'occasion de le découvrir à mon tour, je n'ai pas trop tardé. Je voulais me faire ma propre opinion car les avis, bien entendu, étaient tranchés.

Le personnage de Camille est énigmatique: en effet, nous sommes face à une jeune femme plus déterminée que jamais à mettre fin à ses jours, malgré le chagrin incommensurable que cette décision cause à ses parents et malgré des rencontres imprévues qui pourraient l'aider à changer son destin. Cette détermination force l'admiration, que l'on soit pour ou contre. Malgré toute la fragilité qui émane d'elle, cette volonté prend le dessus sur tout et nous surprend par sa puissance.

La dépression est un mal qui ronge de l'intérieur et il est difficile d'imaginer à quel point cela peut dérégler la vie d'un être. Toutefois, Sophie Jomain semble l'aborder avec tant de justesse que l'on finit par comprendre les intentions de Camille, sans la juger. Encore une fois, que l'on soit pour ou contre l'euthanasie.

Le chagrin des parents de Camille est insoutenable et étant moi-même maman, il est extrêmement difficile d'imaginer voir son enfant partir avant soi. J'ai été très émue par le chagrin pudique de la maman, abordé par Sophie Jomain.

La fin de l'ouvrage est inattendue et déconcertante. Je n'ai pas trop su quoi en penser: si jamais vous l'avez lu également, n'hésitez pas à me faire part en commentaires ou en privé si vous avez peur de spoiler de futurs lecteurs potentiels, de votre ressenti. Je suis restée bloquée, livre en main, je m'attendais à tout sauf à ça!

L'écriture de l'auteure, malgré le thème difficile, reste fluide et sans lourdeur: la lecture est addictive car l'on a envie de savoir si Camille va aller, ou non, au bout de son projet. Je pense que, pour ce roman, il faut réellement se faire son propre avis car cela touche aussi à quelque chose de très personnel, à savoir le contrôle de sa vie ou de sa mort et cela, automatiquement, pousse à la réflexion et rend cette lecture très intéressante, au delà de la fiction.
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