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sur 946 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parce qu'elle n'avait rien à perdre en terme d'amitiés, d'amour, de boulot à Reykjavik. Parce qu'elle n'arrivait plus à joindre les deux bouts, Una accepte la suggestion de son amie Sara, et répond à une petite annonce pour un poste d'enseignante dans un petit village au nord ouest de l'Islande. Un village perdu au milieu de nulle part, un village qui compte dix habitants et pas un de plus (enfants compris). Una sera la maitresse de deux fillettes.
Elle habitera dans les combles de la grande maison d'une des mamans qui sert aussi de salle de classe.
Très vite cet endroit devient hostile, Una arrive de nuit, (de toute façon , il fait toujours nuit ). Una n'arrive pas à dormir, elle croit voir le fantôme d'une petite fille habillée en blanc.
A l'exception de sa "logeuse" et d'un jeune homme, les villageois sont faussement accueillants ou pour le dire plus clairement, certains ont l'accueil hostile à peine poli.
Il fait nuit noire.
Toujours.
Tout le temps.
Du soir au matin, et du matin au soir.
Il fait froid. Très froid. Glacial.
Tout le temps.
Una tient bon jusqu'au jour où un visiteur disparait . Una sent bien que les dix âmes (pas plus) savent quelque chose, qu'ils ont des secrets. Pleins de secrets. Qu'ils se serrent les coudes.
Qu'y a-t'il d'autre à faire dans cet endroit coupé du monde ?
S'entraider. Tenir bon contre le froid. Contre la nuit. Contre la solitude.
Una ne peut pas rentrer chez elle, à Reykjavik, elle a loué son appart.

Et toi, lectrice, tu te dis, à toutes les pages : Mais rentres chez toi, bon sang ! C'est pas une vie , la nuit, le froid, l'aiglefin à tous les repas ! " ( Et puis, les bouteilles de vin vides qui s'alignent dans la cuisine....)
Mais Una tient bon, Una est courageuse. ( Una n'a pas la même notion de solitude que toi !).
Un roman sombre, captivant, un thriller avec une petite touche de fantastique, qui met de l'irrationnel dans l'histoire, quelque chose que personne ne peut maîtriser.
Original et opaque

Merci aux Editions de la Martinière et à Babélio pour cette Masse Critique privilégiée et pour ce voyage en terre inconnue...
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Dix habitants, une enseigante et un cadavre

Ragnar Jónasson nous entraîne dans les pas d'une enseignante engagée dans un village isolé qui ne compte que dix habitants. L'occasion pour le maître du polar islandais de construire un scénario haletant sur les secrets gardés par cette communauté bien particulière.

Una a bien envie de quitter Reykjavik et de découvrir son pays. Aussi postule-t-elle à l'offre d'emploi qui recherche un «professeur au bout du monde». Il s'agit en l'occurrence du village isolé de Skálar qui compte dix habitants et qui est situé à la pointe est de l'île, à commencer par ses deux élèves, Edda et Kolbrún. Edda, 7 ans, est la fille de Salka, la romancière qui héberge l'enseignante. Elle s'est installée là depuis un an et demi, après avoir hérité de la maison à la mort de sa mère. Kolbrún, 9 ans, est la fille de Kolbeinn et Inga. Ils ont la quarantaine. Lui travaille comme marin pour Gudfinnur, l'Armateur que tout le monde appelle Guffi et dont l'épouse Erika, malade, doit rester alitée. Gunnar est son autre employé. Il forme avec son épouse Gudrún, qui gère la coopérative, l'autre couple sur l'île. Ils sont proches de la soixantaine. Enfin, pour compléter ce tableau, on ajoutera Thór, 35 ans, qui travaille dans la ferme appartenant à Hjördis, femme peu bavarde, et vit dans la déendance toute proche.
Au fil des jours, Una prend ses marques, commence à croiser les habitants. Elle est convoquée par Gudfinnur qui essaie de la dissuader de rester, est invitée à prendre le thé chez Gudrún, croise Thór pendant une virée nocturne ou prépare la fête de Noël avec Inga.
Ce qu'elle ne sait pas, le lecteur va l'apprendre tout au long de chapitres insérés en italique entre le récit, c'est un fait divers qui a défrayé la chronique, l'assassinat de deux hommes et la condamnation de trois personnes, dont une femme qui n'a pourtant cessé de crier son innocence. Ce qu'elle sait en revanche pour l'avoir bien ressenti, c'est l'histoire de la maison hantée qu'elle occupe. le fantôme d'une fillette décédée à la suite d'un empoisonnement a déjà fait fuir plus d'un locataire.
Ajoutons qu'un visiteur, venu rendre visite a Hjördis, a disparu au lendemain de son séjour à Skálar et vous aurez tous les ingrédients de ce polar nordique à la mécanique parfaitement huilée par Ragnar Jónasson. Il sait à merveille faire monter la tension et distiller l'angoisse. Jusqu'à cet épilogue qui remet en place toutes les pièces du puzzle. Entre comptines enfantines, légendes islandaises, héritages empoisonnés et solidarité insulaire, le poids du secret est un fardeau bien lourd à porter...


