J'ai connu
Ragnar Jonasson plus inspiré.
Enfin, c'est peut-être son éditeur qui ne l'a pas été.
Parce que quand vous mettez un bandeau, ou quand vous écrivez une 4ème de couverture, il vaut mieux savoir de quoi vous parlez.
Je trouve que, dans le cas de ce
Dix âmes pas plus, les deux sont trompeurs et c'est bien dommage.
Alors, les inconditionnels de l'écrivain nordique y trouveront peut-être leur compte, mais moi, je reste sur ma faim.
Je n'ai pas été surpris par le rythme. le calme et le froid de la région donnent en général ce genre de roman, lent. de ceux dont on imagine l'auteur, les doigts engourdis, peinant à se réchauffer. C'est une image, bien sûr.
Nous voici donc dans un coin perdu d'une île islandaise, un petit village, presque un hameau, dix habitants, c'est dire.
C'est là qu'arrive Una, jeune femme qui a besoin de faire un break dans sa vie. Alors quand on lui propose de venir enseigner aux enfants de Skálar, elle dit banco.
La tâche ne paraît pas insurmontable, elles sont... deux.
Ce qui va être plus compliqué, c'est de s'intégrer.
Forcément, ici, tout le monde se connaît, il n'y a pas de secret. Enfin, ceux que l'on a, on ne les partagent pas avec la première venue.
Una voit les sourires, mais elle sent bien que derrière....
Et puis il y a ce fantôme qui hante la maison qu'elle partage avec Salka et sa fille Edda, enfin c'est ce qu'elle croit avoir vu et entendu, mais avec les esprits, est-on jamais sûr...
Ce roman n'est donc pas un polar, mais un thriller, sans tension excessive, sans hémoglobine et il faut attendre la dernière partie du livre pour entrer dans le genre, on peut dire que Jonasson prend son temps pour y amener le lecteur.
Je ne dirais pas que le romancier ne m'a pas convaincu, juste qu'il ne m'a pas donné le roman promis, mais ça ce n'est pas sa faute... pour une fois que je lisais la 4ème.
Un conseil ?
Si vous aimez cet auteur, ne la lisez pas.