Chien-Loup

Ca manque un peu de chien
Franck et Lise sont un couple moderne branché. Lui est producteur et cinéaste, il est à un palier de sa carrière.
Elle est actrice, elle a connu le succès, elle est aussi à la fin d'une étape. Elle a besoin d'une pause, d'un pas de recul.
Elle réussit à emmener son homme en vacances, bien qu'il soit du genre addict au boulot. « Ce que femme veut, Dieu le veut », dit le proverbe…
C'est d'autant plus une prouesse de sa part qu'elle a déniché un endroit très secret, très isolé, très peu voire pas du tout « connecté », une vieille bâtisse perdue en haut d'une colline où la forêt grandit librement depuis des décennies, à l'écart d'un petit village du Lot.
Le lieu semble doté d'une puissance un peu magique, sans doute liée à son histoire pendant la première guerre mondiale. Et de fait, la magie va opérer, sur Franck surtout.
Serge Joncour choisit, pour nous faire vivre la transformation de Franck autant que l'histoire du village, d'alterner de courts chapitres traitant tour à tour du présent et du passé. le procédé est habile, le style classique est agréable, plutôt fluide et le propos a surtout du fond, c'est donc un bon bouquin, mais …
Le fond, c'est une réflexion sur la part d'animalité qui se cache en chacun de nous, sur la violence qui régit les rapports entre les êtres, et peut-être sur la spécificité surprenante de l'espèce humaine, seule capable de comportements compromettants pour sa survie, la seule puisque les animaux ne font pas la guerre… C'est aussi un regard critique sur nos tendances à vouloir nous affranchir de notre animalité en nous soumettant à la technologie, regard d'ailleurs particulièrement ciblé sur la génération trentenaire en l'occurrence.
J'adhère au fond, bien sûr, et le procédé d'alternance passé-présent m'a plutôt séduit. Mais l'ambiance générale m'a amené à rester, un peu trop à mon goût, simple spectateur d'une intrigue que je n'ai pu m'empêcher de trouver laborieuse. Question de tonalité, de manque de dialogues peut-être ou de leur caractère un peu plaqué, c'est difficile à dire et je n'incrimine pas le style, c'est simplement que l'alchimie n'a pas fonctionné sur moi au point que j'escomptais. Il manque la dose de nervosité qui aurait pu rendre le livre addictif. Petite déception donc pour moi donc, dommage…

Je ne connaissais pas du tout l'auteur. C'est lors d'une discussion avec une collègue, qu'elle m'a glissé beaucoup apprécié Serge Joncour dont elle avait dévoré Chien-Loup, une histoire où s'alterne le présent et le passé de la Première Guerre Mondiale. Quelques temps plus tard, elle m'a déposé ce même roman sur mon bureau dans l'optique de me faire découvrir cet auteur.

Au cours de la Première Guerre Mondiale, les hommes sont réquisitionnés et les femmes doivent tout assurer. Un seul homme est resté au village, un dompteur allemand, déserteur, caché dans une maison isolée avec ses fauves…
En 2017, Franck et Lise s'installent pour les vacances dans une demeure isolée, sans réseau. Pour Franck c'est l'horreur : sans son téléphone et internet, l'ennui le gagne rapidement. Lise, elle, s'adapte à toute situation.
Quand survient un chien-loup, les destins du passé et du présent se croisent…

J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture de Serge Joncour. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à découvrir une plume aussi imagée, fluide et agréable à lire. Je n'ai pas vu défiler les 540 et quelques pages, tellement je me suis laissée porter par ses mots.

L'alternance des époques est rondement mené. Néanmoins, je mets un gros bémol sur le suspens qui a été mâché. On sait rapidement ce qu'il va advenir lors de la Première Guerre Mondiale car les chapitres du présent nous le révèlent ! du coup, lorsque cela se produit en 1915, point de surprise !