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Recherche enseignant au bout du monde, cette annonce pour Una, une jeune femme de 30 ans, c'est l'occasion rêvée, de repartir à zéro, au coeur de la nature, au bord de l'océan. Skálar est un hameau, de dix âmes pas plus qui recherche une institutrice pour les deux seuls enfants de la communauté.
Une jeune fille morte empoisonnée il y a plus de soixante ans, une autre fillette qui meurt subitement peu de temps avant Noël, un homme inconnu qui débarque un soir et qui disparaît sans laisser de traces. Mais ici, c'est un village tranquille, où chacun se serre les coudes et où on a l'habitude de régler ses problèmes tout seuls.

Ragnar Johansson entraîne son lecteur dans un roman noir dans un endroit perdu d'Islande. L'isolement, l'hostilité des habitants et la lancinante comptine que murmure le fantôme d'une enfant morte tragiquement transforment ce huis clos en un récit sombre et angoissant. L'auteur sait parfaitement nouer les fils de son intrigue, grâce à la construction originale de son récit. le dénouement m'a cependant un peu déçu. Ce roman est plus intéressant par l'atmosphère dans laquelle est plongée l'héroïne que par l'intrigue elle-même.
Merci infiniment aux éditions De La Martinière et à Babelio pour leur confiance.



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Una est mal dans sa peau dans son petit appartement de la capitale ; elle se sent à l'étroit et sa mère, veuve, a trouvé un nouveau compagnon avec lequel elle a un projet de voyage. C'est son unique lien semble-t-il avec son amie Sara, alors elle a brusquement elle-aussi une envie d'ailleurs.

Elle décide de répondre à une petite annonce recherchant un enseignant à Skálar , village de dix âmes, situé dans une péninsule à l'autre bout du pays. Elle n'aura que deux élèves, deux fillettes et sera logée dans un appartement sous les combles chez la mère de l'une d'elle.

Étant donné qu'elle était la seule candidate, elle a été embauchée, mais elle va vite se rendre compte que les autres habitants ne la voient pas arriver d'un bon oeil, se demandant pourquoi elle a voulu s'éloigner autant de la capitale, affrontant le vent glacial, la nuit islandaise, et la solitude.

En parallèle, Ragnar Jónasson nous raconte l'arrestation d'une jeune femme quelques années auparavant et la manière dont elle a été traquée par les policiers lors de la disparition de son petit ami.

Très vite, Una va se rendre compte qu'il se passe des choses bizarres dans le village et dans la maison, que l'on dit hantée. Est-elle en train de perdre la raison, car sa consommation de vin rouge est relativement importante ?

