Citations sur La dernière tempête (45)
On frappa de nouveau plus fort. Erla sursauta, restée derrière Einar qui hésita un instant, puis se décida à ouvrir. Aussitôt une bourrasque neigeuse s'engouffra dans la maison avant que ne se dessinent, face à eux, les contours d'un homme chaudement habillé, avec un épais bonnet sur la tête.
P.43
... ses mains, restées à l'air libre pour feuilleter les pages de son livre, étaient désormais glacées. Un sacrifice qu'elle était prête à accepter, car la lecture lui apportait plus de plaisir que toute autre activité ; avec un bon bouquin, elle voyageait loin, si loin de son quotidien, dans une autre culture, un autre pays où le soleil brillait...
Hulda Hermannsdóttir ouvrit les yeux.
La fichue torpeur qui l’enveloppait refusait de se dissiper. Elle aurait voulu dormir toute la journée, même ici au commissariat, sur cette chaise inconfortable.
Faits et spéculations se mêlaient dans son esprit au point de lui donner le vertige, elle ne parvenait plus à discerner le vrai du faux, n'avait plus de point de repère dans les ténèbres, terrifiée par cet homme de l'autre côté de la porte, terrifiée par ce silence qui enveloppait tout, terrifiée par la perspective d'une tempête d'un autre genre à venir, bien plus puissante que celle qui faisait rage dehors...
Dans l’esprit d’Einar, l’honneur de sa famille était en jeu. Il portait sur ses épaules le lourd bagage de ses ancêtres qui semblaient le hanter dans chaque pièce de la maison.
(La Martinière, p.21)
[...] mais ses mains restées à l'air libre pour feuilleter les pages de son livre, étaient désormais glacées. Un sacrifice qu'elle était prête à accepter, car la lecture lui apportait plus de plaisir que toute autre activité; avec un bon bouquin, elle voyageait loin, si loin de son quotidien, dans une autre culture, un autre pays où le soleil brillait et où les conditions étaient plus clémentes.
Une écriture maîtrisée et un suspense par moments insoutenable. Un polar psychologique comme je les aimes. Le froid, la neige, le blizzard et la nuit d’un hiver islandais. L’inspectrice Hulda a repris son métier après la mort tragique de sa fille. Drame de la vie, solitude dans un coin isolé, personnages bien campés. Excellent roman.
Et pourtant elle courait, courait encore, comme dans un rêve, un cauchemar, à peine capable de soulever son corps devenu si lourd dans les bourrasques de vent, à peine capable d'aspirer de l'oxygène dans ses poumons contractés par le froid, mais c'était la seule option, elle ne pouvait pas s'arrêter.
La neige avait beau embellir le paysage, sa manière de resserrer son étreinte autour d'eux ne faisait qu'accroître leur enfermement.
... la lecture lui apportait plus de plaisir que toute autre activité, avec un bon bouquin, elle voyageait loin, si loin de son quotidien, dans une autre culture, un autre pays où le soleil brillait et où les conditions de vie étaient plus clémentes.