Cependant, le style de l'auteur m'a assez interpellée et intriguée pour que je découvre un autre de ses romans avec joie.
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J'ai cru que je n'arriverai pas jusqu'au bout mais finalement je me suis attaché au personnage d'Alpha. Ce grand chien mystérieux ! Par contre les pérégrinations de Franck ont été lassantes et peu convaincantes voire improbables. La partie historique laisse la part belle aux femmes cela équilibre par rapport au personnage de Lise qui est franchement sabordé !

Livre un peu étrange à lire. L'idée de départ du roman, à savoir la déconnexion totale du reste du monde ! J'avais du mal à voir dans le résumé où cela allait nous mener. C'est intriguée que j'ai débuté cette lecture facile à lire. Bien écrit, prenant, un type de policier. L'intrigue se situe, en aller retour de notre époque a la 1ere guerre Mondiale, car c'est hier qui a « fabriqué » aujourd'hui, nous fait prendre connaissance de ce que les Animaux ont apporté aux Hommes. Belle histoire. Description fidèle de nos régions. Belle écriture ! A travers des allers et retours temporels entre le monde d'aujourd'hui et le début de la première guerre mondiale, on en apprend plus sur le village dans lequel Franck et Lise vont passer leurs vacances. Ils y feront la connaissance d'un chien-loup intrigant, intéressant mais aussi menaçant.
J'ai apprécié cette lecture car le thème des grands espaces et de la nature me plaît toujours. le conflit entre la technologie et le monde de la nature reste un thème relativement facile à aborder.
Le début m'apparaissait un peu lent avec l'impression de redites dans les premiers chapitres.

Trop de redites. On pourrait facilement supprimer un quart du livre avec ce qui a déjà été dit plusieurs fois. Dommage, c'était un bon roman.

Au mois de septembre, à l'occasion de la rentrée littéraire, j'ai hésité à acheter chien-loup ou leurs enfants après eux. Mon chois s'est finalement portée sur Nicolas Mathieu que je ne connaissais pas, contrairement à Serge Joncour.
Mon amie me l'a offert, c'est donc bien tombé car j'apprécie particulièrement cet auteur. J'aime son style, ces histoires.
J'avoue être déçu par ce dernier , 475 pages pour parler de la campagne, des zones blanches, de la nature , des animaux c'est un peu long. Même si le livre évoque d'autres sujet notamment celui du changement et de la prise de conscience d'un homme. Toujours très bien écrit avec des vérités incontestables sur une philosophie de penser que j'aime découvrir dans les romans. Cela m'a permis de découvrir le lot, grâce aux mots. Reste à aller voir sur place!