J'ai beaucoup aimé, ce côté quelque peu paranormal, avec les esprits, les fantômes, sur fond de légendes, la lenteur la manière d'affronter la vie rude de cette contrée perdue et je me suis vite laissée emporter par le caractère envoûtant du récit. Est-ce la magie des contes, l'approche de Noël, ce que j'avais trouvé trop lent, voire un peu soporifique dans les autres livres de l'auteur, m'a plu cette fois. Peut-être aussi la solitude, et l'envie d'ailleurs, avec tous ces confinements et, il faut bien le reconnaître, la magie de l'Islande a fonctionné, une fois de plus, à merveille…

L'auteur donne, dans la préface, des renseignements sur la manière dont il a étudié les habitants (ainsi que les contes) avec ce livre : « L'histoire des habitants de Langanes » de Fridrik G. Olgeisson que je n'ai pas réussi à trouver sur Internet…

Je n'avais lu, jusqu'à présent, que « Snjor » et « La dame de Reykjavik », le premier tome de la trilogie de Ragnar Jónasson,qui m'avait un peu laissée sur ma faim, mais ma fascination pour l'Islande a été la plus forte et j'ai eu, à nouveau, envie de me laisser tenter. J'ai passé un bon moment, dans ce village perdu que j'ai cherché sur la carte et j'ai fini par m'attacher à ses habitants taiseux, relativement peu accueillants avec leurs secrets.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions De La Martinière qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur, ce qui m'a donné envie de terminer la trilogie…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un minuscule village isolé sur la côte nord-est de l'Islande et une femme dans le noir.

Une jeune femme accepte d'aller enseigner à Skalar, un village qui ne compte pas plus de dix âmes. En plus de l'isolement, certains villageois sont hostiles et elle fait des cauchemars où elle voit une petite fille en robe blanche et entend des comptines enfantines. Il semble que ce village cache bien des secrets.

Seuls quelques courts chapitres de « flashbacks » nous apprennent qu'il y a eu meurtre. le suspens est celui de la peur, de la vie dans un lieu inhospitalier, avec l'isolement, l'obscurité de l'hiver et son lot de fantômes.

Un bon polar du bout du monde, dans un village qui n'existe plus du tout aujourd'hui.
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Partir s'isoler dans un petit village de dix âmes dans le but de se réaligner des shakras à la dérive a de quoi séduire.
C'est ce que s'est persuadé Una, jeune femme un brin à la dérive, sollicitée pour aller y enseigner à deux gamines. Classes surchargées, connait pas.
Sur le papier, rien à redire, ça fleurait le bon plan opportuniste.
Mais se fader l'hostilité d'une populace un brin chauvine tout en entendant des voix étranges aura vite fait de contrarier notre héroïne et sa positive attitude désormais aux abonnées absentes.

Premier Ragnar Jónasson, le bonhomme séduit sans déclencher d'hytérie monocollective.

Gros point fort de ce roman, Skàlar et son ambiance, enfin son manque d'ambiance caractérisé couplé à une météo aussi avenante que sa faible population, le tout accentue, si besoin était, un sentiment de solitude exacerbé par un relationnel familial en délicatesse et une faculté à se sociabiliser frôlant le zéro absolu.
De là à souligner quelques longueurs dispensables, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement.

Cependant, il est indéniable que Jónasson maîtrise et l'art du tempo et celui de vous poser une atmosphère de fin de siècle propre à rendre un mormon dépressif.
Jónasson ne rime pas avec déconne, y a pas de hasard.

Dix âmes, pas plus, fait fi des codes habituels en mixant honorablement fantastique et policier (à très faible dose) sans jamais verser dans le grotesque, s'offrant même le luxe d'un final crédible histoire de terminer sur une p'tite note sucrée.

Merci à Babelio et aux éditions La Martinière Noir pour la découverte de cet auteur qui en appelle bien d'autres.
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Dans la biographie de l'auteur, on peut lire que celui-ci est fan d'Agatha Christie. Aussi quand j'ai vu le titre de ce livre, n'ayant pas lu la 4ème de couverture, j'ai eu peur de découvrir un remake de « 10 petits nègres » - (« ils étaient dix » nouveau titre depuis 2020). Eh bien, non !!!

