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3,8

sur 685 notes
J'aime cette façon d'écrire. Ici Joncour se mue en photographe , nous invitant à regarder dans l'oeilleton de son objectif. Il prend une photo de la période de Covid à travers une famille française ordinaire, dispersée par le distance et la vie. Mais ce Serge Joncour est aussi un petit malin qui nous distille une message fort sur notre capacité à nous rassembler quand vient le moment. Bravo ! C'est désormais un livre de la bibliothèque.
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Dans ce roman « Chaleur humaine », Serge Joncour raconte le resserrement des liens distendus entre les membres d'une famille grâce au confinement de cette pandémie vécue par chacun d'entre nous. Ce rapprochement entre les personnes montre également la re-découverte de la nature qui nous entoure, sources de la vie, souvent oubliée par ceux qui ont perdu ce contact permanent avec elle. Ce livre nous entraîne dans une réflexion par rapport aux relations que nous entretenons avec nos proches mais plus largement avec la nature et notre planète. Un exercice d'équilibriste qui conduit à réfléchir à la fois sur notre passé commun, sur les erreurs commises à l'échelle d'une famille mais également à l'échelle d'une nation voir du monde et du futur que nous souhaitons le meilleur possible pour les générations à venir ; encore faut-il qu'une forme d'acceptation et de solidarité s'exercent au sein de tous les êtres humains, ce qui semble encore incertain en 2023. En tout cas, une lueur d'espoir se dessine…
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Mes ressentis sont toujours inégaux avec cet auteur… En dehors d'une belle plume indéniable, je ne sais jamais à quoi m'attendre !
Ici, comme pour le tome précédent, difficile de m'attacher aux personnages assez caricaturaux et stéréotypés.
Quant à l'intrigue, entre trafic de bichons et calendrier du début Covid, rien ne m'a accrochée…
Heureusement il reste la nature, le travail de la terre, les descriptions des lieux de vie et des espaces extérieurs. Pour une fille des villes comme moi c'est un doux parfum de grands-parents, à la fois dépaysant et nostalgique !
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Joncour reprend ses personnages de « Nature humaine » que l'on avait laissé après la tempête de 99. Alexandre et les siens, dans leur ferme du Lot, étaient l'exemple parfait d'une vie paysanne en perdition, de la grande ville qui happe les enfants et de la nature que l'on ne respecte plus.
On les retrouve ici début 2020, quand le monde va s'arrêter à cause d'un virus. Et Joncour photographie la France par le prisme de cette famille partagée entre ceux qui sont restés et ceux qui sont partis.

Je suis incapable de vous donner un avis tranché sur ce roman. Je m'y suis sentie comme dans une paire de pantoufles (il y a peu de différences entre cette famille et la mienne) et par conséquent je me suis souvent dis qu'il y avait beaucoup de poncifs. Mais si je n'étais pas fille d'agriculteurs du sud-ouest aurais-je le même avis ?
Peut-être est-ce trop près de ma réalité pour que je savoure complètement la justesse du regard de Joncour sur ce moment historique qui a permis à tant de français de se reconnecter avec leurs terres et faire la paix avec leurs racines.

Alors qu'il est habituel ici de donner un retour tranché sur ses lectures, je revendique pour « Chaleur humaine » le droit de ne pas savoir, de ne pas avoir vraiment d'avis. Je réfléchis encore… ça n'a jamais fait de mal de réfléchir.
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On retrouve Alexandre et sa famille de "Nature humaine". En 2020 ils se retrouvent tous à la ferme au moment du confinement. A travers eux l'auteur revient sur le passé, le présent et le futur, toujours avec la même superbe écriture.
Il pose la question de l'humain face à la nature, avec beaucoup de justesse et de sensibilité.
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Première lecture d'une oeuvre de S. Joncour et une belle découverte que cette" chaleur humaine"; A l'occasion de la pandémie du COVID, une famille jusque là disséminée aux 4 coins de France se retrouve dans la ferme familiale, quelque part en Aveyron; Ainsi les parentes agriculteurs retraités et Alexandre, le pilier de la famille, accueillent- ils les 3 soeurs et leur familles; les retrouvailles auraient pu être plus tendues compte tenu des tensions et des conflits larvés et non résolus, mais en fait , tout passera , la famille sachant se resouder et faire front à l'occasion de ces retrouvailles improvisées et imposées .Le message est clair: on est plus fort uni que divisé. La famille et les amis nous aident à faire front face à l'adversité, guerre ou pandémie par exemple; Parmi les personnages n'oublions pas les animaux; les vaches certes mais surtout les 3 bichons qui par leur amour inconditionnel et expressif, leur jeunesse , leurs bêtises apportent eux aussi de la chaleur humaine à cette histoire; ils nous valent d'ailleurs certaines pages savoureuses notamment l'épisode de la plantation des pommes de terre.
L ' histoire nous remémore également les "mois COVID ", avec ses privations de liberté, les errements de nos politiques et les morts bien entendu; cependant, tout cela est décrit sans esprit de revanche et même avec un certain humour; On a vite oublié toute cette funeste période!