Le décor est posé : une forêt sauvage échappée au monde moderne et une maison comme une île au-dessus de cette nature revenue à son état primaire, en parallèle août 14 et la suite, des femmes seules qui luttent pour survivre à l'arrière. Je trouve toujours gênante cette alternance de récits , ces aller-retour entre deux époques, car à peine est-on entré dans ces êtres qu'il faut les quitter et suivre une autre histoire.
Donc Frank et Lise, producteur pour lui et actrice en fin de course pour elle, sont des bobos parisiens venus se reposer dans le sud-ouest. Leur attitude est assez caricaturale du moins au début. Lise est végétarienne, adepte du yoga, ayant choisi ce lieu car sans connexion internet loin des sollicitations du monde moderne. D'ailleurs dans le roman c'est toujours Frank qui sortira du gîte pour les courses. Frank est aussi très typé, celui du producteur associé à des petits jeunes qui veulent le faire rentrer dans l'ère de Netflix. Franck est un personnage intéressant car il se laisse glisser dans un sorte de sauvagerie en "adoptant", si l'on peut dire un chien errant. Et là, ma déception fut grande car on voit Franck s'ensauvager, quand il se met à manger cette viande crue ou quand il enferme ses deux associés, mais finalement tout rentre dans l'ordre de façon très sage et politiquement correcte. le romancier nous fait miroiter autre chose, un possible entrevu entre les taillis de cette forêt, dans la rencontre de ces chasseurs de sang, dans le regard étrange du boucher, dans la présence de ce chien presque loup si violent par moments ... mais rien. Ou du moins ces amorces sont abandonnées.
Et puis il y a la guerre, de sa proclamation jusqu'à l'été 15, la présence de cet allemand et de ses fauves sur les hauteurs dans ce gîte qui sera celui de Franck et Lise en 2017, est un belle trouvaille. En plus de la dureté de la guerre qui laisse les femmes, les vieillards et les enfants assumer le quotidien des champs, plane la menace de ces fauves qu'il faut nourrir. Leur maître, Wolfgang a le malheur d'être allemand mais aussi la chance si l'on peut dire d'être le seul homme. Il devient l'obsession de Joséphine, la femme du médecin du village qui vient de mourir au front. Joséphine essaie de trouver sa place, travaille aux champs, va garder les bêtes que l'on cache dans les collines, finalement elle rejoint Wolfgang. Les rugissements de bêtes créent un décor angoissant, une toile de fond qui semble répondre aux cris du front si lointains, leur sauvagerie est un contre -point aux horreurs de la guerre. Ces appels rauques des bêtes sont là pour rappeler que la barbarie est bien là même au coeur du village. La rencontre de Joséphine et Wolfgang est présentée de façon lyrique en accord avec la nature, dommage qu'on les abandonne en cours de route.
En fait, ce roman laisse tomber les pistes ténébreuses qu'il trace. Je m'attendais à autre chose, redoutant et souhaitant une révélation mais non tout rentre dans l'ordre pour les deux histoires. Dommage

Le style est lyrique.
Les fauves en cage restent sauvages et les hommes s'abritent derrière leurs armes...

Franck, producteur de cinéma, a accepté à contre coeur de passer ses vacances d'été dans une maison au milieu de nulle part, sans téléphone ni accès internet. Sa femme, comédienne végétarienne et adepte du yoga et de la méditation, désire se couper pour un temps du monde et de ses sollicitations incessantes. le lieu est totalement isolé, le confort y est minimal et Franck doit se résoudre non sans mal à l'impossibilité de se connecter avec son smartphone. Cela lui est d'autant plus insupportable qu'il sent ses jeunes associés prêts à tout pour lui soutirer son accord pour un marché léonin négocié avec Netflix. Un chien sans collier surgi de nulle part va s'attacher à Franck qui, après un début de séjour angoissé, va petit à petit apprivoiser l'espace qui l'entoure et en tirer parti pour arriver à neutraliser ses associés.

Ses pas vont se mettre dans ceux de Wolfgang, dompteur de fauves allemand, qui a trouvé refuge avec ses bêtes dans ces lieux au début de la guerre de 14-18. Sa présence au dessus d'un village dont les hommes sont partis à la guerre ne va pas aller sans susciter de nombreuses craintes, sans raviver de vieilles superstitions, sans provoquer jalousie chez certains et désirs chez d'autres. Vont s'ensuivre les deux récits entremêlés des événements contemporains et de ceux intervenus un siècle auparavant.

Comme dans presque tous les livres de Serge Joncour, il est question dans Chien Loup de l'accueil mitigé auquel se trouvent confrontés citadins ou étrangers quand ils s'installent pour un temps à la campagne, de la cohabitation pas forcément facile qui en découle. Fin connaisseur de la campagne, Serge Joncour en décrit les mille nuances, couleurs, bruits, odeurs et habitants avec un lyrisme et une précision impressionnantes. L'intrigue met du temps à s'installer avec des longueurs et des redites, mais nous tient quand même en haleine grâce à un suspense habilement distillé. Un livre ambitieux et une histoire

Très longue mise en route. Si on a envie de savoir le fin mot de l'histoire, il faut se montrer patient, très patient. On est récompensé mais ça coûte quand même.