Una, enseignante habitant Reykjavik, répond à une annonce proposant un poste à Skalar, petit village de 10 habitants sur la côté Est de l'Islande.
Bien accueilli et logeant chez Sakla, Una se rend vite compte que le reste du village la tient à distance.
Elle apprend que la maison où elle vit serait hantée. Elle se rend compte que ses nuits sont peuplés de phénomènes étranges…

Malgré des chapitres courts, le rythme est lent. On ressent très bien l'ambiance glaciale du climat, des relations entre les habitants et Una. le surnaturel est sous-jacent et omniprésent.

J'ai bien aimé le rythme et l'ambiance qui en découle. Un regret, il y a un peu trop d'alcool tout au long de ces lignes et je ne suis pas sûr que cela apporte quelque chose à l'histoire.

Pas wahou !!! Mais un bon moment de lecture.
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J'avais beaucoup apprécié de l'auteur la série de la dame de Reykjavik, mais je n'ai pas suivi longtemps les enquêtes d'Ari Thor, la publication française ne respectant pas l'ordre chronologique m'agaçait .

Nous sommes ici dans un petit village isolé de l'ouest islandais. Una quitte Reykjavik pour s'y rendre en tant qu'institutrice...pour deux élèves, eh oui! Elle fuit ses angoisses personnelles et une vie étriquée.

Mais cette petite communauté l'accueille froidement, et la maison qu'elle habite est fort étrange. le fantôme d'une petite fille la hante...

Il faut reconnaître que l'auteur sait se renouveler. Il flirte même avec le fantastique et l'enquête , peu classique, n'est pas menée par un policier mais par Una.

J'ai aimé l'atmosphère étrange des lieux, le comportement surprenant et si solidaire des habitants, et cette peur communiquée progressivement au lecteur.

Une lecture prenante , cependant ce n'est pas mon livre préféré de Ragnar Jónasson. Sans doute parce que le personnage principal ne m'a pas vraiment plu. Et la fin est rapidement traitée. A découvrir surtout pour l'ambiance, je trouve.
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La critique alléchante de Killing79 ne m'a pas fait hésiter une seconde pour me procurer ce livre. Merci Anthony, tu m'as fait découvrir un très bon auteur :-)

Ce livre, je l'ai avalé. L'histoire est prenante, les personnages plus ou moins inquiétants, la tension présente du début à la fin et l'ambiance aussi froide que les températures et les vents dans ce petit village du nord-est de l'Islande, j'ai nommé Skalar. Petit est un euphémisme. Dix habitants, pas plus. Ancienne base américaine, dont il subsiste quelques traces de leur passage, c'est aujourd'hui un hameau vidé de ses habitants, dont l'isolement total est assez effrayant surtout lors de ces longues nuits d'hiver.
Pourtant, Una, une jeune femme de la capitale, y accepte un emploi d'enseignante pour les deux élèves composant la classe.
Qu'espère t-elle y trouver ?
Les familles cachent souvent des secrets mais lorsque c'est un village complet, si petit soit-il, les surprises sont au rendez-vous.

Un très bon livre à suspense accentué par des personnages ambigüs et surtout un village si isolé que l'atmosphère en est sinistre.
Mais pourquoi Una n'a-t-elle pas pris ses jambes à son cou ?
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Une jeune institutrice va accepter de quitter Reykjavík pour aller enseigner durant un an dans un minuscule village isolé au nord-est de l'Islande, où il n'y a que 10 habitants et où elle n'aura que 2 élèves, sacré changement !
Ce roman n'est pas un polar et ne fait pas partie de la série consacrée au jeune policier Ari Thór.
Il s'agit ici d'un roman d'ambiance, car dès le début le froid et l'isolement créent une atmosphère bien particulière, très oppressante.
Nous allons être les témoins privilégiés de la vie au sein de cette communauté très fermée, limite sectaire où Una, la jeune institutrice, aura du mal à trouver sa place.
Très rapidement des évènements étranges vont avoir lieu et on va se retrouver plongés dans un milieu hostile, mais on ignore d'où le danger viendra.
J'ai beaucoup aimé ce roman même si l'atmosphère est angoissante et malsaine, comme si tout le village était englué sous une chape de secrets lourds, noirs et putrides.
Je remercie NetGalley et les éditions De La Martinière pour cet envoi.
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