On a l'habitude d'entendre parler de l' Islande sous un point de vue plutôt mystique. La terre des elfes, des volcans aux noms imprononçables, des paysages à couper le souffle et des légendes. Mais l'Islande c'est aussi une Terre hostile, brute, froide et dangereuse. Et c'est dans cette atmosphère glaciale qu'évolue l'intrigue de
la Dame de Reykjavik.
Le récit se déroule sur plusieurs jours. Quelques jours pour résoudre cette affaire pour laquelle Hulda est seule à se battre, quelques jours pour qu'elle fasse le point sur sa vie personnelle et professionnelle.
Je me suis beaucoup attachée à Hulda, cette héroïne mystérieuse, un peu sauvage, au passé chargé, qui est pleine de nuances, qui a dû s'affirmer dans un métier misogyne et sexiste. Un chemin de vie parsemé d'embûches qui fait d'elle quelqu'un d'authentique.
Hulda nous fait réaliser que rien n'est binaire. Chacun.e d'entre nous peut être amené à prendre des sentiers sinistres et ténébreux.
L'histoire est forte, très bien rythmée grâce aux chapitres courts et aux différents thèmes mis en lumière : l'accueil des réfugiés dans les centres d'accueil, la parentalité, l'incertitude de la vie, entre autres.
Même s'il n'y a pas de grands moments de suspense, pas de montagnes russes émotionnelles, pas de grandes révélations, on reste captivé jusqu'au bout grâce à l'intrigue bien ficelée. Et la fin… J'en suis restée bouche bée !