Au delà de son humanisme, Serge Joncour nous livre aussi quelques belles lignes sur la nature, qui justement grâce au COVID et non à cause de lui, retrouve ses droits et sa liberté.
Un roman donc très positif . je le répète empli d'humanité et qui nous fait également sourire; bien des qualités par les temps qui courent et ne boudons donc pas notre plaisir!
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Saisir le prétexte de ce virus planétaire pour aborder le thème des relations humaines et le décalage entre les mondes rural et urbain est très intéressant.
La proximité de l'auteur avec la vie à la campagne se ressent fortement et génère du plaisir.
Par contre, l'histoire met un temps fou à se mettre en place, ça débute vraiment aux alentours de la page 180 (la moitié du livre), mises à part quelques jolies pages jusque là c'est d'un ennui profond. Tant d'auteurs ont déjà détaillé les événements liés à ce virus, jour par jour..
C'est dommage car la seconde partie, bien meilleure, aurait largement mérité d'être approfondie.
Enfin, on y retrouve avec lucidité notre société et son égoïsme forcené, cet intérêt soudain pour la famille et la campagne, pour préserver coûte que coûte sa petite liberté, en important sans vergogne le virus dans des régions isolées... c'est beau l'amour.
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Dans ce roman, on retrouve 20 ans après les protagonistes de Nature humaine. Nous sommes de retour à la ferme des Bertranges, dans le Lot, en 2020, lors du premier confinement faisant suite au Covid. Alexandre est resté vivre et travailler à la ferme avec ses parents. Quant à ses trois soeurs citadines, elles sont en quête d'un refuge pour fuir l'épidémie. C'est ainsi que tout le monde se retrouve et doit réapprendre à vivre ensemble malgré les différends passés.

D'emblée, nous sommes entrainés dans cette histoire familiale qui se mêle à l'histoire que nous avons tous vécue en 2020. Avec ce récit, nous avons l'impression de revivre les étapes incroyables qui ont suivi l'annonce du Covid. Celles-ci, impensables alors nous semblent désormais faire partie de notre histoire. A travers ce récit, nous approchons le quotidien de plusieurs professions et d'une famille entière. Un professeur, une photographe, des agriculteurs, des tenanciers de café, des enfants, des retraités … Chacun a vu sa vie bouleversée par ces confinements. On y voit la nature reprendre ses droits, le dérèglement climatique et ses impacts ainsi qu'une déstabilisation générale. Toutes ces histoires sont vécues par des personnages charismatiques, drôles et certains insupportables mais tellement réalistes qu'on n'éprouve aucune peine à se les imaginer.

Il y a de l'humour, toujours, de l'amour, de la beauté et tellement d'humanité dans ce roman ! Cette parenthèse extrêmement rare fait éclore une fois de plus l'importance entre l'homme et la nature et nous rapproche tous les uns des autres. La finesse et la justesse des propos de Serge Joncour rendent ce roman touchant et absolument nécessaire !
Lien : https://alinebouquine.fr/cha..
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Étrange expérience que cette lecture en octobre 2023 d'un récit qui se déroule au premier trimestre 2020 !

La COVID est l'occasion de retrouvailles d'une famille que l'héritage avait divisée depuis une quinzaine d'années : Alexandre avait repris seul la ferme familiale, chacune de ses trois soeurs avait installé une éolienne sur le terrain qui lui revenait et était partie vivre en ville, ses parents avaient poursuivi un peu plus loin des activités horticoles d'autosubsistance,

Le confinement est i le motif qui ramène toute la famille au bercail avec enfants et conjoint. Avec l'aide de trois petits chiens arrachés à des trafiquants et grâce à l'extraordinaire patience d'Alexandre, la famille parvient même à se ressouder. L'urgence climatique devient aussi l'occasion d'une coopération jusque-là inespérée lorsqu'il s'agit de sauver la forêt en brûlant des arbres victimes de colonies de scolytes. Même au niveau planétaire, les tensions se sont mises en sourdine : la Chine aide la Russie qui à son tour vient secourir les USA.

En ce mois d'octobre 2023, le confinement, c'est déjà de l'histoire ancienne et on voit bien la sagesse est du côté des anciens, Jean et Angèle qui ont bien pris la mesure des choses en concluant que "la vie va d'une peur à l'autre, d'un péril à l'autre, en conséquence, il convient de s'abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif."

Lien : http://www.lirelire.net/2023..
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C'est le roman bilan du Covid qu'on attendait. L'exercice était létal (jouer la pythie a posteriori) mais Serge Joncour en est sorti indemne.
Il fallait bien trois ans pour faire le point, compter les victimes et désigner le nom du vainqueur. Ce ne sera pas l'humanité qui n'a rien retenu de ses errements (« Il convient de s'abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif »).
J'ai aimé l'histoire de cette famille d'origine paysanne que la pandémie va pousser dans ses retranchements. Alexandre, le fils, travaille auprès de ses parents, à la ferme. Il s'occupe des bêtes, il cultive les champs. Tel un sage, il observe les retours. Celui de la nature qui reprend ses droits. Celui de ses soeurs, femmes de la ville, qui s'étaient moqué de son choix atypique : vivre du travail de la terre.
J'ai deux réserves.
L'évocation du Coronavirus et de son impact quotidien sur nos existences m'ont lassée. J'ai eu le sentiment de feuilleter une compilation des journaux d'époque, de voir l'auteur cocher les cases, une à une, craignant de ne pas être exhaustif : approximations gouvernementales, exode urbain, confinement… Il n'a rien oublié. Dans cet exercice, Serge Joncour ne démérite pas, avec nombre d'observations savoureuses et pertinentes (cf. pages 149, 215, 243, 285, 294 et 339). Mais c'est une impression de déjà-vécu qui l'emporte – donc ni suspense nu surprise.
Une frustration aussi : celle de ne pas suivre plus longtemps cette famille recomposée par l'urgence. On la quitte au meilleur moment, quand les tensions s'apaisent et qu'une nouvelle ère s'annonce. Or, tout s'achève sur la pirouette symbolique du grand feu purificateur. Dommage.
Bilan : 🌹
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